La grande majorité des dessins indiquent un galon or pour les sous-officiers et un galon rouge pour les militaires du rang.
Peut-être que les conseils d'administration des régiments d'artillerie à cheval de la Ligne trouvaient que cela faisait plus joli?
J'ai bien observé de semblables représentations des sous-officiers d'artillerie à cheval mais de même que vous avez observé les chevrons d'ancienneté écarlates lorsqu'ils devraient être or, je pense que le galon du bourdalou des sous-officiers devraient réglementairement être rouge et or à l'instar des brandebourgs (tresses) du dolman.
C'est d'ailleurs ce qu'indique le CFFH (club français de la figurine historique) dans la brochure consacrée à l'artillerie : système Gribeauval dans le paragraphe décrivant la tenue des artilleurs à cheval de la ligne page 30.
« les officiers portent :
bourdalou, cordon, raquettes et chevrons de shako or
tresses, galonnage de dolman, pique et galonnage de la culotte, garniture des bottes or
galonnage de la sabretache or
schabraque bleue galonnée d'or et passepoilée d'écarlate
Avec la tenue en habit, les officiers ont l'épaulette du grade or, ainsi que les tresses de la veste.
Les sous-officiers portent ces éléments écarlate mêles d'or. »
Le galon du bourdalou de l'adjudant dont je faisais mention m'a semblé d'autant plus crédible qu'il a la même disposition que le corps de l'épaulette de ce sous-officier.
Pour autant je retiens votre hypothèse d'une décision du conseil d'administration, d'autant plus envisageable que les unités se trouvent sur des théâtres d'opération éloignés du dépôt du régiment.
J'observe que vous avez choisi le caisson à munition issu de la réforme de l'an XI au détriment du caisson ordinaire appartenant au système Gribeauval initial.
Pour donner quelques éléments de réponse à Gilles Boué :
L'empreinte au sol d'une batterie en position correspond au calibre des pièces qui l'équipent.
En effet si les pièces de 4, 6 et 8 livres sont accompagnées de deux caissons à munition chacune, les pièces de 12 et les obusiers disposent quant à eux de 3 caissons chacun.
.Immédiatement derrière les pièces on trouve les avants trains (car l'artillerie française combat « attelée " contrairement à l'artillerie britannique qui combat « dételée » et renvoie ses avant-trains en arrière une fois les pièces déposées.
- Une première ligne de caissons (1 par pièce) est alignée 50 mètres en arrière de la ligne de batterie
- Une seconde ligne de caissons 50 mètres plus loin
- Une troisième ligne (pour les pièces de 12 livres et les obusiers) 50 mètres plus loin
- Une dernière ligne regroupe le reste du charroi* 100 mètres plus loin
* j'entends par charroi, les deux affûts de rechange, les deux forges, les caissons d'outils et de munitions d'infanterie qui dans le cas de pièces de 4, 6 et 8 livres sont alors rejoint par les troisièmes caissons des obusiers.
Weapons & equipement of the napoleonic wars de Philip Haythornthwaite Blandford press p.78
Officiers et soldats de l'artillerie et le système Gribeauval tome 2 de Ludivic Letrun et Jean-Marie Mongin chez Histoire & Collections P. 80