Les forums du jeu d'Histoire

j'aimerais bien m'équiper d'un aérographe (tout simple pour commencer).
Mais avant j'ai besoin de conseils : quel type de peinture faut il utiliser ?
Est ce que de l'acrylique, genre "prince august", ca peut aller ?
J'ai vu qu'il fallait un diluant......ou trouve-t-on ça ?
Est ce que ça consomme beaucoup de peinture pour une surface comme un char ou un camion au 1/48 ?

J'utilise l'aérographe pour mes véhicules et décors au /100ème

did a écrit :quel type de peinture faut il utiliser ?
Est ce que de l'acrylique, genre "prince august", ca peut aller ?

Au contraire, l'idéal c'est l'acrylique - facile à diluer, nettoyage des outils à l'eau. L'enamel, c'est la galère (nettoyage au white spirit ou au diluant spécifique, ça pue et on en met partout ...)
Comme peintures j'utilise les acryliques Prince August, Citadel, Tamiya, Gunze Sangyo ... en fonction de la teinte recherchée, et des acryliques en tubes disponibles dans les magasins de bricolage pour les décors (bien meilleur marché, mais limités en nuances).

J'ai vu qu'il fallait un diluant......ou trouve-t-on ça ?

On peut utiliser un diluant pour l'acrylique, mais c'est surtout un "truc" commercial pour faire vendre ... à l'eau, ça marche très bien. Le tout, c'est de trouver la bonne dilution.

Est ce que ça consomme beaucoup de peinture pour une surface comme un char ou un camion au 1/48 ?

Comme je travaille sur une plus petite échelle je ne peux pas te donner de chiffrage précis, il faut compter tout de même une consommation au moins double ou triple d'un travail au pinceau (pertes avec les essais de dilution, la vaporisation, le nettoyage de l'aérographe, ...) par contre, au niveau rendu, rien de comparable.

Mais il faut être conscient qu'il y a beaucoup plus de contraintes que pour peindre au pinceau : il faut faire des caches sur le modèle si on ne veut pas tout couvrir avec la même teinte, préparer un plan de travail adéquat, faire les essais de dilution, peindre sans en projeter partout, prévoir un espace de séchage SANS POUSSIERE (sinon on peut avoir un très joli crépi ...), nettoyer l'aérographe, ... bref du temps et de l'espace.

D'accord avec Patrice… qu'est le meilleur.

Pour ma part, j'utilise un aérographe simple action.
J'utilise de l'acrylique en tube : Liquitex car la gamme est complète et les pigments de qualité.
Attention, comme dans toutes les marques il y a des teintes opaques (couvrantes) et translucides (bien pour les lavis sur fond clair, ivoire ou beige clair).
Par exemple, le jaune de cadmium clair (Sulfure de Cadmium Baryum) est opaque alors que le jaune hansa clair (Jaune Azoïque) est translucide.

Effectivement, la dilution est affaire d'expérience.
Tu sors un peu de peinture du tube, tu la mets dans le pot de l'aérographe et tu ajoutes de l'eau avec un compte-gouttes (nasale ou autre), à peu près la moitié de la peinture au départ.
Le compte-gouttes permet d'ajouter l'eau très précisément au fur et à mesure que l'on remue (allumette, cure-dent ou autre) jusqu'à atteindre la dilution souhaitée.

L'aérographe est pratique pour les décors, le sous-couchage des figurines et les robes des chevaux.
Pour les chevaux il faut commencer par le ventre (partie la plus claire de la robe) en faisant un ou deux passages puis faire de plus en plus de passages au fur et à mesure que l'on remonte vers le dos et les parties foncées (on peut changer de couleur en cours de route si la robe le nécessite).
Les croquis d'Eugène Leplièvre sont très explicites.
Voir ici : http://www.chevaliers-du-centaure.org/? ... de_chevaux (merci à http://addict-figurines.forumgratuit.fr/ et aux Chevaliers du Centaure)

Bon courage Did.

ok merci pour vos précisions.
j'aimerais aussi le brancher sur un petit compresseur 12v (comme ceux vendus pour les voitures). Est ce que quelqu'un a déjà essayé ça ?

Non, je n'ai jamais essayé mais je me suis beaucoup documenté.
Il faut bien calculer le coût (sans parler du bruit) par rapport aux bombes d'air comprimé.
À mon humble avis, le mieux est de commencer avec deux bombes (il en faut toujours une de secours) et voir combien de temps dure une bombe.
À toi, ensuite, de faire le calcul pour savoir ce qui est le plus économique entre les bombes et le compresseur.
Attention : il vaut mieux prendre un compresseur avec réservoir d'air comprimé, ainsi la pression de l'air est continue et on travaille mieux.

j'ai essayé les trois. La bombe, facile à mettre en oeuvre, mais aucune souplesse (pas de réglage du débit) et au niveau prix de revient c'est prohibitif. En plus, quand elle arrive en fin de vie pendant une session de peinture, bonjour l'angoisse (Il y a intérêt à en avoir en rab ...). Le petit compresseur électrique n'est pas assez puissant pour faire du travail correct. Pour des décors, à la limite, ça passe, mais pour des surfaces assez importantes (un beau glacis de char bien lisse ou un beau capot de camion ... même au 48ème) peau d'orange garantie par manque de débit et de pression, sans compter l'absence ou le peu de capacité du réservoir d'air qui oblige parfois à s'interrompre en plein travail pour que la réserve d'air se reconstitue. A mon avis, pour faire du bon travail, il faut un vrai compresseur avec un réservoir d'air de capacité correcte (1 à 2 l). C'est le même principe que la cornemuse : le compresseur (le sonneur) envoie de l'air dans le réservoir (la poche) et tu le vides en peignant (sonnant). Si tu peins (sonne) plus vite que l'air n'est envoyé dans le réservoir (la poche), tu vides le réservoir (la poche) et tu ne peux plus peindre (jouer). Après l'important c'est la pression (2 à 4 bars c'est le minimum correct). C'est ce qu'à très bien résumé Thierry :

il vaut mieux prendre un compresseur avec réservoir d'air comprimé, ainsi la pression de l'air est continue et on travaille mieux.

Pour résumer, un bon compresseur, c'est quand même un certain investissement (d'autant qu'il faut aussi le pistolet à peinture ...) pour avoir un matériel correct, sachant qu'on arrive à avoir un très bon rendu, même au 48ème, sur du matériel militaire avec une peinture au pinceau bien appliquée, plus la patine et les salissures. Le discours serait différent avec les maquettes de véhicules civils, pour lesquels la peinture doit être nickel, mais ceci est une autre histoire.

dernière question quel type de buse (diamètre) vaut-il mieux prendre ?
0,5 mm ??????????????????
0,33 mm ??????????????????

J'imagine que le diamètre de la buse joue sur sur la surface de réception de la peinture ? donc du o,5 doit diffuser plus large ? c'est ça ?

did a écrit :J'imagine que le diamètre de la buse joue sur sur la surface de réception de la peinture ? donc du o,5 doit diffuser plus large ? c'est ça ?

C'est exactement ça. Si tu envoies un jet de peinture sur une surface plane, ça va donner un cercle de peinture. A distance de projection constante, plus le diamètre de la buse est large, plus le diamètre du cercle de peinture projetée est grand.

Pour ma part, sur du 15mm, après des essais comparés, j'utilise une buse de 0.3 mm. Plus petit, primo on perd plein de temps à faire des passes [Note], secundo on n'arrête pas d'encrasser la buse. Donc à chaque fois arrêt de la séance, demontage, nettoyage et remontage de l'ensemble. C'est vrai en particulier avec les peintures nipponnes ... ou alors il faut beaucoup diluer ... mais alors l'état de surface est très moche ... Plus grand, le rendu est (parfois) moins fin et on a tendance à en mettre un peu partout (ça déborde ...). Par contre, pour du camouflage style blindés français 39-40 (les délimitations de couleurs en noir), ou les spaguettis allemands, avec du 0.2 voire en dessous on peut avoir un bon résultat.

Je crois que l'aérographe c'est d'une part une affaire d'expérience (et d'expérimentation) et d'autre part une affaire de confort personnel. Donc si tu franchis le pas je recommanderai en premier que tu t'entraînes à peindre, à assimiler les différentes métodes, à trouver tes propres techniques, bref à bien maîtriser le bestiau, puis ensuite seulement à te lancer dans la production industrielle. Sinon tu risques de te décourager et d'avoir fait un investissement inutile.

Note : passages de peinture avec l'aérographe, pas ce à quoi certains n'auront pas manqué de penser ...

PAB a écrit :Note : passages de peinture avec l'aérographe, pas ce à quoi certains n'auront pas manqué de penser…

Ah, non, non, non !
Ça me rappelle cette histoire qui finit par :
« Quel est le salaud qui t'a donné cinq centimes ?
– Tous ! »

encore 2 petites questions ! (quand y'en a plus, y'en a encore ! )

* si j'envoie une pression supérieure à celle recommandée pour l'aérographe, quelle sera la conséquence ? (hors mis le risque d’éclatement du tuyau d'alimentation en air )
(Par exemple 8 bars pour un fonctionnement prévu entre 2,5 et 3,5 bars)

* je vois qu'il y a 2 types d'aérographe : ceux avec une cuve en métal (située sur le dessus), et d'autre avec une cuve en verre située sous le pistolet.
Quel type me recommandez vous

Je ne suis pas spécialiste mais si tu es au delà des tolérances tu risques de détériorer ton matériel (notamment tous les joints et la gachette) et tu fais automatiquement sauter ta garantie.
Si la pression est trop forte, tu vas avoir du mal à régler le flux d'éjection de la peinture qui aura tendance à générer les éclaboussures, annihilant le travail en cours.
De plus, l'augmentation de la pression va augmenter le phénomène de détente adiabatique : le flux de sortie va être très froid ce qui va peut être dégrader les propriétés de la peinture.
En cas de bouchage de la buse, ton équipement devient dangereux pour ta santé...
Hautement déconseillé donc !

did a écrit :Par exemple 8 bars pour un fonctionnement prévu entre 2,5 et 3,5 bars

C'est simple : vu que tu mets plus de pression, la peinture va sortir à toute vitesse et ton godet va se vider très (mais alors très) vite. En corolaire, ça va faire "splash" sur la cible et tu auras en plus une "grosse" couche de peinture au lieu d'une fine...

did a écrit :il y a 2 types d'aérographe : ceux avec une cuve en métal (située sur le dessus), et d'autre avec une cuve en verre située sous le pistolet.

En général :
– cuve au dessus : faible contenance et pas besoin de beaucoup de pression (la peinture "tombe" entre autre par gravitation) ;
– cuve en dessous : forte contenance, mais besoin d'un peu plus de pression pour extraire la peinture.

La première est plutôt pour faire des "détails", la seconde pour des couches de base, du vernis, etc. A noter qu'il existe des aérographes, comme l'Aztek, où on peut mettre indifféremment des godets par gravitation ou par aspiration.

Par rapport à ce qui a déjà été dit :
– perso, j'utilise des buses de différents diamètres en fonction des besoins : fine pour les détails, large pour les sous-couches et le vernis ;
– il faut ab-so-lu-ment que ton compresseur soit doté d'un manomètre pour contrôler la pression débitée ;
– ne "mégote" pas sur le prix, y compris du compresseur.

A+

JPI

PS : pour info, j'ai fait un papier sur l'aérographe dans le VV Thématique n°4.