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par Jeff, de Lyon » Lun Nov 25, 2013 10:29 pm
Rapport de la bataille de VITORIA, par Jérémy
21 Juin 1813,
Du Maréchal Jean-Baptiste Jourdan
A Sa majesté, Napoléon, Empereur des Français
Sir,
Je vous fais part de mon rapport concernant la bataille de Vitoria. Mais avant cela, je vous informe que votre frère a quitté Madrid. Il est à l’abri de toute attaque avec le trésors que nous avons pu sauver : durant le départ de sa majesté, le roi d'Espagne.
Il est 7h00, quand nous nous positionnons sur les hauteurs afin d'avoir un avantage conséquent sur l’ennemi.
Pour ce, le général Reille, commandant en chef de l'armée du Portugal, occupe le plateau « Montés de la Puella », couvrant ainsi, la route qui mène à Madrid.
J'ai pris la décision de déployer la Batterie de 12 Livres sur le mont « Alto de Jundiz » faisant face à cette route. Mes informateurs m'avaient souligné que le plus gros de l'armée ennemie allait arriver par cette route.
2 Régiments de Ligne occupèrent le plateau encadrant avec eux, un Régiment Léger, en ligne aussi. Derrière ces 3 Unités, se présentaient, 1 Régiment de Cavalerie légère et 1 Régiment de Dragons : au cas où la ligne d'infanterie battrait en retraite.
Le général Drouet d'Erlon, se positionna sur le mont « Alto de Jundiz » et les hauteurs surplombant les villes de Margarita et Zuazo.
1 Batterie à pied couvrant, le flanc droit de la Batterie de 12 Livres, couverte elle même par une autre batterie, mais à cheval. En résumer, mon artillerie couvrait tout ce qui pouvait provenir de Madrid jusqu'à l'Ouest de nos positions.
1 Régiment de Vétéran occupa le haut du mont Alto. 1 Régiment de Ligne se positionna entre la batterie de 12 et la batterie à pied, et un autre se positionna à droite de la batterie à cheval. Le tout sous couvert d'un Régiment de la Garde Royale, qui se plaça à l’arrière du mont Alto.
Une autre batterie à pied se plaça à droite du Régiment de Ligne qui couvre la batterie à cheval.
Le général Gazan, quand à lui, avait pour mission de contourner l'avancé de l’ennemi par la droite. Pour cela, il envoya 1 Régiment de Vétéran et 1 Régiment de Ligne qui prirent position sur le plateau dit « Alto de Azaga ». Il se placèrent en ligne. Le reste de l'infanterie se positionna en ligne entre les villes de Margarita et Gamarra. La cavalerie, 2 Régiments de Légère et 3 Régiments de Dragons, se placèrent de façon a protéger le nord de Vitoria et la défense de la ligne d'infanterie de l'armée du midi.
Il est 8h00, quand les premières troupes ennemis arrivèrent par la route de Madrid.
Les lignes de l'armée du Portugal firent feu sur l’ennemi en approche causant les premières pertes à notre grande joie. La batterie de 12 livres en fait de même, déciment les bataillons de façon grandiose et majestueuse.
Quelques troupes ennemies se positionnèrent sur le mont Arrato. Se qui ne présenta pas un énorme danger pour le moment.
9h00, les troupes ennemis arrivèrent à monter sur le plateau de la Puella. Les combats font rages. Nos pertes, nombreuses, commencèrent à faire le désarroi dans l'armée du Portugal.
10H00, les espagnoles arrivèrent en masse, et se présentèrent pour un assaut sur la batterie de 12 Livres...Cette dernière attendra le bon moment pour faire feu, puisque les espagnols n'ont même pas bougé, terrifié parait-il...
Les troupes anglaises combattirent avec force notre armée du Portugal sur le plateau de la Puella.
Les troupes ennemies se positionnèrent à l'ouest du mont Arrato, présentant cette fois-ci un plus gros danger qu'auparavant.
Nos deux Régiments de l'armée du midi, qui ont pour ordre de contourner l'avancée de l'ennemi se positionne sur le plateau de Azaga.
12h00, notre ligne faite, par l'armée du Portugal, commença à battre en retraite, menaçant l’arrière de nos positions concernant l'armée du centre.
La Garde Royale vint alors en renfort pour protéger la retraite et laisser le temps à nos troupes de se reformer pour une contre attaque.
Les Anglais ont positionné deux batteries, une en bas du plateau de la Puella, faisant face à la batterie de 12. Et une autre faisant face au mont Alto de Jundiz.
A la grande surprise, l'ennemi déployer à l'Ouest du mont Arrato, campèrent sur leurs positions, laissant donc nos manœuvres sûr pour protéger le plateau de la Puella.
12h30, les troupes ennemies se positionnèrent en bas du plateau d'Azaga. Notre ligne, fera feu sur l'ennemi. Notre artillerie, positionnée sur les hauteurs de Margarita et Zuazo lança ces premiers boulets sur un ennemi déployé de flanc !
Les Escadrons de Cavaleries protégeaient le pont et, donc la route qui mena à Vitoria.
13h00, les Anglais, en bas du plateau d'azaga continuèrent de s’acharner sur les 2 bataillons qui protégèrent le plateau.
La charge d'un Régiment Portugais fut de suite repoussé par la puissance de feu de la Batterie de 12 livres ainsi que celle du Bataillon de Vétéran descendu du mont Jundiz.
15h00, le Régiment de Dragons qui protégeait l’arrière de la ligne de l'armée du Portugal se plaça sur la route menaçant le flanc des bataillons Espagnoles et Portugais qui harcelaient ma batterie de 12 livres.
Les troupes ennemies, en bas du plateau D'Azaga qui arrivèrent de la route venant de Bilbao, essayèrent de passer le pont menant à Vitoria. Elles furent vite repoussées par une charge extraordinaire de nos escadrons de Dragons qui ont donnés du cœur aux hommes et plus de rage pour continuer la bataille de Vitoria.
Sur le mont de la Puella, l'avancée ennemie fut stopper par une charge tout aussi séduisante, menée par la Garde Royale, mettant une désorganisation monstrueuse dans les rangs de l'ennemi.
16h00, le Régiment Espagnole faisant face à la batterie de 12 livres, pris la fuite en direction de Madrid.
Sur le mont de la Puella, mes 3 Unités d'Infanterie (2 Lignes et 1 Léger), reprirent leur position par des attaques successives appuyées par la Garde royale.
En revanche, à l'ouest du mont Jundiz, l'ennemi arriva en masse, menaçant alors nos positions sur le mont Jundiz
Du coté du plateau d'Azaga, l'ennemi campa sur ces postions. Sans doute, se demanda-t-il, où est ce qu'il va pouvoir bien pouvoir passer, voyant notre puissance de feu, qui fut inédite ce jour, concernant les batailles d'Espagne.
17h00, un Régiment de Portugais ennemi pris, lui aussi, la fuite face à la batterie de 12 livres, laissant donc son champ de vision parfaitement dégagé pour atteindre la route menant à Madrid.
Les Anglais commencèrent à gravir le Mont Jundiz, menaçant de plus en plus nos positions.
Du côté du plateau D'Azaga, l'ennemi, resta sur ces postions.
18h00, aprés de durs combats sur le plateau de la Puella, la Garde Royale et un Régiment de Ligne reprirent le plateau, regardant l'ennemi fuir vers Madrid, désorganisé, bien sûr...
Voyant que le mont Jundiz était grandement menacé : quatre Charges de cavaleries balayèrent tout sur leur passage. La charge débuta sur le versant nord du mont Jundiz pour finir sur les berges de la rivière, renvoyant l’ennemi soit faire une petite baignade soit sur leurs positions de déploiement (de 10h00 auparavant). Sauvant, ainsi mes positions sur le mont Jundiz.
Une autre charge de Cavalerie, cette fois ci, en partant du plateau de la Puella pour finir sur la route menant à Madrid, emportant avec elle une batterie Anglaise.
Pour un court résumé, Sir, le plateau de la Puella resta Français ainsi que le mont Jundiz et le plateau d'Azaga. L'ennemi qu'il soit Anglais, Espagnol ou Portugais ne traversa pas la rivière menant à Vitoria, se jour-là.
Votre frère, comme je le disais, est sain et sauf, ainsi que le trésor de sa majesté.
Sir, ce fut une grande victoire : une victoire de plus pour la France.
Maréchal Jean-Baptiste Jourdan.