Salut JPI
Je vais préciser ma pensée et répondre plus largement qu’a ton message.
Amoureux de l’histoire, comme dans la célèbre BD, je suis tombé dedans quand j’étais petit. J’aime a ce qu’elle soit respectée sur ma table de jeu.
Les grands généraux se sont créé leur gloire. Certes la chance a son importance mais peut-on invoquer sans cesse la chance pour un personnage comme Lannes ? Certainement pas, ses dizaines de combats gagnés l’ont été par sa maitrise du combat et son tempérament. Le joueur doit donc être maître de son destin. Les variables qu’il va rencontrer seront celles que son adversaire va lui opposer. C’est la principale selon moi. Puis viennent celles d’une météo et celles représentées par un dé prenant en compte les petits pépins ou coups de chance.
Un combat historique est à mon sens une somme de détails. Certaines batailles ont été gagnées par une très belle action d’un bataillon voire d’une compagnie… Voilà l’explication de ma préférence pour le tactique/semi opérationnel d’une règle historique. C’est de cette manière que nous avons si brillament rejoué les grands combats historiques.
Autre parametre et pas des moindres : l’intéraction au sein d’un même camp. Lors d’un grande reconstitution impliquant au moins une 15aine de joueurs, il y a une dimension humaine importante. L’alchimie entre eux joue beaucoup. On serait tenté de croire que la tranquilité de notre situation à pousser du plomb nous éloigne du rôle historique… eh bien non… J’ai souvent remarqué que plusieurs joueurs ne se soutenaient pas pour plusieurs raisons (méconnaissance, inimitié etc…) et d’autres jouaient pour pour briller aux yeux de tous en oubliant les copains. J’ai également vu des leaders mener des débutants vers les sommets et des équipes de joueurs corrects sans leaders ne rien produire du tout. Le joueur qui joue tout seul sa division est déjà une concession (il joue également les brigadiers et colonels)… mais qu’en est il du joueur qui joue une armée tout seul ? On perd assurément la dimension humaine du commandement de l’époque.
Toute augmentation d’échelle constitue un nivellement des possibilités offertes. Je renvoie chacun de vous au paragraphe de Thiébault sur l’utilisation des unités. Il en va de même. J’ai joué quelques grandes batailles où j’ai eu a commander un corps d’armée avec quelques joueurs sous ma responsabilité. Les très bons résultats obtenus le furent par la très bonne combinaison des joueurs et des unités.
Exemple : Position de Paunsdorf, Leipzig 1992 (organisée par JC Raguet)
Après les 16 et 17 octobre 1813 à défendre derrière la Partha, on nous obligea le 18 à laisser passer l’ennemi ce qui me positionna seul sur le plateau de Paunsdorf. J’étais avec ma division friederichs et les masses russes commençaient à monter à l’assaut. La position n’était pas formidable mais par la bonne combinaison de mon artillerie et de mes unités d’infanterie, j’ai réussi à tenir ma position face à 3 fois plus nombreux…
Je suis certain qu’avec 2 a 4 fois moins d’unités, je ne serais pas parvenu à tenir… Je le répète, c’est la combinaison qui fait la force.
Je ne suis pas fan de tactique parceque c’est « comme ça » ou parceque c’est ce que j’ai le plus joué ces dernières années. Je ne le suis pas non plus parceque c’est l’approche de mon père. Pour l’anecdote, mon père lui-même s’en détache et a tendance à augmenter les échelles de jeu a mon grand malheur

. J’ai de bons débats avec lui à ce sujet

. Tout ça pour dire que je ne suis pas un mouton incapable de penser. J’aime le tactique parce que je trouve que c’est la meilleure échelle pour représenter fidèlement la somme de détails qui ont fait l’histoire…
Comme j’aime toucher à tout, ça ne me dérangerait pas de déroger pour jouer de temps en temps à une autre échelle sur une bonne règle.
D’ailleurs pour en revenir à l’échelle de jeu et à la remarque de JPI, avec une unité=un régiment ou une brigade on se prive techniquement de beaucoup d’intéractions. Elles doivent donc être globalisées sous une autre forme dans la règle de jeu. C’est là qu’interviennent les paramêtres « ludiques ». J’entend par là un système qui représente et globalise les différents détails gommés par l’échelle mais sur lesquels nous avons donc moins de maitrise.
A+++
PS : Passeras tu au tournoi d'Achille ?