Quand il y a une mêlée… ça fait mal !Armement.
Nos armes de jet étant excellentes, on se contentera de dire un mot sur la baïonnette française.
Il est nécessaire de lui donner une forme plate et tranchante, dont les coups soient plus meurtriers, et de la rendre assez longue pour que le soldat puisse non seulement être à l'abri du coup de sabre du cavalier, mais encore l'attaquer avec avantage. Les Russes ont depuis longtemps senti l'importance de cette mesure et l'ont adoptée, les Autrichiens viennent de les imiter.
Veut-on un exemple récent de la supériorité de la baïonnette longue et tranchante sur celle dont se sert le Français ? À la bataille de la Trebbie, sous Plaisance, le 1er messidor de l'an VII, le 55e de ligne en vint aux mains avec un régiment russe composé en grande partie de grenadiers. L'acharnement fut tel que de part et d'autre il n'y eut pas un militaire qui n'eût à soutenir un combat corps à corps. La baïonnette russe faisait des blessures terribles, tandis que la française portait des coups plus contondants que meurtriers. Le soldat français sentit si bien cette différence, que, dès qu'un de ses adversaires tombait, il s'emparait de son arme et s'en servait pour continuer le combat. Cette présence d'esprit valut à la 55e la gloire d'être victorieuse dans ce moment.
Et ça continue avec la cavalerie :
Les Russes étaient dispersés mais pas en déroute !Un escadron du 5e régiment de cavalerie, qui fondit alors sur les Russes pour achever la dispersion, éprouva encore combien cette baïonnette est redoutable. Il y perdit deux officiers et plus de quarante cavaliers, sans qu'il fût tiré un seul coup de fusil.