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par LECHEVALIER » Jeu Sep 24, 2020 12:55 pm
A priori rien concernant les deux aides de camp du général Friant mais je pense que s'ils ont survécu aux campagnes d'Autriche, de Russie, de Saxe, de France et de Belgique ils ont certainement pris du galon. Sachant que le général Friant terminera sa carrière au commandement de la division de grenadiers à pied de la garde impériale il est probable que ses anciens aides de camp aient eu eux aussi de la promotion. Ils pourraient dés lors figurer dans le dictionnaire des généraux de Napoléon, à tout le moins dans celui des colonels. Je ne puis que vous orienter vers cette piste, ne possédant pas ces deux ouvrages.
J'ajoute toutefois que le nom d'Esparron est celui d'une petite commune du département des Alpes de Haute Provence (à l'époque Alpes Maritimes) située au bord du lac du même nom alimenté par le Verdon. Il n'est pas impossible que le chef de bataillon Esparron soit natif de la commune ou de ses environs.
Concernant le capitaine Gobert, je ne saurai trop vous mettre en garde contre le risque d'homonymie comme ce fut le cas du colonel Meunier Saint Clair.
S'agissant des aides de camp du général de Saint-Hilaire auquel Naploéon avait dit, au soir de la bataille d'Eckmül, devant sa division en lui frappant amicalement l'épaule "Allons, tu as gagné le bâton de maréchal et tu l'auras", je comprend votre embarras.
A l'issue de la bataille d'Essling au cours de laquelle les généraux de Saint Hilaire et de Stabenrath furent blessés, le premier mortellement le second sérieusement, le commandement de la division échue au général Grandjean. La réorganisation de cette division la vit passer de deux à trois brigades et seul le général de brigade Lorencez conserva son commandement. Le général de Stabenrath qui souhaitait revenir à son ancienne division fut d'après sa notice nécrologique affecté au corps du maréchal Massena, attaché à la division du général Carra-Saint-Cyr ce qui n'apparaît pourtant pas dans les ordres de bataille dont je dispose.
Les aides de camp, attachés à la personne du général le suivent ordinairement dans ses changements d'affectation. S'agissant des aides de camp du général de Saint Hilaire il est possible qu'ils aient rejoint :
- soit un régiment,
- soit un état-major en qualité d'adjoint d'état-major,
- soit un poste d'aide de camp auprès d'un autre général.
Le général de division Granjean, les généraux de brigade Marion et Brun, officiers à la suite nommés aux commandements devenus vacants de l'ancienne division de Saint Hilaire disposaient-ils du nombre d'aides de camp qu'autorisait désormais leurs nouvelles fonctions ? C'est peu probable.
Pour autant choisirent-ils parmi les anciens aides de camp devenus disponibles le complément qui leur manquait ? C'est possible.
Puisque vous disposez de cet extraordinaire état de situation des personnels de la grande armée au jour de la bataille de Wagram, peut-être pourriez-vous rechercher si parmi les aides de camp des généraux Grandjean, Marion et Brun ne figurerait pas l'un ou l'autre des aides de camp du défunt général de Saint-Hilaire en commençant naturellement par le chef de bataillon Boudin de Roville?
Il faudrait pour chaque aide de camp de ses trois généraux vérifier ses états de services. Si la réponse ne peut-être obtenu par internet; il vous faudra émettre une requête auprès du service historique de la défense à Vincennes qui conserve les dossiers militaires des officiers de la grande armée.