Aides-de-camp du général Lasalle.
Je n'ai pas retrouvé le rapport d'Alexandre Berthier adressé à l'Empereur dans lequel il se plaint des trop nombreux emplois vacants d'aides-de-camp auprès de certains généraux. Peut-être date-t- il de l'époque où une trêve s'étant imposée après la bataille de Preußisch Eylau. Le Major général tenta alors de mettre un peu d'ordre dans la composition des états-major. Il adressa en particulier un ordre du jour le 30 mars 1807 depuis le quartier général d'Osterode pour réglementer le nombre et la tenue des aides de camp des maréchaux. Il est louable que deux ans plus tard le général Lasalle s'y soit conformé.
Officiers d'ordonnance.
Dans le volume qu'il consacre à l'état-major et au service de santé, le Commandant Bucquoy fait mention d'officiers d'ordonnance.
https://fr.empirecostume.com/les-unifor ... -a8062.htm
Composition des divers état-majors de l'Armée Française sous le 1er Empire
« … L'Officier d'Ordonnance. Chaque chef d'état-major divisionnaire était autorisé depuis 1809, à avoir un Officier d'Ordonnance, pris dans les Corps de la Division, qui était relevé chaque jour. Il était chargé de porter les ordres importants aux généraux de brigade et aux colonels. »
C'est la seule mention que j'ai trouvé concernant des Officiers d'Ordonnance attachés à un état-major de division. Ceci semble correspondre à la situation du capitaine Bourgeois si ce n'est qu'il devrait être remplacé dans sa fonction au bout de 24 heures à l'instar des simples ordonnances dont j'ai déjà fait mention. Par ailleurs rien n'indique que cette fonction fut maintenue à l'issue de la campagne d'Autriche. Enfin et pour clore le sujet je n'ai aucune information concernant l'existence d'un signe distinctif porté par ces Officiers d'Ordonnance.
Tenues des aides-de-camp.
Le règlement du 1er vendémiaire an XII (24 décembre 1803) ne fait pas de différence selon le commandement exercé par le général auquel ils sont attachés (infanterie ou cavalerie).
Dans la pratique il en va tout autrement dans la mesure où ceux qui sont issus de la cavalerie légère préféreront conserver, au moins un temps, la tenue de leur corps d'origine. A l’esthétique de leur ancienne tenue s'ajoute un soucis bien légitime d'économie. En effet, il ne s'agit pas seulement de changer de tenue mais aussi de sellerie. Les aides-de-camp devant déjà se doter de trois chevaux de selle et d'un ou deux chevaux de main on peut comprendre qu'ils ne soient pas presser d'engager immédiatement une telle dépense.
En outre la fonction éminemment dangereuse conduit à un taux d'attrition important. Les remplaçants n'ont guère le temps de se faire tailler un uniforme au règlement, lorsqu'ils doivent prendre leurs fonctions en cours de campagne.
Enfin les aides de camp nommés temporairement à cette fonction se contenteront toujours de porter le brassard (ou bracelet) signe distinctif de leur fonction.
https://art.rmngp.fr/fr/library/artwork ... toile_1810
Il existe cependant une exception. Elle concerne les généraux et l'ensemble des officiers d'état-major attachés aux divisions de Cuirassiers. A la suite de l'hécatombe de la bataille de Preußisch Eylau, (Huit généraux tués, deux maréchaux et treize généraux blessés) dans un ordre du jour en date du 7 mai 1807, l'Empereur rendit obligatoire le port du casque et de la cuirasse. A ce titre les aides de camp endosseront sur la tenue réglementaire la cuirasse et se coifferont d'un casque.
http://www.histofig.com/briquet/hs11.htm
Rousselot a peint au moins trois aquarelles sur ce sujet. Les aides de camp sont facilement identifiable au brassard qu'ils portent et au plumet fixé sur leurs casques.
https://www.google.com/search?q=+Rousse ... qi0NOOFnFM
N.B. Deuxième image quatrième ligne en partant de la gauche
Je ne suis pas parvenu à obtenir la représentation de l'aquarelle elle-même car elle est sujette à des droits bien compréhensibles quand on sait combien ses ouvres sont pillées sur le net.