Stéphane,
j'suis assez d'accord avec tes arguments, mais ce n'est qu'un jeu, il suffit de respirer un bon coup, de sourire et repartir au pas à l'assaut du monde merveilleux de Napopo, en trouvant la règle qui te convient et le cercle de joueurs, paradoxalement ce n'est pas le choix qui manque non ?
De la complexité de fédérer les joueurs (français ?) autour d’une règle napoléonienne unique :
La force de Napo, c’est d’avoir réussi à créer son propre mythe. Résultat, les gens se positionnent en fonction de celui (pro ou anti), et ont donc, contrairement à beaucoup d’autres personnages historiques, ont un avis bien tranché. Ils se sont créés LEUR vision du mythe. Et comme il en français ce mythe, le phénomène est accentué pour nous habitants de l’hexagone !
Donc dès le début on part avec un handicape, car, de par ce mythe, le joueur curieux à accès à énormément d’informations sur lesquelles il va construire SA vision.
Cette pléthore de sources (les archives et le monde de la conservation évoluent également au XIXème siècle), permet une étude approfondie (dans notre cas du monde guerrier) et ainsi de rentrer dans les détails les plus fins.
Résultat, la fameuse échelle des posts précédents refait surface :
Certain joueurs voudrons incarner Napo (règles au niveau de l’armée), d’autre plutôt un maréchal Ney (le niveau du corps), d’autres encore un divisionnaire Friant ou un général de brigade, les plus courageux (mais ils sont rares) un sergent Bourgogne (à quand une rège escarmouche napoléonienne sympa ?).
Comme on le voit, avec les effectifs énormes des batailles de l’Empire, une règle unique pour simuler tous les échelons est inenvisageable.
Rien qu’avec ces trois points (le mythe, l’abondance des sources, l’échelle de la simulation), le fossé s’est déjà creusé et dans clans se sont formés.
Qui dit nombreuses sources et vision bien définie sur l’épopée dit problème entre le ludique et l’historique (chacun ayant son point de non rupture rédhibitoire). Ce dernier phénomène est accentué par trois variables que l’on peut définir comme il suit :
- l’indépendance (pour rester poli ^^) du french spirit (chacun fait dans son coin et connaît mieux le sujet que les autres)
- l’arrivée du net (multiplication des règles ou plus facilement accessibles, OBs etc.)
- l’absence d’une grande marque capable de produire, diffuser et faire connaître le jeux d’histoire (games workshop), ou de personnalités (Richard Berg ou Phil Barker)
A l’étranger, le phénomène est moins marqué, les règles américaines sont actuellement souvent plus ludiques sûr le sujet (donc au détriment parfois de cette fameuse historicité).
Finalement, le type de règle à la FOW (mais à ma connaissance une telle production n’est pas actuellement à l’ordre du jour) pourrait peut-être faire évoluer notre famille napoléonienne, mais je pense surtout qu’elle permettrait d’emmener à l’Empire « fun » un nombre de jeunes et nouveaux joueurs (comme c’est le cas avec FOW ou warhammer) tout en convainquant une partie des « pros » de parfois changer de règle le temps d’une convention, d’une initiation ou d’un championnat.
Mais attention hein, après, hop, hop, hop on repart fissa à nos L3C, Legacy of glory ou autre les Aigles ! Faut pas déconner, la moustache d’un grognard ça se travail !
PS : pour info, comme certains le savent, ce problème de dispersion des forces vives, nous l’avons en France également dans le monde des reconstitution (vous savez, les gars qui se baladent en costumes d’époque)
