Bonjour Jean-Pierre
hyvron Jean-Pierre a écrit :Bon, j'y ai appris qu'il n'y a jamais eu de carrés de bataillon cassés à Fuentes de Onoro.
Ben je viens de lire l'article et je ne retrouve pas ce que tu pointes

Ami Jean-Pierre (comme dirait notre cher Diégo), tu m'obliges à écrire !
Bon, pour ceux qui ont ou vont acheter ce N° 244, l'article de Frédéric Berjaud se trouve au dos de l'encart central représentant la charge du 13e chasseurs à cheval contre le 3e Foot Guards à la bataille de Fuentes de Onoro (tableau d'A. Yéjov).
Le feuillet à l'intérieur de l'encart est un manque (un errata) à insérer dans le N° 243 (qu'il faudra démonter en ouvrant les agrafes), il suffit de regarder les N° des pages pour trouver la place du feuillet.
Frédéric Berjaud a tout d'abord repris les récits français et rien que les récits français tout en en pointant les contradictions.
Je cite : «
La réalité, c'est qu'il y a confusion dans les événements. »
Par exemple, des sources parlent de la division de Crawfurd qui aurait été fait prisonnier alors que Thiers dit que c'est le colonel Hill qui a été fait prisonnier.
Le docteur Sarramon dit que Fournier a chargé un carré du 3e Foot Guards et Watier celui du 42e Foot.
Ces deux bataillons anglais ne font pas partie de la division Crawfurd (ni de celle d'Houston).
Quand on arrive aux sources anglaises on a l'explication.
«
La 1re division anglaise avait déployé sa ligne de tirailleurs au bas de la pente de la colline sur laquelle ses brigades étaient établies. »
C'est l'ordre normal institué par Wellington : les compagnies légères – plus si besoin les grenadiers, plus si besoin les 8e compagnies – étaient réunies au niveau de la brigade voire, dans le cas présent, au niveau de la division.
Les tirailleurs anglais sont en ordre ouvert, soit, en théorie, un pas entre chaque file de deux hommes.
Souvent, au cours de la campagne d'Espagne, les Français ont pris la ligne de tirailleurs anglaise en ordre ouvert pour une ligne en ordre serré (les boulets et le désordre du combat ayant très bien pu créer des vides).
Pour résumer les trois derniers paragraphes :
- la cavalerie française a donc chargé une première fois les tirailleurs qui s'étaient regroupés en « mini-carrés » – tous les règlements de l'époque prescrivent cette formation pour les tirailleurs surpris loin de leurs soutiens ;
- le lieutenant-colonel Hill ordonne que les tirailleurs reprennent leur formation alors que le 13e Chasseurs arrive par le flanc ;
- trois « compagnies » sont surprises et perdent 60 ou 80 hommes, Hill, un autre officier et 19 hommes sont capturés ;
- un escadron des Dragons Royaux et une « troop » (un demi-escadron) du 14e Dragons Légers dégagent le reste des tirailleurs.
Je cite : «
C'est en gros la version que René Chartrant donne dans son ouvrage consacré à la bataille de Funetes de Onoro. »
Je cite : «
Pour conclure, quelle peut être l'origine de tant d'erreurs ou d'exagérations de la part des auteurs français ? » On se demande, tiens !
hyvron Jean-Pierre a écrit :… les carrés anglais de la division légère ont bien été cassés…
Les carrés de bataillon anglais n'ont pas été cassés ni ceux de la Division Légère ni aucun autre. A priori, ce qui a été « cassé » c'est un groupe de tirailleurs se déployant après avoir essuyé une première charge alors qu'ils étaient en mini-carré (nœud ou poing, suivant les règlements).
hyvron Jean-Pierre a écrit :… et Lepic n'a pas toujours pas chargé.
OUI ! et il a bien fait ! Car la cavalerie de Montbrun avait peut-être repoussé les Espagnols, la cavalerie anglaise et les tirailleurs anglais (pris pour une ligne en ordre serré), mais elle n'avait pas entamé les carrés de bataillons anglais juchés en haut des collines !
Les Français – Ney et/ou peut-être Napoléon en tête – feront LA « bêtise » à Waterloo : sacrifice inutile de la cavalerie de la Garde et de la brigade de carabiniers sur des bataillons en carré !
Excuse pour Ney : il avait cru que les Anglais retraitaient en voyant les attelages de batterie partir vers l'arrière (alors que c'était une manœuvre usuelle chez les Anglais) !
Je suis pratiquement sûr que Lepic avait parfaitement vu la situation et qu'il s'est réfugié derrière sa position vis-à-vis de Bessières pour ne pas froisser Montbrun en lui démontrant le pourquoi du comment de la chose !
hyvron Jean-Pierre a écrit :… À part qu'il y ait un doute sur quels sont les bataillons chargés
En tout cas, moi, après une lecture complète et attentive de l'article de Frédéric Berjaud je n'ai aucun doute sur le déroulement des charges.
hyvron Jean-Pierre a écrit :… Alors quoi de neuf

À toi de voir.
Amicalement,
Thierry.