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par tizizus » Jeu Mai 31, 2007 7:07 am
tout le monde s'en ofut de bernadotte mon pauvre von xaverus.
J'en profite pour mettre en ligne les rapports de ney à napoléon et de bulow au roi de prusse :
NEY
Sire,
Dans l'exécution de vos ordres pour gagner Berlin avec les 4ème, 7ème,
12ème et le 3ème corps de cavalerie, nous nous sommes
heurtés aujourd'hui à un fort parti prussien sous le commandement de
Bülow en avant du village de Dennewitz.
Puissamment installés sur le plateau commandant le carrefour de
Dennewitz, ils nous interdisaient tout passage pour rejoindre
votre Majesté. Je donnais donc ordre à Bertrand d'envoyer son corps à
l'assaut. Hélas, seul Morand (donc votre Majesté
connaît et l'aptitude à commander les hommes et la fougue dans le
combat) s'élança, mollement suivit de Fontanelli. Les
Wurtembourgois de Franquemont et de Briche restant dans l'inactivité la
plus totale, malgré les exhortations de Bertrand et
des chefs de ces divisions.
Alors que Morand repoussait l'ennemi (que j'estime à au moins deux
corps) avec sa seule division, une menace qui avait
échappée aux cavaliers d'Arrighi surgit sur notre flanc en la personne
de Bülow lui-même et de 4 à 5 corps de Prusse, nous
obligeant à réorienter les corps de Reynier et d'Oudinot, laissant
Morand et Fontanelli à leur sort.
Face à un parti deux à trois fois plus fort que le notre, je jugeais
alors raisonnable de céder à l'ennemi qui avait alors un
avantage indiscutable, afin de garantir à votre Majesté l'intégrité des
troupes dont elle avait fait la demande.
Morand et Fontanelli se battirent comme des lions pour nous rejoindre,
sans laisser au Prussiens l'opportunité de nous
poursuivre, ni de nous empêcher de rejoindre votre Majesté avec un
retard qu'elle trouvera sans doute modeste.
J'attire l'attention de votre Majesté sur le comportement des troupes
allemandes, qui, sans encore parler de trahison, sont
néanmoins extrêmement suspectes. Je prends donc sur moi de recommander
humblement à votre Majesté de prendre cet élément
troublant en considération dans ses plans futurs.
Je recommande également Morand à votre Majesté, qui s'est dépensé sans
soucis pour sa sécurité propre et tient en ses seules
mains toute la gloire de cette journée.
Les pertes infligées à l'ennemi sont énormes, et les nôtres presque
négligeables si l'on excepte l'extrême fatigue des
divisions Morand et Fontanelli.
Votre dévoué serviteur,
Maréchal Ney
BULOW
SIRE,
J’ai l’honneur, ce jour béni, 6 septembre 1813, d’informer votre majesté que les troupes de votre majesté se sont remarquablement comportées au feu. J’oserai attirer votre attention, votre majesté, sur la conduite particulièrement héroïque et efficace des unités de landwehr de la Marche, et du 3ème de réserve, qui ont réussi à contenir plusieurs heures durant, sans terrain véritablement favorable à la défense, les divisions françaises et italiennes, qui constituaient le fer de lance de l’armée ennemie.
L’armée française a fini par refluer, sous l’effet de la charge héroïque menée par les dragons du Brandebourg, qui ont mis en pièce 3 bataillons ennemis, parachevant ainsi le résultat que les troupes du général Tautzien avaient forgé depuis le début de la bataille.
L’armée française n’entrera pas dans Berlin, et j’ai l’honneur d’informer votre majesté que nous poursuivons maintenant les troupes françaises en direction de Torgau.
Nos pertes, témoins de la violence du combat livré par les miliciens et réservistes du général Tautzien sont horriblement élevées. Plus de 2000 tués et blessés, à cause d’assauts répétés et acharnés, de brillante défense.
Nous estimons à près de 5000 la perte des français.
Veuillez agréer, Votre Majesté, les salutations les plus dévoués de votre plus humble serviteur.
Graf von Bulow