vitesse de rechargement
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Pour avoir lu un simple article sur la doctrine anglaise dans VaeVictis, j'apporte mon point de vue qui vaut ce qu'il vaut.
Les anglais ont un calibre de fusil relativement supérieur à celui des français, qui implique une puissance de l'arme un tantinet supérieure.
Le fusil est réputé moins précis.
L'est-il à cause d'une balle plus lourde, donc nécessitant une charge de poudre un poil supérieur qui implique un recul plus violent, ou alors c'est la qualité de l'arme qui est en cause ?
On peut supposer que cela apporte un avantage non négligeable à nombre de fusil égal. Les Français souffrant de blessures plus violentes que leurs homologues de la ligne anglaise.
L'uniforme rouge, par rapport au bleu, qui masque les blessures permet de tenir aussi le moral de la ligne un peu plus longtemps. (Je pense aux uniformes blancs de 1807 qui ont dégouté Napoléon à Eylau)
La ligne double anglaise, contre la ligne triple française, permet elle aussi des tirs un peu plus précis, à condition d'avoir un front plus large.
Le côté contingent trié sur le volet, permet aussi d'avoir une meilleure troupe de base qu'une conscription moins difficile sur la qualité des conscrits. Certes les troupes françaises sont expérimentés, mais elles sont aussi usées par ces guerres qui n'en finissent pas.
D'autant plus que l'on est dans le cadre d'un interventioniste peu légitime, qui ne motive pas la troupe comme les guerres précédentes.
On a aussi le côté défensif de l'anglais, qui prefère attendre l'arrivée du français qui déboule, pressé d'en finir à la baïonnette.
Les officiers français ne sont pas non plus dans leur meilleur époque, alors que les officiers anglais en apprennent de plus en plus sur leur ennemi.
Il y a aussi les riflemen vert, qui grâce à le fusil rayés, ont un avantage sur la troupe légère française, armée de fusil lisse.
Bref je pense que tous ces facteurs réunis expliquent beaucoup de choses, même si je caricature un peu.
Les anglais ont un calibre de fusil relativement supérieur à celui des français, qui implique une puissance de l'arme un tantinet supérieure.
Le fusil est réputé moins précis.
L'est-il à cause d'une balle plus lourde, donc nécessitant une charge de poudre un poil supérieur qui implique un recul plus violent, ou alors c'est la qualité de l'arme qui est en cause ?
On peut supposer que cela apporte un avantage non négligeable à nombre de fusil égal. Les Français souffrant de blessures plus violentes que leurs homologues de la ligne anglaise.
L'uniforme rouge, par rapport au bleu, qui masque les blessures permet de tenir aussi le moral de la ligne un peu plus longtemps. (Je pense aux uniformes blancs de 1807 qui ont dégouté Napoléon à Eylau)
La ligne double anglaise, contre la ligne triple française, permet elle aussi des tirs un peu plus précis, à condition d'avoir un front plus large.
Le côté contingent trié sur le volet, permet aussi d'avoir une meilleure troupe de base qu'une conscription moins difficile sur la qualité des conscrits. Certes les troupes françaises sont expérimentés, mais elles sont aussi usées par ces guerres qui n'en finissent pas.
D'autant plus que l'on est dans le cadre d'un interventioniste peu légitime, qui ne motive pas la troupe comme les guerres précédentes.
On a aussi le côté défensif de l'anglais, qui prefère attendre l'arrivée du français qui déboule, pressé d'en finir à la baïonnette.
Les officiers français ne sont pas non plus dans leur meilleur époque, alors que les officiers anglais en apprennent de plus en plus sur leur ennemi.
Il y a aussi les riflemen vert, qui grâce à le fusil rayés, ont un avantage sur la troupe légère française, armée de fusil lisse.
Bref je pense que tous ces facteurs réunis expliquent beaucoup de choses, même si je caricature un peu.
- Thierry Melchior
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Bonjour Korre 


Qu'appelle-t-il « puissance » : la portée, la capacité de pénétration, autre ?

Cette différence de calibre et de vent, interdisait aux Français d'employer les munitions anglaises !


La qualité des teintures de l'époque ne permettait pas aux uniformes rouges de le rester longtemps… rouge.
Le sang coule rouge mais coagule brun, le brun se voit bien sur le blanc (il suffit de regarder le tableau d'Eylau) mais moins sur le bleu ou le rouge.
Je ne vois pas le rapport ?
Est-ce l'auteur de l'article qui écrit ça ?

Le contingent est fourni par la conscription, toutes les classes de la société sont représentées (surtout à la fin, quand les riches ne peuvent plus s'acheter des remplaçants).
Dans l'armée anglaise c'est l'enrôlement volontaire pour une somme d'argent.
Dans les deux cas, seules les qualités physiques (taille, conformation, infirmité) sont prises en considération.
Mais, a priori, le contingent apporte plus, intellectuellement, que l'enrôlement.
Wellington lui-même disait que ses hommes étaient la lie de la société !
…
Voilà, j'espère être resté factuel.
Je n'étale pas plus ma culture - confiture !

Qui est l'auteur ? Peut-être est-il sur ce forum ?Korre a écrit :Pour avoir lu un simple article sur la doctrine anglaise dans VaeVictis, j'apporte mon point de vue qui vaut ce qu'il vaut.

Oui, le calibre du Brown Bess est supérieur, mais sur quel élément ou témoignage l'auteur de l'article se base-t-il pour affirmer que sa puissance est supérieure ?Korre a écrit :Les Anglais ont un calibre de fusil relativement supérieur à celui des Français, qui implique une puissance de l'arme un tantinet supérieure.

Qu'appelle-t-il « puissance » : la portée, la capacité de pénétration, autre ?

Ni l'un ni l'autre, c'est la conception de l'arme qui est en cause : le vent du Brown Bess anglais est beaucoup plus important que celui du 1777, modifié An IX, français. Ce dernier a été conçu (amélioré) par Gribeauval et, comme pour les tubes des canons, le vent a été réduit au minimum (vent : espace entre le projectile et la paroi du tube), ce qui améliore la portée et la précision de l'arme.Korre a écrit :Le fusil est réputé moins précis.
L'est-il à cause d'une balle plus lourde, donc nécessitant une charge de poudre un poil supérieur qui implique un recul plus violent, ou alors c'est la qualité de l'arme qui est en cause ?

Cette différence de calibre et de vent, interdisait aux Français d'employer les munitions anglaises !

Je l'ignore, je n'ai jamais rien lu de tel, quelqu'un a-t-il une source à nous donner voire citer ?Korre a écrit :On peut supposer que cela apporte un avantage non négligeable à nombre de fusils égal. Les Français souffrant de blessures plus violentes que leurs homologues de la ligne anglaise.

Je ne partage pas l'avis de cet auteur.Korre a écrit :L'uniforme rouge, par rapport au bleu, qui masque les blessures permet de tenir aussi le moral de la ligne un peu plus longtemps. (Je pense aux uniformes blancs de 1807 qui ont dégoûté Napoléon à Eylau)

La qualité des teintures de l'époque ne permettait pas aux uniformes rouges de le rester longtemps… rouge.

Le sang coule rouge mais coagule brun, le brun se voit bien sur le blanc (il suffit de regarder le tableau d'Eylau) mais moins sur le bleu ou le rouge.

Ah ? !Korre a écrit :La ligne double anglaise, contre la ligne triple française, permet elle aussi des tirs un peu plus précis, à condition d'avoir un front plus large.


Est-ce l'auteur de l'article qui écrit ça ?

Euh… L'auteur de l'article manque de lecture.Korre a écrit :Le côté contingent trié sur le volet, permet aussi d'avoir une meilleure troupe de base qu'une conscription moins difficile sur la qualité des conscrits.

Le contingent est fourni par la conscription, toutes les classes de la société sont représentées (surtout à la fin, quand les riches ne peuvent plus s'acheter des remplaçants).

Dans l'armée anglaise c'est l'enrôlement volontaire pour une somme d'argent.
Dans les deux cas, seules les qualités physiques (taille, conformation, infirmité) sont prises en considération.

Mais, a priori, le contingent apporte plus, intellectuellement, que l'enrôlement.

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« Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots. »
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Bonjour à vous,
le mousquet du 3e rang, lorsqu'il tire, produit une explosion à moins de 10cm de l'oreille du soldat du 1er rang, et celà doit gêner la visée de celui-ci! la Bio de Larey parle d'un grand nombre de soldats sourds suite à des combats répétés, et bien sûr à ce niveau-là, la compréhension des ordres donnés....(plus les conscrits de Hambourg sous Davout qui se faisaient arracher le pouce par le tir désastreux de leurs camarades de file!)
je n'ai rien lu non plus qui permette ce constat, ce qui est normal car entre ennemis, voir entre ex-ennemis pour la période de restauration, on ne partage pas bien ce genre d'infos, et le XIXe n'est pas connu pour s'étendre très longtemps sur les dommages aux soldats (ça nuit à l'épopée, le sang ça tache, et tout)Thierry Melchior a écrit :Korre a écrit :On peut supposer que cela apporte un avantage non négligeable à nombre de fusils égal. Les Français souffrant de blessures plus violentes que leurs homologues de la ligne anglaise.
le sang qui coule a souvent une influence sur le moral, mais à très courte distance du fait de la fumée. L'impact moral de la vue du sang et de la couleur des tissus est une hypothèse séduisante, mais jamais démontrée, à voirThierry Melchior a écrit :Je ne partage pas l'avis de cet auteur.Korre a écrit :L'uniforme rouge, par rapport au bleu, qui masque les blessures permet de tenir aussi le moral de la ligne un peu plus longtemps. (Je pense aux uniformes blancs de 1807 qui ont dégoûté Napoléon à Eylau)
La qualité des teintures de l'époque ne permettait pas aux uniformes rouges de le rester longtemps… rouge.
Le sang coule rouge mais coagule brun, le brun se voit bien sur le blanc (il suffit de regarder le tableau d'Eylau) mais moins sur le bleu ou le rouge.
en fait je suis partiellement d'accord avec ce postulat, mais pour une raison indirecte:Thierry Melchior a écrit :Ah ? !Korre a écrit :La ligne double anglaise, contre la ligne triple française, permet elle aussi des tirs un peu plus précis, à condition d'avoir un front plus large.Je ne vois pas le rapport ?
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Est-ce l'auteur de l'article qui écrit ça ?
le mousquet du 3e rang, lorsqu'il tire, produit une explosion à moins de 10cm de l'oreille du soldat du 1er rang, et celà doit gêner la visée de celui-ci! la Bio de Larey parle d'un grand nombre de soldats sourds suite à des combats répétés, et bien sûr à ce niveau-là, la compréhension des ordres donnés....(plus les conscrits de Hambourg sous Davout qui se faisaient arracher le pouce par le tir désastreux de leurs camarades de file!)
le recrutement de l'armée Anglaise est complêtement volontaire, et souvent les recrues sont des désespérés, car le statut du soldat dans la société Anglaise est très bas (ils constituent la seule force de police pendant une période troublée, donc pour un comparatif, pensez aux CRS de mai 68). Mais d'un autre côté, ce sont des gens qui aspirent à mieux qu'ils ne pourraient obtenir dans le civil, et qui osent sauter le pas pour diverses raisons. On a donc une forte composant d'ouvriers/artisants sans travail (nous sommes au début de l'ère industrielle, et le chômage est très fort dans les îles Britanniques)Thierry Melchior a écrit :Euh… L'auteur de l'article manque de lecture.Korre a écrit :Le côté contingent trié sur le volet, permet aussi d'avoir une meilleure troupe de base qu'une conscription moins difficile sur la qualité des conscrits.
Le contingent est fourni par la conscription, toutes les classes de la société sont représentées (surtout à la fin, quand les riches ne peuvent plus s'acheter des remplaçants).
Dans l'armée anglaise c'est l'enrôlement volontaire pour une somme d'argent.
Dans les deux cas, seules les qualités physiques (taille, conformation, infirmité) sont prises en considération.
Mais, a priori, le contingent apporte plus, intellectuellement, que l'enrôlement.
lui c'est pas une référence, quand il ne se plaint pas, c'est qu'il mange ou qu'il dort! C'est un être puant avec tout ce qui n'accepte pas sa place dans la société (un reste de son passage en inde et du système des castes sans doute)Thierry Melchior a écrit : Wellington lui-même disait que ses hommes étaient la lie de la société !
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Bonjour Bruno 

Les Anglais tirent mieux et les Français sont des C… qui ne savent que charger en colonne à la baïonnette, il est donc parfaitement normal que les Anglais aient toujours gagné.

Tu as raison de préciser « lorsqu'il tire » à propos du 3e rang. Réglementairement il ne tire pas et ce sont bien les conscrits qui tirent en 1813. Quand on lit « De l'esprit des institutions militaires » du maréchal Marmont, on apprend que les soldats du 3e rang venaient se mêler à ceux des deux premiers rangs pour pouvoir tirer d'où une désorganisation, ce qui incitait peut-être certains généraux à interdire le déploiement (pour répondre au feu), comme Gouvion Saint-Cyr en 1808 lors de sa marche pour secourir Duhesme.BMasson a écrit :en fait je suis partiellement d'accord avec ce postulat, mais pour une raison indirecte :Korre a écrit :La ligne double anglaise, contre la ligne triple française, permet elle aussi des tirs un peu plus précis, à condition d'avoir un front plus large.
le mousquet du 3e rang, lorsqu'il tire, produit une explosion à moins de 10 cm de l'oreille du soldat du 1er rang, et cela doit gêner la visée de celui-ci ! la Bio de Larey parle d'un grand nombre de soldats sourds suite à des combats répétés, et bien sûr à ce niveau-là, la compréhension des ordres donnés… (plus les conscrits de Hambourg sous Davout qui se faisaient arracher le pouce par le tir désastreux de leurs camarades de file !)
Oui, de toute façon, les Anglais (Irlandais et Écossais) sont bien meilleurs que les Français.BMasson a écrit :Le recrutement de l'armée Anglaise est complètement volontaire, et souvent les recrues sont des désespérés, car le statut du soldat dans la société Anglaise est très bas (ils constituent la seule force de police pendant une période troublée, donc pour un comparatif, pensez aux CRS de mai 68 ). Mais d'un autre côté, ce sont des gens qui aspirent à mieux qu'ils ne pourraient obtenir dans le civil, et qui osent sauter le pas pour diverses raisons. On a donc une forte composante d'ouvriers/artisans sans travail (nous sommes au début de l'ère industrielle, et le chômage est très fort dans les îles Britanniques).Thierry Melchior a écrit :Dans l'armée anglaise c'est l'enrôlement volontaire pour une somme d'argent.

Les Anglais tirent mieux et les Français sont des C… qui ne savent que charger en colonne à la baïonnette, il est donc parfaitement normal que les Anglais aient toujours gagné.

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Jean Jaurès, Ve Congrès socialiste international, Paris, 1900
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Source : le duc de fer, l'armée anglaise en Espagne. VV29 par Jean-Philippe Imbach.
Je cite l'auteur :
La puissance d'arrêt doit être aussi plus importante, très pratique pour "freiner" la cavalerie française...
Pour le reste, ce sont mes hypothèses. Pour l'uniforme "rouge", je pense à l'attachement du pantalon rouge garance au début de la WW1, qui selon les officiers motivaient le soldat français...
J'ajoute que le vert des rifles, devaient les rendre un peu plus dur à distinguer en ordre dispersé. En même temps les français étaient à l'époque souvent en marron, à cause des divers pénuries et de la chaleur.
Je cite l'auteur :
Les autres fantassins se contentent d'un fusil "classique", à âme lisse, le "Brown Bess". Son calibre est supérieur à celui de son homologue français, ce qui permet, en cas de prénurie, de l'utiliser avec des balles...françaises. Paradoxalement, des études récentes ont montré que le fusil français, est dans l'absolu, plus précis que celui anglais. Mais sur le terrain, le fantassin anglais possède une poudre de meilleure qualité, une balle de fusil un tiers plus lourde, un entraînement, une discipline de feu et une doctrine d'emploi supérieurs. ....
Balle un tiers plus lourde, je pense que cela suffit à supposer des blessures plus impréssionantes. Juste une histoire d'énergie cinétique.Je l'ignore, je n'ai jamais rien lu de tel, quelqu'un a-t-il une source à nous donner voire citer ?
La puissance d'arrêt doit être aussi plus importante, très pratique pour "freiner" la cavalerie française...
D'accord, je ne pensais pas qu'il y avait une conception technique aussi différente.Ni l'un ni l'autre, c'est la conception de l'arme qui est en cause : le vent du Brown Bess anglais est beaucoup plus important que celui du 1777, modifié An IX, français. Ce dernier a été conçu (amélioré) par Gribeauval et, comme pour les tubes des canons, le vent a été réduit au minimum (vent : espace entre le projectile et la paroi du tube), ce qui améliore la portée et la précision de l'arme.
Cette différence de calibre et de vent, interdisait aux Français d'employer les munitions anglaises !
Pour le reste, ce sont mes hypothèses. Pour l'uniforme "rouge", je pense à l'attachement du pantalon rouge garance au début de la WW1, qui selon les officiers motivaient le soldat français...
J'ajoute que le vert des rifles, devaient les rendre un peu plus dur à distinguer en ordre dispersé. En même temps les français étaient à l'époque souvent en marron, à cause des divers pénuries et de la chaleur.
Il faut garder à l'esprit que les balles tirées par les pétoires de l'époque étaient toujours létales à plus de 600m. Le pb était de savoir où était la balle à 600mBalle un tiers plus lourde, je pense que cela suffit à supposer des blessures plus impréssionantes. Juste une histoire d'énergie cinétique.
La puissance d'arrêt doit être aussi plus importante, très pratique pour "freiner" la cavalerie française...


Dernière édition par cruchot le Ven Déc 14, 2007 7:36 pm, édité 1 fois.
"Il est tout aussi impossible de décrire une bataille que de décrire un bal" Wellington
- Thierry Melchior
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Ah ! C'est Pilou.Korre a écrit :Source : le duc de fer, l'armée anglaise en Espagne. VV29 par Jean-Philippe Imbach.
Je cite l'auteur :
Les autres fantassins se contentent d'un fusil "classique", à âme lisse, le "Brown Bess". Son calibre est supérieur à celui de son homologue français, ce qui permet, en cas de pénurie, de l'utiliser avec des balles… françaises. Paradoxalement, des études récentes ont montré que le fusil français, est dans l'absolu, plus précis que celui anglais. Mais sur le terrain, le fantassin anglais possède une poudre de meilleure qualité, une balle de fusil un tiers plus lourde, un entraînement, une discipline de feu et une doctrine d'emploi supérieurs. …

Merci pour l'extrait, Korre.

Oui, bien sûr, Pilou a raison pour la poudre (le meilleur salpêtre vient d'Inde), oui la balle est plus lourde.

Oui, sûrement, d'ailleurs dans les Indes les Anglais chassaient l'éléphant avec des Brown Bess.Korre a écrit :Balle un tiers plus lourde, je pense que cela suffit à supposer des blessures plus impressionnantes. Juste une histoire d'énergie cinétique.
La puissance d'arrêt doit être aussi plus importante, très pratique pour "freiner" la cavalerie française...


Bon, je blague, mais si tu es persuadé que les armes de l'époque peuvent être jugées d'après nos critères techniques modernes, je ne vais pas te contredire.

Pour information :
Les Rifles avaient deux types de munition qu'ils utilisaient suivant s'ils étaient en tirailleurs ou en ordre serré, quelle que soit la balle utilisée (petite ou grosse) et quelle que soit la distance ils transperçaient une cuirasse de la même façon.
Bon, je vous laisse, je vais étaler ma culture-confiture ailleurs !


Post-scriptum : Euh… Cruchot, es-tu sûr de tes 600 mètres ?
Guibert parle d'une portée maximum d'environ 180 toises (350,82 mètres), peut-être as-tu mal lu ?

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Je rejoins l'opinion de Thierry : la masse d'un projectile ne préjuge en rien de sa capacité léthale.Balle un tiers plus lourde, je pense que cela suffit à supposer des blessures plus impréssionantes. Juste une histoire d'énergie cinétique.
La puissance d'arrêt doit être aussi plus importante, très pratique pour "freiner" la cavalerie française...
Ta référence à l'énergie cinétique ne vaut que si v (vitesse du corps) et G (centre de masse) et L (moment cinétique) sont identiques. Puisque la seule variable de l'équation est M (masse au repos) [Théorème de König].
Quelle est l'origine de de ce constat ?
Même Hughes (déjà cité précédemment) n'avance pas une telle hypothèse. Et Dieu sait son chauvinisme !!
Cela m'a tjrs étonnéPost-scriptum : Euh… Cruchot, es-tu sûr de tes 600 mètres ?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fusil_Charleville
En fait les portées maxi divergent d'un auteur à l'autre mais les 600m sont une valeur moyenne basse. La fourchette va de 500m à 900m

Edit : Je suppose que Guibert donne la portée pratique maxi, quant à la portée utile sur le champ de bataille, elle se traînait, en général, à moins de 100m ou 100 yards. C'est une interprétation perso.
Edit2 : une nvlle couche "oranges amères" ( à ne pas confondre avec "la marmelade"

http://armesfrancaises.free.fr/fusil%20 ... %20IX.html
"Il est tout aussi impossible de décrire une bataille que de décrire un bal" Wellington
Bhè je pense que les lois physiques n'ont pas trop évoluées, c'est notre modèlisation qui est plus précise.Oui, sûrement, d'ailleurs dans les Indes les Anglais chassaient l'éléphant avec des Brown Bess.
Bon, je blague, mais si tu es persuadé que les armes de l'époque peuvent être jugées d'après nos critères techniques modernes, je ne vais pas te contredire.
Après tout la terre n'a pas attendu Galilée pour tourner autour du soleil.
Vu l'importance des calibres d'artillerie à l'époque, les physiciens de l'époque savaient très bien que plus c'est lourd plus ça fait mal, à vitesse égale bien entendu.
Sinon aux Indes l'éléphant est un animal domestiqué, on chasse plutôt le tigre, un brown bess doit être suffisant... lol
Que la cuirasse soit traversée, d'accord, de la même façon, je suis plus sceptique. Dis toi bien que changeant d'élément, la balle dévie, donc même traversée une cuirasse permet toujours d'éviter que la blessure soit trop profonde et charcutte les organes internes. Bon après il y a toujours un gros risque de septicémie.Pour information :
Les Rifles avaient deux types de munition qu'ils utilisaient suivant s'ils étaient en tirailleurs ou en ordre serré, quelle que soit la balle utilisée (petite ou grosse) et quelle que soit la distance ils transperçaient une cuirasse de la même façon.
J'ajoute que cela signifie que la masse de la balle, avait dans la tête des soldats de l'époque, une certaine importance. Pourquoi se prendre la tête à tirer des balles différentes, si cela n'a pas un effet différent. (peut-être la vitesse de rechargement ?)
D'accord avec ça, mais avec une meilleur poudre, on peut "supposer" que la vitesse est sensiblement égale. Il me semble qu'on atteint vite des vitesses critiques difficilement dépassables sans reconsidérer tout le matériel utilisé. Ce n'est pas comme s'il y avait une assymétrie technologique énorme à l'époque, même si les français avaient sensiblement de l'avance dans certains domaines.Je rejoins l'opinion de Thierry : la masse d'un projectile ne préjuge en rien de sa capacité léthale.
Ta référence à l'énergie cinétique ne vaut que si v (vitesse du corps) et G (centre de masse) et L (moment cinétique) sont identiques. Puisque la seule variable de l'équation est M (masse au repos) [Théorème de König].
Juste une transposition d'une autre époque, différence entre les MG42 et les mitrailleuses américaines. Ou plus récents encore, différence entre un M16 précis et une AK47 puissante.Quelle est l'origine de de ce constat ?
Même Hughes (déjà cité précédemment) n'avance pas une telle hypothèse. Et Dieu sait son chauvinisme !!
Pour le chauvinisme, et bien il tombe avec mon raisonnement. L'anglais ne devient pas un meilleur tireur par essence, il a juste un équipement un poil plus puissant, suffisant pour faire la différence dans un échange de feu qui s'éternise entre deux lignes équivalentes.
Vu que l'on a affaire à des anglais en avance au niveau industriel, ils ont tout intérêt à miser sur une infanterie bien équipée (balles et poudres revenant économiquement plus cher à nombre de tirs égal), plutôt qu'à une artillerie encombrante impropre à leur stratégie pénible de petit contingent prévu pour harceler l'ogre corse.
J'ajoute que l'armée autrichienne cumule les malus, livres inférieures, canons quis sont donc plus modestes, uniformes blancs, certes économiques mais tachants, sans compter le problème de double nationalité... Ca fait un peu publicité pour lessive, mais bon.
Dernière édition par Korre le Ven Déc 14, 2007 9:13 pm, édité 1 fois.
- Thierry Melchior
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Bon… Je suis désolé de devoir te l'annoncer Cruchot, mais… ça y est : tu es gâteux !cruchot a écrit :Cela m'a toujours étonné, mais la première fois que je l'ai lu c'est dans le Funcken 1er empire (T1), cela fait plus de 30 ans…

Plus sérieusement : dans le Funcken 1er empire (T1), page 28, il est écrit :
Pas de 1000 mètres là-dedans, chef.Funcken a écrit :Le fusil à silex français pesait 4,65 kg et mesurait 1,53 m, il tirait avec précision jusqu'à cent dix mètres et devenait extrêmement imprécis au-delà de deux cents mètres.

Bon, moi, je dis : la fiabilité des articles de Wikipédia dépend DES auteurs, c'est-à-dire de celui qui a créé l'article et de ceux qui l'ont retouché.cruchot a écrit :… et je donne pour info le lien wiki :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fusil_Charleville

Aurais-tu la gentillesse de me donner tes sources en ce qui concerne ces auteurs, merci.cruchot a écrit :En fait les portées maxi divergent d'un auteur à l'autre mais les 600 m sont une valeur moyenne basse. La fourchette va de 500 m à 900 m

Bon, alors je donne « l'interprétation perso » du comte de Guibert :cruchot a écrit :Edit : Je suppose que Guibert donne la portée pratique maxi, quant à la portée utile sur le champ de bataille, elle se traînait, en général, à moins de 100 m ou 100 yards. C'est une interprétation perso.
Je vous passe la suite, sinon vous allez croire que les Français s'entraînaient au tir et avaient une doctrine de feu… tout comme les Anglais…Guibert a écrit :Tout ce qu'on peut dire de certain, c'est que la portée des fusils, dont notre infanterie est armée, est, sous une direction à peu près horizontale d'environ 180 toises (…)
Quoique la portée horizontale du fusil puisse être estimée jusqu'à 180 toises, ce n'est guère qu'à 80 que le feu de l'infanterie commence à avoir un grand effet. Je parle de l'infanterie rangée en bataille et dans le tumulte du combat. Par-delà cette distance, les coups deviennent incertains parce que le soldat charge et ajuste mal, vite, et avec trouble.
80 toises = 155,92 mètres soit 240 pas français (0,65 m), c'est la portée maxi dans ma règle (240 mm en 15 et 380 mm en 25).
J'ai lu avec attention le wikipédia, j'ai consulté les deux liens qui y sont donnés plus ton « orange amère » : ces trois liens mènent à un seul et même site !
Quand on compulse la fiche du 1777 An IX de ce site, on peut effectivement lire portée maxi = 1000 mètres !

On peut aussi lire que la culasse est « vissée » au canon (en fait il est forgé d'une seule pièce) et que le tube est « rayé » (bien sûr, il est lisse).

Pour moi, ce site n'est pas une source fiable en ce qui concerne le 1777, An IX.

Bon, maintenant chacun est libre de penser ce qu'il veut et de faire comme il l'entend.

Tiens, je vais peindre les manteaux de ma Vieille Garde en rose, ça attirera les filles quand je ferais des démos !

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Même Chabal n'arrive pas à traverser les lignes anglaises. C'est vraiment trop triste d'être un frog.Je vous passe la suite, sinon vous allez croire que les Français s'entraînaient au tir et avaient une doctrine de feu… tout comme les Anglais…
A force d'avoir des idoles comme Poulidor, voilà ce qui arrive... lol
- Thierry Melchior
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Oh, je me dis bien de choses !Korre a écrit :Que la cuirasse soit traversée, d'accord, de la même façon, je suis plus sceptique. Dis-toi bien que changeant d'élément, la balle dévie, donc même traversée une cuirasse permet toujours d'éviter que la blessure soit trop profonde et charcutte les organes internes. Bon après il y a toujours un gros risque de septicémie.
Notamment qu'il faudra que tu m'emmènes dans ta machine à remonter le temps un de ces jours !

Gagné : c'est à cause de la vitesse de rechargement (je n'entre pas dans le détail, ça n'intéresse personne ici)Korre a écrit :J'ajoute que cela signifie que la masse de la balle, avait dans la tête des soldats de l'époque, une certaine importance. Pourquoi se prendre la tête à tirer des balles différentes, si cela n'a pas un effet différent. (peut-être la vitesse de rechargement ?)
Allez, je vois que tu es bien documenté, je te souhaite bonne continuation dans l'élaboration de ta règle.

« Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots. »
Jean Jaurès, Ve Congrès socialiste international, Paris, 1900
———
Site de jeu d'histoire et d'Histoire de 1700 à 1850
Forum S&B
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Loi de Descartes. C'est vrai que ça remonte à loin, j'espère que l'on ne m'a pas raconté des bêtises dans les écoles françaises...Oh, je me dis bien de choses !
Notamment qu'il faudra que tu m'emmènes dans ta machine à remonter le temps un de ces jours !
Que ce soit la lumière où une grosse masse d'atomes métalliques, la trajectoire subit une réfraction en changeant d'élément, même si ce facteur est sûrement négligeable, il est à prendre en compte.
Même le cuirassier blessés tient à ses boyaux... lol
Et la précision du au vent pour la grosse balle.Gagné : c'est à cause de la vitesse de rechargement (je n'entre pas dans le détail, ça n'intéresse personne ici)
C'est vrai, il faut que je m'y remette et que j'arrête un peu de lire gloire et empire.Allez, je vois que tu es bien documenté, je te souhaite bonne continuation dans l'élaboration de ta règle.
Au moins mes "raisonnements" qui valent ce qu'ils valent, ont le mérite de te mettre de bonne humeur...
Sans intention de polémique aucune :
Pour les Funcken, j'indiquais de mémoire sans référence spéciale aux troupes françaises. J'ai malheureusement perdu les miens dans une inondation avec bcp d'autres ouvrages.
Le deuxième site indiqué indique "canon sans rayure".Pour l'histoire du bloc canon-culasse, j'avoue mon incompétence.
Par contre, je suis étonné que des farfelus indiquent la vitesse initiale de sortie de canon
. Or si les 420m/s sont un ordre de grandeur acceptable, la létalité à 600m est probable compte tenu des faibles qualités balistiques de la balle ( une balle ogivale avec une vi proche est létale à plus de 1500m)
Pour les Funcken, j'indiquais de mémoire sans référence spéciale aux troupes françaises. J'ai malheureusement perdu les miens dans une inondation avec bcp d'autres ouvrages.

Le deuxième site indiqué indique "canon sans rayure".Pour l'histoire du bloc canon-culasse, j'avoue mon incompétence.
Par contre, je suis étonné que des farfelus indiquent la vitesse initiale de sortie de canon

"Il est tout aussi impossible de décrire une bataille que de décrire un bal" Wellington