18-11-1803 : Haïti chasse les FRANÇAIS.

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jacknap1948
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18-11-1803 : Haïti chasse les FRANÇAIS.

Message par jacknap1948 » Lun Nov 18, 2024 8:10 am

18 novembre 1803 : Haïti chasse les FRANÇAIS.



Le 18 novembre 1803, à Saint-Domingue, les débris de l'armée française capitulent devant les anciens esclaves.

La colonie française devient le premier État noir indépendant sous le nom de Haïti.

C'est le résultat d'une guerre odieuse voulue par le Premier Consul de la République française, Napoléon Bonaparte.

Fabienne Manière


Triomphe de Toussaint Louverture

Dix ans plus tôt, les députés de la Convention avaient voté l'abolition de l'esclavage et mis fin à la révolte des Noirs exploités dans les plantations de Saint-Domingue.

Le chef des révoltés, Toussaint Louverture, se rallie à la Convention, obtient le grade de général et libère l'île des Anglais.

Mais Toussaint Louverture ne veut pas en rester là, le 8 juillet 1801, il occupe la partie orientale de l'île et se nomme Gouverneur général à vie de l'île réunifiée.

Il mène une politique indépendante et signe des contrats de commerce avec les États-Unis et la Grande-Bretagne.

Sans trop s'embarrasser de grands principes, il laisse aussi les planteurs blancs rétablir une forme de travail forcé, l'île renoue avec la prospérité d'antan.

C'est plus que n'en peut supporter le Premier Consul qui, dès 1799, caressait le désir de reconstituer un empire colonial aux Amériques «conformément aux lois et règlements antérieurs à 1789».

Avec les encouragements des planteurs et de sa femme, Joséphine, native de la Martinique, il commence le 20 mai 1802 par légaliser l'esclavage puis, profitant du répit offert par la paix signée à Lunéville avec l'Autriche, décide de rétablir à Haïti la souveraineté française.


Bonaparte contre Louverture

Le 14 décembre 1801, une flotte de 36 navires appareille de Brest, sous le commandement de l'amiral Louis Thomas Villaret de Joyeuse.

En février 1802, elle débarque une première armée de 23.000 hommes au Cap-Français, sous le commandement du général Charles Leclerc, mari de Pauline Bonaparte et beau-frère du Premier Consul.

Par ailleurs, une expédition de onze navires quitte Brest et arrive à Pointe-à-Pitre le 2 mai 1802.

Elle amène en Guadeloupe 3.500 hommes sous le commandement du général Antoine Richepance.

L'île, petite, est rapidement soumise et les insurgés sont impitoyablement massacrés par les héritiers de la Révolution.

Tous les soldats de couleur capturés sont déportés en métropole (dont quatre cents en Corse !).

Dans le même temps, l'esclavage est rétabli sur l'île conformément au décret pris par Bonaparte le 20 mai 1802 : les hommes de couleur perdent leur citoyenneté et les travailleurs des plantations leur droit à un salaire.


Trahisons en série

À Saint-Domingue, l'arrivée du corps expéditionnaire français suscite un soulèvement général des anciens esclaves.

Le général Henri Christophe, adjoint de Toussaint Louverture, met le feu à Cap-Français, qui avait la réputation d'être la «perle des Antilles».

Le 7 juin 1802, Leclerc invite Toussaint Louverture à conférer avec lui à la plantation Georges.

À peine le chef noir s'y présente-t-il qu'il est arrêté par traîtrise (il ne semble pas que des généraux français eussent utilisé ce procédé à l'encontre de leurs ennemis européens mais un Bonaparte ou un Leclerc ne voyaient pas d'inconvénient à y recourir contre un «nègre»).

François Toussaint Louverture et sa famille quittent les chaleurs tropicales (sur un navire dénommé le Héros !).

À l'instant de monter sur le navire, le prisonnier prononce ces mots célèbres : «En me renversant, on n'a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l'arbre de la liberté, mais il repoussera car ses racines sont profondes et nombreuses».

Par un raffinement de cruauté, ledit héros est enfermé sans jugement dans l'un des endroits les plus froids qui existent en France !

C'est le fort de Joux, dans le Jura, il y meurt le 7 avril 1803 (ses cendres seront restituées à Haïti le 25 mars 1983).

Charles Leclerc réussit là-dessus à rallier à sa cause l'un des adjoints de Toussaint Louverture, Jacques Dessalines.

Celui-ci traque sans pitié ses rivaux noirs avec le dessein de se retourner ensuite contre les Français et de rester seul maître de l'île.

Le 2 novembre 1802, le beau-frère du Premier Consul meurt lui-même victime de la fièvre jaune... comme la grande majorité de ses soldats.

Un nouveau renfort de 10.000 hommes est expédié à Haïti sous le commandement du vicomte Donatien de Rochambeau (fils du commandant du corps expéditionnaire français dans la guerre d'Indépendance des États-Unis).

Rochambeau n'obtient pas de meilleur résultat en dépit de son extrême cruauté, ainsi dresse-t-il des chiens de combat pour poursuivre et déchiqueter les Noirs.

Ses troupes épuisées sont défaites le 18 novembre 1803 en un lieu dit Vertières et il doit se rendre le jour même au successeur de Toussaint Louverture, le général Jacques Dessalines, qui a parfaitement atteint son objectif.


L'hécatombe

Les garnisons françaises de l'île capitulent les unes après les autres et l'ancienne colonie proclame son indépendance le 1° janvier 1804.

Elle reprend le nom de Haïti que donnaient à l'île ses premiers habitants amérindiens.

Au total, c'est près de 70.000 hommes que le Premier Consul aura détourné de la métropole dans le seul but de rétablir le système esclavagiste à Saint-Domingue.

55.000 d'entre eux auront laissé leur vie sous les tropiques, victimes des anciens esclaves ou des fièvres.

Les guerres serviles, en une dizaine d'années, auront causé qui plus est la mort violente d'environ 200.000 habitants de Saint-Domingue, soit près du tiers de la population de l'île.

Chez les planteurs de Saint-Domingue réfugiés en France, le choc moral occasionné par la perte de la colonie est comparable à celui qu'a provoqué beaucoup plus tard la perte de l'Algérie.

Ainsi que le note l'historien Frédéric Régent, c'est à ce moment-là que se diffusent dans le public les notions de race blanche et race noire, jusque-là cantonnées dans le domaine scientifique...

La tentative de reconquête de Haïti débouche sur un fiasco humain et moral au moins aussi important que celui de l'expédition d'Égypte.

Néanmoins, la réputation du Premier Consul sur le continent européen n'aura pas à en souffrir et les Français eux-mêmes se dépêcheront d'oublier cet épisode peu glorieux de la Première République.

Définitivement dégoûté des aventures coloniales, le Premier Consul renonce au mirage colonial.

Il n'attend pas le retour de son corps expéditionnaire d'Haïti pour vendre aux États-Unis les possessions françaises de Louisiane.



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LECHEVALIER
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Re: 18-11-1803 : Haïti chasse les FRANÇAIS.

Message par LECHEVALIER » Mar Nov 19, 2024 12:36 pm

De nouveau Madame Manière nous assène sa vérité et révèle une méconnaissance crasse de la situation à Saint-Domingue et dans les Antilles françaises.

A l'issue de la guerre de sept ans le royaume de France a tout sacrifié à la conservation des îles sucrières et pour cause. La part qu'occupait alors le commerce du sucre représentait à l'époque plus des trois quart de la valeur des produits coloniaux, dont dépendait un français sur dix. Le reste étant constitué pour l'essentiel des indiennes et des fourrures. L'opinion publique pensait avec Voltaire que la France pouvait bien sinon abandonner ses comptoirs des indes du moins ses quelques arpents de neige du nord de l'Amérique.

Pour en revenir aux élucubrations de Fabienne Manière, je rappelle que Bonaparte a affranchi les esclaves de l’île de Malte tenue par les chevaliers de l'Ordre et de l’Égypte dominée par les mamelouks lors de l'expédition de 1798. Par la suite, il 'est attiré l'hostilité des élites allemandes en imposant le code civil à l'Europe parce qu’il autorisait le divorce mais aussi parce qu'il abolissait le servage (ce dernier avait été supprimé dés 1315 en France par Louis X Le Hutin afin de conserver au royaume sa paysannerie.

Contrairement à ce qu'écrit Fabienne Manière ce ne sont pas les planteurs blancs qui imposent le travail forcé à Saint-Domingue mais Toussaint Louverture. Né esclave mais affranchi, il possédait lui même plusieurs esclaves et plantations. Pour assurer le fonctionnement de son proto-état, il devait donc impérativement reprendre le commerce du sucre qui est la seule richesse de l'île. Il replongea sans état d'âme les esclaves récemment libérés dans une autre servitude. Après s'être abouché avec les espagnols qui possèdaient la moitié Est de l'ile de Saint-Domingue il entra en contact avec les anglais sur le plan commercial mais aussi politique.

L'intervention des troupes françaises venues de métropole est donc dictée par la nécessité de mettre un terme aux accords que s’apprête à signer Toussaint Louverture avec les ennemis de la République Française, au moment où Bonaparte venait de le nommer général de division. Toussaint Louverture s'était déjà octroyé le titre de gouverneur général et écrivait à cette époque au 1er consul « le premier des noirs au premier des blancs... ».

Lorsqu'il est arrêté, déporté et incarcéré au fort de Joux, aussi cruel que cela puisse apparaître à certains dont madame Manière, ce n'est que le sanction applicable à un officier général qui a trahi. Si la République avait pu capturer le général Dumouriez après son passage à l'ennemi, nul doute qu'il eut été fusillé. La couleur de la peau n'a donc rien à voir avec sa condamnation et à son incarcération.

Quant à l'implication de Rose Tasher de la Pagerie, veuve de Beauharnais, épouse Bonaparte dans les décisions politiques de son mari, elles apparaissant totalement fantaisistes. Joséphine avait quitté jeune la Martinique pour se marier et vivre en métropole sans plus jamais s’intéresser à l'île qui l'avait vu naître. Plus encore on sait combien le futur empereur n'a jamais associé ni sa femme, ni aucune autre d'ailleurs à ses choix politiques. C'est la raison pour laquelle Germaine de Staël qui autrefois le portait au pinacle, ne cessera par la suite de le dénigrer. L'esclavage quant à lui ne fut jamais aboli à la Martinique puisque l'île fut livrée par les autorités royalistes aux anglais qui ne jugèrent pas opportun d'y procéder. Ainsi le traité d'Amiens rendit à la République une île qui toujours demeura esclavagiste. Mais madame Manière n'en a cure puisqu'elle souhaite par cette assertion mensongère sans doute justifier la récente dégradation de la statut de Joséphine à Pointe-à-Pitre par quelques excités et autres ignorants de leur propre histoire.

C'est peut-être anecdotique mais le général Dessalines qui succéda à Toussaint Louverture ne se contenta pas longtemps du titre de gouverneur général. En octobre 1804 il se proclama Empereur (avant donc Napoléon). Il instituera un état militaire, xénophobe et violent sans aucun corps législatif qui aboli l'esclavage mais lui substituera le travail forcé. Le nouveau régime interdira aux blancs de posséder la terre et ordonnera l'exécution des résidents français encore présents en Haïti. Son règne sera de courte durée. Dessalines sera assassiné par ses propres lieutenants; l'Empereur Christophe lui succédera. Hors quelques périodes de calme relatif le pays sera soumis à des dictatures successives. Livré à la violence des gangs, il est aujourd’hui l'un des endroits les plus dangereux et les plus miséreux du monde.

Lorsque vous entendez dire que Napoléon a rétabli l'esclavage, vous savez désormais être en présence d'un champion, capable de dire trois âneries en une seule phase.

1/ ce n'est pas Napoléon mais Bonaparte et ce n'est pas tout à fait le même homme
2/ le premier consul n'a pas rétabli l'esclavage mais l'a maintenu là où il n'avait cessé d'être
3/ en mars 1815 reprenant le pouvoir aux Tuileries et alors que l'ensemble des monarchies européennes lui ont déclaré la guerre, il prend le temps et la peine d'abolir l'esclavage

En résumé Bonaparte en dépit de convictions personnelles humanistes, qui sont celles de son temps, a cédé à la raison d'état pour conserver à la République ses îles sucrières car ce n'est par tant la perte de richesses que la perte de contrôle de nos possessions caribéennes qui ont dicté son choix. Napoléon quant à lui s'est affranchi de ses considérations en abolissant l'esclavage, mais si ces dispositions correspondent mieux à ses sentiments, sa décision n'est pas non plus totalement exsangue de calculs politiques.

Christopher Lannes a consacré une vidéo assez bien faite sur ce sujet.

https://www.youtube.com/watch?v=QKxYLVziLss

La vente de la Louisiane par le 1er consul résulte de son analyse de la situation qui semble totalement étrangère à madame Manière.
A la suite de sa prise de pouvoir Bonaparte convoque la ministre des finances pour prendre connaissance de la situation. Elle est dramatique. Il reste quinze jours de fonctionnement dans les caisses. A l'issue on ne pourra plus ni payer les fonctionnaires ni solder l'armée alors que la France affronte la deuxième coalition. Le 1er consul prend alors trois décisions:
  • Il convoque les banquiers de la place de Paris pour obtenir un prêt de chacun d'eux.
  • Il crée la Banque de France pour recueillir les fonds obtenus
  • Il négocie avec le gouvernement américain la vente de la Louisiane afin de doter le nouvel établissement de fonds propres.
La Louisiane occupée par l'Espagne nous à été rendu au moment du traité d'Amiens. Il ne s'agit pas de l'actuelle Louisiane mais d'un vaste territoire qui depuis la vallée du Missisipi-Missouri s'étend à l'ouest presque jusqu'aux Rocheuses.

https://www.google.com/imgres?imgurl=ht ... QF6BAgKEAU

Le gouvernement américain lorgne depuis déjà quelques temps sur cette voie fluviale qui leur permettrait depuis le golfe du Mexique de remonter au nord à proximité de la frontière canadienne. Les préoccupations du 1er consul ne sont pas strictement financières. Avec l'échec de l'expédition du général Leclerc Bonaparte sait désormais qu'il ne pourra s'opposer aux anglais s'ils attaquent la Nouvelle-Orléans. Le gouvernement américain nourrit la même crainte. C'est pourquoi le Directoire avait déjà ouvert des négociations en vue de leur vendre ce territoire qu'il ne pouvait défendre. Le président Jefferson est un peu chiche sur le prix et pense l'obtenir à bon compte, mais Bonaparte tient bon et parvient à en obtenir 80 millions de francs. Il sait aussi que cet agrandissement du territoire étasunien conduira les américains à entrer à plus ou moins brève échéance en confit avec l'Angleterre. Dix ans plus tard, ce sera chose faite avec la guerre de 1812 qui détournera du continent européen de nombreuses troupes anglaises. On ne peut qu'être admiratif de l'anticipation, de la clairevoyance et de l'esprit de décision dont fit alors preuve le jeune 1er consul. Deux siècles après que les faits se soit produit Fabienne Manière n'aurait-elle pas encore compris les raisons qui ont conduit à cette décision ?

Je ne pense pas. Je crois au contraire cette femme aussi intelligente que dangereuse. En reprenant et en diffusant ses propos militants, le Forum du jeu d'Histoire ne s'honore pas vraiment. Je croyais que le rôle d'un modérateur était de veiller à la vérité et à la neutralité des propos postés sur ce forum. J'ai du m'abuser ou mal comprendre.

Pour ceux qui souhaiteraient acquérir une compréhension plus approfondie des enjeux de toute l'ère napoléonienne je ne saurai trop vous conseiller la somme d'Alexander Mikaberidze.(1180 pages tout de même).

https://editions.flammarion.com/les-gue ... 2081521544

Si vous ignorer encore les relations diplomatiques qu'entretenait l'Empire français avec la Perse, le royaume de Mysore ou l'Empire du soleil levant, il vous reste quelques choses à apprendre sur Napoléon.

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jacknap1948
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Re: 18-11-1803 : Haïti chasse les FRANÇAIS.

Message par jacknap1948 » Mar Nov 19, 2024 12:48 pm

Re-Salut mon cher Patrick. 8)
Merci pour ces éclaircissements sans doute bien utiles et importants.
Je me contenterais de nouveau de rappeler que lorsque je cite un texte d'une "auteure" je ne me permets pas le droit de modifier ce même texte.

Je me permets de poster ci-dessous la carte de la Louisiane en 1803 tirée du lien de M. Lechevalier posté dans son message précédent.
Image
Merci à lui. 8)

Bon appétit, bonne fin d'après-midi et à plus tard.
Jacques.
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Re: 18-11-1803 : Haïti chasse les FRANÇAIS.

Message par LECHEVALIER » Mer Nov 20, 2024 10:44 am

Monsieur Brulois,

Je vous ai déjà plusieurs fois repris concernant la familiarité dont vous croyez pouvoir user me concernant. Mon patronyme est également le nom sous lequel je poste, aussi vous voudrez bien vous en rappeler et vous en tenir là. Je vais finir par croire qu'Aloïs vous taquine et vous prive du souvenir de nos derniers échanges. Je vous renvoie pourtant à ceux-ci tant il est vrai que pour les « cerf-volants » il est nécessaire de se répéter souvent.

Vos explications concernant la publication des textes sans rien en changer sont tout bonnement irrecevables.

D'abord parce qu'en droit français la publication des textes vous place au même niveau que leurs auteurs. Ainsi les propagandistes de thèses révisionnistes ou de textes justifiant du terrorisme quel qu’en soit l'origine sont jugés par les tribunaux à l'instar de leur auteurs. Il n'est donc pas possible de s'abriter derrière un texte et son auteur pour propager de tels propos.

D'autre part si le rôle de modérateur est difficile tant il faut continuellement arbitrer entre la censure et la complicité passive, il est l'essence même du poste. Dés lors que vous n'assumez pas ce rôle, je ne vois pas pour vous d'autre issue que de vous récuser.

Le cas de Fabienne Manière est assez emblématique de ces dé-constructeurs de notre histoire, et il ne faut pas être naïf quant aux motivations qui l'anime.

viewtopic.php?f=117&t=6911&p=132718&hil ... au#p132718

Dans son article relatif aux batailles de Iéna et d'Auerstaedt, elle parvient par deux fois à faire référence au nazisme concernant des faits qui se sont déroulés plus d'un siècle avant la naissance de ce mouvement. Était-elle à ce point pressée d'atteindre voir dépasser le point Godwin ?
Par ailleurs les deux « sister ships » Scharnhorst et Gneisenau ne sont pas des croiseurs comme elle l'écrit mais des cuirassés. Certes des « cuirassés de poche » mais des cuirassés tout de même. Fabienne Manière est à ce point obnubilée par son objectif militant qu'elle fait fi de la réalité des choses.; son objectif étant probablement ailleurs.

Si d'aucun en doutait hier, nous mesurons aujourd'hui les effets délétères résultant de la tolérance dont ces propagateurs d'une "vérité alternative" ont pu bénéficier. En l'absence d'autres modèles et de référents historiques, il ne faut pas s'étonner des dérives de notre société. C'est en abusant de nos principes humanistes, qu'ils tentent d'en saper les bases. En son temps Talleyrand n'avait-il pas déjà dit « appuyons nous, appuyons nous sur les principes, il finirons bien par céder ».

Ainsi que je viens de l'illustrer par l'exemple il n'est pourtant pas bien difficile de confondre « ces gens là » encore faut-il s'en donner les moyens. A défaut de censurer totalement certains auteurs rien n'empêche de purger leurs textes de certaines phrases. Rien n'interdit non plus d'ajouter en bas d'article des notes rectificatives. Si vous ne vous en sentez pas capable ; peut-être est-il temps pour vous de passer la main. J'ai cru comprendre que certains habitués de ce forum avaient fait en ce sens des offres de service alors …...

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