Re: Train du génie
Publié : Sam Fév 06, 2021 3:44 pm
Je suis assez heureux de voir repris et commenté mon dernier post. Je me permets juste d'indiquer que ce n'est pas moi qui écrit les textes cités entre guillemets mais l'auteur dont je cite le nom, l'ouvrage et l'éditeur. "il faut rendre à César ce qui appartient à César" et à Alain Pigeard ce qui lui revient.
Concernant le terme "pionnier" il est toujours en vigueur aujourd'hui et sert à désigner les unités du génie dans les armées de langues allemande à savoir les armées allemandes et autrichiennes. Peut-être Xavérius nous confirmera-t-il que c'est aussi le cas dans l'armée de la confédération, l’influence alémanique y étant prépondérante. Je n'ai pas eu l'occasion d'échanger avec mes homologues suisses à ce sujet. La plupart étaient d'ailleurs d'origine romanche.
Au sujet des ouvrages d'art, je crois utile de rappeler que les pontonniers font partie de l'artillerie et non du génie et c'est à eux qu'il revient de jeter les ponts ou les passerelles. Lors de l'établissement de ceux-ci sur la Bérézina, les pontonniers, placés sous les ordres du général d'artillerie Eblé ont construit les ponts avec les matériaux que les sapeurs du général du génie Chasseloup-Laubat retirèrent du démontage du village de Studianka. L'un de mes ancêtres servait sous ses ordres, il a pu en faire le récit une fois revenu en France. Les pontonniers, d'origine hollandaise (faisant parti à l"époque de l'empire français) n'ont pas eu cette chance.
Le général Chasseloup-Laubat était natif de Marennes. S'il vous prenait l'envie d'acheter une ou deux bourriches d'huîtres cet été, allez jusqu'à la place centrale en face de l'église dont le clocher massif et haut sert depuis toujours d'amer, vous y découvrirez une magnifique statue en pied de l'enfant du pays. De l"autre coté de la départementale 728 se trouve aussi le château de la Gataudière qui appartient à la famille du Prince Murat de Chasseloup-laubat, les deux familles étant unies.
Je pense que les outils d'art sont à comprendre moins du fait de leur destination que de leur origine. A cet égard je crois que la confection des casques de tranchés et des cuirasses demande de véritables qualités artistiques pour être fabriqués mais ceci n'est qu'une hypothèse.
En revanche il est plus que probable que des maillets soient au nombre des outils présents dans les fourgons. Je n'imagine pas que l'on dépense des clous pour confectionner de simples échelles d'assaut, destinées à être détruites une fois la place enlevée. Elles doivent être naturellement chevillées. A l'inverse ce sont bien des clous qui furent employés pour assembler les ponts sur la Bérèzina. Eblè ayant du, sur ordre, brûler ses haquets et pontons à Moscou. Il parvint à convaincre l'Empereur de lui laisser une forge et quelque caissons de charbon. Bien lui en pris.
En ce qui concerne les fourneaux de mines que confectionnent les mineurs lors des sièges par exemple, je me suis interrogé quant à savoir si l'arme du génie gérait ses propres stocks ou si l'ensemble des poudres étaient du ressort du grand ou du petit parc. N'ayant pas la réponse, je ne puis m'avancer sur le sujet. Il est à noter que l'une des toutes premières missions donnée au tout jeune capitaine Bonaparte fut précisément d'acheminer de la poudre à Toulon, la blessure du commandant de l'artillerie faisant le siège de la ville l'amena à remplacer ce dernier. On connait la suite....
Concernant le terme "pionnier" il est toujours en vigueur aujourd'hui et sert à désigner les unités du génie dans les armées de langues allemande à savoir les armées allemandes et autrichiennes. Peut-être Xavérius nous confirmera-t-il que c'est aussi le cas dans l'armée de la confédération, l’influence alémanique y étant prépondérante. Je n'ai pas eu l'occasion d'échanger avec mes homologues suisses à ce sujet. La plupart étaient d'ailleurs d'origine romanche.
Au sujet des ouvrages d'art, je crois utile de rappeler que les pontonniers font partie de l'artillerie et non du génie et c'est à eux qu'il revient de jeter les ponts ou les passerelles. Lors de l'établissement de ceux-ci sur la Bérézina, les pontonniers, placés sous les ordres du général d'artillerie Eblé ont construit les ponts avec les matériaux que les sapeurs du général du génie Chasseloup-Laubat retirèrent du démontage du village de Studianka. L'un de mes ancêtres servait sous ses ordres, il a pu en faire le récit une fois revenu en France. Les pontonniers, d'origine hollandaise (faisant parti à l"époque de l'empire français) n'ont pas eu cette chance.
Le général Chasseloup-Laubat était natif de Marennes. S'il vous prenait l'envie d'acheter une ou deux bourriches d'huîtres cet été, allez jusqu'à la place centrale en face de l'église dont le clocher massif et haut sert depuis toujours d'amer, vous y découvrirez une magnifique statue en pied de l'enfant du pays. De l"autre coté de la départementale 728 se trouve aussi le château de la Gataudière qui appartient à la famille du Prince Murat de Chasseloup-laubat, les deux familles étant unies.
Je pense que les outils d'art sont à comprendre moins du fait de leur destination que de leur origine. A cet égard je crois que la confection des casques de tranchés et des cuirasses demande de véritables qualités artistiques pour être fabriqués mais ceci n'est qu'une hypothèse.
En revanche il est plus que probable que des maillets soient au nombre des outils présents dans les fourgons. Je n'imagine pas que l'on dépense des clous pour confectionner de simples échelles d'assaut, destinées à être détruites une fois la place enlevée. Elles doivent être naturellement chevillées. A l'inverse ce sont bien des clous qui furent employés pour assembler les ponts sur la Bérèzina. Eblè ayant du, sur ordre, brûler ses haquets et pontons à Moscou. Il parvint à convaincre l'Empereur de lui laisser une forge et quelque caissons de charbon. Bien lui en pris.
En ce qui concerne les fourneaux de mines que confectionnent les mineurs lors des sièges par exemple, je me suis interrogé quant à savoir si l'arme du génie gérait ses propres stocks ou si l'ensemble des poudres étaient du ressort du grand ou du petit parc. N'ayant pas la réponse, je ne puis m'avancer sur le sujet. Il est à noter que l'une des toutes premières missions donnée au tout jeune capitaine Bonaparte fut précisément d'acheminer de la poudre à Toulon, la blessure du commandant de l'artillerie faisant le siège de la ville l'amena à remplacer ce dernier. On connait la suite....