Le corps prussien de Tautzien vient de finir son déploiement, et les troupes de Bertrand, bien qu’incomplètement déployées, se préparent à l’assaut.
Déploiement initial, vu depuis les positions prussiennes
Le général Bertrand, qui vient de finir d’activer son instruction décide de ne pas attendre le déploiement des wurttembergeois de Franquemont, qui pourrait prendre une heure. Il envoie ses ordres. Morand, au centre de la ligne de bataille, prendra pied sur le plateau le plus rapidement possible. Fontanelli, à sa droite, le soutiendra par la droite. La réserve d’artillerie du corps prendra place sur la colline soutenue par les cavaliers légers de Briche. Franquemont quant à lui doit se déployer, et les sapeurs ont ordre de miner le pont, sait-on jamais. Quand à Lorge, c’est arrighi qui le commande et qui lui donne l’ordre de soutenir Briche par la gauche. « Cela fait peut être trop de cavalerie pour si peu, hasarde le chef d’état-major. Oh vous savez, moi je suis issu du génie, alors les chevaux… répond Bertrand. »
Tautzien a moins de problèmes de commandement. Se doutant que Dobschutz va supporter le plus gros effort de la défense, il lui demande de tenir là où il est à tout prix, et à Lindenau de simplement défendre sa position.
Déploiement initial vu depuis les positions françaises
11 heures 20
Alors que les aides de camp galopent vers les récipendiaires des ordres dont ils sont porteurs, Morand, très proche de Bertrand, et en sa qualité de général divisionnaire exceptionnel, active immédiatement son ordre et part rapidement à l’assaut du plateau, tout seul. Briche, dont le mouvement de Lorge dépendra et dont la survie de la réserve d’artillerie du 4ème corps dépendra peut-être perd l’ordre (ou décide de l’ignorer, n’étant pas rédigé en allemand). Dommage…
Au nord, des colonnes de fumée apparaissent à l’horizon. Des troupes en marche.
11 heures 40
Morand part effectivement tout seul à l’assaut du plateau, mais il a les meilleurs troupes du corps. Et un général français ne compte pas ses ennemis que diable. Il prend pied sur le plateau, met en fuite un bataillon de landwehr qui passait par là, fait reculer la vague de front de Dobschutz, qui n’en croit pas ses yeux. « Ach, quelle violence, aucune finesse ces français. » Et c’est maintenant au tour de Tautzien de ne pas en croire ses yeux. Alors que dobschutz ne semble plus en état de l’empêcher d’avancer, Morand se conforme à la lettre de ses ordres, qui lui enjoignait de prendre pied sur le plateau. Il échoue même à son test d’audace, qui lui aurait permis de continuer l’assaut, et de remporter le premier round de la bataille en moins d’une demi-heure.
L’infanterie de Morand prend pied sur le plateauC’est alors que les nuages de poussière repérés vers la droite française 20 minutes plus tôt font apparaître des troupes prussiennes. Dragons, uhlans et landwehr à cheval de Oppen, troupes de ligne de Thumen. Les deux divisions commencent à se déployer. Heureusement, Reynier commence lui aussi à arriver sur le champ de bataille.
Les premiers renforts prussiens arrivent sur le champ de bataille. Divisions Oppen et Thumen.
Ney envoie alors ses instructions à Reynier (même si c’est plutôt pour le plaisir et la compréhension des déploiements, car comme c’est une partie d’initiation, le joueur qui joue Reynier n’aura pas le plaisir de le tuer au combat, comme il le fait si souvent). Devant notre bon Reynier, on peut voir les longues colonnes de l’infanterie saxonne sur la route.
Le général Reynier attend les instructions de la part du maréchal Ney.
Midi
Fontanelli vient enfin d’activer son ordre. Il avance. Il va essayer de soutenir l’assaut de Morand, alors que ce dernier est repassé en défense… Pendant ce temps, Oppen a fini de déployer sa cavalerie et commence à activer son ordre, qui est Assaut sur la cavalerie de Lorge (dont on voit en haut les escadrons sur la photo). Pendant ce temps, Bertrand accouru au galop relance l’assaut de Morand sur le plateau. Mais l’occasion est passée. Les prussiens se sont réorganisés et vont vendre chèrement leur peau. De plus, les troupes de Morand ont perdu leur enthousiasme. L’assaut se fera sans élan.
12 h 20
Morand progresse de nouveau vers les prussiens, les tirailleurs s’affrontent de nouveau et le combat reprend, sans âme du côté français.
12 h 40
Fontanelli continue de soutenir Morand, sans attaquer la division prussienne qui lui fait face. Les canons vomissent la mort sur les rangs serrés des colonnes italiennes et prussiennes. Morand commence à gagner du terrain, mais rien de décisif pour le moment. Pendant ce temps, Thumen continue de se déployer, et Oppen essaie de faire avancer sa cavalerie. Devant le refus de ces troupes, il demande de l’aide à son chef de corps, le général Bulow. En recevant l’aide de camp de Oppen, Bulow sors son sabre et s’écrie : « Suivez-moi, je vais montrer à ces j’en foutres comment on charge dans la cavalerie prussienne. » Bulow prend le commandement de la division Oppen et lui intime l’ordre de charger. Même si l’activation est plus rapide, il faudra attendre deux tours pour qu’elle soit complète…
13 h 00
Thumen enfin déployé, recoit comme ordre d’attaquer le village à côté de la colline ou se trouve l’artillerie française et la colline elle-même. Sur le platau, l’hallali semble proche pour les prussiens. Fontanelli vient de recefvoir l’ordre d’attaquer Lindenau, sur le plateau.
13 h 20
Bulow lance enfin Oppen à la charge sur les chasseurs de Lorge. Ceux-ci font bonne contenance. Ils contre-attaquent, ainsi que Oppen. La mêlée entre les deux divisions durera jusque vers 14 heures, sans résultat décisif, comme souvent dans ce genre de combat.
Mêlée à gauche entre Lorge et Oppen tandis que la cavalerie saxonne est déployée
13 h 40
Fontanelli entre enfin au contact avec Lindenau. Ney pense qu’il vont en finir, lui et Morand, mais dans sa lorgnette, il voit une partie de la division Morand, laminée par les boulets prussiens, prise en désordre au combat, partir en déroute.
Morand prend cher (à gauche) même si Fontanelli (bas à gauche) est au contact des prussiens
14 h 00
C’est ce moment que choisis Thumen, qui a mal manœuvré pour entrer à distance de combat avec Morand. Il lance dans une charge préliminaire les dragons de Brandebourg sur le flanc de Morand. Les français, dont les unités restant sont criblées de balles, de boulets, désorganisées, prises de flanc voient trois de leurs bataillons se faire sabrer alors qu’ils tentaient de se mettre en carré. Morand est repoussé du plateau de manière irrémédiable, sous les « hourrahs » prussiens et les cris de « Vive le Roi, vivent les dragons. »
Fontanelli suit le mouvement et recule lui aussi au bas du plateau, mais sans que l’ardeur de ses hommes à monter à l’assaut ne soit un moment entamée.
C’est à ce moment que Reynier finis de faire déployer sa tête de colonne, la cavalerie légère qui se rue au secours de Lorge, qui n’en a peut-être pas besoin.
Morand est repoussé au bas du plateau, Fontanelli va suivre
Fin de la partie d’initiation
Situation finale sur le plateau
Situation finale à côté du plateau
A ce moment, Fontanelli et Morand étaient en mauvaise posture, Reynier bloqué parce que les wurttembergeois n’ont pas reçu d’ordre à temps pour dégager la route. Bref, Bertrand a mal manœuvré, mais cela peut arriver à tout le monde. A noter qu’il a eu un tour critique ou aucun de ses jets de combat n’a dépassé 10 (avec 2d10, il faut faire gros). Notons de plus que le joueur n’est pas un spécialiste de l’attaque, et que la situation n’est pas au final idéale pour les français.
Par contre à ce moment de la partie, thumen peut continuer son assaut sur la cible initiale, alors qu’une autre division prussienne s’apprête à entre déployée derrièe Oppen, et une troisième derrière Thumen. Tous va dépendre de la capacité de Bulow à changer les ordres rapidement, la situation ayant radicalement changée sur le plateau.
A bientôt pour une partie complète (espérons, c’est un beau scénario pour des padawans)
