Tu as raison Thierry, on pourrait se demander comment on gérait les foules d'un point de vue historique, l'article est intéressant mais écrit par des théoriciens tranquillement au chaud en Suisse sans responsabilités,sans l'apport de praticiens qui doivent prévoir, engager des moyens à la poursuite d'un objectif double de maintien de l'ordre et de gestion sociale. L'article me laisse l'impression d'une gestion à la Bisounours.Thierry Melchior a écrit : Le sujet reste la guérilla urbaine (voire la gestion des foules, à ce propos je vous encourage à lire l'article donné en lien par Patrice).
Néanmoins, un rapide tour d'horizon met en avant les points suivants:
- Ancien régime: c'est l'armée qui gère et charge à tout va ex: aux Tuileries le 13 juillet 1789 et refus ou adhésion à la foule le 14.
- Révolution à 1830 : c'est la garde nationale qui agit comme force armée en appui ou en complément de l'armée tout court. On tire dans le tas, on baïonnette à tout va et Dieu reconnait les siens (ex: massacre de la rue Transnonain en 1834)
- fin XIXème, début XXème : retour de l'armée (émeutes de Courrières en avril 1906)
J'avoue ne pas bien connaître l'histoire des forces de l'ordre après la Grande Guerre, un spécialiste sera le bienvenu, mais je pense que l'on s'est dirigé vers l'abandon de l'armée comme force de maintien de l'ordre (exception pendant la bataille d'Alger avec la mobilisation efficace des paras).
Je pense aussi que l’ambiguïté vient du terme "guérilla urbaine" qui implique une asymétricité conflictuelle entre réguliers et irréguliers. Gestion des foules me semble plus approprié.
Gboue qui a choisi son camp, celui des joueurs d'histoire