Le 8 septembre 1855, le général de Mac-Mahon s'empare avec ses zouaves de la tour Malakoff, qui surplombe la citadelle de Sébastopol.
Ce succès laisse entrevoir la fin de l'épuisante guerre de Crimée, entamée un an plus tôt.
Joseph Savès

La chute de Malakoff par Yvon (Musée de Versailles).
L'enlisement.
Entamée dix-huit mois plus tôt, la guerre de Crimée s'est très vite enlisée dans des combats meurtriers mais inutiles comme la charge de la Brigade légère.
À Londres et Paris, l'opinion s'exacerbe devant l'enlisement du conflit.
Un consommateur parisien est interpellé pour avoir lancé dans un café : «C'est ici comme à Sébastopol, on ne peut rien prendre ! ».
L'issue.
En emportant la tour de Malakoff, le général de Mac-Mahon va débloquer le conflit.
Lui-même prend la tête des colonnes d'assaut et mène un combat acharné.
Le général Pélissier, commmandant du corps expéditionnaire français, ayant appris que la position était minée, lui enjoint à cinq reprises de renoncer mais le général s'entête... et remporte la mise.
Selon une aimable légende, il aurait informé son supérieur de sa volonté de tenir la tour coûte que coûte en lui télégraphiant ces simples mots : «J'y suis, j'y reste !»
La chute de Malakoff décide du sort de Sébastopol.
Les Russes se retirent de la citadelle deux jours plus tard, après l'avoir proprement incendiée
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