J'apprécie beaucoup cette étude, elle explique précisément la psychologie de l'homme au combat : sa rencontre avec la violence, son face-à-face avec la mort, mais Ardant du Picq et mes lectures m'avait déjà beaucoup apporté pour l'élaboration de SBA.
Il faut bien s'imprégner de cette étude pour lire entre les lignes des mémoires des combattants.
- L'adaptation de l'homme au combat, je l'avais découverte dans les mémoires d'un poilu qui savait au bruit qu'il faisait si un obus allait tomber à proximité ou non.
- Quand le comte de Guibert écrit qu'il faut soutenir une unité qui vient de conquérir un obstacle parce qu'elle s'en trouve « étonnée », il faut lire le chapitre 2 : « Avant et après » (page 21), de la partie I, pour comprendre ce qu'« étonnée » veut dire (baisse de tension).
- Quand Napoléon demande en parlant d'un officier qu'on lui présente : « A-t-il de la chance ? », il faut lire la citation de Pierre Rinfret à la fin du chapitre 3 : « Les Acteurs » (page 25)
- Sur l'« efficacité » des unités d'élite on peut lire ce qui est dit page 26 à propos du regroupement d'« acteurs ».
- En ce qui concerne la colonne MacDonald à Wagram (page 27), je sais depuis longtemps que, dans un jeu, il faut comprendre que le mot « perte » englobe tous les hommes mis hors de combat y compris ceux qui l'ont été (mis hors de combat) psychologiquement !
- On comprend mieux le moral élevé des artilleurs quand on lit le début du chapitre : « L'instrument premier », page 31 (entre autres).
- Les carrés pleins sont plus fragiles que les creux et les hommes du 3e rang se mélangent à ceux du premier pour pouvoir tirer (fin de la page trente et une).
- Les hommes qui ont gagné un combat ont un « bonus au moral » (page 36, L'espoir de la victoire).
- S'il y a corps à corps (page 56), il est le fait de peu d'hommes (page 41), on ne peut donc pas dire, en terme de jeu, qu'il y a eu une mêlée (oui, moi aussi je sais que les Poilus aiguisaient leurs pelles de tranchées pour en faire des haches, mais seuls les « durs » devaient s'en servir).
- Le feu (artillerie en Empire) donne un appui moral (bas de la page 42) et déstabilise l'ennemi qui ne tire pas ou moins bien.
- À mon humble avis, l'artillerie du Ier Empire faisait du tir sur zone (haut de la page 55).
- On comprend mieux pourquoi la Garde a reculé à Waterloo quand on lit l'avant-dernier paragraphe de la page 57.
Etc., etc., etc.
Mais quand on y réfléchit bien, beaucoup de règles prennent quelques-uns de ces facteurs psychologiques en compte, la plus complète, à mon avis, étant « Les Trois Couleurs » de Diégo Mané.
