La couleur des affuts, canons et tubes
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Pour les navires, le poids supplémentaire n'est pas forcément un inconvénient surtout si les pièces les plus lourdes sont sur les ponts inférieurs. Cela abaisse le centre de gravité du bâtiment. L'important est l'équilibrage des masses pour éviter les moments de rotation (gros pb lors de la mise à flot d'un bateau en plus de la résistance de poutre maîtresse si le bâtiment est lancé dans sa longueur et non par le travers).
"Il est tout aussi impossible de décrire une bataille que de décrire un bal" Wellington
- dauriac2000
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Thierry,
Je ne partage pas l'avis de ta source dont je remarque (sans malice
) qu'il n'y a que des éléphants, pour ce qui concerne le poids.
Selon JC Lemineur (les vaisseaux du roi soleil) à partir de 1661 seul les gros calibres restent en bronze pour deux raisons: l'incapacité de faire de gros calibres en fer (mauvaise technique de métallurgie), mais dès 1690 pour les pièces de 24 et 1692 pour celles de 36, cet obstacle technique disparaît; et le ménagement de la susceptibilité des officiers de haut rang.
En effet ceux-ci reprochent au fer l'absence totale de décoration!!
C'est au point que Louis XIV en 1669 sortira un réglement imposant l'artillerie de bronze sur les navires des amiraux tout en faisant une répartition sur les autres navires entre bronze et fer en fonction du grade de l'officier commandant!
Tu as raison sur le prix plus élevé du bronze (un canon en fer coute 8 à 9 fois moins cher qu'un en bronze), j'y ajouterai à l'époque la difficulté en approvisionnement en bronze ou plus exactement l'absence de mines d'étain et de cuivre en France.
Mais venons en à l'épaisseur des pièces, tu as raison sur cette surépaisseur des tubes en fer. A quelques lignes près, la circonférence des pièces en bronze est de 9 calibres à la culasse et de 5 calibres au colet de la volée, les pièces de fer sont plus épaisses ; la circonférence à la culasse est de 11 calibres et de 7 au collet. Mais cette surépaisseur est compensée par la densité moindre du fer (fonte blanche) par rapport au bronze (qui s'appelle à l'époque la fonte verte): fer de 7,4 à 7,8 et bronze 8,4 à 9,2 ; Et aussi par la longueur moindre des pièces en fer.
C'est ainsi que nous pouvons retrouver les poids quasi-identiques des pièces de marines en bronze ou en fer, devis de poids oblige. Tous les régatiers savent l'importance du poids sur les performances d'un voilier. Au temps de la marine à voile les principes étaient les mêmes....
Cruchot,
Le poids dans les bas n'a pas d'incidence important sur les movements dits de bricoles (tanguage ou roulis, en termes plus modernes). Mais il en a sur le tirant d'eau et la ligne de flotaison, or la batterie du bas est proche, très proche de l'eau, donc un enfoncement trop important qu'il soit du à du poids en haut ou en bas interdira son usage. Dommage sachant que c'est l'artillerie la plus efficace du bord...
En plus un navire qui n'est pas dans ses lignes est moins marin. Un navire plus lourd que prévu va moins vite ou il emporte moins de vivres pour compenser, donc autonomie réduite, etc....
Et je ne parlerai pas du centre de carêne, par rapport au centre de voilure.
Je ne partage pas l'avis de ta source dont je remarque (sans malice

Selon JC Lemineur (les vaisseaux du roi soleil) à partir de 1661 seul les gros calibres restent en bronze pour deux raisons: l'incapacité de faire de gros calibres en fer (mauvaise technique de métallurgie), mais dès 1690 pour les pièces de 24 et 1692 pour celles de 36, cet obstacle technique disparaît; et le ménagement de la susceptibilité des officiers de haut rang.
En effet ceux-ci reprochent au fer l'absence totale de décoration!!
C'est au point que Louis XIV en 1669 sortira un réglement imposant l'artillerie de bronze sur les navires des amiraux tout en faisant une répartition sur les autres navires entre bronze et fer en fonction du grade de l'officier commandant!
Tu as raison sur le prix plus élevé du bronze (un canon en fer coute 8 à 9 fois moins cher qu'un en bronze), j'y ajouterai à l'époque la difficulté en approvisionnement en bronze ou plus exactement l'absence de mines d'étain et de cuivre en France.
Mais venons en à l'épaisseur des pièces, tu as raison sur cette surépaisseur des tubes en fer. A quelques lignes près, la circonférence des pièces en bronze est de 9 calibres à la culasse et de 5 calibres au colet de la volée, les pièces de fer sont plus épaisses ; la circonférence à la culasse est de 11 calibres et de 7 au collet. Mais cette surépaisseur est compensée par la densité moindre du fer (fonte blanche) par rapport au bronze (qui s'appelle à l'époque la fonte verte): fer de 7,4 à 7,8 et bronze 8,4 à 9,2 ; Et aussi par la longueur moindre des pièces en fer.
C'est ainsi que nous pouvons retrouver les poids quasi-identiques des pièces de marines en bronze ou en fer, devis de poids oblige. Tous les régatiers savent l'importance du poids sur les performances d'un voilier. Au temps de la marine à voile les principes étaient les mêmes....
Cruchot,
Le poids dans les bas n'a pas d'incidence important sur les movements dits de bricoles (tanguage ou roulis, en termes plus modernes). Mais il en a sur le tirant d'eau et la ligne de flotaison, or la batterie du bas est proche, très proche de l'eau, donc un enfoncement trop important qu'il soit du à du poids en haut ou en bas interdira son usage. Dommage sachant que c'est l'artillerie la plus efficace du bord...
En plus un navire qui n'est pas dans ses lignes est moins marin. Un navire plus lourd que prévu va moins vite ou il emporte moins de vivres pour compenser, donc autonomie réduite, etc....
Et je ne parlerai pas du centre de carêne, par rapport au centre de voilure.
- Thierry Melchior
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Bonjour Dauriac 

Je ne discuterai pas marine à voile, ce n'est pas mon rayon, au départ je répondais à la question ci-dessous.


Ça ne me dérange pas.dauriac2000 a écrit :Je ne partage pas l'avis de ta source…

Je ne discuterai pas marine à voile, ce n'est pas mon rayon, au départ je répondais à la question ci-dessous.

Joyeux Noël à toi et à tous les joueurs d'histoire.dauriac2000 a écrit :je m'interroge sur la raison pour laquelle les canons étaient en bronze et pas en fer.

« Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots. »
Jean Jaurès, Ve Congrès socialiste international, Paris, 1900
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Site de jeu d'histoire et d'Histoire de 1700 à 1850
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Re: La couleur des affuts, canons et tubes
etLECHEVALIER a écrit : ↑Ven Août 23, 2024 4:35 pmEffectivement les affûts et les roues ont cet aspect vieille ocre jaune. Je pense qu'à l'origine la couleur pouvait être plus vive mais la poudre noire lui donnait avec le temps un aspect plus sombre et plus terne semblable à celui décrit par Liliane et Fred Funcken..
Les ferrures sont toutes noires, en revanche les tubes – canons, obusiers et mortiers - sont soit de couleur bronze soit de couleur gris-noir. J'en déduit que certaines pièces furent coulées en bronze tandis que d'autres le furent en fer.
Les artilleurs préféraient les premières aux secondes car lorsqu'elles explosaient elles projetaient un grand nombre de fragments qui laissaient à l'équipe de pièce peu de chances de survie. On doit en conclure que le coût des canons en fer inférieur aux canons en bronze présida à ce choix.
Si en 1805 l'artillerie autrichienne disposait de canons tous en bronze, ceux-ci furent employés à l'issue de la bataille d'Austerlitz à l'érection de la colonne Vendôme. La reconstitution d'une artillerie nombreuse imposa probablement une fabrication à moindre coût qui expliquerait la présence d'un certain nombre de pièces en fer.
Les illustrations des artilleurs autrichiens sont proportionnellement moins nombreuses que celles d'autres nations. L'aspect désuet et un peu terne de leur uniforme n'y est sans doute pas étranger. La représentations des canons est donc d'autant moins importante toutefois les illustrations que j'ai pu trouver confirment bien la présence des deux types de métal sans que l'on puisse dater avec précision l'origine des pièces et confirmer l'hypothèse que j'ai formé plus haut. L'uniforme des artilleurs n'ayant pas changé entre 1805 et 1809 n'aide évidement pas.
Pour votre artillerie autrichienne je crois que des tubes en fer gris-noir offriront un meilleur contraste, à moins que vous n'optiez pour des canons en bronze. Dés lors qu'ils seront noircis par la poudre noire ils présenteront un aspect assez semblables aux premiers et donneront à vos canons une élégance que l'uniforme des équipes de pièces n'a malheureusement pas.
etKorre a écrit : ↑Sam Août 24, 2024 5:30 pmJe n'en suis pas certain. Sur le topic ci-dessous, il est dit que certains tubes sont peints en noir, sans pour autant préciser qu'il s'agit de pièce en fonte.LECHEVALIER a écrit : ↑Ven Août 23, 2024 4:35 pmLes ferrures sont toutes noires, en revanche les tubes – canons, obusiers et mortiers - sont soit de couleur bronze soit de couleur gris-noir. J'en déduit que certaines pièces furent coulées en bronze tandis que d'autres le furent en fer.![]()
viewtopic.php?f=37&t=1565
LECHEVALIER a écrit : ↑Sam Août 24, 2024 9:11 pmJe vous remercie de m'avoir indiqué cet échange entre les membres du forum que je n'avais pas lu. Je l'ai parcouru avec d'autant plus d'intérêt que les interventions, si elles n'étaient pas toutes sourcés, étaient bien argumentés. Certains intervenants tel Thierry Melchior et Dauriac 2000 semblaient bien maîtriser leur sujet toutefois ce que j'ai lu n'a fait que me conforter dans mon analyse.Korre a écrit:
Je n'en suis pas certain. Sur le topic ci-dessous, il est dit que certains tubes sont peints en noir, sans pour autant préciser qu'il s'agit de pièce en fonte.
Les intervenants conviennent de :
1/ La présence simultanée de canons en bronze et de canons en fer.
2/ Si certains canons sont parfois peints ceci procède moins d'une volonté esthétique que du soucis de les protéger de la corrosion en particulier pour les canons en fer naturellement plus sujet à celle-ci. L’esthétique et la durabilité des canons en bronze les préserve ordinairement d'un tel traitement.
3/ Les canons en fer sont à poids égal plus fragiles et leurs explosion est plus dangereuse du fait de la dispersion de multiples fragments.
4/ Pour des raisons liées tout autant à la sécurité qu'à l’esthétique, les officiers préfèrent les canons en bronze aux canons en fer.
5/ La différence de coût de fabrication est 8 à 9 fois plus cher pour le bronze par rapport au fer, ce qui explique qu'une armée en pleine reconstruction choisisse les seconds.
Dans mon post de vendredi, j'avais émis un certains nombre d'hypothèses concernant la nature des tubes employés par l'artillerie de campagne autrichienne. J'avais systématiquement pris la précaution d'expliquer les raisons qui m'avaient amenées à les envisager or rien de ce que j'ai lu ne vient les contredire, bien au contraire.
A l'issue de la campagne de 1805 les français se sont emparés de l'essentiel de l'artillerie de campagne autrichienne. D'abord à la suite de la reddition du général Mack à Ulm puis à l'issue de la bataille des trois empereurs le 2 décembre 1805. La quantité de pièces capturées fut telle que Napoléon pu embellir sa capitale d'une colonne en bronze de plus de 44,3 mètres de haut pour 3,60 de diamètre dont les bas reliefs retracent les principaux actes de la campagne.
Par ailleurs certaines pièces autrichiennes furent conservées par les artilleurs français pour suppléer aux difficultés qu'ils éprouvaient à mettre en œuvre la réforme de l'an XI. En effet le réalésage des pièces de 4 £ Gribeauval en pièces de 6 £ fragilisait trop celles-ci. Avant que les fonderies françaises ne coulent de nouvelles pièces de 6£ quelques canons autrichiens furent donc montés sur des affûts français de pièces de 8£.
Entre les campagne de 1805 et 1809, il ne s'écoulera que trois ans et quatre mois. En dépit de l'or anglais et des efforts méritoires de l'Archiduc Charles pour reconstruire et moderniser l'armée autrichienne, ce dernier ne parviendra pas à mener à terme ses réformes avant que son frère ne décide d'envahir la Bavière.
L'hypothèse selon laquelle, aux cotés des canons de bronze rescapés de la précédente campagne, l'artillerie de campagne autrichienne était aussi, voir surtout équipée de canons en fer ne me semble pas déraisonnable.
Re: La couleur des affuts, canons et tubes
Pour aller dans votre sens :
https://www.napoleon-series.org/militar ... llery.html
Je cite :
[4] La plupart des barils européens étaient en bronze, un mélange de 100 parties de cuivre et 10 parties d'étain. En Autriche, la fonte était utilisée pour les canons plus lourds de Verteidigungs (défense/fortification), car elle était plus solide pour supporter les charges plus grosses, mais elle était moins résistante au temps que le bronze. La France utilisait la fer forgé et la fonte pour l'artillerie côtière et navale. Le fer forgé était déjà connu comme un meilleur matériau, mais le processus de production était difficile et coûteux. En Autriche, les armes étaient fabriquées à Vienne, Graz, Prague, Pest et Hermannstadt (Banat), mais la plupart étaient fabriquées dans les fonderies près de Vienne et à Malines (Malines, aujourd'hui en Belgique). Des canons en fer étaient fabriqués à Mariazell et Reschitza dans le Banat, où il y avait d'importantes réserves de fer et de charbon.
Les fonderies françaises (comme pour la loi impériale du 27 nivose an XI – 1803) disposaient d'une Direction Générale autonome à Paris, avec quelques sous-directions, dans les zones où les fonderies étaient concentrées. Pour l'arrondissement des Ardennes, les sous-directeurs étaient à Charleville ou Mézières, pour celui de Moselle et Sarre ils étaient à Metz ou Sarrebruck, pour les fonderies piémontaises le siège était Turin.
Il est en effet possible que des pièces en fer fussent utilisées sur le champ de bataille côté Autrichien.
https://www.napoleon-series.org/militar ... llery.html
Je cite :
Traduction Google :[4] Most european barrels were made of bronze, a mixture of 100 parts of copper with 10 parts of tin. In Austria the cast iron was used for the heavier Verteidigungs (defence/fortification) guns as it was stronger to sustain the larger charges, but it was less resistant to time than bronze. France used wrought and cast iron for the coastal and naval artillery. Wrought iron was already known to be a better material, but the production process was difficult and expensive. In Austria the guns were manufactured at Vienna, Graz, Prague, Pest and Hermannstadt (Banat), but most were made at the foundries near Vienna and at Mechelen (Malines, now in BeIgium). Iron guns were made at Mariazell and Reschitza in the Banat, where there were substantial iron and coal supplies.
French foundries (as for the Imperial Act of 27 nivose An XI – 1803) had an autonomous Direction Générale at Paris, with some Sous-Directions, in the areas in which the foundries were concentrated. For the Ardennes “arrondissement” the Sous-Directeurs were at Charleville or Mézières, for that of Moselle et Sarre they were at Metz or Sarrebruck, for the piedmontese foundries the siege was Turin.
[4] La plupart des barils européens étaient en bronze, un mélange de 100 parties de cuivre et 10 parties d'étain. En Autriche, la fonte était utilisée pour les canons plus lourds de Verteidigungs (défense/fortification), car elle était plus solide pour supporter les charges plus grosses, mais elle était moins résistante au temps que le bronze. La France utilisait la fer forgé et la fonte pour l'artillerie côtière et navale. Le fer forgé était déjà connu comme un meilleur matériau, mais le processus de production était difficile et coûteux. En Autriche, les armes étaient fabriquées à Vienne, Graz, Prague, Pest et Hermannstadt (Banat), mais la plupart étaient fabriquées dans les fonderies près de Vienne et à Malines (Malines, aujourd'hui en Belgique). Des canons en fer étaient fabriqués à Mariazell et Reschitza dans le Banat, où il y avait d'importantes réserves de fer et de charbon.
Les fonderies françaises (comme pour la loi impériale du 27 nivose an XI – 1803) disposaient d'une Direction Générale autonome à Paris, avec quelques sous-directions, dans les zones où les fonderies étaient concentrées. Pour l'arrondissement des Ardennes, les sous-directeurs étaient à Charleville ou Mézières, pour celui de Moselle et Sarre ils étaient à Metz ou Sarrebruck, pour les fonderies piémontaises le siège était Turin.
Il est en effet possible que des pièces en fer fussent utilisées sur le champ de bataille côté Autrichien.

- Thierry Melchior
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Re: La couleur des affuts, canons et tubes
Bonjour Korre 
J'ai posté le message ci-dessous dans le fil de Bernard avant de voir que vous aviez déjà posté ici !
Ce n'est pas parce qu'il est écrit que les Autrichiens fabriquaient des tubes en fer (fonte) que ces derniers étaient utilisés sur les champs de bataille, ils étaient utilisés dans les forteresses !
Dans tout ce que j'ai pu lire je n'ai jamais trouvé une source affirmant qu'il y avait des tubes en fer dans l'artillerie mobile terrestre !
———
Mon message :
Sur cette page de mon site (dans Organisation - Artillerie) ce lien fonctionne encore.
En bas de ce document on trouve plusieurs notes dont celle-ci :
« Most european barrels were made of bronze, a mixture of 100 parts of copper with 10 parts of tin. In Austria the cast iron was used for the heavier Verteidigungs (defence/fortification) guns as it was stronger to sustain the larger charges, but it was less resistant to time than bronze. France used wrought and cast iron for the coastal and naval artillery. Wrought iron was already known to be a better material, but the production process was difficult and expensive. In Austria the guns were manufactured at Vienna, Graz, Prague, Pest and Hermannstadt (Banat), but most were made at the foundries near Vienna and at Mechelen (Malines, now in BeIgium). Iron guns were made at Mariazell and Reschitza in the Banat, where there were substantial iron and coal supplies. »
Traduit avec DeepL.com (version gratuite) :
« La plupart des canons européens étaient en bronze, un mélange de 100 parties de cuivre et de 10 parties d'étain. En Autriche, la fonte était utilisée pour les canons de Verteidigungs (défense/fortification) plus lourds, car elle était plus résistante pour supporter les charges plus importantes, mais elle était moins résistante au temps que le bronze. La France utilisait le fer forgé et la fonte pour l'artillerie côtière et navale. Le fer forgé était déjà connu pour être un meilleur matériau, mais le processus de production était difficile et coûteux. En Autriche, les canons étaient fabriqués à Vienne, Graz, Prague, Pest et Hermannstadt (Banat), mais la plupart étaient fabriqués dans les fonderies près de Vienne et à Malines (aujourd'hui en Belgique). Les canons en fer sont fabriqués à Mariazell et Reschitza dans le Banat, où les réserves de fer et de charbon sont importantes. »
Donc, je le répète à part une batterie suédoise dont l'existence est certaine, les tubes de l'artillerie terrestre mobile (pas celle des fortifications, donc) de toutes les nations étaient en bronze à l'époque napoléonienne !
Je poste ceci pour les (rares ?) joueurs napoléoniens qui consultent encore ce forum ! Après, vous croyez et faites ce que vous voulez !
Salutations Monsieur Lechevalier et bonne continuation Bernard.
———

J'ai posté le message ci-dessous dans le fil de Bernard avant de voir que vous aviez déjà posté ici !
Ce n'est pas parce qu'il est écrit que les Autrichiens fabriquaient des tubes en fer (fonte) que ces derniers étaient utilisés sur les champs de bataille, ils étaient utilisés dans les forteresses !
Dans tout ce que j'ai pu lire je n'ai jamais trouvé une source affirmant qu'il y avait des tubes en fer dans l'artillerie mobile terrestre !

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Mon message :
Sur cette page de mon site (dans Organisation - Artillerie) ce lien fonctionne encore.
En bas de ce document on trouve plusieurs notes dont celle-ci :
« Most european barrels were made of bronze, a mixture of 100 parts of copper with 10 parts of tin. In Austria the cast iron was used for the heavier Verteidigungs (defence/fortification) guns as it was stronger to sustain the larger charges, but it was less resistant to time than bronze. France used wrought and cast iron for the coastal and naval artillery. Wrought iron was already known to be a better material, but the production process was difficult and expensive. In Austria the guns were manufactured at Vienna, Graz, Prague, Pest and Hermannstadt (Banat), but most were made at the foundries near Vienna and at Mechelen (Malines, now in BeIgium). Iron guns were made at Mariazell and Reschitza in the Banat, where there were substantial iron and coal supplies. »
Traduit avec DeepL.com (version gratuite) :
« La plupart des canons européens étaient en bronze, un mélange de 100 parties de cuivre et de 10 parties d'étain. En Autriche, la fonte était utilisée pour les canons de Verteidigungs (défense/fortification) plus lourds, car elle était plus résistante pour supporter les charges plus importantes, mais elle était moins résistante au temps que le bronze. La France utilisait le fer forgé et la fonte pour l'artillerie côtière et navale. Le fer forgé était déjà connu pour être un meilleur matériau, mais le processus de production était difficile et coûteux. En Autriche, les canons étaient fabriqués à Vienne, Graz, Prague, Pest et Hermannstadt (Banat), mais la plupart étaient fabriqués dans les fonderies près de Vienne et à Malines (aujourd'hui en Belgique). Les canons en fer sont fabriqués à Mariazell et Reschitza dans le Banat, où les réserves de fer et de charbon sont importantes. »
Donc, je le répète à part une batterie suédoise dont l'existence est certaine, les tubes de l'artillerie terrestre mobile (pas celle des fortifications, donc) de toutes les nations étaient en bronze à l'époque napoléonienne !
Je poste ceci pour les (rares ?) joueurs napoléoniens qui consultent encore ce forum ! Après, vous croyez et faites ce que vous voulez !

Salutations Monsieur Lechevalier et bonne continuation Bernard.

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- Thierry Melchior
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Re: La couleur des affuts, canons et tubes
Des documents intéressants si vous avez Acrobat Reader :
https://www.napoleon-series.org/militar ... tents.html
Sur Napoleon-Series.org j'avais enregistré tous les SOJ (Smoothbore Ordnance Journal), des publications qui traitaient de l'artillerie, malheureusement je n'ai plus accès aux liens j'espère que vous les trouverez.
https://www.napoleon-series.org/militar ... tents.html
Sur Napoleon-Series.org j'avais enregistré tous les SOJ (Smoothbore Ordnance Journal), des publications qui traitaient de l'artillerie, malheureusement je n'ai plus accès aux liens j'espère que vous les trouverez.
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