Mais que fait la police ? !
La police, en l'occurrence les CRS, est bien équipée mais il lui manque une doctrine de combat, oui, je dis bien de COMBAT !
Devant nous une masse indisciplinée mais mobile, extrêmement mobile, armée et/ou sachant trouver des armes, surtout des projectiles, et équipée d'armes défensives : casque, gants et vêtements épais, chaussures couvrantes mais n'interdisant pas la course, et enfin masque à gaz plus ou moins élaboré.
Tactique irrégulière : la masse est capable de se séparer pour mieux se réunir comme la mer qui entoure les rochers pour les cerner ; de temps en temps des groupes, voire des individus isolés, se détachent en avant pour harceler : jet de projectiles préparés à l'avance puis de circonstance (entraînant une dégradation rapide de l'environnement) ; des points forts sont créés par l'incendie de véhicules ou de matériel urbain (poubelles) ; n'ayant pas d'intérêts particuliers à défendre (sol de la Patrie, récoltes, famille) les guérilleros urbains n'ont qu'une cible : les forces régulières.
Les Réguliers : force étatique, ils sont là pour défendre les biens (en principe, nos biens) et nos vies (même contre nous-mêmes puisque l'État à besoin de nous comme la ruche a besoin de toutes ses abeilles).
La tactique des Réguliers n'a pas évolué depuis l'après « Mai 68 » : un mur de plus en plus blindé qui est là pour prendre des coups et disperser.
Le blindage a ses limites : le pavé lourd peut assommer, le feu des cocktails Molotov est très efficace au moins psychologiquement et les billes d'acier, voire les plombs d'arme à feu, peuvent être perforants (quelques CRS sont régulièrement touchés parfois dans des endroits inattendus comme les testicules).
Parfois, des équipes mobiles peu blindées surgissent des rangs des Réguliers pour capturer les isolés, cette tactique est valable lors des manifestations « civiles » pour neutraliser les meneurs et dissuader le reste des manifestants ; elle n'est pas valable contre une masse armée protéiforme sans véritables chefs, en tout cas pas identifiables.
Que faire ?
Il faut changer la tactique et, partant, l'armement.
L'armement c'est déjà la Loi, eh oui. Il faut voter une ou des lois adaptées à la guérilla urbaine : peines de prison ferme (6 mois minimum), confiscation du véhicule, forte amende, protection de la police qui sera filmée par ses propres médias pour prouver qu'elle a agi dans le respect de la Loi et qui sera inattaquable en justice, c'est un instrument et on ne peut pas condamner un instrument.
Tout ceci plus : contrôles aux frontières grâce aux fichiers internationaux (caméras à reconnaissance faciale, visagistes) et, surtout, reconnaissance des moyens employés pour l'identification comme preuves irréfutables.
Comment identifier les guérilleros ?
Il faut les marquer d'une façon indélébile avec des lanceurs de billes de type Paintball. C'est ce marquage qui permettra d'interpeller les individus une fois la manifestation terminée et qui sera admis comme preuve irréfutable par les tribunaux.
Bien sûr, les manifestants peuvent se recouvrir intégralement et prévoir une tenue de rechange mais ça signifie une logistique plus lourde : transport du change, lieux pour se changer, renouvellement de la tenue de combat une fois qu'elle est marquée de façon indélébile (peinture fluo plus eau de Javel, par exemple).
Ces lanceurs de billes équiperont des hommes légèrement blindés, vifs et de petite taille que l'on pourrait nommer : voltigeurs.
Comment ça, je copie ? !
Des sections de voltigeurs placées à chaque extrémité du mur blindé seraient déployées en avant dès les premiers jets de projectiles, donc, les projectiles préparés (a priori, les plus dangereux).
Une section serait composée d'au moins six hommes (dix c'est mieux), deux seraient en pointe et les quatre autres en soutien pour les recueillir et faire tourner l'effectif (fatigue, épuisement des munitions).
Mur blindé : un mur c'est bien pour la défense mais la meilleure des défenses c'est l'attaque.
Tout d'abord, il faut réintroduire la formation sur trois rangs (eh oui) pour accroître son moral.
Ses flancs seront protégés par les équipes de voltigeurs, des blindés avec canon à eau, ou appuyés aux bâtiments.
Le premier rang sera lourdement blindé, le deuxième sera légèrement blindé avec bouclier pour faire la tortue et armé de lacrymo, voire de lanceurs de billes indélébiles, enfin, le troisième rang, le recours ultime, sera légèrement blindé et entièrement muni de fusil à balles de caoutchouc.
Le troisième rang sera démasqué ainsi : le premier s'agenouillera et le deuxième rang posera ses boucliers sur ceux du premier rang.
Une fois ce mur de boucliers constitué, le troisième rang délivrera une salve (en visant le bas des corps) après sommation des guérilleros et avertissement à la foule et aux journalistes. Si, après cette première salve, les guérilleros ne se dispersent pas, le tir sera à volonté sur les guérilleros en pointe et eux uniquement puisque ce sont les plus déterminés.
Des blindés légers munis de canon à eau seront là en appoint (protection des flancs ou de certains points stratégiques) par équipe de deux pour s'éteindre mutuellement en cas de cocktails Molotov.
Il faudra prévoir au moins une compagnie en renfort dans ses véhicules de transport placés à quelques distances.
Ce renfort, dédié à l'interpellation (canons à eau pour renverser et étourdir puis lance-filets), pourra déboucher sur les flancs ou l'arrière des guérilleros les plus déterminés quand ils seront fixés par l'affrontement avec la première compagnie.
Quel dommage que les politiciens ne soient que ça… des politiciens !
