[Les Aigles] 1814. Un épisode de la campagne de France
Modérateur : Staff Forum
[Les Aigles] 1814. Un épisode de la campagne de France
1814, épisode de la campagne de France.
Compte-rendu de Jean-François, alias Vania du Club le Shako.
Bravo à Nicolas qui s'est chargé d'arbitrer les 8 joueurs autour de la table.
Bonne lecture
Ayant été plusieurs fois pris en flagrant délit depuis le début de la campagne, le prussien se méfie.
Les plaines onduleuses de Champagne se prêtant mal à la dissimulation, sa nombreuse cavalerie a tôt fait de repérer les français de la force d’un corps d’armée.
Connaissant les faiblesses de son infanterie, certes motivée mais peu à l’aide quand il s’agit de manœuvres complexes, il a choisi son terrain pour y attendre l’adversaire, l’user, le fatiguer, l’immobiliser, et tenter de déchirer un pan de ce rideau insaisissable tiré part l’empereur et qui masque la route de Paris.
Une élévation de terrain pour y positionner l’artillerie, quelques bois dont un à l’aile droite pour éviter d’être tourné… l’armée se déploie, étirée comme un mètre ruban, mèches allumées et doigt sur la détente.
En face, le français doit frapper, vite et encore, bousculer cet adversaire avant de faire face aux suivants qui ne manqueront pas de surgir, toujours plus nombreux.
Le prussien, de gauche à droite : 1 division de 5 régiments de cavalerie....
9 bataillons de landwehr .....
9 bataillons de ligne, avec en réserve 3 bataillons de Gardes. Le tout farci de pièces de tous calibres.
Le français, de gauche à droite : 1 faible brigade de cavalerie lourde,
1 autre de cavalerie légère...
1 brigade de 6 bataillons de ligne...
1 autre de 6 bataillons de conscrits...
1 petite brigade de la Garde.
Artillerie tout juste suffisante, le tout déployé au maximum.
L’affaire a commencé du côté français, et comme il se doit, par le déploiement de tirailleurs au centre.
Face à une ligne adverse compacte, ils ont dû rapidement se replier sous le feu de 8 bataillons en double ligne de compagnie, totalisant un nombre impressionnant de figurines.
Cuirassiers, chasseurs et hussards français, se jetant ensuite à plusieurs reprises contre les meilleurs bataillons prussiens et silésiens, disposés en échiquiers et soutenus par de l’artillerie, n’ont guère eu de succès.
Les conscrits français, arrivant en colonne devant les bataillons de Landwehr de l’Elbe, de Prusse Occidentale et de Silésie ont également subi un tir sévère avant de pouvoir répliquer.
L’échange d’amabilité a duré quand même trois périodes avant qu’ils ne lâchent pied, décimés et démoralisés.
Suivant les tirailleurs, 4 bataillons de ligne soutenus par l’artillerie ont réussi à malmener quelque temps le 2ème régiment d’infanterie de réserve de Poméranie.
La ligne adverse allait-elle craquer ?
En regroupant la cavalerie allait-on enfin pouvoir exploiter cet avantage ?
Non, car au son des tambours grêles et des fifres, les trois beaux bataillons de la Garde Prussienne apparurent à point nommé, suturant la ligne de front.
Et la Garde Française justement ?
Mise à droite en défense d’un village, elle a été fixée par les cuirassiers, dragons, uhlans, hussards et cavaliers nationaux, les deux partis se tenant mutuellement en respect.
Une attaque de uhlans fut repoussée sans ménagement par le feu précis des fusiliers-chasseurs.
Une autre charge, cette fois des fameux « Leibhusaren », sur la même unité restée en ligne pour développer une meilleure puissance de feu, aboutit davantage.
La moyenne Garde fut ramenée à coups de sabre dans le village, tandis que le reste de la brigade, définitivement bloquée, en verrouillait l’accès contre toute éventuelle exploitation prussienne.
Conclusion, le prussien bien que malmené en divers points a tenu, le français n’ayant réellement mordu nulle part.
Ca pourrait être presque un match nul, mais en 1814 pour le français c’est plutôt une défaite…
Compte-rendu de Jean-François, alias Vania du Club le Shako.
Bravo à Nicolas qui s'est chargé d'arbitrer les 8 joueurs autour de la table.
Bonne lecture
Ayant été plusieurs fois pris en flagrant délit depuis le début de la campagne, le prussien se méfie.
Les plaines onduleuses de Champagne se prêtant mal à la dissimulation, sa nombreuse cavalerie a tôt fait de repérer les français de la force d’un corps d’armée.
Connaissant les faiblesses de son infanterie, certes motivée mais peu à l’aide quand il s’agit de manœuvres complexes, il a choisi son terrain pour y attendre l’adversaire, l’user, le fatiguer, l’immobiliser, et tenter de déchirer un pan de ce rideau insaisissable tiré part l’empereur et qui masque la route de Paris.
Une élévation de terrain pour y positionner l’artillerie, quelques bois dont un à l’aile droite pour éviter d’être tourné… l’armée se déploie, étirée comme un mètre ruban, mèches allumées et doigt sur la détente.
En face, le français doit frapper, vite et encore, bousculer cet adversaire avant de faire face aux suivants qui ne manqueront pas de surgir, toujours plus nombreux.
Le prussien, de gauche à droite : 1 division de 5 régiments de cavalerie....
9 bataillons de landwehr .....
9 bataillons de ligne, avec en réserve 3 bataillons de Gardes. Le tout farci de pièces de tous calibres.
Le français, de gauche à droite : 1 faible brigade de cavalerie lourde,
1 autre de cavalerie légère...
1 brigade de 6 bataillons de ligne...
1 autre de 6 bataillons de conscrits...
1 petite brigade de la Garde.
Artillerie tout juste suffisante, le tout déployé au maximum.
L’affaire a commencé du côté français, et comme il se doit, par le déploiement de tirailleurs au centre.
Face à une ligne adverse compacte, ils ont dû rapidement se replier sous le feu de 8 bataillons en double ligne de compagnie, totalisant un nombre impressionnant de figurines.
Cuirassiers, chasseurs et hussards français, se jetant ensuite à plusieurs reprises contre les meilleurs bataillons prussiens et silésiens, disposés en échiquiers et soutenus par de l’artillerie, n’ont guère eu de succès.
Les conscrits français, arrivant en colonne devant les bataillons de Landwehr de l’Elbe, de Prusse Occidentale et de Silésie ont également subi un tir sévère avant de pouvoir répliquer.
L’échange d’amabilité a duré quand même trois périodes avant qu’ils ne lâchent pied, décimés et démoralisés.
Suivant les tirailleurs, 4 bataillons de ligne soutenus par l’artillerie ont réussi à malmener quelque temps le 2ème régiment d’infanterie de réserve de Poméranie.
La ligne adverse allait-elle craquer ?
En regroupant la cavalerie allait-on enfin pouvoir exploiter cet avantage ?
Non, car au son des tambours grêles et des fifres, les trois beaux bataillons de la Garde Prussienne apparurent à point nommé, suturant la ligne de front.
Et la Garde Française justement ?
Mise à droite en défense d’un village, elle a été fixée par les cuirassiers, dragons, uhlans, hussards et cavaliers nationaux, les deux partis se tenant mutuellement en respect.
Une attaque de uhlans fut repoussée sans ménagement par le feu précis des fusiliers-chasseurs.
Une autre charge, cette fois des fameux « Leibhusaren », sur la même unité restée en ligne pour développer une meilleure puissance de feu, aboutit davantage.
La moyenne Garde fut ramenée à coups de sabre dans le village, tandis que le reste de la brigade, définitivement bloquée, en verrouillait l’accès contre toute éventuelle exploitation prussienne.
Conclusion, le prussien bien que malmené en divers points a tenu, le français n’ayant réellement mordu nulle part.
Ca pourrait être presque un match nul, mais en 1814 pour le français c’est plutôt une défaite…
Dernière édition par Oncle Ho le Jeu Jan 20, 2011 9:51 am, édité 1 fois.
(\__/)
(='.'=)
(")_(") Voici Lapin. Copiez et collez Lapin dans votre signature pour l'aider à concrétiser sa domination du monde.
http://clubleshakko.blogspot.com/
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- Thierry Melchior
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Re: [Les Aigles] 1814. Un épisode de la campagne de France
Superbe bataille et compte-rendu très agréable à lire.
Vive le 1/72e !
Vive le 1/72e !
« Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots. »
Jean Jaurès, Ve Congrès socialiste international, Paris, 1900
———
Site de jeu d'histoire et d'Histoire de 1700 à 1850
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- jacknap1948
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Re: [Les Aigles] 1814. Un épisode de la campagne de France
Salut Thierry.Thierry Melchior a écrit :Superbe bataille et compte-rendu très agréable à lire. Vive le 1/72e !
En effet un belle et rude bataille, avec une règle à laquelle je n'avais pas joué depuis près de 25 ans.
Avec un chef-arbitre, tambour-major de surcroît, qui menait les résolutions de tirs et de combats tambour-battant.
La Garde avait une batterie avec un seul fût et 3 batteurs je devrais plutôt dire artilleurs.
Et comme toi Thierry, moi aussi je dis : "Vive le 1/72°".
Le compte-rendu aurait pu être plus sympa si le Français avait gagné.
Bonne journée à tous et à plus tard.
Jacques.
Re: [Les Aigles] 1814. Un épisode de la campagne de France
HAAAAAARHHHHHHH !!!!!! les Aigles comme c'est bon Ca me manque
haut les tetes la mitraille nest point de la M....
""michel montoya""
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Re: [Les Aigles] 1814. Un épisode de la campagne de France
superbe beau compte rendu ! En plus cela m'a fait beaucoup plaisir de voir une table constituée de figurines au 1/72ème!
Je me sens moins seul à jouer et à peindre ces figurines plastiques!!!
Je me sens moins seul à jouer et à peindre ces figurines plastiques!!!
Waterloo! Hommages à tous ces IMMORTELS qui combattirent pendant la Campagne de Belgique en 1815!
http://waterloo-miniatures.over-blog.com/
http://waterloo-miniatures.over-blog.com/
Re: [Les Aigles] 1814. Un épisode de la campagne de France
Quand je pense que certains anciens membres du Shakko ont été critiqué pour la qualité de leurs décors, là je
Re: [Les Aigles] 1814. Un épisode de la campagne de France
Fabrice le Grognard a écrit
Pas (trop) cher, pas lourd, beaucoup de références, convertible à souhait…
Il semble bien, en discutant avec les clients dans les magasins de maquettes, qu’il y ait pas mal de joueurs qui apprécient le 1/72, sur diverses périodes d'ailleurs.Je me sens moins seul à jouer et à peindre ces figurines plastiques!!!
Pas (trop) cher, pas lourd, beaucoup de références, convertible à souhait…
Jean-François.
Seule l'inaction est coupable...
Seule l'inaction est coupable...
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Re: [Les Aigles] 1814. Un épisode de la campagne de France
Ca me rappelle plein de souvenir et que ma boite d'italiens 1812 est au placard
Re: [Les Aigles] 1814. Un épisode de la campagne de France
Ben faut les peindre et passer faire une partie.
D’autant que tu connais la règle, et je crois me rappeler t'avoir donné certains de nos avenants « maison »…
D’autant que tu connais la règle, et je crois me rappeler t'avoir donné certains de nos avenants « maison »…
Jean-François.
Seule l'inaction est coupable...
Seule l'inaction est coupable...
Re: [Les Aigles] 1814. Un épisode de la campagne de France
magnifique bataille sur une regle géniale. ca me rappelle mes debut
Ne pas faire le jour le même ce que l'on peut faire faire à d'autre le lendemain...
Re: [Les Aigles] 1814. Un épisode de la campagne de France
Très sympa. Les morts rendent vraiment bien
Kentoc'h mervel eget bezañ saotret