Je viens faire mon mea culpa.
Les 2 000 mètres occupés par la grande batterie française me semblaient énormes.
Depuis le 19 je fouille partout et, effectivement, j'ai fini par trouver des documents contemporains annonçant une demi-lieue de front pour la grande batterie.
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Sur
Wikipédia on trouve :
Il y a plusieurs définitions de la lieue comme unité de mesure sous l'Ancien Régime :
• l'ancienne lieue de Paris (avant 1674) 10 000 pieds = 3,248 km
• la (nouvelle) lieue de Paris 2 (1674-1793) 2 000 toises = 3,898 km
• la lieue des Postes (1737-1793) 2 200 toises = 4,288 km
• la lieue tarifaire (1737-1793) 2 400 toises = 4,678 km
Prenons la nouvelle lieue de Paris soit 3 898 mètres, une demi-lieue fait donc 1 949 mètres (logique puisqu'une toise fait précisément 1,949 mètre).
1 949 mètres divisés par 100 (pièces) font 19,49 mètres par pièce, soit 30 pas de 0,65 mètre ? !
Et là, j'ai eu l'idée de chercher sur mon disque dur… et j'y ai trouvé la copie d'une discussion que j'avais lancée sur le forum de Planète Napoléon (le site de mon ami, l'éminent Diégo Mané).
Et oui,
à Wagram il y avait bien une trentaine de pas entre chaque pièce (ou un peu moins, mais les différentes batteries respectaient peut-être un intervalle entre elles).
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Dans
Le spectateur militaire Vol 14, 1832
Vous pourrez lire l'article suivant : « Essai Historique sur les manœuvres des batteries de campagne » par le lieutenant Tortel.
Il est en trois parties : page 37, page 143, page 360
Texte extrait du forum de Diégo Mané et résumant l'article de Tortel (j'ai oublié le nom de l'auteur) :
« Tortel dit que les espaces entre les pièces avaient été fixés de 12 à 15 pas (pages 46 et 47). Par la suite et pour permettre une meilleure harmonisation du front de la colonne de marche et des pièces en bataille certains ont préconisé 15 à 18 pas. Mais en pratique aucune règle n'était écrite et chaque régiment faisait comme il voulait. Puis en 1809 paraît un projet d'ordonnance très provisoire qui prévoit un espacement de 20 à 24 pas. Par la suite (1811), il sera amélioré par des d'officiers de la Garde qui prévoient un espacement pour une batterie à cheval, en bataille, de la longueur d'une pièce à la prolonge soit 18 mètres ou 27 pas. Cette règle semble être alors appliquée par tous. »
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Donc, je prie Bernard et, par la même occasion, Monsieur Hourtoulle, de bien vouloir m'excuser.

(j'ai édité mon précédent message)