Un anglais m'expliqua un jour que la difficulté de la langue française tenait entre autre au fait que nous employons parfois le même mot pour désigner des choses bien différentes sans compter que nous poussions la plaisanterie à le prononcer différemment.
A titre d'exemple il m'écrivit la phrase suivante : les poules du convent couvent.
Dans le vocabulaire militaire nous sommes parfois confronté à ce genre de subtilité.
Une division représente tout à la fois une grande unité de l'armée regroupant plusieurs brigades fortes chacune de plusieurs régiments comptants plusieurs bataillons. Mais la division représente aussi une formation en colonne d'attaque, lorsqu'un bataillon aligne deux compagnies de front. On parle alors de « colonne de division » . Il ne s'agit plus dés lors d'une division de l'armée mais d'une division du bataillon.
La ligne, qui représente à l'origine la formation adoptée par l'infanterie pour tirer le meilleur parti de ses mousquets devient bientôt le mode de désignation des troupes n'appartenant pas à la garde. A ce titre l'infanterie légère, appartient bien à la ligne mais pas à l'infanterie de ligne.
De même la cavalerie qui se range pour charger en ligne est ainsi désignée lorsqu'elle n'est pas de la garde. Pour autant cette cavalerie se scinde en cavalerie lourde, cavalerie légère et le reste demeure ….. eh bien ... cavalerie de ligne.
Pour être plus clair il faut distinguer parmi la ligne
_ L'infanterie qui regroupe
- . l'infanterie de ligne
. l'infanterie légère
. l'infanterie lourde (présente uniquement dans l'armée russe)
_ La cavalerie qui regroupe
- - La cavalerie lourde
. Cuirassiers
. Carabiniers
- - La cavalerie légère
. Hussards
. Chasseurs à cheval
. Chevau-légers lanciers
- - La cavalerie de ligne
. Dragons
Et cette fois-ci c'est Monsieur Melchior qui a grillé Monsieur Lechevalier.
