Bataille de Monasterio 1812

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JJ
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Bataille de Monasterio 1812

Message par JJ » Ven Mai 21, 2010 6:19 pm

Bonjour, en prévision d'une reconstitution que je vais présenter à Tarbes, à l'ombre du 1er régiment de hussards parachutistes (ex hussards de Bercheny), je cherche à avoir des renseignements (forces en présence, déroulement, terrain) sur la bataille de Monasterio-de-Rodilla qui s'est déroulée le 19 octobre 1812.
Quelqu'un pourrait-il m'aider ? A l'avance, un grand merci :D

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Thierry Melchior
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Re: BATAILLE DE MONASTERIO 1812

Message par Thierry Melchior » Ven Mai 21, 2010 7:39 pm

Bonjour,

Je n'ai rien trouvé dans le Digby*, mais…
Sur « Napoleon Series » (fonction « Search on Napoleon Series »), il y a plusieurs fois le mot Monasterio dans des historiques régimentaires.
J'ai aussi trouvé le texte ci-dessous dans le forum, texte qui explique pourquoi ce « combat » ne figure pas dans le Digby* (qui est anti-français pour ceux qui l'ignorent) : Wellington s'est sauvé devant Souham !
From "Le général Souham - Sur tous les champs de bataille de la Révolution et de l’Empire - Par Gérard Souham
Édition Stock ( 19 février 1990 ) ISBN 2-234-022320
"Souham établit son quartier général à Pancorbo et rassemble quarante mille hommes de là jusqu'à Mirada. Dès le 13 octobre, ses avant-gardes poussent des reconnaissances jusqu'à Monasterio où se trouvent les défenses avancées de Wellington. Le 15, les régiments les plus éloignés sont mis en route; le 18, les trois divisions d'avant-garde sous le commandement d'un compatriote, Maucune, occupent Monasterio, à moins de vingt kilomètres de Burgos. Deux jours plus tard, comme le rapporte le colonel Béchaud, « les huit divisions de l'armée du Portugal, jointes par huit à neuf cents fantassins de celle du Nord, arrivent par une marche en différentes directions à la hauteur de Monasterio, avec la cavalerie des deux armées, l'artillerie marchant avec les divisions auxquelles elle est attachée ».
Wellington, sans doute impressionné par cette martiale ordonnance, profite de la nuit du 21 au 22 pour quitter subrepticement ses lignes et lever le siège de Burgos; Souham pénètre dans la ville le 22 octobre, avant midi: « Délivrants et délivrés, rapporte Béchaud, tous étaient dans une gaieté, dans un épanchement de cœur soldatesque, qui offrait le coup d'œil le plus agréable, le plus fait pour exciter la sensibilité des militaires de tous grades et leur retremper l'âme... »
Le 23, Souham en personne entraîne toute la cavalerie de l'armée à la poursuite de Wellington, dont il sabre allégrement l'arrière-garde malgré la présence effective du général anglais, qui ne peut que prendre la fuite. Le soir même, l'armée campe à Villadrigo, au sud-ouest de Burgos, après avoir parcouru plus de quarante-cinq kilomètres. Le 24, talonnant l'armée fugitive, Souham chasse les ennemis de Quintana del Puent et de Majaz, où il s'établit. La poursuite continue le 25; les Anglais, après avoir franchi le Carrion, font sauter le pont et se massent sur les hauteurs de Villa Muriel. Souham, qui espère pouvoir en finir, partage ses troupes en deux corps: l'aile droite s'empare de Valence, gagnant un passage du Carrion; l'aile gauche se poste en face de Villa Muriel. Mais Wellington profite encore de la nuit pour s'esquiver.
Le 26, à l'aube, Souham rassemble ses troupes et reprend la route de Valladolid. Les jours suivants, les deux armées se suivent de part et d'autre du Duero, Wellington faisant sauter les ponts l'un après l'autre pour empêcher le passage des Français. Ce ralentissement des poursuites permet à l'artillerie française de rallier le gros de l'armée près de Valladolid, où Souham est accueilli triomphalement; au même moment, les Anglais sortent du côté opposé. Le 30 octobre, enfin, Souham établit son quartier général à Tordesillas. Français et Anglais sont face à face de part et d'autre du fleuve, et vont y rester jusqu'au 6 novembre. Wellington a donné ordre à Hill d'abandonner Madrid et de venir le rejoindre. À la suite de cet abandon, Joseph et Soult ont réoccupé Madrid, puis se sont mis en route vers la Tormès.
Le 7 novembre, Souham fait partir son armée en trois colonnes convergentes vers Salamanque, depuis Toro, Tordesillas et Medina del Campo. Les soixante-quinze mille hommes de Wellington et de Hill sont répartis sur deux lignes: l'une, sur la rive droite de la Tormès, couvre Salamanque; l'autre, étirée des monts Arapiles à Alba de Tormès, occupe la rive gauche du fleuve. Si Wellington semble alors accepter le combat, contraint et forcé, Souham et ses troupes sont prêts à tailler l'ennemi en pièces, et leur ardeur n'a d'égale que l'inquiétude qui règne dans le camp anglais. Wellington avouera dans ses Mémoires que c'était « the worst military sittuation I was ever in » !
Malheureusement, Soult et Joseph arrivent sur ces entrefaites. Le maréchal exige le commandement suprême et l'obtient; mais il tarde tant à organiser cette bataille, à laquelle Wellington avait été acculé malgré lui, que les Anglais en profitent pour faire retraite en bon ordre. Soult organise certes une poursuite, mais sans la fièvre que Souham avait manifestée le mois précédent; Wellington, en effet, a tout le temps de rentrer tranquillement au Portugal et d'y prendre ses quartiers d'hiver, trop heureux d'en être quitte à si bon compte.
Ainsi, en ces jours mêmes où l'Empereur venait de connaître ses premiers revers en Russie, l'un de ses lieutenants avait tenu à sa portée la solution de cette guerre d'Espagne qui n'en finissait pas depuis 1808 ; mais cette chance unique fut gâchée par un frère de l'Empereur et l'un de ses maréchaux, pour qui la gloire personnelle importait sans doute plus que le succès général des armées françaises ! Souham, ulcéré, ne manqua pas de faire savoir à qui voulait l'entendre ce qu'il pensait d'une telle conduite des opérations, avec sans doute la rudesse de langage que nous lui connaissons.
Le 24 novembre 1812, il était rappelé en France. La gloire l'avait frôlé de près !"
Il n'y a rien dans cette page non plus :
http://www.napoleon-series.org/military ... sular.html

* Le Digby ou :
« The Greenhill
Napoleonic Wars Data Book
Actions and Losses in Personnel,
Colours, Standards and Artillery,
1792 — 1815 »
Une somme, même s'il manque des combats, même s'il y a des manques ou des erreurs, et, surtout, même si c'est anti-français ! :mrgreen:
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Édition :
http://batailles-franco-anglaises.blogs ... mpire.html

En fait, Digby ne parle pas du combat de Monasterio mais on peut trouver des renseignements sur les troupes anglo-porto-espagnoles présentes en consultant le siège de Burgos.
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2e édition :
http://www.appl-lachaise.net/appl/artic ... rticle=903
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3e édition :
Un récit en anglais qui me semble intéressant !
http://books.google.fr/books?id=6rHPAAA ... &q&f=false
« Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots. »
Jean Jaurès, Ve Congrès socialiste international, Paris, 1900
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Thierry Melchior
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Re: Bataille de Monasterio 1812

Message par Thierry Melchior » Ven Mai 21, 2010 8:53 pm

Un peu hors sujet. :oops:

Pour information, le récit du siège de Burgos :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Siège_de_Burgos_(1812)
(comme il y a un accent dans l'adresse il sera peut-être nécessaire de faire un copier-coller)

En anglais (récit différent, forcément) :
http://en.wikipedia.org/wiki/Siege_of_Burgos

Amusant, la Garde Répub… euh de Paris, défendait Burgos !
http://www.gendarmerie.interieur.gouv.f ... e-la-garde

Et une carte du siège de Burgos !
http://cgi.ebay.fr/Carte-Si-BURGOS-ESPA ... 0257034766

À lire pour l'Épopée (surtout le combat de cavalerie après Burgos) :
http://www.napoleonicsociety.com/french ... teille.htm
« Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots. »
Jean Jaurès, Ve Congrès socialiste international, Paris, 1900
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Re: Bataille de Monasterio 1812

Message par JJ » Dim Mai 23, 2010 8:54 am

Merci pour ces renseignements qui m'ont permis d'en savoir plus sur les combats livrés autour de Burgos en 1812. Cela me permettra de présenter une grosse table napo (5 mètres de long sur 2 ) à Tarbes sur ce thème avec Français, Anglais, Portugais, Espagnols et Brunswickois. Google Earth a fait le reste.
Cerise sur le gâteau : on m'indique qu'une fanfare militaire, en costumes d'époque, pourrait venir résonner devant mes figs. Si ça se fait, ce sera un grand moment.

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