Bonjour,
sujet, au combien, vaste et complexe.
tout d’abord, c’est quoi l’histoire.
l’histoire dans son sens large est la representation sous forme de narration ou d’expose systematique de tout genre accomplis dans le passe.
elle comprend l’etude des evenements politiques et militaires des nations et des etats mais aussi la connaissance des idees morales ou religieuses, des usages, des formes de civilisation artistique, litteraire ou scientifique propre a chaque peuple et qui en expliquent l’evolution et l’influence.
contrairement aux autres sciences l’histoire doit retrouver le fait a sa date et, situer l’evenement dans son milieu concret.
l’histoire est nationale, generale, universelle mais elle peut aussi prendre pour sujet la vie d’un individu, d’une province, d’une institution, d’un organisme, etc....
a partir de cela, il y a plusieurs conceptions de l’histoire.
Autrefois, les historiens se sont propose non pas a l’etude general de la vie du passe mais a quelque objet plus immediat d’enseignement d’edification et d’apologie personnelle.
Herodote et Xenophon n’ont d’autres pretention que d’interesser leurs contemporains par des recits faciles et varies,
Polybe ecrit des histoires pragmatiques ayant pour dessein d’initier aux affaires publiques,
Plutarque, Salustre, Tacite cherchent surtout a tirer de l’histoire un enseignement moral ou patriotique,
Joinville, Froissart, Brantome, sont des conteurs aimables et familiers,
Mezeray voit dans l’histoire de la monarchie une matiere a reflexions morales,
Montluc, Sully, Retz, Tailleyrand, et la plupart des memorialistes n’ecrivent que pour justifier leur conduite politique ou satisfaireleurs rancunes,
Commynes, Machiavel, Bossuet, ne cherchent dans les faits contemporains ou passes que des arguments en faveur de leurs theories politiques ou religieuse.
l’exactitude historique a toujours souffert a des degres divers de ces preoccupations etrangeres a la recherche de la verite. c’est par une lente elaboration que la veritable methode historique a pu s’opposer a ces conceptions defectueuses.
Pasquier, Vignier, Bodin definirent les principes essentiels de la critique des ources historiques,
Baluze, de Tillemont, Mabillon, Montfaucon developerent ces principes,
Montesquieu, Voltaire, Mably appliquent l’’esprit philosophique et cherchent a expliquer par des lois generales tout le developpement de la civilisation,
ce n’est qu’apres 1789 que l’attention des historiens commence a se porter sur la vie intime des peuples et que le romantisme fait penetrer dans l’histoire le gout des reconstitutions precises du passe.
Thierry repond a cette double preoccupation. puis les ouvrages de Guizot,Renan, Coulanges, Ranke...
enfin, grace a l’archeologie, aux archives, aux bibliographies, aux bibliotheques, a l’epigraphie, a la paleographie latine et grecque, la papyrologie, la linguistique, la sigillographie, la numismatique, la diplomatique ....
l’histoires tend a prendre la forme d’une science experimentale par l’enchaineùment de plus en plus rigoureux qu’elle essaye d’introduire dans la suite des evenements du passe.
au 19eme, on pouvait opposer l’historien qui disserte, raconte et generalise a l’erudit qui travaille d’apres des fiches ou , l’histoire philosophique a l’histoire des faits.
aujourd’hui, pour l’historien l’expose historique doit etre precede d’un denombrement et d’une etude precise des documents originaux. il y a ainsi deux moments dans la methode historique, le premier etant de reconstruire le fait . a partir de la critique historique, il s’agit d’abord de discuter la sincerite ou la signification d’un souvenir avec prudence, puis la recherche des origines des sources avec la critique d’autenticite qui va bien en s’aidant des disciplines citees plus haut qui vont bien.
ensuite, la partie la plus delicate, un travail de synthese, etablissement du recit, mise en ordre des faits, le tout devant aboutir a la comprehension des evenements. a ce stade, l’imagination et l’hypothese jouent un grand role et la difficulte essentielle est de voir les choses avec leur caractere propre, il faut craindre les analogies trop precises avec nos moeurs, aussi bien que l’hypotese d’etats d’esprit completement different des notres.
