« Cavaliers de l'Empire », I. Des origines à 1805

[Thierry Melchior]

Collection Épopée, Bernard Giovanangeli Éditeur. ISBN : 978-2-7587-0051-7
Un livre acheté aujourd'hui chez Cultura.
Je l'ai parcouru rapidement et suis tombé sur un extrait des mémoires du baron de Comeau (à Austerlitz, page 184 - 185) qui m'a bien plu, je ne résiste pas à l'envie de le citer !

Dans la colonne de douze régiments de cavalerie légère qui devait exécuter cette charge, il y avait deux régiments bavarois ; je les accompagnai, et je vis toute la puissance qu'à une masse de cavalerie sur une infanterie incertaine, où l'on commence à remarquer ces frôlements qui sont le signe de la démoralisation. Il n'y eut pas de ces décharges d'infanterie qui font rebrousser les chevaux ; pas de ces menaçantes baïonnettes qui arrêtent l'impulsion. C'étaient au contraire des armes jetées par terre, les fuites entre les jambes des chevaux…

La confrontation morale, comme dans « Silex & Baïonnette », il n'y a que ça de vrai !

[fabrice le grognard]

il ne manque plus que les cris de "VIVE L'EMPEREUR"! mon cher Melchior

[vania]

Il semble logique qu' on ait moins envie de se frotter à une unité qui en impose, et donc de pousser son attaque à fond, que contre des troupes à l’allure incertaine et qui ne demandent qu’à fuir.
Les exemples ne manquent pas, comme deux lignes de cuirassiers se faisant face (sources ? ).
On pourrait croire que les cavaliers vont se jeter à fond les uns contre les autres, chevaux tête contre tête ; en fait les lignes avancent lentement l’une vers l’autre, se jaugent, les gars s’invectivent, se provoquent en duel, certains vont mine de charger, s’arrêtent pile à 20 mètres et ne font que tirer au pistolet.
Ensuite, après un moment et selon l’évolution des combats alentour, les deux lignes avancent ou se replient prudemment, mais pas de charge furieuse l’une contre l’autre.

Après il faut arriver à traduire ça dans une règle de manière simple...

[Thierry Melchior]

Bonjour Fabrice, l'Empereur de la transformation !
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Bonjour Jean-François,

Tu as raison bien sûr.
J'avais déjà cité ceci :

« Souvenirs de guerre du lieutenant Martin – 1812-1815 », Éditions Tallandier, 2007, http://www.tallandier.com

J'ai remarqué, du reste, que, dans ces luttes à la baïonnette, l'affaire se trouvait le plus souvent décidée avant même qu'on eût croisé le fer. Le bataillon ou le carré qui va être enfoncé l'annonce aux yeux par une espèce d'ondoiement dans sa ligne au moment critique, et la catastrophe suit immédiatement. On dirait qu'il est renversé par le souffle de l'attaquant, et c'est assez vrai, car une énergie supérieure agit alors comme un courant magnétique sur un ennemi moins résolu.

Et même si les adversaires sont également résolus — de pousser à fond— voici ce qui se passe :

Extrait de « Journal de la campagne de Waterloo, Cavalié Mercer »
Parmi les multitudes de cavalerie françaises qui se répandaient sans arrêt du plateau en face, un corps dégringola la pente entière et dirigeait droit sur nous, lorsque tout à coup un régiment de dragons-légers, que je crois être la légion allemande, sortit du ravin sur son flanc à un trot allongé.
Les Français eurent à peine le temps de faire face à gauche et de mettre leurs chevaux au galop que les deux corps se rencontrèrent. Ils étaient à une petite distance de nous, en sorte que nous vîmes la charge parfaitement.
Il n'y eut ni arrêt ni hésitation de part ni d'autre. Les deux partis semblaient foncer de l'avant de la façon la plus téméraire et nous nous attendions tous à voir un choc effroyable. Rien de cela. Chacun, comme par consentement mutuel, ouvrit ses rangs en s'abordant et passa rapidement au travers de l'autre, pointant et sabrant, de la même manière qu'on passe ses doigts de la main droite parmi ceux de la main gauche. Nous en vîmes tomber très peu. Les corps se reformèrent ensuite et, en clin d'œil, tous deux disparurent je ne sais pas où ni comment.

C'est un match nul !

Sur le champ de bataille il n'y a pas de choc physique, les carrés ne sont pas enfoncés physiquement par les chevaux et les chevaux ne se rentrent pas dedans !

Amitiés,
Thierry.

[jacknap1948]

Il semble logique qu'on ait moins envie de se frotter à une unité qui en impose, et donc de pousser son attaque à fond, que contre des troupes à l’allure incertaine qui ne demandent qu’à fuir. Les exemples ne manquent pas les gars s’invectivent, se provoquent, certains vont mine de charger, s’arrêtent pile. Ensuite, selon l’évolution des combats alentour, les deux lignes avancent ou se replient. Après il faut arriver à traduire ça dans une règle de manière simple...

Salut Vania.
Cela me fait penser aux (trop fréquents) affrontements entre Homme (1 seul) et jeunes cons (toujours plusieurs car même à 2 ils ne disent généralement rien) que l'on voit (encore trop et de plus en plus) fréquemment dans les transports en commun du merveilleux département 93 (entre autres), mais là par contre il n'y a souvent qu'une seule ligne qui se replie, et heureusement jusqu'à présent c'est toujours la plus nombreuse qui s'est replié.

Bonjour. Sur le champ de bataille il n'y a pas de choc physique, les carrés ne sont pas enfoncés physiquement par les chevaux et les chevaux ne se rentrent pas dedans ! Amitiés, Thierry.

Salut Thierry.
En effet, peu de chocs physiques, comme un certain jeune con, qui hier soir klaxonnait et injuriait un papy, qui ne s'était pas laissé griller la priorité, fenêtre ouverte malgré le froid, puis qui s'est empressé de refermer celle-ci et de bloquer ses portières lorsqu'il l'a vu descendre de son véhicule et qui en quelques toutes petits secondes a réussi à faire demi-tour dans une rue pas très large et de plus à double sens et à s'enfuir, une mise en déroute sans choc physique, au seul test de moral.
Tout cela pour dire que ce type de confrontation n'est malheureusement pas l'apanage du passé et perdure de nos jours, était-ce ou est-ce de la folie, du cran, du contrôle de soi, de la maîtrise de soi, du culot ou autre chose, ne pas savoir définir exactement ce fait, n'empêche pas de l'avoir souvent constaté et j'ai constaté que de plus en plus nombreuses sont les règles de jeu qui donnent une place importante à ces tests de moral.
En de (très) nombreuses années de jeu avec des figurines historiques, je n'ai que très rarement vu des combats en mêlée au corps à corps sur des tables de jeu.
J'ai hâte de venir découvrir ta règle M. Castor.
Bonne journée et à plus tard.
Jacques.

[Michel]

dans ce genre de situation, la batte de baseball, si possible cloutée, augmente fortement le moral de son propriétaire, d'au moins autant qu'il fait baisser celui du "jeune con"

[jacknap1948]

dans ce genre de situation, la batte de baseball, si possible cloutée, augmente fortement le moral de son propriétaire, d'au moins autant qu'il fait baisser celui du "jeune con"

Salut Michel.
Il faudra que j'en souffle un mot au papy.
À plus tard.
Jacques.