Les chariots/caissons français

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Bernard
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Les chariots/caissons français

Message par Bernard » Lun Nov 06, 2023 7:45 pm

Bonsoir à tous

Je me lance dans une petite étude des différents chariots/caissons français.

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Le système An XI permet de rajouter un coffret de munitions directement sur l'avant-train.
C'est ça l'intérêt?

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Les coffrets ne sont pas des civières?
:D :D :D
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Bernard
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Re: Les chariots/caissons français

Message par Bernard » Mer Nov 08, 2023 8:44 am

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Ça fait un peu Far West! :)

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Patrice
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Re: Les chariots/caissons français

Message par Patrice » Mer Nov 08, 2023 12:01 pm

Intéressant. :)

Remarquer un point technique, ou plusieurs points techniques, importants dans la conception des roues de chariot en bois (même si pas toujours appliqués pour les charrettes les plus simples), l'écuanteur et le dévers.

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Le dévers est l'inclinaison du haut de la roue vers l'extérieur, pour compenser le fait qu'une roue de charrette qui roule a tendance à se pencher vers l'intérieur ce qui use tout davantage.

L'écuanteur, connu depuis le XVe siècle, est l'inclinaison (légèrement conique) des rayons de la roue, là aussi pour mieux résister aux tensions.
« Il vaut mieux faire face à ce qui est derrière nous, que tourner le dos à ce qui est devant ! » (capitaine Huchehault)

http://www.anargader.net/
http://www.argad-bzh.fr/argad/

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Re: Les chariots/caissons français

Message par Bernard » Jeu Nov 09, 2023 7:33 am

Grand merci pour ces précisions techniques, que je ne connaissais pas! :D

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J'ai trouvé en figurine ces deux petits caissons.
Impossible de les retrouver en image...

Existaient-ils vraiment?
:D :D :D
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Re: Les chariots/caissons français

Message par Bernard » Ven Nov 10, 2023 8:06 am

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Xaverus
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Re: Les chariots/caissons français

Message par Xaverus » Ven Nov 10, 2023 10:06 am

Bernard a écrit :
Jeu Nov 09, 2023 7:33 am
Grand merci pour ces précisions techniques, que je ne connaissais pas! :D

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J'ai trouvé en figurine ces deux petits caissons.
Impossible de les retrouver en image...

Existaient-ils vraiment?
:D :D :D
On dirait bien un caisson à munition à couvercle arrondi.
Peut-être une capture autrichienne ou anglaise ? T'as cherché en ce sens ?

LECHEVALIER
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Re: Les chariots/caissons français

Message par LECHEVALIER » Ven Nov 10, 2023 11:22 am

Bernard a écrit
Le système An XI permet de rajouter un coffret de munitions directement sur l'avant-train.
C'est ça l'intérêt?
Je ne pense pas. Historex commercialisait et commercialise encore une boite d'artillerie dénommée Friedland (en souvenir sans doute de la manœuvre du général Sénarmont) proposant une pièce de 8, une équipe de pièce et un avant-train attelé à deux chevaux. Bon OK j'avoue j'ai acheté et monté l'ensemble mais c'était dans ma prime jeunesse, il y a plus d'un demi siècle, il y a donc prescription.

http://www.historex.com/crbst_12.htmle

Le couvercle illustré par Eugène Leliepvre, peintre officiel des Armées, laisse apparaître le coffret posé en hauteur entre les montants de l'avant-train. De fait l'écart correspond exactement aux dimensions du coffret. Connaissant la minutie avec laquelle Monsieur le comte Vaquette de Gribeauval mis au point son « système », ce ne peut être un hasard.

Parmi les modifications apportées par la réforme de l'An XI figurent les caissons qui, surélevés par rapport à l'avant train autorisait un rayon de braquage bien plus court et donc une meilleure manœuvrabilité. (je crois que vous en possédez plusieurs exemplaires). Les théâtres d'opérations russes et espagnoles eurent rapidement raison de la fragilité de cet ensemble plus adapté aux routes allemandes qu'aux mauvaises pistes de la péninsule ibérique et à la raspoutitsa russo-polonaise.

Les nouveau avant-trains attelés aux canons disposant d'une banquette propre à accueillir deux artilleurs, semblables aux avant-trains britanniques eurent semble-t-il plus de succès en particulier dans l'artillerie à cheval car ils permettaient de faire l'économie de deux chevaux. Pour autant cette innovation ne fut pas généralisée. Pourquoi ? J'en sais rien. Je ne sais pas davantage si à l'instar des britanniques, les caissons sur lesquels s'asseyaient les artilleurs abritaient dans leurs flanc quelques munitions supplémentaires ou s'ils abritaient les bagages de l'équipe de pièce..

L'essentiel de la réforme de l'an XI portait sur la suppression des calibres de 4 et de 8 livres, en leur substituant des pièces de 6 livres. Je ne développe pas, j'ai suffisamment épilogué sur le sujet
Bernard a écrit
Les coffrets ne sont pas des civières ?
Les coffrets tout comme les divers caissons de munitions sont aménagés pour accueillir des « coups complets » constitués de la cartouche de poudre, du sabot et du boulet ou de la boite à mitraille). Les artilleurs (canonniers et servants) sont trop occupés autour de leurs pièces pour les confectionner durant la bataille.
En outre le fait de recharger les canons et les obusiers en enfournant la poudre, la bourre puis le boulet réduirait de façon sensible la cadence de tir. C'est la raison pour laquelle chaque bouche à feu est suivie d'un, deux ou trois caissons de munitions « prêt à l'emploi ».

La civière est employée pour le transport des éléments constitutifs du « coup complet ». On la trouvera :
  • soit au niveau du grand parc où les ouvriers d'artillerie se chargeront de confectionner les coups complets afin recomplèter les caissons vides.
  • soit dans les place fortes où les coups complets déjà confectionnés ne suffiront jamais à supporter un siège.
Bernard a écrit
J'ai trouvé en figurine ces deux petits caissons.
Impossible de les retrouver en image...
La légende des deux modèles me semble assez explicite. Le small wagon correspond au fourgon à bagages, tandis que le supply wagon correspond au fourgon assurant la fourniture du pain et de la viande.
D'après leur représentation, il semblerait que le second soit un peu plus long.

Le dernier dessin en noir et blanc d'Albrecht Adam qui figure à la fin de votre message du 8 novembre est légendé comme un fourgon « bataillonaire » affecté au transport des bagages des officiers. (l'armée napoléonienne d'Alain Pigeard éditions Curandera page 693).
Un fourgon semblable est affecté à l'état-major du régiment destiné au même emploi. En outre le chef de corps dispose d'un fourgon personnel pour ses propres bagages mais aussi pour le transport des papiers du régiment.(journal de marche, état des effectifs, correspondance, comptabilité et autre impedimenta....).
Chaque régiment est en outre doté d'un fourgon du même modèle affecté au service de santé. Il renferme les instruments de chirurgie, les matériels et la charpie nécessaires aux chirurgiens du régiment (Percy avait demandé qu'un même fourgon soit affecté à chaque bataillon, en vain).

Outre leur longueur, il me semble que deux types de fourgons se côtoient. Ceux qui sont couverts d'une bâche et ceux qui disposent d'un couvercle rigide sans que je sois parvenu à savoir s'ils étaient affectés à l'une ou l'autre de ces missions. Par ailleurs je ne crois pas que tous disposent d'un attelage à quatre chevaux. Je pense même d'après les dessins comme ceux de Adam que les attelage à deux chevaux étaient les plus courants. Je vous renvoie aux échanges que nous avons eu concernant les rations de fourrage attribuées à chacun.
Bernard a écrit
Ça fait un peu Far West!
J'ai d'abord eu le même sentiment en particulier lorsque j'ai acheté la boite « french army suppport convoy » d'Italeri présentant un fourgon bâché. Un fourgon semblable est commercialisé par Perry. Le livret Soldats & officiers repris et complété par la revue Soldats confirment pourtant tous deux l'existence de ce type de fourgon.
Là aussi deux modèles existent. L'un avec banquette, l'autre sans. Dans ce dernier cas un postillon conduit l'attelage.

Les fiches joliment illustrées que vous nous proposez sont bien faites pourtant je crois qu'un peu de sémantique ne serait pas superflue. A cet égard, le terme caisson doit être réservé aux « caissons de munitions » tandis que le terme de fourgon correspond aux « fourgons à bagages ».
Les caissons, dont le fond est doublé en métal pour garantir la poudre de l'humidité sont munis d'un couvercle à section triangulaire. Les fourgons disposent quant à eux soit d'une bâche, soit d'un couvercle arrondi. Les chariots enfin constituent une troisième catégorie. Dépourvus de tout couvercle, le plancher ajouré ne permet le transport ni des bagages ni de la poudre.
Bien sûr il existe des exceptions tels les « caissons à outils » du génie qui bien que spécifiques ressemblent aux caissons de munitions des artilleurs en un peu plus court et un peu plus large, mais ne transportent aucune munition.

Les chariots à munitions aussi appelés chariot de division transportant les boulets sont affectés majoritairement au parc d'artillerie où sont confectionnés les coups complets. Trois de ces chariots sont par ailleurs affectés à chaque division d'artillerie. Un est affecté à la compagnie d'artillerie, un au train et un de rechange.

L'artillerie et le système Gribeauval tome 2 Histoire & Collections page 80.

Ces chariots de division ne sont visiblement pas destinés aux transport des boulets et de la poudre 'pour les raisons que j'ai détaillées plus haut), mais plus vraisemblablement du fourrage nécessaire aux 156 chevaux que rassemble chaque division d'artillerie. C'est ce qui explique leur plancher à clair-voie.

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Re: Les chariots/caissons français

Message par LECHEVALIER » Sam Nov 18, 2023 8:48 am

A l'occasion de la rédaction de ma lettre au Père Noël, j'ai passé en revue le fichier recensant les multiples cadeaux que je souhaiterai trouver dans mes chaussons au pied du sapin le 25 décembre au matin.

C'est ainsi que je suis allé sur le site de Black Hussar Miniature. Ce fabriquant d'outre Rhin propose une gamme réduite de figurines et de chariots qui sont autant de niches. Ces compléments (un peu chers à mon goût) permettent d'ajouter quelques éléments originaux à un cœur d'armée Empire.

https://blackhussarminiatures.de/produk ... ankreich-3

Parmi les éléments français j'ai particulièrement apprécié :
  • le caisson à outils du génie
  • la chèvre du parc d'artillerie
  • le chariot et sa forge mobile
Ce dernier modèle comprend aussi une enclume, deux caisses, un coffret à munitions mais aussi une civière. A ma connaissance c'est la seule représentation de ce matériel spécifique.

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Re: Les chariots/caissons français

Message par Bernard » Mer Nov 29, 2023 10:01 am

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Re: Les chariots/caissons français

Message par Bernard » Jeu Nov 30, 2023 6:30 am

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Re: Les chariots/caissons français

Message par LECHEVALIER » Ven Déc 01, 2023 9:34 pm

Concernant le caisson à munitions, réforme de l'An XI, que vous présentez, c'est bien celui que j'évoquais dans mon message du 10 novembre. L'amélioration du rayon de braquage est manifeste, la fragilité du système aussi.

Concernant le « horse caisson with crew » , il s'agit, me semble-t-il, non d'un caisson mais d'un fourgon (couvercle rigide de section arrondi, les caissons à munitions ou à outils ont un couvercle à section triangulaire). Il est visiblement attelé à un avant-train avec banquette (réforme An XI). Je ne peut pas dire que cet attelage étrange n'ait jamais existé ; la standardisation voulue dés l'origine par Mr de Gribeauval, permettant toute les combinaisons possibles. Toutefois je crois que ces avant-trains avec banquette sont d'abord destinés à transporter les équipes de pièce au plus près de ces dernières et en particulier les artilleurs à cheval. A ce titre on peut les trouver attelées à des canons et à des obusiers éventuellement à des caissons à munitions attachés aux dites pièces.

Traîner des fourgons avec de tels avant-trains, cela me semble moins probable. Quel intérêt y aurait-il en effet à gâcher deux places assises ?
  • Transporter le boucher et le boulanger avec le fourgon à vivres ?
  • Transporter l'ordonnance du colonel avec le fourgon à bagages des officiers ou du colonel ?
  • Transporter les infirmiers accompagnant le fourgon santé ?
Tous ces braves gens peuvent bien suivre à pied leurs divers fourgons à l'instar de leurs camarades. En revanche le fait d'y asseoir deux artilleurs me semble plus efficient ; et plus encore lorsque s'agissant d'artilleurs à cheval on pourra, faire ainsi l'économie de deux bons chevaux de selle.

https://www.google.com/search?sca_esv=5 ... 00&bih=435

Dans sa gamme au 1/32 Italeri propose deux ensembles d'artillerie française.
  • La référence 6871 présente un obusier et son attelage issu du système Gribeauval (historique).
  • La référence 6018 présente un canon et son attelage issu de la réforme de l'An XI
Vous ne serez pas surpris qu'il s’agisse d'artillerie à cheval en l’occurrence de la Garde.

Pour en finir avec les fourgons bâchés ou munis d'un couvercle rigide, je pense que ces derniers seront préférentiellement affectés au transport de « pains et viandes » ainsi qu'au matériel de santé craignant les uns et les autres les intempéries tandis que les bagages des officiers contenus dans des malles pourront se contenter de fourgons bâchés. Cela n'est pas seulement de la logique, c'est bien ce que confirment les dessins croqués sur le vif par Albrech Adam lorsqu'il accompagnait le vice-roi Eugène de Beauharnais en Russie.

Concernant les brancards, je ne puis totalement exclure que le fourgon du service de santé affecté à chaque régiment n'en renferme. Pour autant le système des despotats permet de consacrer cet unique fourgon régimentaire au transport des seuls matériels de santé c'est à dire à l'emport des instruments de chirurgie, de médecine et de pharmacie et de toute la charpie nécessaire aux blessés. A raison d'un seul fourgon pour tout un régiment il ne doit pas rester beaucoup de place pour y ranger des brancards. Eut égard à ce qu'il transporte, je pense que ce fourgon devait être aussi étanche que possible et lui aussi muni d'un couvercle rigide à section arrondie.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530036585.r=

Concernant le caisson à double ouverture je dois d'abord vous avouer que l'illustration de Giuseppe Rava est un peu déconcertante. Où donc est passé l'avant-train de ce canon ? Comment se fait-il que le caisson de munitions soit dételé? et surtout aussi près de l'équipage de pièce au risque de tuer tout le monde en cas de tir de contre-batterie et de coup au but de l'adversaire ?
Comme j'apprécie les merveilleux dessins de l'artiste, on imaginera, avec beaucoup d'indulgence, qu'il s'agit d'un exercice conduit au polygone de tir visant à monter aux jeunes recrues ce qu'il ne fait surtout pas faire.
S'agissant du caisson lui même il me semble plus large que les caissons de munitions, "historiques" ou issus de la réforme de l'An XI. Tout deux transportent des « coups complets » rangés par quatre quelque soit le calibre du boulet. Le servant qui en porte un, à gauche du caisson, donne une idée assez juste des proportions qui ne cadrent pas du tout avec un caisson de munitions classique.
J'ai supposé qu'il s'agissait peut-être d'un « caisson à gros outils » emprunté au train du génie. Il ont en effet plus large et plus court que les caissons d'artillerie. Malheureusement je crains que cette hypothèse ne tienne guère pour la raison suivante.

https://blackhussarminiatures.de/produk ... ie-caisson

Un caisson du génie, emprunté par l'artillerie, combattant dételé, à proximité d'une pièce dont l'avant-train est passé dieu sait où et dont le couvercle est à deux battants. Cela fait tout de même beaucoup d'incohérences, non ?

Concernant la forge, le modèle 1765, elle est bien contemporainne de Gribeauval et son aspect désuet met un peut de diversité au sein du parc d'artillerie. Mais peut-on envisagé que ce modèle, fort sympathique au demeurant, ait survécu à la mise en service du modèle 1784 et à quarante ans de bons et loyaux services.

http://cffh.online.fr/index_fr.htm

Le C.F.F.H. Club Français de la Figurine Historique publie à des prix très raisonnables, des ouvrages de très bonnes facture sur des sujets parfois délaissés par leurs confrères. Celui qu'il consacre au système Gribeauval est plein de cette érudition qui satisfait l'amateur au sens premier du terme. Le chapitre consacré aux forges de campagne met en lumière les avantages et les inconvénients de ces « voitures de service ». Comme écrit en conclusion, choisir c'est aussi sacrifier. Ainsi fut fait, et le modèle 1784 finit par s'imposer au détriment de son prédécesseur. Pour autant et dus-sais-je encourir les foudres de mes amis, je donnerais à mes artilleurs des forges Mle 1784 et des forges Mle 1765 à mes cavaliers, ne serait-ce que pour varier les plaisirs car comme le disaient mes vieux camarades à la veille de leurs adieux aux armes : " !'ennui naquit un jour de l'uniforme ôté".
Ceux qui ne sont pas familiers des contre pétries sont d'avance excusés. :mrgreen:

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Re: Les chariots/caissons français

Message par Bernard » Lun Déc 04, 2023 8:09 am

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Re: Les chariots/caissons français

Message par LECHEVALIER » Lun Déc 04, 2023 7:30 pm

L'ambulance volante de Dominique Larrey peut avoir deux types d'attelage.
  • En limonière : les chevaux sont placés l'un derrière l'autre.
  • Sous verge : les chevaux sont alors placés cote à cote.
Le premier mode est historiquement le plus ancien, mais il est plus long et prend davantage de place dans les convois. C'est la raison pour laquelle les chevaux seront par la suite attelés soit sous verge, soit par timon comme pour l'ambulance à quatre roues et pour l'ambulance lourde. Ce mode d’attelage permet de mieux coordonner l'effort des chevaux

Le postillon est un conducteur du train des équipages. La couleur brune de son uniforme ne doit pas vous induire en erreur. Les infirmiers portent un habit brun mais dont la couleur tranchante est l'écarlate tout comme les chirurgiens. Le train des équipages hérite à sa création des tenues brunes des conducteurs des entreprises privées de charroi. Par la suite ils porteront une tenue grise puis gris bleue avec comme couleur tranchante le brun. La couleur du collet bleue ou verte confirme qu'il ne peut s'agir d'un infirmier.

A cet égard, je vous renvoie à mon message du 23 mai 2022.

https://www.jeudhistoire.fr/forum/viewt ... es#p126375

Dominique Larrey qui inventa ce modèle à un seul essieu était chirurgien en chef de la Garde. C'est ainsi qu'il parvint à l'imposer à l'Empereur dont le soin apporté aux blessés n'était pas la préoccupation première. Je ne sache pas qu'elle fut mise en service dans la ligne.

Parmi les ambulances à deux essieux on distingue bien deux modèles
  • L'ambulance à quatre roues de Percy et Larrey. Il s'agit du modèle le plus courant.
  • L'ambulance lourde de la Garde dont la ligne n'était pas dotée.
Le würst est un matériel très spécifique Aussi appétissant qu'une grosse saucisse il ne connu qu'une mise en service extrêmement limitée. Il faut croire que ce mode de transport du personnel de santé n'a pas convaincu. L'artillerie autrichienne, à qui ce mode de transport, était empruntée, avait déjà relevé trop de blessés parmi les personnels ainsi transportés. Le personnel de santé est destiné à prodiguer ses secours aux blessés, pas à grossir leur nombre. Pour autant cela apportera une note colorée au regard de la variété de leurs uniformes.

Merci d'avoir retrouvé le dessin du fourgon de pains et viandes qui à l'instar du fourgon d'ambulance est bien muni d'un couvercle rigide. Après avoir préciser la différence entre caisson et fourgon, je veux croire à quelque malice de votre part, à moins que vous n'ayez des ascendances bretonnes et la tête dure.

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Re: Les chariots/caissons français

Message par Bernard » Mar Déc 05, 2023 10:57 am

Je n'ai pas trouvé de dessin de l'ambulance lourde de la Garde... :?
D'où mon questionnement.
Des idées?

Je rectifierai après les caissons/fourgons.

Moi, j'avais ça:

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Attelage en flèche et attelage à l'allemande.
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Re: Les chariots/caissons français

Message par LECHEVALIER » Mar Déc 05, 2023 6:00 pm

Concernant l'ambulance lourde de la Garde je sais que ce modèle existe mais je ne suis pas parvenu à retrouver son dessin. Dans mon souvenir le véhicule était peint en vert ce qui le situe comme bien antérieur aux ambulances volantes et à quatre roues peintes en ocre jaune. Je pense qu'avec l'apparition de l'ambulance de Percy et Larrey, elle a du comme la forge Mle 1765 céder la place à ses successeurs. Cette voiture dont le qualificatif de lourde n'est pas usurpée devait de plus être difficile à manœuvrer en dehors de bonne route sans doute servir essentiellement à évacuer les blessés depuis les ambulances vers les hôpitaux situés à l'arrière.

Concernant les despotats je vous ai peut-être induit en erreur dans la mesure où leur entrée en service eut lieu en 1813 durant la campagne de Saxe. Pour autant avec 50 kilos de charpie et 100 kilos de bandage auquel s'ajoutent les instruments de chirurgie et le matériel de médecine et de pharmacie nul doute qu'il n'y avait plus de place pour les brancards. Alors comment les blessés étaient-ils conduit aux ambulance ? Bien sur par leurs camarades qui s'éloignaient ainsi des combats mais pas que....

https://blackhussarminiatures.de/produk ... t-fusilier

8,00 euros ça pique un peu les yeux mais voilà une scénette on ne peut plus authentique.

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