
L'Histoire, c'est ce qui s'est passé ou c'est ce qu'on nous a raconté ?
Z'avez quatres heures

Modérateur : Staff Forum
ll y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements.
[Honoré de Balzac]
Le roman est l'histoire du présent, tandis que l'histoire est le roman du passé.
[Georges Duhamel]
Ce n'est pas l'histoire qui fait le jugement : c'est le jugement qui fait l'histoire.
[Gaétan Picon]
BNL'histoire est le témoin des temps, la lumière de la vérité, la vie de la mémoire, l'institutrice de la vie, la messagère de l'antiquité.
[Cicéron]
fredthegreat a écrit :ça rejoint un peu la différence entre Histoire (comme recherche scientifique des faits du passé et compréhension de ceux-ci dans différents contextes) et mémoire (comme sélection de certains faits qui vont être transmis collectivement au nom de certaines valeurs, ce qui constitue un "devoir de mémoire"; ces valeurs pouvant bien sûr varier dans le temps et selon les pays, les idéologies, etc.).
Autrement dit, si on entend par "ce qu'on nous a raconté" le contenu (notamment scolaire, mais aussi les témoignages des acteurs d'une époque), il s'agit d'une sélection des faits du passé, et donc d'un appauvrissement de l'Histoire d'un certain point de vue.
A l'inverse, si on souhaite connaître "tout ce qui s'est passé", on s'engage dans une recherche la plus exhaustive possible des faits, donc longue et complexe (et pas facile à résumer pour des besoins scolaires). Ce que les historiens appellent une "histoire totale". La compréhension des faits demande alors la plus grande objectivité au chercheur, quitte à mettre de côté les valeurs généralement admises dans la société où il vit.
Un article intéressant sur cette différence:
http://pagesperso-orange.fr/denis.collin/histoire.htm
Tout cela suggère des risques de conflit entre Histoire et mémoire, notamment lorsque des chercheurs en Histoire voient leurs travaux menacés par des effets pervers des lois mémorielles (lois votées pour instituer un devoir de mémoire et qui finissent par instituer juridiquement une vision de l'histoire et par punir la discussion sur des "vérités" historiques). Ex.: un universitaire reconnu, Olivier Pétré-Grenouilleau, qui avait écrit un livre sur les traites négrières. Sans dissimuler en rien la responsabilité occidentale, il avait étudié l'ensemble des traites. Mais osant évoquer la traite arabe et la traite interafricaine, il a été attaqué en vertu de la loi Taubira et accusé de "banaliser un crime contre l'humanité".
Voir l'appel de Pierre Nora et Françoise Chandernagor: "Liberté pour l'Histoire".
http://www.aidh.org/hist-mem/liberte_blois_gayssot.htm
Msieu, j'ai combien à ma copie?
Damien a écrit : Ca sent le prof d'histoire.
Napoléon a bien raconté la sienne, et je crois qu'à St Hélène, il n'était pas vainqueur...tizizus a écrit :Salut
je n'ai pas lu les autres réponses par grosse flemme, sauf en diagonale vite fait. Mais je n'ai pas mon aspirine à côté (ha les effets secondaires des examens...)
mais à la question L'Histoire, c'est ce qui s'est passé ou c'est ce qu'on nous a raconté ?
je répondrais, Ce sont les vainqueurs qui écrivent l'histoire.
Pluche
Fred
je cite Ardant du Picq de mémoire : "les vaincus se consolent par l'idée de leur bravoure et les vainqueurs ne les démentent jamais"tizizus a écrit :Salut
je n'ai pas lu les autres réponses par grosse flemme, sauf en diagonale vite fait. Mais je n'ai pas mon aspirine à côté (ha les effets secondaires des examens...)
mais à la question L'Histoire, c'est ce qui s'est passé ou c'est ce qu'on nous a raconté ?
je répondrais, Ce sont les vainqueurs qui écrivent l'histoire.
Pluche
Fred