Pan ! T'es mort !
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- Thierry Melchior
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Pan ! T'es mort !
Ce n'est pas souvent qu'on trouve des éléments chiffrés contemporains, alors je ne résiste pas à la tentation de vous les communiquer !
http://www.napoleon-series.org/military ... arget.html
Ma traduction :
55 hommes tirant chacun 6 balles à 137,16 mètres sur une cible par beau temps.
– Grenadiers of the 3rd Battalion of Quebec Militia : 67 coups au but soit 20,3 % de réussite
– Soldats (fusiliers ou grenadiers ?) His Majesty's 103d Reg : 93 coups au but soit 28,18 % de réussite.
La différence n'est quand même pas énorme !
http://www.napoleon-series.org/military ... arget.html
Ma traduction :
55 hommes tirant chacun 6 balles à 137,16 mètres sur une cible par beau temps.
– Grenadiers of the 3rd Battalion of Quebec Militia : 67 coups au but soit 20,3 % de réussite
– Soldats (fusiliers ou grenadiers ?) His Majesty's 103d Reg : 93 coups au but soit 28,18 % de réussite.
La différence n'est quand même pas énorme !
Dernière édition par Thierry Melchior le Dim Juil 05, 2009 12:47 pm, édité 1 fois.
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Re: Tir à la cible
C'est quand même près de 40 % de plus...Thierry Melchior a écrit :La différence n'est quand même pas énorme !
A+
JPI
- Thierry Melchior
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Re: Tir à la cible
Bonjour Jean-Philippe
J'ai eu tort de limiter mon point de vue aux 330 balles tirées par chaque groupe !
J'en prends donc acte, le régiment de Ligne tire bien mieux que les grenadiers de la Milice !
Amicalement,
Thierry.
Effectivement, 38,81 % de 67 égalent 26 (soit : 93 - 67) !J.-Ph. IMBACH a écrit :C'est quand même près de 40 % de plus...
J'ai eu tort de limiter mon point de vue aux 330 balles tirées par chaque groupe !
J'en prends donc acte, le régiment de Ligne tire bien mieux que les grenadiers de la Milice !
Amicalement,
Thierry.
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Re: Tir à la cible
Juste une précision : quelle est la taille de la cible : la sihouette :
d'un homme ,
d'un chat
d'un brachiosaure?
parce que 150 y avec les pétoires de l'époque c'est déjà une distance respectable.
d'un homme ,
d'un chat
d'un brachiosaure?
parce que 150 y avec les pétoires de l'époque c'est déjà une distance respectable.
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- Thierry Melchior
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Re: Tir à la cible
Pour ce que je sais des pratiques de l'époque, la cible doit être rectangulaire et de la taille d'un soldat, coiffure comprise.cruchot a écrit :Juste une précision : quelle est la taille de la cible ?
Dernière édition par Thierry Melchior le Sam Juil 04, 2009 8:59 pm, édité 2 fois.
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Re: Tir à la cible
En faisant des recherches sur le Charleville et le brown Bess, je suis entré en contact avec les arquebusiers de France. Leurs secrétaire, un homme charmant m'a affirmé qu'avec ces flingots, on pouvait louper une maison à 2 étages à 200 mètres Donc le tir de précision individuel , c'est sûr que la distance efficace ne devait pas aller au-delà des 150 m. En fait les gars devaient tirer dans le tas, point barre, de toute façon, il n'y avait aps d'organes de visée fiable, et même pas du tout sur le brown Bess
Les seuls généraux qu'on doive suivre au talon
sont les généraux des p'tits soldats de plomb
Brassens
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Re: Tir à la cible
Tir dans le tas, pas certain dans certaines circonstances : A waterloo, des troupiers armés d'armes à âme lisse font des cartons, y compris un cuirassier qui snippe un household. Maintenant, les distances ne sont pas importantes, mais à 100 mètres (supposition perso), les tirs ajustés étaient possibles pour les snippers des unités qui pouvaient trouver un officier monté à porté.
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Re: Tir à la cible
bonjour
Je ne comprends pas trop les conditions du tir,si 100 types tirent sur 100 cibles comme en stand(chacun sa cible),le résultat est très diffèrent de 100 types qui tirent sur 100 hommes en tas,ou en fait, grosso modo seul le premier rang de cible et visé....
Pour ma part, ayant déjà tiré avec une pétoire diabolique Springfield 1861 dans un stand libre(a l'air) ou il y avait 5 ou 6 fadas qui jouaient du poudre noire en même temps,mon expérience est la suivante.
Avec la fumée dégagée par la poudre des autres tireurs ,s'il ont est par le premier a tirer,on ne vois vite plus rien.
Meme avec des poudres modernes,j'ai vu des balles tomber devant la cible ou rebondir mollement sur le bois du porte cible.....faute d'énergie cinétique,je n'ose même pas imaginer le résultat avec une poudre noire de l'époque..car la poudre noire est un mélange plus ou moins homogène et suivant le mode de fabrication les proportions du mélange varient,les performances aussi.....
Je dirais qu'en gros avec une telle arme a 100 metre,tireur debout sur 10 tirs je touche 1 a 2 fois un carré de 2m sur 2m,une silhouette humaine touchée dans cette zone est due au hasard.
avec une arme moderne,comme le famas H+L 200m=40 cm avec un canon neuf(h+l=60cm perte de performance après 10000 coups et fin de vie a 30000),je dirait qu'en position du tireur debout a 100m sur 10 cartouches au coup par coup...j'en place 1 ou 2 max sur une silhouette homme debout avec un gros triangle orange sur le bide(sc1),et pourtant je ne suis pas manchot....mais bon le famas n'est pas fait pour cela.
a+
Je ne comprends pas trop les conditions du tir,si 100 types tirent sur 100 cibles comme en stand(chacun sa cible),le résultat est très diffèrent de 100 types qui tirent sur 100 hommes en tas,ou en fait, grosso modo seul le premier rang de cible et visé....
Pour ma part, ayant déjà tiré avec une pétoire diabolique Springfield 1861 dans un stand libre(a l'air) ou il y avait 5 ou 6 fadas qui jouaient du poudre noire en même temps,mon expérience est la suivante.
Avec la fumée dégagée par la poudre des autres tireurs ,s'il ont est par le premier a tirer,on ne vois vite plus rien.
Meme avec des poudres modernes,j'ai vu des balles tomber devant la cible ou rebondir mollement sur le bois du porte cible.....faute d'énergie cinétique,je n'ose même pas imaginer le résultat avec une poudre noire de l'époque..car la poudre noire est un mélange plus ou moins homogène et suivant le mode de fabrication les proportions du mélange varient,les performances aussi.....
Je dirais qu'en gros avec une telle arme a 100 metre,tireur debout sur 10 tirs je touche 1 a 2 fois un carré de 2m sur 2m,une silhouette humaine touchée dans cette zone est due au hasard.
avec une arme moderne,comme le famas H+L 200m=40 cm avec un canon neuf(h+l=60cm perte de performance après 10000 coups et fin de vie a 30000),je dirait qu'en position du tireur debout a 100m sur 10 cartouches au coup par coup...j'en place 1 ou 2 max sur une silhouette homme debout avec un gros triangle orange sur le bide(sc1),et pourtant je ne suis pas manchot....mais bon le famas n'est pas fait pour cela.
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- Thierry Melchior
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Re: Tir à la cible
Oui, l'expérience des tireurs à la poudre noire confirme ce qu'on peut lire dans les témoignages : les fusils de l'époque ne sont pas efficaces !
Dernière édition par Thierry Melchior le Sam Juil 04, 2009 9:00 pm, édité 1 fois.
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Re: Tir à la cible
ah bon?Thierry Melchior a écrit :(oui, je sais, je ramène tout à ma règle )
sinon pour revenir à la distance de confrontation, il faut distinguer à mon avis les jeux à la briagde ou la distance de confrontion va commencer avec les tirailleurs, et les jeux au bataillon ou elle va être à la distance de feu utile. Je ne parle pas de portée théorique, pratique, ou autre fadaise, mais je parle de la distance à laquelle les troupes éxécutaient réellement leur volées réglées, c'est à dire, selon les manuels, à quelle distance les officiers commandaient le feu.
En effet, à quoi bon se prendre la tête avec une règle compliquée qui prend en compte plein de facteurs pour établir une simulation, si on passe à côté de ce que faisaient réellement les troupes à l'époque.
D'où ma question, quelle était la distance réelle à laquelle les fantassins ouvraient le feu par salve sur ordre, et est-ce que cette distance était variable suivant la cible, les conditions météo, la nation, l'entraînement des tireurs... Je pose cette question pas dans le cadre d'une règle précise, car jouant à la brigade, les feux défensifs des bataillons ne m'intéressent pas vraiment, sauf pour ma culture personnelle.
Pluche
Fred
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Monsieur Garrison. Oooooooh, Seigneur Dieu!!!
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Re: Tir à la cible
Dans mes lectures de récits d'affrontements, une distance entre 30m et 40m est celle qui est indiquée le plus souvent. Cette distance semble ensuite cohérente avec la tactique anglaise qui consistait à tirer, brailler un grand coup et charger. La distance à parcourir est suffisant faible pour ne pas essoufler les troupes et empêcher l'adversaire de se ressaisir.
Maintenant quand aucun des deux adversaires ne souhaitait marcher au contact, la distance pouvait être plus importante
Maintenant quand aucun des deux adversaires ne souhaitait marcher au contact, la distance pouvait être plus importante
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- Thierry Melchior
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Re: Tir à la cible
Tu vises une règle en particulier, là ?En effet, à quoi bon se prendre la tête avec une règle compliquée qui prend en compte plein de facteurs pour établir une simulation, si on passe à côté de ce que faisaient réellement les troupes à l'époque.
Dernière édition par Thierry Melchior le Sam Juil 04, 2009 9:00 pm, édité 1 fois.
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Re: Tir à la cible
Messieurs,
Ce n'est pas une question de portée de tir, mais une question de moral et de cohésion des troupes. Une troupe de jeunes engagés ne gardera pas son feu et tirera par peur de l'ennemi. Une troupe de vétérans qui a vu plus de 50 combats, va attendre l'ennemi et tirer au plus près.
L'effet du moral est très bien rendu dans le film " le dernier samouraï". Le premier combat contre les rebelles, dans les bois, montre les conscrits nippons chier dans leurs frocs alors que l'ennemi n'est pas encore visible, mais audible. Quand ils voient les silhouettes de l'ennemi, ils lachent leur feu et commencent à se débander. c'est très réaliste d'une mauvaise troupe qui n'a jamais vu le feu.
Pour en revenir à l'Empire, prenons les Français. Dans les premiers temps, les troupes engageaient l'ennemi par le feu car c'étaient des vétérans et les conscrits étaient bien entourés par les "vieux". Après 1808, face aux Autrichiens, la donne a changé. Les conscrits sont majoritaires et Napo ne peut plus réaliser ce qu'il faisait avant avec sa troupe. Vers la fin de l'Empire, le soldat ne sait plus tirer ou même charger son arme et se contente de courir sur l'ennemi en colonne serrée.
Pour en revenir au tir à la poudre noire, tirez 2 fois et vous verrez dans quel nuage de fumée vous êtes! Si le vent souffle, la fumée se dissipe vite, mais s'il n'y a pas assez de vent, vous restez dans une fumée dingue et vous perdez vos repères. De plus la fumée est dense et très irritante pour les voies respiratoires. Pour en revenir à Waterloo, puisque l'on y était tout à l'heure, les troupes anglaises, en carré, avaient tellement de fumée autour d'eux que les soldats ne pouvaient plus respirer et commençaient à se débander vers l'arrière. Heureusement pour eux, les Français n'étaient plus en état d'attaquer sérieusement.
Pour finir, il suffit de regarder le pourcentage de touchés sur le nombre de balles tirées en se mettant dans la configuration de l'époque. On n'attend pas que la fumée se dissipe, on continue le feu. Entre 1% et 6% suivant la portée. C'est inefficace!
Pour avoir une pensée pour Souvarov, je dirais: "La balle est folle, la baïonnette est sage"
A+
Ce n'est pas une question de portée de tir, mais une question de moral et de cohésion des troupes. Une troupe de jeunes engagés ne gardera pas son feu et tirera par peur de l'ennemi. Une troupe de vétérans qui a vu plus de 50 combats, va attendre l'ennemi et tirer au plus près.
L'effet du moral est très bien rendu dans le film " le dernier samouraï". Le premier combat contre les rebelles, dans les bois, montre les conscrits nippons chier dans leurs frocs alors que l'ennemi n'est pas encore visible, mais audible. Quand ils voient les silhouettes de l'ennemi, ils lachent leur feu et commencent à se débander. c'est très réaliste d'une mauvaise troupe qui n'a jamais vu le feu.
Pour en revenir à l'Empire, prenons les Français. Dans les premiers temps, les troupes engageaient l'ennemi par le feu car c'étaient des vétérans et les conscrits étaient bien entourés par les "vieux". Après 1808, face aux Autrichiens, la donne a changé. Les conscrits sont majoritaires et Napo ne peut plus réaliser ce qu'il faisait avant avec sa troupe. Vers la fin de l'Empire, le soldat ne sait plus tirer ou même charger son arme et se contente de courir sur l'ennemi en colonne serrée.
Pour en revenir au tir à la poudre noire, tirez 2 fois et vous verrez dans quel nuage de fumée vous êtes! Si le vent souffle, la fumée se dissipe vite, mais s'il n'y a pas assez de vent, vous restez dans une fumée dingue et vous perdez vos repères. De plus la fumée est dense et très irritante pour les voies respiratoires. Pour en revenir à Waterloo, puisque l'on y était tout à l'heure, les troupes anglaises, en carré, avaient tellement de fumée autour d'eux que les soldats ne pouvaient plus respirer et commençaient à se débander vers l'arrière. Heureusement pour eux, les Français n'étaient plus en état d'attaquer sérieusement.
Pour finir, il suffit de regarder le pourcentage de touchés sur le nombre de balles tirées en se mettant dans la configuration de l'époque. On n'attend pas que la fumée se dissipe, on continue le feu. Entre 1% et 6% suivant la portée. C'est inefficace!
Pour avoir une pensée pour Souvarov, je dirais: "La balle est folle, la baïonnette est sage"
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Dernière édition par marievsky le Sam Juil 04, 2009 9:07 pm, édité 1 fois.
- tizizus
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Re: Tir à la cible
Mes seigneurs
Pour Thierry => je ne vise pas ta règle (je ne la connais pas ou presque), mais de celles que j'ai jouée auparavant. On se rappelle tous les dérives de certains posts ici même ou sur certaines ml...
Pour Marievsky, je suis d'accord sur le fait que les mauvaises troupes vont tirer de plus loin (et de manière inefficace), comme représenté dans certaines règles, alors que les meilleurs tireront à bout portant.
Pluche
Fred
Pour Thierry => je ne vise pas ta règle (je ne la connais pas ou presque), mais de celles que j'ai jouée auparavant. On se rappelle tous les dérives de certains posts ici même ou sur certaines ml...
Pour Marievsky, je suis d'accord sur le fait que les mauvaises troupes vont tirer de plus loin (et de manière inefficace), comme représenté dans certaines règles, alors que les meilleurs tireront à bout portant.
Pluche
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Re: Tir à la cible
Bonsoir
Un p'tit avis de néophyte
et Non... car 1) Ils sont dans un bois... donc combat très rapproché (faible portée, peu de visibilité donc une perception différente de l'environement par rapport à un terrain dégagé)... quelque soit la qualité de la troupe y a toujours un risque que le moral casse.
2) les caractéristiques culturelles du Japon de l'époque jouent aussi leur part... importante dans l'aspect psychologique (moral pour le jeu) de cet exemple (société en changement, avec des références de castes encore profondes. Ces conscrits ne sont pas d'anciens samourais ou guerriers et l'image du guerrier respecté, craint et efficace est encore très tenace encore plus qu'en occident (c'est un peu comme si demain tu monte une unité de volontaires civils et que tu leur dis d'aller se battre contre la Legion Etrangère pour leur premier combat))
Comme exemple visuel on peut citer aussi certaines scenes du film "The Patriot" (Militiens ou continentaux contre réguliers britanniques où là encore la réputaion d'une troupe joue beaucoup) ou Glory... Mais bon attention aux représentations quelquelles soient (écrites, visuelles...) et aux perceptions qui en découlent... la machine à remonter dans le temps n'existe pas.
Si une unité reçoit des tirs, elle peut subir proportionnellement peu de pertes mais percevoir l'unité ennemie (même si celle ci est en infériorité numérique) comme infiniment plus dangereuse (à tort ou à raison) en raison uniquement de son volume de feu (balles qui sifflent, fumée, cris, bruits...) et craquer ou du moins perdre comme tu dis de sa cohésion, être entamée au point d'être plus facilement "finie" à la baionnette ou tout simplement d'en avoir assez pris dans la gueule ou assez fait et se retirer.
D'autre part, il semble tres difficile de faire repartir (c'est à dire revenir à la vitesse de mouvement précédent l'arrêt) une unité qui a stoppée et commencée à faire feu. La portée a quand même son importance. Si par exemple une unité ouvre le feu à 100m, l'adversaire risque surement de stopper et de risposter "naturellement", "instinctivement", "positivement". Après il peut rester là et s'engager dans un duel jusqu'à plus de munitions et presque surement peu de pertes proportionnellement à la distance d'engagement ; ou reprendre son avance de manière plus lente en continuant à tirer jusqu'à stopper net à 75 m par exemple et épuiser son stock de munitions sans qu'il soit possible à ses officiers de lui faire reprendre son élan pour le choc décisif.
(En tout cas c'est semble t'il un scenario très courant durant la guerre civile américaine.)
Et sans compter, sous l'Empire, tout ce qui concerne les évolutions, manoeuvres, changement de formations... Les spécialistes içi présents développeront beaucoup mieux que moi cela...
A mon avis on perçoit souvent le champs de bataille napoléonien comme "rigide", ordonné avec de belles colonnes, de belles lignes de beaux carrés, alors que dès l'engagement commencé il devait quand même y avoir un sacré bordel y compris dans les formations
Bonne nuit
Un p'tit avis de néophyte
Je suis d'accord (pourtant j'ai eu mon lot de règles simulationistes, ie des tonnes et des tonnes de modificateurs y compris les points d'actions pour penser ses prochaines actions, sur plusieures époques et sur des types de jeux différents)... trop de réalisme (dans la modélisation) peut, à terme, tuer le réalisme, quelque soit l'échelle de représentation .(aucune règle en cours de développement par un des posteur sur ce fil n'est visée par cette remarque )tizizus a écrit :...En effet, à quoi bon se prendre la tête avec une règle compliquée qui prend en compte plein de facteurs pour établir une simulation, si on passe à côté de ce que faisaient réellement les troupes à l'époque.
Et surtout comment on concevait l'art tactique de la guerre à l'époque donnée (ie le "manuel"). C'est le point de départ... puis ensuite l'expérience, les conditions techniques, tactiques, psychologiques (ponctuelles ou propre aux "peuples)... Les Frictions quoi...tizizus a écrit :D'où ma question, quelle était la distance réelle à laquelle les fantassins ouvraient le feu par salve sur ordre, et est-ce que cette distance était variable suivant la cible, les conditions météo, la nation, l'entraînement des tireurs...
tirez les premiers ! Ok je ....marievsky a écrit :Messieurs,
En partie, je pense aussi que c'est exact mais savoir à quelle distance on peut "toucher" (ie une salve ou un volume de feu efficace) est une donnée que les officiers de l'époque devaient apprécier pour estimer, anticiper et Faire leur boulot ... c'est à dire retenir leur feu le plus longtemps possible pour "casser" l'adversaire et l'achever par une charge à la baionnette (et cela ne semblait pas du tout si facile que ça même pour des vétérans car tirer et, même plus, riposter sont des actes "positifs" qui demandent moins de volonté que de retenir et subir en attendant le bon moment) .marievsky a écrit :Ce n'est pas une question de portée de tir, mais une question de moral et de cohésion des troupes.
Je suis d'accord mais pas systématiquement, les vétérans aussi peuvent craquer et tirer plus tôt. Beaucoup de facteurs rentrent en compte (cf les Frictions) et leur modélisation est difficile. On pourrait dire aussi que des bleus en comparaison à des vétérans seront plus entousiastes à aller combattre, jusqu'au premier feu, mais qu'ils se débanderont plus rapidement. (pour des bleus je pense que c'est surtout le premier feu subit ou la vision de l'ennemi qui avance sur soi qui sont certains des critères les plus importants... pourquoi tirer si l'ennemi ne présente pas une menace directe immédiate).marievsky a écrit :Une troupe de jeunes engagés ne gardera pas son feu et tirera par peur de l'ennemi. Une troupe de vétérans qui a vu plus de 50 combats, va attendre l'ennemi et tirer au plus près.
Oui pour tout ce que tu dis donc pour le constat général que tu fais...marievsky a écrit :L'effet du moral est très bien rendu dans le film " le dernier samouraï". Le premier combat contre les rebelles, dans les bois, montre les conscrits nippons chier dans leurs frocs alors que l'ennemi n'est pas encore visible, mais audible. Quand ils voient les silhouettes de l'ennemi, ils lachent leur feu et commencent à se débander. c'est très réaliste d'une mauvaise troupe qui n'a jamais vu le feu.
et Non... car 1) Ils sont dans un bois... donc combat très rapproché (faible portée, peu de visibilité donc une perception différente de l'environement par rapport à un terrain dégagé)... quelque soit la qualité de la troupe y a toujours un risque que le moral casse.
2) les caractéristiques culturelles du Japon de l'époque jouent aussi leur part... importante dans l'aspect psychologique (moral pour le jeu) de cet exemple (société en changement, avec des références de castes encore profondes. Ces conscrits ne sont pas d'anciens samourais ou guerriers et l'image du guerrier respecté, craint et efficace est encore très tenace encore plus qu'en occident (c'est un peu comme si demain tu monte une unité de volontaires civils et que tu leur dis d'aller se battre contre la Legion Etrangère pour leur premier combat))
Comme exemple visuel on peut citer aussi certaines scenes du film "The Patriot" (Militiens ou continentaux contre réguliers britanniques où là encore la réputaion d'une troupe joue beaucoup) ou Glory... Mais bon attention aux représentations quelquelles soient (écrites, visuelles...) et aux perceptions qui en découlent... la machine à remonter dans le temps n'existe pas.
Le feu erode, détruit l'ennemi mais le choc c'est la décision (Clausewitz sur la tactique)marievsky a écrit :Pour en revenir à l'Empire, prenons les Français. Dans les premiers temps, les troupes engageaient l'ennemi par le feu car c'étaient des vétérans et les conscrits étaient bien entourés par les "vieux".
Pas assez spécialiste pour confirmer ou infirmer... Tu affirmes que les Français avaient une infanterie de piètre qualité, mais qu'en est il des autres nations sur ce point ? Si les autres étaient au même niveau alors les explications seraient à chercher ailleurs non ?marievsky a écrit : Après 1808, face aux Autrichiens, la donne a changé. Les conscrits sont majoritaires et Napo ne peut plus réaliser ce qu'il faisait avant avec sa troupe. Vers la fin de l'Empire, le soldat ne sait plus tirer ou même charger son arme et se contente de courir sur l'ennemi en colonne serrée.
Sans compter l'arme qui chauffe.marievsky a écrit :Pour en revenir au tir à la poudre noire, tirez 2 fois et vous verrez dans quel nuage de fumée vous êtes! Si le vent souffle, la fumée se dissipe vite, mais s'il n'y a pas assez de vent, vous restez dans une fumée dingue et vous perdez vos repères. De plus la fumée est dense et très irritante pour les voies respiratoires.
Euh ouais... C'est un peu tranché comme jugement... C'est plutôt la perception des participants à l'engagement qui fait la différence et la capacité à coordonner des actions efficaces dans le tumulte du combat entre autre.marievsky a écrit :Pour finir, il suffit de regarder le pourcentage de touchés sur le nombre de balles tirées en se mettant dans la configuration de l'époque. On n'attend pas que la fumée se dissipe, on continue le feu. Entre 1% et 6% suivant la portée. C'est inefficace!
Si une unité reçoit des tirs, elle peut subir proportionnellement peu de pertes mais percevoir l'unité ennemie (même si celle ci est en infériorité numérique) comme infiniment plus dangereuse (à tort ou à raison) en raison uniquement de son volume de feu (balles qui sifflent, fumée, cris, bruits...) et craquer ou du moins perdre comme tu dis de sa cohésion, être entamée au point d'être plus facilement "finie" à la baionnette ou tout simplement d'en avoir assez pris dans la gueule ou assez fait et se retirer.
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(En tout cas c'est semble t'il un scenario très courant durant la guerre civile américaine.)
Et sans compter, sous l'Empire, tout ce qui concerne les évolutions, manoeuvres, changement de formations... Les spécialistes içi présents développeront beaucoup mieux que moi cela...
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Roi de Sparte, cité par Thucydide
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