Austerlitz 02 décembre 1805-2009 : joyeux anniversaire
Publié : Mer Déc 02, 2009 2:34 pm
"Soldats, je suis content de vous. Vous avez, à la journée d’Austerlitz, justifié tout ce que j’attendais de votre intrépidité ; vous avez décoré vos aigles d’une immortelle gloire. Une armée de 100 000 hommes, commandée par les empereurs de Russie et d’Autriche, a été, en moins de quatre heures, ou coupée ou dispersée. Ce qui a échappé à votre fer s’est noyé dans les lacs. Quarante drapeaux, les étendards de la garde impériale de Russie, cent vingt pièces de canon, vingt généraux, plus de 30 000 prisonniers, sont le résultat de cette journée à jamais célèbre. Cette infanterie tant vantée, et en nombre supérieur, n’a pu résister à votre choc, et désormais vous n’avez plus de rivaux à redouter. Ainsi, en deux mois, cette troisième coalition a été vaincue et dissoute. La paix ne peut plus être éloignée ; mais, comme je l’ai promis à mon peuple avant de passer le Rhin, je ne ferai qu’une paix qui nous donne des garanties et assure des récompenses à nos alliés. Soldats, lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiai à vous pour la maintenir toujours dans ce haut éclat de gloire qui seul pouvait lui donner du prix à mes yeux. Mais dans le même moment nos ennemis pensaient à la détruire et à l’avilir ! Et cette couronne de fer, conquise par le sang de tant de Français, ils voulaient m’obliger à la placer sur la tête de nos plus cruels ennemis ! Projets téméraires et insensés que, le jour même de l’anniversaire du couronnement de votre Empereur, vous avez anéantis et confondus ! Vous leur avez appris qu’il est plus facile de nous braver et de nous menacer que de nous vaincre. Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ramènerai en France ; là, vous serez l’objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire, J’étais à la bataille d’Austerlitz, pour que l’on réponde, Voilà un brave."
LA BATAILLE D'AUSTERLITZ
La bataille d’Austerlitz dit aussi bataille des trois empereurs eut lieu le 2 décembre 1805 soit un an jour pour jour après le sacre de Napoléon. Elle met un terme à la campagne d’Autriche avec les Austro-Russes, membres de la troisième coalition. La décision de la campagne fut prise à Boulogne : l’empereur des Français s’apercevant qu’il ne pouvait envahir l’Angleterre par la mer, décida de frapper les autres membres de la coalition sur terre.
Après plusieurs victoires (dont Ulm et l’occupation de Vienne), Napoléon cherchait la bataille décisive depuis quelques jours, alors que les Austro-Russes s’y refusaient, Kutusov attendant l’arrivée d’un corps d’armée en renfort. Ayant reconnu le terrain à la fin de novembre, Napoléon manœuvra afin de se laisser couper de la route de Vienne par les forces adverses. Se sentant en position de force, celles-ci acceptèrent le combat, sur le plateau de Pratzen, que Napoléon occupait le 30 novembre. Lorsque les Austro-Russes approchèrent, il abandonna cette position dominante à ses ennemis.
Au matin du 2 décembre, les Autrichiens occupaient le plateau de Pratzen, orienté Nord-Sud, avec deux corps d’armée, l’un formant le centre du dispositif des coalisés, et l’autre l’aile gauche. Les Russes formaient l’aile droite. Face à eux, séparés par un ruisseau qui coulait au pied du plateau, se trouvaient deux corps français seulement, placés en face du centre et de l’aile droite ennemis : l’aile droite française, commandée par Davout, était encore en chemin le matin de la bataille. Les premiers éléments arrivèrent une heure avant le lever du soleil. Les positions sur le terrain
Voyant l’aile droite française dégarnie, François II fit faire mouvement vers le sud à ses deux corps, pour envelopper l’armée française par un mouvement tournant. Le corps incomplet de Davout eut à soutenir le choc de ce mouvement. Quand le mouvement autrichien fut suffisamment engagé, Napoléon fit attaquer son centre, commandé par Soult, qui escalada le plateau et tomba sur le flanc du corps autrichien en mouvement. Il provoqua une débandade, qui finit dans un lac gelé au Sud, et coupa les soldats autrichiens des Russes, que Kutusov fit reculer en bon ordre afin de les préserver.
Napoléon utilisa une manœuvre inhabituelle car lorsque les forces de Kutusov attaquèrent, il n’accorda à son flanc droit que le minimum de renforts pour résister permettant d’envoyer 17 000 hommes charger le centre adverse. Ce dernier, après une violente fusillade, fut mis en déroute, ce qui sépara l’armée alliée qui recula rapidement.
Cette bataille entre dans la légende de la stratégie et de la communication militaire. À son issue, l’Empereur proclame son plus célèbre discours.
50 drapeaux, enlevés à l’ennemi allèrent orner la voûte de l’église Saint-Louis-des-Invalides à Paris et le bronze de 180 canons russes ou autrichiens servit à l’édification de la colonne Vendôme.
La victoire française fut suivie du traité de Presbourg (aujourd’hui Bratislava, capitale de la Slovaquie), qui marqua la fin de la troisième coalition, consacra la fin du Saint Empire romain germanique et reconnut la souveraineté de la France sur l’Italie.
LA BATAILLE D'AUSTERLITZ
La bataille d’Austerlitz dit aussi bataille des trois empereurs eut lieu le 2 décembre 1805 soit un an jour pour jour après le sacre de Napoléon. Elle met un terme à la campagne d’Autriche avec les Austro-Russes, membres de la troisième coalition. La décision de la campagne fut prise à Boulogne : l’empereur des Français s’apercevant qu’il ne pouvait envahir l’Angleterre par la mer, décida de frapper les autres membres de la coalition sur terre.
Après plusieurs victoires (dont Ulm et l’occupation de Vienne), Napoléon cherchait la bataille décisive depuis quelques jours, alors que les Austro-Russes s’y refusaient, Kutusov attendant l’arrivée d’un corps d’armée en renfort. Ayant reconnu le terrain à la fin de novembre, Napoléon manœuvra afin de se laisser couper de la route de Vienne par les forces adverses. Se sentant en position de force, celles-ci acceptèrent le combat, sur le plateau de Pratzen, que Napoléon occupait le 30 novembre. Lorsque les Austro-Russes approchèrent, il abandonna cette position dominante à ses ennemis.
Au matin du 2 décembre, les Autrichiens occupaient le plateau de Pratzen, orienté Nord-Sud, avec deux corps d’armée, l’un formant le centre du dispositif des coalisés, et l’autre l’aile gauche. Les Russes formaient l’aile droite. Face à eux, séparés par un ruisseau qui coulait au pied du plateau, se trouvaient deux corps français seulement, placés en face du centre et de l’aile droite ennemis : l’aile droite française, commandée par Davout, était encore en chemin le matin de la bataille. Les premiers éléments arrivèrent une heure avant le lever du soleil. Les positions sur le terrain
Voyant l’aile droite française dégarnie, François II fit faire mouvement vers le sud à ses deux corps, pour envelopper l’armée française par un mouvement tournant. Le corps incomplet de Davout eut à soutenir le choc de ce mouvement. Quand le mouvement autrichien fut suffisamment engagé, Napoléon fit attaquer son centre, commandé par Soult, qui escalada le plateau et tomba sur le flanc du corps autrichien en mouvement. Il provoqua une débandade, qui finit dans un lac gelé au Sud, et coupa les soldats autrichiens des Russes, que Kutusov fit reculer en bon ordre afin de les préserver.
Napoléon utilisa une manœuvre inhabituelle car lorsque les forces de Kutusov attaquèrent, il n’accorda à son flanc droit que le minimum de renforts pour résister permettant d’envoyer 17 000 hommes charger le centre adverse. Ce dernier, après une violente fusillade, fut mis en déroute, ce qui sépara l’armée alliée qui recula rapidement.
Cette bataille entre dans la légende de la stratégie et de la communication militaire. À son issue, l’Empereur proclame son plus célèbre discours.
50 drapeaux, enlevés à l’ennemi allèrent orner la voûte de l’église Saint-Louis-des-Invalides à Paris et le bronze de 180 canons russes ou autrichiens servit à l’édification de la colonne Vendôme.
La victoire française fut suivie du traité de Presbourg (aujourd’hui Bratislava, capitale de la Slovaquie), qui marqua la fin de la troisième coalition, consacra la fin du Saint Empire romain germanique et reconnut la souveraineté de la France sur l’Italie.