Bonjour Thierry.
Euh… Excuse-moi, mais je ne comprends pas ce que tu veux dire ?
Juste une bêtise wargamesque.
Au risque de paraître pédant (mais les lecteurs connaissent ma propension à étendre ma culture-confiture) qu'est-ce que j'ai demandé à voir ?
lol, moi mon grand truc c'est de faire de la logique pure et dure en créant arbitrairement des données qu'ils me manquent...Chacun ses défauts...
J'ai bien compris que tu avais tes idées sur la guerre napoléonienne, mais ces idées ne sont pas les miennes et je ne crois pas que tu me les fasses adopter uniquement en partant d'un travail de vulgarisation de faibles données.
lol 2 fois, en vulgarisant Leibniz, je dirai que la vérité ne se trouve pas dans le point de vue, mais dans la somme des points de vues. Vive la dispute médièvale, sinon les forums de discussions seraient inutiles.
L'histoire napoléonnienne a l'avantage d'avoir de nombreuses sources, mais c'est aussi son problème vu qu'il est impossible de toutes les accumuler dans notre cerveau limité et de les synthétiser correctement.
Ceci dit sans animosité aucune.
lol, il n'y a pas de problème, je suis ouvert à la critique...
Pour ma part j'ai fait le tour de la question initiale de ce sujet qui était : « la vitesse de rechargement ».
Finalement ça reste dans le sujet vu qu'on a peut-être une cadence moyenne différente entre le 1777 et le brown bess, pour des raisons x ou y que j'ignore*. (Pour parodier Socrate, même en lisant mon quota de ligne par mois, en matière de napoléonien je sais que je ne sais rien)
Bon je quote le site* pour voir :
(*
http://users.skynet.be/grandes_batailles/pages/95.html )
Les infanteries de l'époque impériale étaient dotées du fusil à silex. A l'exception de rares modèles tels que la carabine Baker britannique ou le fusil prussien Buksen, les canons étaient lisses.
Le chargement s'effectuait en plusieurs étapes. Le soldat prenait une cartouche dans sa giberne, en déchirait l'extrêmité avec les dents, plaçait environ un gramme de poudre dans le bassinet, puis, à l'aide d'une baguette, poussait la cartouche contenant le reste de poudre et le projectile au fond du canon. Le soldat devait ensuite armer la platine à silex et ouvrir le bassinet. En tirant, le silex s'abattait contre une pièce recouvrant le bassinet et le dégagement de chaleur suffisait à enflammer la petite quantité de poudre placée dans ce dernier. Par une lumière percée dans le canon, la flamme gagnait la poudre placée dans le canon ce qui permettaiot le départ du projectile en plomb.
C'est un rapide résumé, mais c'est toujours intéressant...
Le modèle 1777 :
Le fusil Charleville 1777
Descendant du modèle 1717, le fusil français modèle 1777 fut conçu, sous l'influence de Gribeauval, dans un souci de standardisation des composants. Comptant plusiers modèles dérivés (mousqueton de cavalerie, fusil d'officier, carabine,...), le fusil 1777 fut légèrement modifié en 1801.
Très robuste mais d'une fiabilité douteuse, il connut de gros problèmes d'amorçage et souffrit de la faible qualité de la poudre utilisée par les armées impériales.
Sans doute inférieur aux modèles utilisés par les troupes adverses, il fut néanmoins fabriqué jusqu'en 1822, à raison de 2.000.000 d'exemplaires.
La garde impériale utilisa également le modèle 1777 mais celui-ci fit l'objet de plusieurs améliorations notamment l'adjonction d'une platine de sécurité empêchant toute décharge accidentelle ou un mauvais fonctionnement de l'amorce du fait de l'humidité.
Egalement en usage dans les unités belges du royaume des Pays-Bas, le modèle 1777 pesait 4,375 kilos pour un calibre de 17,5 mm. Accablée d'un fort recul, l'arme n'était pas des plus précises. La portée maximale annoncée était de 900 mètres mais la portée efficace se limitait à une quarantaine de mètres.
La cadence de tir était d'environ un coup à la minute et 20% des coups ne partaient pas. Lors de fortes pluies ou par vent fort (qui chassait la poudre d'amorçage du bassinet), les tirs ne partaient plus du tout. Tout les 50 à 60 coups, il était nécessaire de nettoyer le canon à l'aide de la baguette du fait d'un encrassement excessif.
On a donc un fusil 1777, qui tire une fois par minute* avec 20 pour 100 de ratés (Je trouve cela particulièrement faible mais bon...). Robuste, très bien pour les coups de baïonnettes, mais peu fiable, pas terrible pour les tirs, d'autant plus que la poudre n'est pas géniale.
Le brown bess maintenant, la terreur des tuniques bleues blanches rouges...
Le fusil Brown Bess
A la même époque, les troupes britanniques, mais aussi néerlandaises et parfois allemandes, étaient équipées du Longland pattern India, familièrement appelé Brown Bess eut égard au bronzage de son canon (une première pour l'époque).
D'un calibre de 19,3 mm, cette arme était encore plus puissante que le fusil français et, par conséquent, moins précise. Elle était d'ailleurs dépourvue de tout organe de visée.
D'un chargement plus rapide de le modèle 1777, le Brown Bess pouvait tirer environ deux coups à la minute et ne souffrait que d'environ 5% de ratés.
Produit entre 1793 et 1815, il fut fabriqué à environ 3.000.000 d'exemplaires.
On a un fusil plus puissant que le 1777, mais mons précis. (Analogie contemporaine, AK 47 fiable et puissant, mais peu précis, M16 peu fiable, moins puissant mais plus précis). Les touches anglaises font plus mal mais arrivent moins souvent à destination. On a une cadence de tir double* qui compense l'imprécision. (Je trouve ça un peu gros, mais les anglais étaient peut-être mieux fournis en munition, ce qui leur permettaient d'accepter un nombre de ratés supérieurs, parce que 30 secondes de différence pour les mêmes gestes... J'ajoute que napoléon préfèrait).
Avec la balle un tiers plus lourde, on peut supposer que le rapport dégâts en cas de touche était de 30 pour 100 supérieur. J'ajoute qu'avec des ratés moindre, on a 95 pour 100 des balles anglaises qui sortent des fusils, contre 80 pour 100 pour les balles françaises.
Avec une cadence double ça nous fait une puissance de feu respective complètement théorique de :
ligne anglaise équipée de brown bess : 95 fois 1,3 fois 2 = 247
ligne française équipée de 1777 : 80 fois 1 fois 1 = 80
On a donc à ce moment un puissance de feu trois fois supérieure pour les anglais. Sans ligne de mire, et faisant feu sans réellement viser*, j'ajoute un facteur arbitraire, je divise donc par 2 la puissance anglaise.
(* Tout le monde sait que les Anglais sont des orcs, et les français des elfes lol...)
Malgré cela la puissance de feu anglaise est grosso modo 50 pour 100 supérieur.
Maintenant imaginons un combat sur un terrain "idéal", ras de plaine total sans avantage pour aucun des camps. 400 hommes contre 400 hommes. A chaque feu les français font 10 pertes, alors qu'en deux feux les anglais ont font 15. Progressivement les anglais finiront par user la ligne française. IL ny'aura donc plus d'autres choix que la charge, mais alors les français se retrouveront au corps à corps en infériorité numérique.
A coup de baïonnettes égal, les anglais finiront par repousser ces français qui n'ont guère évolué depuis Crecy.
Par contre je précise que le 1777 est plus adapté pour du léger que le Brown Bess. A Waterloo, ce sont bien les légers qui usent les carrés anglais. Pour la simple raison qu'il est bien adapté à la guerre de précision*, et son moindre recul est plus supportable pour le fantassin léger. (* la mire)
Bref selon l'équipement je pense que la ligne anglaise a un meilleur feu (même s'il est dur de mathématiser cet avantage) , à l'inverse les tirailleurs français sont plus méchants que leurs homologues anglais équipés de Brown bess. Notez que je ne parle pas des tuniques vertes équipées de rifles.