Un compte rendu du tournoi de Lyon hier.
L'accueil était bien organisé : voiture avec chauffeur à la gare, croissants sur la table à l'arrivée, repas de midi confectionné par une bonne cuisinière (un grand bravo pour elle).
Je jouais Sassanides.
Mon armée est en corps monotype (je suis en général peu favorable à ce genre de disposition, mais je ne voulais pas m'embêter à gérer des troupes peu maneuvrables dans le corps de cavalerie et les éléphants et les cataphractes ne peuvent pas se déplacer en un seul groupe)
- 1er corps
- Général compétent indépendant
4 Asvaran cavalerie lourde arc élite
2 Arabes cavalerie légère javelot
2ème corps- Général compétent indépendant
4 Cataphractes impétueux élite
2 Nomades cavalerie légère arc
2 Levées
3ème corps- Général compétent indépendant
3 Eléphants asiatiques
2 LI javelot
1 LI fronde
Première partie :
Pas de photos désolé, trop pris par la partie.
Je joue contre Christophe, qui m'avait transporté depuis la gare. Il joue Alexandre Macédoniens (en fait c'est plutôt l'armée de Phillipe qui est stratège à la tête des phalange et Alexandre est un général brillant à la tête de la cavalerie)
Il gagne l'initiative du terrain, choisit une zone de montagne, place une rivière, un bois (sur ma gauche) et un colline obligatoire (sur son centre droit). Je place une route et une broussaille sur ma droite puis je supprime la rivière (je découvrirai lors du 2ème match que c'est illégal, une rivière ne peut pas être modifiée) et déplace la colline que mon adversaire remet en place aussitôt.
Mon camp est derrière la broussaille, couvert par le corps des éléphants. Les cataphractes au centre, les Asvaran à l'aile droite.
Il a sur la colline des Thraces à pied et des archers macédoniens et des Thraces à cheval sur sa droite. Puis vient la phalange au centre et toute la cavalerie en ligne sur sa gauche.
Sur ma droite, ses Prodomoï se placent contre la broussaille pour menacer le flanc de mes cavaliers s'ils s'avancent. J'envoie mes Arabes neutraliser les Prodomoï et fonce vers le corps de cavalerie avec les Asvarans et les Cataphractes. Le choc va s'engager bien avant que la phalange ne soit en place, ralentie par les nomades. Les Thessaliens souffrent face aux tirs des Asvarans. Au combat, 8 unités contre 6 me permettent des prises de flanc.
A la fin, seul Alexandre est encore vivant, mais il est encerclé. Mon Cataphracte le plus à gauche a souffert de l'artillerie et est allé s'empaler sur les phalanges, 2 autres sont attaqués par les phalanges qui arrivent enfin mais résistent assez longtemps.
Sur l'aile gauche, mes tirailleurs occupent le bois et neutralisent la cavalerie thrace qui aurait bien voulu piller mon camp.
Les éléphants attaquent les fantassins thraces dans la plaine. Malgré leur caractère élite, ils se font piétiner, avec leur général.
Au final victoire avec 11 points de pertes.
Deuxième partie
Je rencontre Michael, le président du club Achille, avec ses Chinois du sud
On se bat encore en montagne, avec une rivière impassable sur ma droite. Toute ma gauche est libre.

(désolé pour le flou).
Je place mes levées à l'abri de l'autre côte de la rivière et les cataphractes contre la rivière, les éléphants dans la broussaille devant le camp et les Asvarans en flanc garde sur mon aile gauche. J'espère prendre mon adversaire à revers si sa colline est peu tenue. C'est raté, il y a placé toute son infanterie (les archers sur la colline et les lanciers lourds de chaque côté).
J'envoie les tirailleurs ralentir son approche et ordonne un changement de flanc pour les cataphractes. Les Arabes s'avancent pour ralentir l'avance de la cavalerie ennemie.
Le corps des éléphants va se faire massacrer, essentiellement au tir et mes bagages sont pillés.
Pendant ce temps, les Asvarans forcent l'esquive des cavaliers moyens chinois qui s'étaient approchés des Arabes et avec les cataphractes, attaquent les cataphractes chinois. Mes cavaliers légers me permet d'avoir le surnombre, et les prises de flanc associées, sur tous les combats.

Un seul cataphracte ennemi est encore vivant à la fin de la partie.
Je dois la victoire aux ralliements ordonnés par mon général en chef après ses combats victorieux contre la cavalerie moyenne.
Je termine en effet avec 19 pertes (3 LI, 3 EL, 1 camp et 3 désordres).
Cette partie est riche d'enseignements :
- *Les tirailleurs et les éléphants sont très vulnérables aux tirs. Il ne faut pas compter utiliser ses tirailleurs en écran devant votre ligne de bataille face à des archers. Ils se font massacrer, et abandonnent donc des points de victoires faciles pour l'adversaire.
* Les manoeuvres stratégiques (changement d'aile) sont possibles. Une armée de cavalerie pourra donc le plus souvent choisir son combat.
* Les généraux inclus sont un piège à éviter (mon adversaire avait ses généraux inclus dans ses unités de cataphractes, leur capture me donne la victoire à l'arrachée).
Troisième partie :
Je joue contre Pascal et ses Egyptiens période lybienne. Il choisit de se battre en plaine. Il ne reste sur le terrain qu'une colline douce (sur son centre droit) et un champ sur ma gauche.
Je place mon camp sur ma droite, les éléphants devant, les cataphractes au centre de la table. Mes Asvarans apparaissent enfin en colonne à l'extrême droite de mon dispositif, surprenant mon adversaire qui se retrouvent avec toute son infanterie d'élite sans adversaire direct, hormis les 2 cavaliers nomades qui restreignent ses mouvements stratégiques.

Au centre, je manoeuvre les cataphractes en colonne pour les envoyers sur les archers égyptiens et, échaudé par la partie précédente, je décale mes éléphants pour les éloigner de cette menace potentielle. Mes Asvarans montent en force contre les chars égyptiens qui sont renforcés par ceux de la garde royale egyptienne. Je gagne les premiers combats, mais je subis quelques désordres et mon attaque marque le pas.

La victoire se décide au centre où le choc des cataphractes et des éléphants est redoutable.
Je termine le tournoi avec 3 victoires et en deuxième place sur le podium.
John Alexandre emporte le tournoi. Il a également 3 victoires et ses pertes ont été légèrement plus faibles que les miennes.
Cette première expérience en tournoi me confirme dans les impressions que la lecture de la règle m'avait données :
- Au niveau des bons points :
- Sur le fond :
* la règle se joue vite. Les parties étaient prévues en 2h30 mais j'ai fini toutes les miennes en avance.
* l'arbitrage d'Hervé est clair et pédagogique
Sur les choix de simulation historique :
* la résolution simultanée des combats est très intéressante et simplifie le jeu.
* le facteur aléatoire est important (dans la même classe que FoG ou les premières versions de DBM). Il reste gérable (plus facilement qu'à FoG) mais je préfèrerais quand même utiliser des dés de moyennes pour les combats (et rendre ainsi impossible la déroute directe sur un combat à égalité).
* la classification des troupes offre un choix de simulation intéressant (elle pourrait être étendue, mais ça peut attendre la prochaine version).
Au niveau des points à améliorer :- Sur le fond :
* la règle manque clairement de maturité et je pense que, contrairement à FoG, elle a été insuffisament testée avant son édition. La liste des clarifications et corrections à venir va être longue. Une nouvelle rédaction sera sans doute nécessaire d'ici 2 à 3 ans lorsque le gros des points durs auront été identifiés (les anciens joueurs se souviendront des publications d'amendements à répitition des règles de P. Barker, espérons que nous n'auront que la version 2 sera plus stable). Comparé à Armati, le rapport qualité/prix de la règle reste mauvais de mon point de vue.
Sur les choix de simulation historique :
* Les tirailleurs sont trop précieux et trop vulnérables pour être utiliser comme écran avant le choc des troupes lourdes.
* La cavalerie légère est trop faible. Les Numides auront bien du mal à battre la cavalerie romaine à Cannae et tant les Huns que les Mongols manqueront à la fois de puissance de tir et de possibilités d'exploitation même si leurs tirs se révèlent efficaces.
* il est trop facile de bloquer une aile entière avec une seule unité légère. Une règle de fuite stratégique (un peu dans le style des fuites suite à l'arrivée d'une marche de flanc) pourrait être utilement introduite.
* les alignements obligatoires au contact génèrent leur lot usuel d'absurdités (mais les rendre optionnels nécessitera une nouvelle rédaction de la règle, en particulier pour gérer les contacts en chevauchement)