Je n'ai pas voulu intervenir durant le déroulement du combat d'Enguerau tant on ne change pas de monture au milieu du gué. L'engagement étant désormais terminé il est temps d'en faire la critique.
Quel qu’en soit le résultat, une opération débouche toujours sur l'Analyse Après Action (que les français appellent 3 Alpha et les anglo-saxons double A R pour
After Action Report). Celle-ci est destinée à en tirer un retour d'expérience ou Retex pour les opérations futures.
En voulant prendre l'offensive partout vous avez dispersé vos efforts et n'êtes en situation de supériorité numérique flagrante nulle part*. Vous aviez l'initiative du déclenchement des combats, mais vous perdez très vite cet avantage et subissez bientôt les contre-attaques de l'ennemi. Vos réserves sont limitées. Dés lors vous ne pouvez que relancer vos attaques frontales avec des unités déjà plus ou moins entamées et vous en remettre aux dés et à la chance pour forcer la décision et remporter la victoire.
* d'ordre général on considère qu'en l'offensive il faut être dans un rapport de 3 contre 1 et en défensive de 1 contre 2. Ceci indépendamment du terrain qui peut modifier de façon substantielle le calcul du rapport de force.
Xavérus dans son message du 5 septembre dernier vous avait bien mis en garde contre une attaque tout azimut.
Une piste possible, plutôt que d'attaquer partout de front de la même manière consisterait, si c'est faisable, d'attaquer et déborder les deux flancs de l'autrichien.
Et pour mieux le faire douter, fixer des troupes ennemies sur l'un des front sans prendre trop de risques (par exemple sur Engerau) pour l'user.
Comme il est toujours facile de critiquer sans s'exposer, je vous propose une solution possible que vous pourrez tester et critiquer à votre tour.
Travaux préparatoires.
Je vous avais proposé une étude du terrain, que vous avez bien voulu réaliser. Si vous avez perçu la nécessité de cette analyse préalable à l'élaboration de toute idée de manœuvre, je pense que le résultat vous avez présenté est encore perfectible.
Pour traduire en langage d'époque les termes OTANiens de GO, SLOW-GO et NO-GO on peut définir les types de terrain en fonction de leur praticabilité pour les trois armes : infanterie, cavalerie, artillerie.
- Terrain ouvert : accessible à l'infanterie, la cavalerie et l'artillerie sans restriction d'emploi.
- Terrain coupé : accessible à l'infanterie sans restriction, à la cavalerie en fourrageur, impropre à l'artillerie
- Terrain difficile : accessible à l'infanterie en tirailleur, à la cavalerie en fourrageur, impossible à l'artillerie
- Terrain impraticable : inaccessible à tout type d'unités.
Analyse terrain
- Le village d'Engerau est un terrain difficile.
- la flaque située au sud est un terrain coupé.
- La plaine située au Sud et à l'Est d'Engerau constitue un terrain ouvert.
- L'Aufpark est un terrain coupé mais la parcelle à l'Est de l'Aufpark avec ses abatis est difficile.
- Le Danube et ses divers bras sont naturellement inaccessibles, de même que le pont cassé jusqu'à sa remise en état.
Conclusion terrain
- Le terrain est très compartimenté par le Danube et ses divers bras, il présente deux zones considérées toutes deux comme terrain coupé voir difficile : L'Aufpark à l'Est, le village d'Engerau et ses abords à l'Ouest. Sans réelle possibilité de débordement, la manœuvre reposera donc essentiellement sur l'infanterie appuyée par l'artillerie
- Les ponts et passerelles limitent fortement toutes liaisons entre les divers compartiments de terrain, les unités engagées dans l'une ou l'autre de ces deux zones ne pourront donc se soutenir mutuellement. Seule l'artillerie pourra par une manœuvre des appuis modifier le rapport de force une fois le combat engagée.
Élaboration des modes d'action
Pour parvenir à repousser les autrichiens de la tête de pont de Presbourg établie autour du village d'Engerau, il y a deux modes d'action possibles.
- Le premier consiste à conquérir l'Aufpark afin de s'emparer du pont volant qui enjambe le Danube. C'est peu ou prou le mode d'action proposé par Xaverus et je dois reconnaître qu'il a ma préférence. En effet la prise du pont volant en isolant les forces autrichiennes présentes dans la poche de Presbourg entraînera à plus ou moins brève échéance leur reddition. Par ailleurs la prise de l'Aufpark sera certainement moins coûteuse que la conquête de la zone batie d'Engerau. (il faut aussi rechercher une économie de moyens afin de conserver des effectifs suffisant dans l'optique des batailles à venir et en particulier Wagram).
- Le second a pour objectif la conquête du village d'Engerau qui constitue le point d'appui principal de la poche de Presbourg. Sa perte entraînera à terme l'évacuation de la tête de pont autrichienne.
C'est ce mode d'action que vous avez choisi et que je vais détailler maintenant.
L'idée de manœuvre.
Face à un dispositif autrichien réparti de façon très homogène, il s'agit par une opération de « déception » (intoxication et diversion) d'obtenir une bascule de ses forces qui l'amènera à rompre l'équilibre de ce dispositif. Cette phase est un préalable essentiel car seule la modification même ponctuelle et temporaire du rapport de forces permettra la prise du village d'Engerau. Pour autant, le commandement autrichien n'est pas stupide. Il attend l'offensive française et s'attend à ce que l'attaque principale soit précédée d'une attaque de diversion.
Quatre phases
- phase 1 / Déploiement des forces
- phase 2 / Opération de diversion
- phase 3 / Conquête du village d'Engerau
- phase 4 / Réduction de la « poche de Presbourg » (non développé)
Moyens organiques de la division Gudin
- Brigade Petit
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12° de ligne (3 bataillons)
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Contingent hessois (1 bataillon)
- Brigade Duppelin
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21° de ligne (3 bataillons)
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85 ° de ligne (3 bataillons)
Artillerie divisionnaire
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1 batterie d'artillerie à pied (6 ou 8 livres)
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1 batterie d'artillerie à cheval (4 ou 6 livres
Renforcements
- Brigade Piré
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8° hussards (3 escadrons)
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16° chaseurs (4 escadrons)
Demande de renforcements
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Une compagnie du génie
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Une batterie d'artillerie de réserve (12 livres)
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Une batterie d'artillerie à cheval (4 ou 6 livres). *
* Le corps d'armée dispose de compagnies du génie, de batteries d'artillerie de réserve et de batteries à cheval à raison d'une ou deux par corps d'armée. L'action principale du
III° corps incombant à la
3° division il est probable que le général Gudin obtienne de Davout tous les renforcements demandés.
La
batterie de 12 livres est nécessaire pour neutraliser la batterie autrichienne de même calibre située sur l'autre rive du Danube et la batterie à cheval pour soutenir le 85° de ligne particulièrement durant la phase 3 où le report des tirs de l'
artillerie divisionnaire sur Engerau le priverait de tout soutien face aux forces autrichiennes débouchant au Sud de l'Aufpark.
Quant à la
compagnie du génie, elle est indispensable à la remise en état du pont cassé.
* Dans l'O.D.B. en date du 1er décembre 2021 et du 25 janvier 2022 vous dotez la 3° division du général GUDIN de deux batteries : une batterie à pied de 8 livres, une batterie à cheval de 4 livres (il y a d'ailleurs une inversion entre les batteries et les figuratifs si l'on s'en tient au nombre et au calibre des canons affectés à chaque batterie). Lors de la bataille de Wagram la 3° division disposera de trois batteries : une batterie d'artillerie à cheval, deux batteries d'artillerie à pied. (2° batterie du 6° regt. d'artillerie à cheval, 3° et 8° batteries du 7° regt. d'artillerie à pied. Tradition Magazine hors série n°14).
Je m'interroge aussi concernant le calibre des tubes. La réforme de l'An XI ayant été adoptée et les pièces de quatre et huit livres étant dirigées préférentiellement vers la péninsule ibérique, je ne serai pas autrement surpris que les batteries à pied et à cheval affectées aux divisions d'infanterie soient toutes équipées de pièces de 6 livres.
1 / Déploiement initial des forces.
J'ai voulu conserver votre dispositif initial. Il correspond donc pour l'essentiel à celui que vous présentiez le 5 septembre dernier
Face à l'Aufpark au sud
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85 ° de ligne,
.
une batterie d'artillerie à cheval (renforcement du III° corps).
A hauteur du pont cassé à l'Est du village d'Engerau à « la poignée de l'éventail ».
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12° de ligne,
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le bataillon hessois,
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une batterie d'artillerie à cheval,
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une batterie d'artillerie à pied,
.
une batterie de réserve (renforcement niveau corps),
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une compagnie du génie (renforcement niveau corps),
.
la cavalerie (8° hussards, 16° chasseurs).
Face à Engerau, au sud du village.
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21° de ligne.
2 / Opération de diversion
- le 21° de ligne conduira une reconnaissance offensive avec l'ensemble de ses compagnies de voltigeurs progressant en tirailleurs en directions des sorties Sud du village. L'officier supérieur en charge de ce détachement ne devra pas se laisser entraîner au delà des lisières du village. Dés que l'artillerie déclenchera ses tirs sur l'Aufpark, il entamera un repli progressif de ses voltigeurs et regagnera sa base de départ au Sud de la flaque. Cette simulation d'attaque a pour but d’induire en erreur le commandement autrichien qui y verra une opération de diversion en outre elle permettra de reconnaître les cheminements pour l'attaque future d'Engerau.
- L'artillerie dont la mise en batterie aura été dissimulée aux vues de l'ennemi par la cavalerie ouvrira sur ordre le feu en direction de l'Aufpark en concentrant l'ensemble des canons des deux batteries à cheval et de la batterie à pied sur le premier échelon autrichien présent dans l'Aufpark face au 85° de ligne, mais en épargnant les réserves situées dans la profondeur de celui-ci ainsi que celles positionnées au nord du village d'Engerau afin de ne pas gêner leur déplacement vers l'Est. Les obusiers quant à eux seront regrouper dans une batterie homogène. Une section prendra pour cible le pont volant afin, au mieux d'empêcher, au moins de gêner l'envoi de renforts depuis l'autre rive du Danube, l'autre traitera l'auberge abritant le commandement autrichien afin de le désorganiser. La batterie de réserve traitera la batterie lourde autrichienne positionnée sur la rive Nord du Danube.
- Dés que le tir d'artillerie débutera, le 85° de ligne entamera l'attaque de l'Aufpark en direction de l'auberge et du pont volant avec l'ensemble du régiment. Ce dernier devra faire un maximum de volume en adoptant un dispositif propre à simuler l'attaque d'une brigade. L'objectif est d'obtenir le déplacement des réserves autrichiennes présentes le long du Danube dans la profondeur de l'Aufpark (réserves probables) mais aussi celles situées en arrière d'Engerau. Les sapeurs du régiment profiteront de la conquête des deux passerelles pour préparer leur destruction future.
- Pour donner davantage de volume à l'attaque, il est possible de prévoir un renforcement-détachement. L'un des bataillons du 85° de ligne sera échanger contre le bataillon hessois. Cet échange à pour but de mieux leurrer l'ennemi quant à l'importance de l'attaque conduite par le général Duppelin en mêlant des uniformes alliés aux uniformes français. (sous cette occurrence les ordres donnés plus loin au bataillon hessois seraient donnés au bataillon détaché du 85° de ligne.
- Après avoir couvert la mise en batterie de l'artillerie, dés l'ouverture du tir, la cavalerie du général Piré se déplacera ostensiblement à l'Est et prendra position en arrière du 85° de ligne attaquant l'Aufpark, se préparant à exploiter une éventuelle percée du dispositif autrichien dans ce compartiment de terrain pourtant peu propice à l'emploi de la cavalerie. Là encore le but est de faire du volume pour convaincre l'ennemi que l'objectif principal est bien l'Aufpark et le pont volant.
- Renforcé d'une compagnie du génie destinée à remettre en état même de façon sommaire le pont cassé à l'Est d'Engerau, le 12° de ligne restera en position en arrière de l'artillerie, prêt à franchir sur ordre le pont cassé en direction des sorties Est d'Engerau.
- Conservé en réserve à proximité immédiate de l'artillerie, le bataillon hessois en assurera la sûreté.
- L'objectif est de conforter le commandement autrichien dans l'idée d'une attaque simulée au sud d'Engerau et d'une attaque massive de l'Aufpark en direction du pont volant et du Danube.
- L'attaque avortée au sud d'Engerau d'une part, l'engagement d'unités d'infanterie dans l'Aufpark en direction du Danube d'autre part, bénéficiant de l'appui massif de l'artillerie et soutenue par la présence de la cavalerie prête à s'engager derrière l'infanterie, devrait suffire à convaincre le commandement autrichien des intentions du camp français et entraîner une bascule de ses réserves en direction de l'Est y compris celles se trouvant en arrière d'Engerau.
Par convention on peut déterminer une ligne Est-Ouest minimum à atteindre dans l'Aufpark par le
85° de ligne qui déclenchera l'envoi de toutes les réserves autrichiennes dans cette zone.
En prenant le commandement autrichien directement pour cible les obusiers contribueront aussi à désorganiser la chaîne de commandement autrichienne de sorte que les ordres donnés aux réserves de se déplacer vers l'Aufpark ne puissent par la suite être aisément changés.
3 / Conquête du village d'Engerau
Aussitôt que la présence de renforts autrichiens seront observés arrivant dans l'Aufpark, commencera la phase de conquête du village d'Engerau.
- Ordre particulier à l'artillerie
- Sur ordre, l'artillerie divisionnaire (une batterie à cheval, une batterie à pied) reportera ses tirs en direction d'Engerau. Si les autrichiens défendant le village se sont hasardés à en sortir pour repousser et poursuivre les voltigeurs du 21° de ligne lors de son attaque simulée du village, un tir en enfilade de l'artillerie sera possible. Dans le cas contraire les canons prendront en compte les sorties Sud tandis que les obusiers traiteront le centre du village. Dans un premier temps, les sorties Est d'Engerau ne seront pas prises à parti afin de ménager autant que possible l'effet de surprise. Dés lors que le 12° de ligne aura franchi le pont remis en état, l'artillerie pourra aussi battre les lisières Est d'Enguerau.
- L'artillerie de réserve poursuivra son action de neutralisation de l'artillerie autrichienne située sur l'autre rive du Danube. Dés que celle-ci sera réalisée, elle joindra ses moyens à ceux de l'artillerie divisionnaire pour traiter le village d'Engerau.
- L'une des deux batteries d'artillerie à cheval (la batterie détachée par le III° Corps) continuera d'appuyer le 85° de ligne. L'objectif sera alors d'interdire aux forces autrichiennes de déboucher de l'Aufpark et de franchir la coupure humide, Positionnée à proximité de celle-ci elle privilégiera l'emploi de boite à mitraille.
- Dans l’hypothèse ou la résistance autrichienne ne permette pas la conquête rapide d'Engerau, un ordre de conduite sera donné à l'artillerie pour avec ses obusiers incendier le village.
Le terrain très compartimenté ne permettant aucune manœuvre de débordement et limitant de façon drastique l'emploi de la cavalerie, la manœuvre de l'artillerie est essentielle à la réussite de cette opération et seule l'appui qu'elle fournira à l'infanterie permettra d'obtenir un rapport de force favorable à la conquête d'Engerau.
- Ordre à l'infanterie
Ayant obtenu cette bascule des forces autrichiennes en direction de l'est, les unités françaises profiteront du déséquilibre momentané du dispositif autrichien pour attaquer Engerau de face (sorties Sud) et de flanc (sorties Est). Disposant d'un rapport de force favorable en dépit d'un terrain difficile elles attaqueront le village dont l'encerclement complété par le bataillon hessois et la cavalerie devrait conduire à la reddition ou la fuite des forces autrichiennes dans une tentative désespérée de percer vers le Danube et le pont flottant.
- Dés qu'interviendra le report des tirs d'artillerie, le 85° de ligne entamera son repli vers l'Est Il repassera la coupure humide pour se placer en défense ferme face à l'Aufpark. Les sapeurs du régiment assureront la destruction des deux passerelles, destruction préparée durant la phase précédente. Le dispositif défensif du 85° de ligne s'en trouvera ainsi renforcé en dépit d'un rapport de forces défavorable.
- Appuyé par l'artillerie, le 21° de ligne partira à l'assaut des sorties Sud d'Engerau mais cette fois avec l'ensemble du régiment et afin de conquérir les sorties sud du village en liaison avec le 12° de ligne.
- Précédé d'une compagnie du génie chargée de rétablir le pont cassé, le 12° de ligne franchira la coupure humide afin de s'emparer des sorties Est d'Engerau en liaison avec le 21° de ligne.
- Le bataillon Hessois sera dans un premier temps conservé à proximité de l'artillerie dont il continuera à assurer la sûreté. Depuis cette position il constituera la réserve divisionnaire, en mesure de soutenir soit le 85° soit le 12° de ligne. Dés lors que la garnison autrichienne d'Engerau sera aux prises avec le 12° et le 21° de ligne, il franchira sur ordre le pont cassé désormais rétabli et contournera le village d'Engerau par le Nord afin de compléter le bouclage de ce dernier.
- Ordre à la cavalerie
- La cavalerie restée en soutien du 85° de ligne durant sa phase de repli, et apte à menacer les colonnes autrichiennes débouchant de l'Aufpark, se déplacera sur ordre et franchira à son tour le pont cassé. Elle rejoindra le bataillon hessois afin de compléter l'encerclement d'Engerau et dissuader ainsi les forces autrichiennes de tenter de secourir la garnison désormais encerclée dans le village.
Commandement et mesures de coordination
- Le général Gudin et son état-major seront à l'Est du pont cassé auprès de l'artillerie, du 12° de ligne, du bataillon hessois, de la compagnie du génie et de la cavalerie afin de leur donner directement ses ordres.
- Le général DUPPELIN prendra le commandement du 85° de ligne et conduira l'opération de déception.
- Le général PETIT commandera les 21° et 12° de ligne ainsi que la compagnie du génie en mesure de coordonner l'attaque d'Engerau.
- Le général PIRE commandera la cavalerie. A l'issue de la phase 3, il aura également en charge le bataillon hessois.
- Le colonel PELLEGRIN de MILLON commandant l'artillerie de la 3° division prendra le commandement de l'ensemble des unités de son arme dont il assurera la coordination des feux. Avec les quatre batteries dont il dispose, il formera une batterie d'obusiers aux ordres de son adjoint.*
- Le capitaine CREUTZER initialement placé auprès du 21° de ligne, rendra compte auprès de l'état-major de la division de l'opération menée par les voltigeurs lors de la seconde phase et de la praticabilité des cheminements repérés lors cette reconnaissance offensive en vue de l'attaque d'Engerau lors de la phase 3 (en particulier le franchissement de la flaque au Sud d'Engerau). Après en avoir rendu compte au chef d'état-major Adjt-Cmdt FORNIER d'ALBE, il se portera auprès du général DUPPELIN et attendra que ce dernier lui confirme l'arrivée des renforts autrichiens dans l'Aufpark. En ayant rendu compte à FORNIER d'ALBE, il transmettra, lorsque le moment sera venu, au général PIRE, alors en arrière du 85° de ligne, l'ordre de franchir le pont cassé et de rejoindre le bataillon hessois pour compléter l'encerclement d'Engerau.
- Le report de tir d'artillerie de l'Aufpark sur Engerau sera le signal de l'attaque d'Engerau (phase 3)
* Au sein d'un état-major de division on trouve un petit état-major d'artillerie constitué de deux officiers un supérieur, un subalterne c'est à ce dernier qu'échoit le commandement de la batterie d'obusiers.
4 / Réduction de la poche de Presbourg
non dévellopé
Tenant compte des spécificités d'un terrain très compartimenté et n'offrant aucune possibilité de débordement, je me suis efforcé de rechercher un mode d'action qui par une manœuvre des appuis m'offre un rapport de force favorable au moins ponctuellement là où je souhaite produire mon effort (le village d'Engerau). J'ai également tenu compte de cette contrainte supplémentaire consistant à ne disposer que d'un seul aide de camp.
A ce sujet, je vous rappelle toutefois que :
- Sur le plan historique : si un général de division ne dispose que de trois aides de camp titulaires, il lui est toujours possible d'employer des aides de camp temporaires issus des régiments de cavalerie. Par ailleurs la campagne de 1809 a vu la création d'éphémères officiers d'ordonnance à raison d'un par divisionnaire.
- Sur le plan ludique et comme je vous l'avais précédemment écrit, l'absence d'aide de camp auprès des généraux de brigade telle que prévue par la règle « les aigles » est à mon sens une erreur que j'ai personnellement amendée. Initialement l'échelle de la règle était le 1/40°, dés lors que vous jouer à une plus grande échelle cette anomalie se fait d'autant plus sentir.
- Le rôle dévolu au capitaine CREUTZER en qualité d'aide de camp ne permet pas d'envisager qu'il puisse être tué, blessé ou pris, c'est pourtant là le lot des aides de camp or la coordination des différentes phases de l'opération repose totalement sur lui. Disposant d'une brigade de cavalerie légère, je gage que vous trouviez sans mal dans ses rangs quelques jeunes gens aimant la gloire et désireux de s'employer comme tel.
Vous avez mon ordre d'opération, alors à vous de jouer et comme le disait si bien l'Empereur:
« la guerre est un art simple et tout d'exécution »
A moins que vous ne souhaitiez jouer cet ordre d'opération, je vous propose de rédiger l'ordre correspondant au premier mode d'action : effort sur la prise de l'Aufpark et de le jouer avant de vous séparer du décor d'Enguerau.