Les exploits des gendarmes en Espagne

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cruchot
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Les exploits des gendarmes en Espagne

Message par cruchot » Ven Jan 04, 2008 10:20 pm

Bonsoir,
Bon, Cruchot défend son corps!
Ma chère épouse m'a offert un ouvrage où il est sommairement relaté les combats, parfois Camerone avant l'heure, fréquemment héroïques, des unités de gendarmes en Espagne.
Bien entendu c'est de la petite guerre.
Quelqu'un pourrait-il me donner des références donnant des infos plus complètes sur ce sujet et éventuellement des règles pour simuler ce type d'affrontements.
Par avance merci
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Thierry Melchior
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Re: Les exploits des gendarmes en Espagne

Message par Thierry Melchior » Sam Jan 05, 2008 12:23 pm

Bonjour Cruchot :-)
Et vive la Gendarmerie !
cruchot a écrit :Quelqu'un pourrait-il me donner des références donnant des infos plus complètes sur ce sujet…
Il existe un site sur l'histoire de la gendarmerie mais je n'ai pas trouvé le lien dans mes favoris, peut-être avec Google ?
Sinon tu peux aussi fouiller dans le site de L.C.V. (Le livre chez vous) :
www.livrechezvous.com

Bonne année Cruchot. :-)
« Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots. »
Jean Jaurès, Ve Congrès socialiste international, Paris, 1900
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cruchot
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Message par cruchot » Dim Jan 06, 2008 10:21 pm

Pour illustrer mon sujet, un exemple tiré du SHD :
Le 23 octobre 1812, à environ de quatre kilomètres de Villodrigo, les Français rencontrent l'imposante cavalerie anglaise du général Anson, soutenue par cinq pièces de canon. Les lanciers de Berg et le 15eme de chasseurs sont alors pris à partie par les Anglais et hachés par l'artillerie.

Aussi Béteille ordonne-t-il une charge. Les gendarmes parviennent au corps à corps, enfoncent la ligne ennemie formée par les dragons rouges anglais, leur tuent 250 hommes et font 85 prisonniers.

De nombreux mémoires mentionnent la célèbre charge de la légion de Burgos et la grande impression laissée par les gendarmes. Tous saluent leur bravoure et leur impétuosité, souvent symbolisées par les douze coups de sabres reçus par le colonel Béteille - l'un d'entre eux ayant même découvert une partie de son cerveau.

L'une des relations les plus fidèles est sans aucun doute celle que le capitaine Parquin en fait dans ses mémoires :

" A l'affaire de Burgos, il y eut un fait d'armes de cavalerie qui honore à jamais un régiment provisoire de gendarmerie. Ces troupes exécutèrent avec une énergie incroyable des charges à fond et successives sur la cavalerie anglaise, qui fut mise en déroute complète. Les Anglais prirent cette troupe d'élite pour des gentilshommes : le chapeau bordé en argent, et la grande tenue magnifique dont ces gendarmes étaient revêtus, en faisaient sans contredit la plus belle troupe de l'armée, comme elle en fut l'orgueil en cette occasion. Par leurs charges brillantes, ils avaient jeté la terreur chez les Anglais. Parfaitement montés, et armés de leurs grands sabres si dangereux par la pointe, ils avaient fait un carnage affreux dans la cavalerie ennemie.
L'empereur, à son retour de Russie, récompensa, contre son habitude, d'une manière éclatante, ce régiment qui ne faisait pas la guerre sous ses yeux. Son colonel M. [Béteille] qui avait été ramassé sur-le-champ de bataille couvert de blessures, fut fait général. Ce régiment fut traité comme l'était la garde impériale, où l'on sautait deux grades lorsqu'on passait dans la ligne, et les décorations ne lui furent épargnées. En un mot, ce corps de gendarmerie qui avait fait payer si cher sa connaissance à l'armée anglaise, fut décimé par l'empereur en honneurs et en récompenses. "

Le 26 décembre 1812, la légion de Burgos est rappelée en France. A cette occasion, le général Caffarelli, commandant en chef l'armée du Nord, adresse en ces termes ses adieux à la légion : " Ainsi, sur tous les points de [l'arrondissement de l'armée du Nord], la légion laissera des regrets ; mais elle laissera aussi le souvenir de sa bravoure, de sa discipline et du bon esprit dont elle est animée, et s'il est nécessaire d'exciter l'émulation des autres corps, on pourra citer la conduite de la légion de gendarmerie (…) et j'espère qu'elle portera partout son bon esprit, son courage et son dévouement. "

Napoléon la passe en revue le 25 février 1813 et accorde la Légion d'honneur à tous les officiers présents à Villodrigo, une dotation de cinq cents francs de rente aux lieutenants et sous-lieutenants, une autre de mille francs aux capitaines, et une autre dont le montant doit être déterminé ultérieurement aux officiers supérieurs. L'Empereur nomme par ailleurs tous les officiers au grade immédiatement supérieur. Les maréchaux des logis passent lieutenants et les brigadiers - ainsi que beaucoup de gendarmes - sous-lieutenants.


Les gendarmes qui lardent les dragons british, encore un pb de règle :wink: 8)

Et pour reprendre une fameuse une question de mon avatar :

" Chef, c'est comme cela qu'on devient chef ?" :lol: :lol:

Thierry, mes meilleurs voeux aussi pour 2008 !
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Message par Korre » Mar Jan 08, 2008 12:17 pm

Bonjour Cruchot.

Aurait-tu des planches d'uniformes pour illustrer ton sujet ?

Ca m'intéresse...

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Message par cruchot » Mar Jan 08, 2008 12:40 pm

voici un exemple recap.

http://uniformgend.ifrance.com/empire1.htm

L'uniforme de cavaliers est celui qui devait être porté à villodrigo.

Il y avait aussi en Espagne les lanciers gendarmes qui sont à la page suivante du lien et les gendarmes d'élite (même page et suivante) qui était intégrés à la garde. On les surnommaient les "immortels" :mrgreen:

EDIT : petit rappel, pour entrer dans la gendarmerie sous napo, il fallait avoir fait 3 campagnes (4 au début de l'Empire). Donc les gendarmes n'étaient pas des bleus. :wink: en plus de mesurer 1.73m mini ce qui n'en faisait pas des malingres pour l'époque.:mrgreen:
Dernière édition par cruchot le Mar Jan 08, 2008 10:58 pm, édité 4 fois.
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Message par CUSTODES » Mar Jan 08, 2008 12:54 pm

Merci pour ce site génial !
Je crois que si je trouve les figs adéquates en 28mm, je vais faire un p'it article illustré, en particulier sur les dates inscrites sur le drapeau de mon régiment. Un tour au invalides histoire de trouver le JMO et Hop, de l'inédit croustillant de peinture fraiche :)

C'est pas demain que mes pinceaux vont refroidir !

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Korre
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Message par Korre » Mar Jan 08, 2008 1:11 pm

Merci Cruchot.

Penses tu que les gendarmes de Saint-domingue avait le même uniforme? Il me semble qu'il s'agissait de l'unique cavalerie lourde dont disposait Toussaint.

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Message par cruchot » Mar Jan 08, 2008 1:16 pm

Pour illustrer mon propos sur les actes des gendarmes :

LE BAYARD DE LA GENDARMERIE
Le sous-lieutenant Antoine Foulon a été :

Nommé sous-lieutenant au feu
Décoré de la légion d’honneur pour faits de guerre exceptionnels
L’avant dernier officier de gendarmerie tué en Espagne
Il est l’officier de gendarmerie :

Le plus glorieux
Le plus cité à l’ordre de l’armée ( 7 fois )
Le plus cité au livre d’or de la gendarmerie ( 7 fois )*
Il sera :

Le premier officier de l’Empire tué à l’ennemi à donner son nom à une promotion de l’EOGN.


Sources : livre d’or de la gendarmerie
La gendarmerie française en Espagne et au Portugal (campagnes de 1807 à 1814) ; capitaine MARTIN ; Imprimerie-Librairie Léautey ; Paris, 1898.



BIOGRAPHIE :



Né à Paimpont, canton de Plélan-le-Grand ( Ille-et-Villaine ) le 12 septembre 1770 de Pierre Foulon et de Jeanne Masse.

1791 : Corps de troupe :

1er août 1791 : 48ème régiment d’infanterie de ligne : soldat

1792 : Armée du Rhin :

11 juin 1794 : 62ème demi-brigade d’infanterie de ligne : canonnier

25 mars 1796 : 1er bataillon de Seine inférieure : canonnier

1797 : Armée de l’Ouest :

3 novembre 1797 : 3ème compagnie d’artillerie ( formation de Brest ) : canonnier

25 août 1799 : 3ème compagnie d’artillerie ( formation de Brest ) : fourrier


1800 :gendarmerie nationale puis impériale :

3 juillet 1800 : 5ème division, compagnie du Maine-et-Loire : brigadier

1er janvier 1810 : 5ème légion, compagnie du Maine-et-Loire : maréchal des logis

1810 : Campagne d’Espagne :

21 janvier 1810 : 4ème légion de gendarmerie de l’armée d’Espagne : maréchal des logis

5 et 6 mai 1810 : combats de Durango. Il se met à la poursuite, à pied, d’une bande de bandits avec quelques gendarmes. Serrée de près, elle se disperse mais il parvient à s’emparer, durant la nuit, de 5 d’entre eux, armés jusqu’aux dents. Conduits à Mondragon, ils sont fusillés et leur corps est pendu au bord de la route.

14 juillet 1810 : il part à la poursuite de la bande de Barbara, forte de 150 hommes. Foulon la poursuit avec 100 gendarmes, car il commande la gendarmerie à pied du 1er escadron, les deux sous-lieutenants étant en congé de convalescence. Il les poursuit de place en place ( Elorrio le 15 juillet, Zalla le 16 juillet ).

17 juillet 1810 : Il les combat à Gordojuela où il les surprend et les met en fuite. Il les poursuit jusqu’à Valmaseda, puis jusqu’à Mercadillo où ils font jonction avec la bande de Ortis. Pourtant, ils s’enfuient par le val de Mena, abandonnant 4 chevaux et les bagages de la bande de Barbara.

Août 1810 : Foulon, déjà proposé au grade de sous-lieutenant par le général Buquet, part à la recherche de 14 hommes de la bande d’Ybarra, munis de cartes de sûreté. Il en arrête 7. Quelques jours plus tard, il s’empare d’un prêtre chef de bande et de 5 de ses hommes.

27 août 1810 : il capture lui même le chef de bande Amoroso alors que celui-ci rançonnait des mûletiers. Ils sera fusillé le lendemain matin, après avoir fait connaître l’endroit où étaient cachés les vases sacrés dérobés à l’église de Ceberio.

Foulon était aussi fin que brave : marchant en avant de sa colonne pendant la nuit, il se vit accosté par un paysan qui le prit pour un chef de guérilla. L’entretenant dans cette idée en lui parlant espagnol, il obtint d’utiles renseignements qu’il mit aussitôt à profit.

4 au 25 septembre 1810 : il repart à la poursuite de la bande de Barbara, commandée par son adjoint Roco. Il les surprend à l’hermitage de San-Juan, au dessus de Céanuri, après de pénibles marches dans les montagnes. Ils prennent la fuite abandonnant 11 chevaux et 15 fusils. Foulon les poursuit et 4 d’entre eux sont capturés dont deux déserteurs italiens qui sont fusillés. Après 3 semaines de poursuite, il dut ramener ses hommes à Bilbao, leurs souliers n’ayant plus de semelles.

4 octobre 1810 : Il part à la recherche de Roco et du Pastor, qui devaient se trouver à Deva. Informés, ceux-ci changent leurs plans mais les gendarmes parviennent quand même à capturer un blessé et un des lieutenant du Pastor. Foulon, à coup de marches forcées de jour comme de nuit, les rattrape à la Puebla-de-Aulestia et les attaque. Ils prennent la fuite en abandonnant 5 tués, de nombreux blessés et 3 chevaux. Un déserteur français est fusillé et son corps pendu, avec un écriteau indiquant son infamie.

octobre 1810 : Citation au livre d’or de la gendarmerie (combats de Durango, combats de Gordojuela et de Valmaseda, capture du chef Amoroso & poursuite de la bande de Barbara )

10 décembre 1810 : Foulon , à la tête d’un détachement, encercle de nuit les demeures de partisans dans le village de Mercadillo et surprend un officier de la guérilla armé qu’un gendarme parvient à neutraliser. Il refuse de parler lors de son interrogatoire et est passé par les armes, son corps pendu à un arbre.

Le général Avril appréciait d’une façon particulière l’activité et le dévouement complet du maréchal des logis Foulon. Aussi la colonne où se trouvait ce sous-officier était toujours organisée de façon à ce que le commandement lui échût de droit. Fin 1810, le nouveau gouverneur décida de changer cette façon de procéder. De suite, les résultats ne furent plus les mêmes et le général Buquet se plaignit ouvertement au ministre de ce procédé préjudiciable au service. On revint à l’ancien usage. Ainsi, ce sous-officier avait su créer par sa bravoure, son intelligence et son activité, une situation toute spéciale et se rendre presque indispensable.

11 au 16 janvier 1811 : 2ème combats de Gordojuela . A la tête de 45 gendarmes, il attaque 150 espagnols des guérillas de Ortis et Pinto et les chasse de leurs positions. Il les rattrape à nouveau le 16 et les bouscule à nouveau.

fin janvier 1811 : Le village d’Orozco est rançonné par 18 brigands. Il les surprend avec sa colonne et les disperse, en tuant plusieurs.

30 janvier 1811 : Il surprend une guérilla dans les environs de Mercadillo et les met en fuite. Ils abandonnent 3 tués, dont peut-être leur chef, et 6 chevaux..

janvier 1811 : citation à l’ordre de l’armée d’Espagne (2ème combats de Gordojuela )

le général Buquet cite Foulon " comme s’étant distingué dans cette affaire "

18 février 1811 : Avec 80 gendarmes, il parcourt la campagne pour empêcher la guérilla de recruter les paysans qui font déjà défaut pour les moissons. Ayant été assuré que les jeunes gens se débanderaient au premier coups de feu, il partit à la poursuite des guérillas malgré son infériorité numérique. Arrivé à Caranza, il se trouve face aux 800 hommes des bandes de Renovalès et de Trapaga, fortement retranchées. Il engagea le combat et après 5 heures de fusillade, il dût renoncer à l’offensive, les espagnols tentant de le déborder pour lui couper la retraite. Arrêtant avec succès ces mouvements, il se replia sur Valmaseda.

février 1811 : Citation au livre d’or de la gendarmerie (combats d’Orozco, combats de Mercadillo & combats de Caranza)

17 avril 1811 : Il part à la tête de 39 gendarmes à la poursuite du chef Ugarte vers Valle-de-Oquendo. Le 19, il tombe sur les bandes d’Ugarte et de Mazartegui. A la tête des 23 gendarmes les plus proches, il les charge à la baïonnette et les met en fuite. Les espagnols abandonnant tués, blessés, bagages et munitions ainsi que 4 prisonniers dont 2 officiers.

avril 1811 : Citation au livre d’or de la gendarmerie (combats de Valle-de-Oquendo )

20 juillet 1811 : 4ème légion de gendarmerie de l’armée d’Espagne : sous-lieutenant ( nommé au feu )

26 septembre 1811 : lors des combats de la Valmaseda contre la bande de Campillo, avec 100 gendarmes, il s’est emparé avec 100 gendarmes d’un plateau tenu par 300 guerilleros puis, avec l’aide de l’infanterie de ligne, de la ville de Valmaseda défendue par 600 espagnols.

septembre 1811 : Citation au livre d’or de la gendarmerie ( combats de Valmaseda )

5 décembre 1811 : 2ème combats de Gordojuela ( après un corps à corps furieux, il tue d’un coup de sabre un déserteur allemand de haute taille, revêtu de son uniforme ).

12 décembre 1811 : Après une marche de nuit, il surprend le chef de bande Ansotegui à Muntividar et l’oblige à fuir en abandonnant 6 tués, des armes et des chevaux.

24 décembre 1811 : Foulon est à la tête de la colonne qui traque le chef Campillo. Alors qu’il reconnaît le pont du village de Somorostro, il est aperçu par les sentinelles. Il charge à la tête de ses 100 gendarmes et bouscule les 400 espagnols retranchés dans le village. Ils fuient par le parc du château, poursuivis pendant 2 lieues par les gendarmes et les fantassins français. Ils laissent sur le terrain 30 tués dont 2 officiers, 80 blessés, 3 prisonniers, 12 chevaux. Un déserteur du 8ème escadron enrôlé par Campillo est fusillé sur le champ comme traître à la patrie.

décembre 1811 : Citation à l’ordre de l’armée d’Espagne ( combats de Muntividar )

" Foulon est la terreur des bandes " général Buquet

décembre 1811 : Citation au livre d’or de la gendarmerie ( combats de Gordojuela )

13 janvier 1812 : Alors qu’il parcourt le pays pour empêcher les enrôlements, il se rend à Céanuri pour tenter de surprendre les guérillas de Muguartéguy et du curé Ellorguy. Il poursuit et capture lui-même un sous-lieutenant porteur d’un passeport du général Mendizabal tandis que ses 4 cavaliers sont abattus par les gendarmes.
18 janvier 1812 : Citation à l’ordre de l’armée d’Espagne (combats de Somorostro)

" cette brillante affaire a été dirigée par le brave Foulon qui ne sort jamais sans faire de mal à l’ennemi. Je réclame la bienveillance de l’Empereur pour cet officier " général de division Dorsenne

20 février 1812 : A Orozco, alors qu’il recherche les bandes de Pinto et Muguarteguy avec 117 gendarmes, il attaque et repousse 600 ennemis en marche pour le surprendre puis profitant du fait qu’il fuyait en abandonnant leur tués sur le terrain, à la tête de 7 gendarmes à cheval, il a chargé 80 cavaliers espagnols qui couvraient la retraite .


février 1812 : Citation au livre d’or de la gendarmerie ( combats d’Orozco )

mars 1812 : Chevalier de la légion d’honneur pour faits de guerre exceptionnels . La demande du général Buquet était accompagnée de ces simples mots : " Foulon est la terreur des bandes "

14 avril 1812 : l’adjudant-commandant Froment désirant attaquer les bandes de Muguarteguy, Pinto et Pastor réunies à Orduña, il fut obligé de passer à l’attaque avec les seules troupes du sous-lieutenant Foulon car l’ennemi l’avait décelé avant l’arrivée de ses deux dernières colonnes. Les quelques brigands sortis furent culbutés, la porte de la ville enfoncée. Les espagnols l’ayant reconnu, ils fuirent en grand désordre par la porte opposée et furent poursuivis jusqu’à Peña-de-Orduña.

15 avril 1812 : Citation à l’ordre de l’armée d’Espagne ( 2ème combats d’Orduña )

" l’intrépide Foulon s’est surpassé dans cette affaire et il mérite plus que des éloges. Si mes deux colonnes en retard avaient été en place, pas un brigand n’aurait échappé" Adjudant-commandant Froment

avril à août 1812 : opérations en Biscaye

12 août 1812 : Dans la nuit du 12 au 13, sur le mont Abril, proche de Bilbao, il attaque avec les gendarmes à pied du 1er escadron la Maison Blanche. Il s’y maintient jusqu'à 6 heures du soir, puis se porte en avant et s’empare du Pont-Neuf qui mène à la ville.

10 août 1812 : Citation à l’ordre de l’armée d’Espagne (opérations en Biscaye)

le général Rey laisse " à la gendarmerie le témoignage précieux de sa satisfaction en faisant l’éloge le plus complet de sa bonne conduite et de sa bravoure. Parmi les braves du 1er escadron, il cite surtout le sous-lieutenant Foulon qu’il considère comme un des meilleurs militaires de l’armée "

30 novembre 1812 : Lors de l’attaque de Durango par le général Mendizabal, il convainc le colonel Bord d’opérer une sortie à l’arrivée des renforts du général Rouget et, bien qu’affaibli par la maladie, enlève une forte position ennemie.

5 décembre 1812 : Citation à l’ordre de l’armée d’Espagne ( 2ème combats de Durango )

le général de division Thiébault cite " comme s’étant particulièrement distingué le sous-lieutenant Foulon qui se précipita partout où il y avait le plus de danger ".

22 mars 1813 : Pendant la reconnaissance de Castro par le général Clausel, il prend poste avec 35 gendarmes à pied dans une maison à 60 mètres des murs. L’artillerie et le feu des 3 bricks embossés près de la côte ne purent l’en déloger. Rappelé par ses supérieurs, il charge à la baïonnette 100 espagnols qui tentent une sortie pour l’empêcher de se retirer et les repousse dans Castro.

mars 1813 : Citation au livre d’or de la gendarmerie ( combats de Castro )

10 avril 1813 : Il meurt au champ d’honneur lors des combats de Bilbao ( province de Biscaye ) où 1200 français défendent la ville contre les 5000 espagnols du général Mendizabal. Le 1er escadron défendait avec 4 compagnies du 31ème régiment d’infanterie légère le village de Begoña et le plateau de Mellona. L’ennemi, contenu depuis 10 heures du matin, dut faire retraite vers 17 heures. Le sous-lieutenant Foulon, qui voulait contre-attaquer la troupe des fuyards, tomba à l’ennemi en les pourchassant.

avril 1813 : Citation à l ‘ordre de l’armée d’Espagne (combats de Bilbao) :

" le brave sous-lieutenant Foulon voulant, à la tête de ses gendarmes, le poursuivre avec trop de témérité à été victime de son audace. Votre Excellence connaît les services signalés que cette officier n’a cessé de rendre depuis trois ans dans cette province, où il était devenu la terreur des bandes. Sa mort est réellement une perte irréparable. Ce brave officier laisse une famille, et votre Excellence trouvera sûrement juste de solliciter pour elle la bienveillance du gouvernement qu’il a servi avec un si grand dévouement ". Général Rouget

A son intrépidité, le sous-lieutenant foulon joignait une connaissance du pays et des hommes qui le rendait très précieux dans la province de Biscaye, où nous l’avons vu mainte fois se distinguer comme sous-officier et conquérir, à la pointe de l’épée, le grade d’officier et la croix de la légion d’honneur. Craint, mais aussi estimé des habitants, aimé de ses chefs, de ses camarades et de ses subalternes, sa mort fut un deuil pour tous.
Rompez ! :wink:
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Message par CUSTODES » Mar Jan 08, 2008 2:32 pm

Merci Cruchot, une fois ravalée et remeublée, je voulais rebaptiser la salle du club de la Garde (qui s'appelle encore "la cage aux trolls" !), je crois que je viens de trouver un nom idoine, et de circonstance.

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Message par cruchot » Mar Jan 08, 2008 9:03 pm

Korré, désolé :( , mais je n'ai rien trouvé de particulier pour les gendarmes à Saint Domingue.

Par recoupement il semble que l'ouvrage de référence concernant le sujet est :

« la Gendarmerie en Espagne et en Portugal » Capitaine Emm Martin imprimé en 1000 ex en 1898

Il y a un ex au dépot légal de la BN :mrgreen: et un autre au SHD, pour les 998 restant, ils sont bien planqués :roll: . On y trouve entre autre l'affaire de Venta-Renteria, un camerone espagnol comme il en eu beaucoup.
Défense de la Venta-Renteria (27.05.1810) :
Ce poste, formé d'une maison isolée et destinée à assurer des communications entre Irun et Oyarsun, était simplement entouré de palissades de façon à le metre à l'abri d'un coup de main ; sa garnison se composait de 22 gendarmes à pied commandés par l'un d'eux, nommé Ravix. Attaqué le 27 mai par une bande de 600 guérilléors, les défenseurs répondaient par des coups de feu à une sommation de se rendre. Après une lutte de quelques instants, et après avoir subi des pertes importantes, les Espagnols mettaient le feu aux palissades. mais ce nouveau danger ne faisait qu'exciter l'ardeur des défenseurs, et les assaillants continuaient à tomber sous les coups des gendarmes, qui tiraient lentement et posément.
le feu venait de prendre à la porte du blockhaus, et la petite garnison, sans songer à se rendre, crevait la toiture pour se donner de l'air et pour respirer. cependant la défense n'aurait pu se prolonger longtemps encore, bientôt les munitions allaient faire défaut, et on songeait à exécuter une sortie, lorsque le gendarme ravix eut l'exczellente idée de se faire hisser au-dessus de la toiture et de simuler un appel à des renforts qui, par un hasard providentiel, accouraient en effet au secours de cette poignée de braves.
Sur un rapport du Ministre, des récompenses étaient accordées à ces héros et le gendarme Ravix recevait les galons de brigadier.
Il existe pas mal de récits du même genre (celui-ci est le premier, les autres se déroulent plus tard). Les gendarmes assaillis par un adversaire en sur-nombre, se réfugient dans une habitation. Les espagnols y mettent le feu. Les gendarmes font pêter le toit pour ne pas finir enfumés comme des harengs et pour continuer le combat. Il semble qu'il y a eu une tactique spécifique développée par la gendarmerie en la circonstance.

Enfin une autre annecdocte, du coté de Burgos, Foy et son escorte tombent dans une embuscade tendue par Longa et 700 des siens. Le général français est finalement dégagé par l'arrivée opportune et la charge de 15 ( :shock: oui ! oui ! ) gendarmes qui se fraient un chemin parmi les espagnols et les repoussent. :o :mrgreen:

EDIT : L'ouvrage du Capitaine Martin semble dispo chez LCV (le livre chez vous)
Dernière édition par cruchot le Mer Jan 09, 2008 9:59 am, édité 4 fois.
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Message par tizizus » Mar Jan 08, 2008 9:31 pm

salut custodes

tu paux essayer de les faire en 15, fantassin miniaturas fais des gendarmes français à pied et à cheval pour la guerre d'indépendance...

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Message par CUSTODES » Jeu Jan 10, 2008 9:23 am

En fait je cherche du 25 (question de gourmandise :D )

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Message par tizizus » Jeu Jan 10, 2008 9:59 am

attention la gourmandise est un vilain défaut... quoique en figurines, il n'y a jamais d'excès... :D
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Message par Korre » Jeu Jan 10, 2008 10:52 am

Et en 1/72 ?

A mon avis il ne faut pas que je rêve trop...

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Message par tizizus » Jeu Jan 10, 2008 11:08 am

à mon humble avis, en 1/72, il va falloir sortir la boite à conversion... deja en 15 il faut en faire parfois...
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