Borodino ? Borodino ? C'est une victoire russe ça, non ?fantassin a écrit :Et pour les redoutes de Borodino qui sont prises malgré le feu d'artillerie russe ?

Par contre, si vous voulez évoquer La Moskowa, je suis votre homme (franchouillard, mais on ne se refait pas) !

Je vous conseille de visiter cette page et celles qui y sont liées.
http://www.museum.ru/1812/Library/Ivanov2/index.html
Le mieux est d'utiliser Chrome, le navigateur de Google, qui vous traduira le russe (imparfaitement mais c'est mieux que rien).
Vous verrez notamment des vignettes de planches à cliquer pour les agrandir (le temps de chargement est parfois long).
La coupe de la redoute montre clairement qu'il était IMPOSSIBLE de descendre dans les fossés et d'escalader les parapets en ordre serré !
C'est donc en tirailleurs (en ordre ouvert) que les Français ont attaqués. C.Q.F.D.
Il faut savoir que plus on approche d'un canon, moins son feu est redoutable.
D’autre part, vous remarquerez sur la coupe de la redoute, les nombreux angles morts créés par les fossés.
Oui, vous avez raison (j'ai fait 18 mois d'armée). C'est pour ça que les tirailleurs avançaient en… tiraillant, pour arriver à quelques dizaines de mètres (lisez les Mémoires de Cavalié Mercer) dans le cas d'une cible isolée (artilleurs, officiers).fantassin a écrit :Par contre, les petits gars (les tirailleurs) devaient savoir viser, car pour toucher une cible à 150 mètres avec un fusil faut commencer à maîtriser le truc (vieux souvenir de tir à la cible et couché et à la hanche du service militaire), surtout qu'ils tiraient debout et non couchés si je ne m'abuse ?
Pour tirer sur une unité en ordre serré il était inutile de s'approcher… trop près !

Les tirailleurs entraînés ou naturellement aptes (une aptitude budgétisée dans S&B) pouvaient tirer et recharger leurs armes, couchés, mais le plus souvent ils prenaient appui sur un rocher, un arbre, un cheval mort, n'importe quoi qui leur donnait un appui.
Les tirailleurs entraînés, ça pique !

Oui et non.fantassin a écrit :Je déduis indirectement de l'efficacité défensive de l'artillerie que quand après une bataille on parle de canons pris à l'ennemi c'est sûrement qu'ils ont été abandonnés lors de la retraite/déroute ?

En effet, les artilleurs se faisaient un point d'honneur de ramener leurs pièces ou ils mourraient en les défendant (sauf les Anglais qui se sont sauvés à Waterloo) ! Bien sûr, une roue cassée compliquait les choses.
Les batteries étaient redoutables de face sur l'ordre serré à partir de la distance de couverture optimale de la mitraille.
Ce sont donc les attaques des tirailleurs et les attaques de flanc ou mieux par l'arrière qui permettaient de capturer les pièces, ainsi que les grands mouvements qui interdisaient toute fuite lors des retraites, comme pour les Russes à Austerlitz et les Français à la Katzbach.
Jouer à Silex !