J'ai terminé « Les Mensonges de Waterloo », je ne regrette pas mon achat !

La démonstration est magistrale : Napoléon est un manipulateur, génial mais un manipulateur quand même.
Toutefois, il me semble que Bernard Coppens a été trop loin dans son raisonnement disant « c'est la faute à Napo » !
Écrire que les Français ont chargé en masse en 14-18 par la faute de Napoléon, c'est pousser le bouchon un peu loin !
Il me semble que M. Coppens ne connaît pas « Études sur le combat » par le colonel Ardant du Picq qui était le livre de chevet des officiers français avant 14 ; c'est sa mauvaise interprétation qui a entraîné l'hécatombe d'août 14 pas le romantisme napoléonien de la charge à tout prix !
Bernard Coppens critique le maréchal Foch, mais c'est quand même bien Foch qui a dit : « Le feu tue ! »
La fin du livre est un peu confuse, il y a des redites dans les citations, par moments j'ai eu l'impression de lire plusieurs remaniements de paragraphe mis à la suite (problèmes de relectures ou pression mise par l'éditeur) ?
Je n'ai pas terminé « Waterloo Les lettres anglaises », mais je trouve que ce livre complète bien celui de Bernard Coppens car il donne la vision anglaise de la bataille de Waterloo.
Pour finir je vous recopie ci-dessous un message trouvé sur le forum de « Napoleon Series » :
À dévorer, même si la polémique enfle peu à peu sur ce livre qui "réécrit" l'histoire (voir
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/19868)
Waterloo les mensonges
Napoléon a rédigé trois récits de la bataille de Waterloo : d'abord le bulletin dicté deux jours après, sur la route de Paris, et deux ouvrages dictés à Sainte-Hélène, successivement aux généraux Gourgaud et Bertrand.
Depuis 1818, tous les stratèges et historiens de la bataille se sont basés sur les récits de Sainte-Hélène, rédigés à loisir par Napoléon après qu'il a pris connaissance dans les livres anglais de la position et des mouvements de ses adversaires.
Il a ainsi pu arranger la bataille en la racontant comme il aurait dû la mener, en faisant peser la responsabilité de la défaite sur le Destin et sur les maréchaux Ney et Grouchy.
Dans cette perspective, le bulletin dicté par Napoléon à Laon deux jours après la bataille est incompréhensible et il a pour cette raison été négligé par les historiens. Pourtant, il contient une clé du mystère : Napoléon s'était trompé en lisant la carte...
Mais ce n'était pas là sa plus grande erreur : il n'avait même pas envisagé la possibilité d'une intervention des Prussiens, qu'il croyait avoir battus à Ligny deux jours plus tôt, et il n'avait pas pris les plus élémentaires précautions sur ses flancs, faute majeure qu'il a voulu cacher à tout prix.
Il y est magistralement parvenu.
Cette mystification a eu des conséquences profondes.
Pour la première fois, un auteur exerce une critique rigoureuse sur les textes de l'Empereur, les compare entre eux, et constate que c'est dans le premier que se trouve la plus grande part de vérité. Il montre aussi les manipulations auxquelles a donné lieu par la suite l'histoire de la bataille de Waterloo.
L'auteur
Bernard Coppens, spécialisé dans la période 1789-1815, a publié des documents historiques et plusieurs études sur la bataille de Waterloo.
Chercheur et illustrateur d'histoire, son travail l'amène à porter un autre regard sur les événements. Partant du constat que l'histoire n'est jamais neutre, il est convaincu de la nécessité de la débarrasser des déformations introduites non sans raison aux XIXe et XXe siècles.
Aux Éditions Jourdan
http://www.editionsjourdan.com/index.ph ... _terre.htm
EAN : 9782874660405
Prix : 23,90€