Lors de deux scénarios précédents, nous avons utilisé la partie terrestre.
En l'an de grâce 1650, le capitaine Opale, à la tête d'une bande de flibustiers et de boucaniers, tente de ravager les Antilles espagnoles. Lors d'une embuscade tendue au gouverneur espagnol d'une île proche, il réussit l'exploit de se faire capturer ! Sa bande parvient néanmoins à le faire libérer le jour de son exécution.
Lassé des attaques pirates, Don Ibanez Rodriguo Velasquez y Aranjuez, organise une expédition punitive sur l'île de la Tortuga pour en chasser définitivement les intrus.
Caveat: la partie décrite ci dessous ne comprend aucune espèce d'équilibre. Gary est un joueur à l'ancienne: il prend toute sa collection et la met sur la table. Le rapport de force est donc totalement disproportionné en faveur des espagnols qui bénéficient d'un vaisseau de rang 1, sorte d'étoile de la mort des Caraïbes, à laquelle les pirates opposent des mousquets. Mais bon, malgré cela, la partie a connu de nombreux rebondissements intéressants.

La table, prête à accueillir les combattants
L'île de la Tortue s'éveille doucement en ce lundi du mois de septembre 1650. La veille au soir a été l'occasion de fêter la prise d'un sloop anglais. Le rhum a coulé à flots et la population locale tarde à se réveiller. Dans la brume matinale, quelques rayons d'un soleil encore timide percent et éclairent la plage où ronflent des corps entrelacés. Seuls les flibustiers se sont livrés à la débauche, les boucaniers sont partis en chasse et doivent revenir avec un troupeau dans la journée.

On se promène dans le village en attendant le petit déjeuner

Les vaisseaux pirates à l'amarre.

A l'enseigne du Homard Coquin, on se prépare à une nouvelle journée de forts profits
C'est alors qu'en guise de réveil-matin, des explosions viennent secouer le sable de la plage. Un déluge de feu s'abat sur la Tortue. Le Santa Barbara, vaisseau de 1er rang de sa royale majesté Carlos IV, vient de faire feu de ses 40 canons pour souhaiter la bienvenue à ses voisins.

Dans le même temps, les troupes du gouverneur occupent les chaloupes.

Les flibustiers, douloureusement sortis de leur sommeil, fuient pour se mettre hors de portée des canons du Santa Barbara.

Vamos, vamos, vamos ! Les chaloupes porteuses de la première vague de débarquement s'élancent vers la plage.

Réagissant au bruit du canon, les boucaniers sortent de la jungle. Arriveront ils à temps pour secourir les flibustiers?

La première vague est à terre. Déjà, les chaloupes font demi tour pour récupérer la vague suivante.

Les canonniers pirates, rajustant leurs pantalons, viennent occuper le gabion qui protège le port.

Deux autres unités espagnoles, la brigantine Cacafuego et le Sloop Azul, pénètrent dans le port et tentent de passer sous le feu du gabion.

Les hommes du gouverneur s'enfoncent dans les terres.

Le Santa Barbara vomit les assaillants suivants

Les boucaniers progressent vers les zones attaquées.

De la jungle, arrivent des cris d'encouragement aux flibustiers: Tenez bons, on arrive !

L'Azul prend des risques sous le feu des canons pirates. Le Cacafuego s'ensable sur des hauts fonds. Son capitaine décide de lâcher ses chaloupes, un peu loin, mais bon, il faut faire quelque chose.

Le Cacafugeo se désensable et se met en position pour protéger de ses canons les fragiles embarcations espagnoles.

Dans le port, les équipages flibustiers viennent s'opposer avec succès à la première ligne espagnole. C'est moins facile une fois à terre que de loin au canon! La cabane du père Mathurin flambe, les stocks de rhum sont inflammables !

Les canonniers ont récupéré de leur gueule de bois et canardent tout ce qui flotte dans le port.

Les chaloupes arrivent au ponton. Les navires pirates vont tomber aux mains des espagnols.

L'Azul prend feu à son tour. Il y aura peu de rescapés, il coule comme une pierre

La troisième vague embarque du Santa Barbara

Du côté du port, on progresse sous les feux du gabion, qui a reporté ses tirs sur les troupes débarquées au sol.

La majeure partie des troupes espagnoles est désormais à terre. On commence à fouiller les maisons pour y chercher d'éventuels otages capturés par les pirates.

Sous le nombre, les pirates craquent. Le capitaine Opale vient de mourir, victime de l'explosion de son propre pistolet (si, si). Le capitaine d'Iberville prend le commandement et ordonne la retraite en direction de la jungle.
Et voila, vous savez tout. Nous avons joué pendant 6 heures en nous amusant comme des fous. Une table comme celle là, ce n'est pas tous les jours. La règle n'est franchement pas faite pour des affrontements d'une telle ampleur mais au final, nous avons eu un rendu correct de la situation. La situation, d'abord favorable aux espagnols grâce au feux du Santa Barbara, s'est inversée quand il a fallu affronter les flibustiers au corps à corps ou les boucaniers au tir. La qualité des troupes pirates a rendu la progression difficile. Les pirates ont plié sous le nombre mais sans démériter!