Bernard a écrit :
Je me demandais si les épaulettes à franges courtes n'étaient pas en fait des contre-épaulettes ?
La revue Soldats n°15 publié par les éditions Heimdal présente l'infanterie de ligne de 1780 à 1804 . Elle propose un grand nombre d'illustrations dues au talent d'André Jouineau.
https://editions-heimdal.fr/fr/soldat/1 ... t-n15.html
J'ai bien relevé page 30 une erreur concernant un bas officier du régiment de Navarre portant un hausse-col réservé aux officiers. Ceci est probablement du à un mauvais copier-coller de la légende. En revanche les officiers subalternes portent tous une épaulette à gauche et une contre-épaulette à droite.
Bernard a écrit :
Nous aurions donc un capitaine de fusiliers debout et un adjudant-major à côté assis.
C'est amusant que vous posiez la question parce que je m'interrogeais depuis quelques jours à ce sujet.
En effet si je souscris pleinement à la date de création des adjudant-majors. En revanche je m'interrogeais concernant la dénomination de cet officier.
Les lieutenant-colonels supprimés par la révolution, seront remplacés par des « chefs d'escadrons et de bataillons chargés des détails » par un décret du 18 vendémiaire An X (10 octobre 1801). Le grade de major quant à lui ne sera créé que le 20 vendémiaire An XI (12 octobre 1802), sous le consulat donc.
Si la fonction existe bien dés 1790, il n'est pas possible que ces capitaines soient les « adjoints » d'un officier supérieur dont la fonction ne sera reconnue que 11 ans plus tard et le grade crée 12 années plus tard. Alors comment appelait-on cet officier ?
Quant à savoir si ce brave capitaine portait déjà l'épaulette à droite et la contre-épaulette à gauche alors là…............... ?
Source : L'armée napoléonienne d'Alain Pigeard aux éditions Curandera page 502 et 508.
https://www.antikcostume.com/l-armee-na ... a19186.htm
Et pourquoi cet officier de grenadier, récemment élu et peu au fait des règlements n’aunait-il pas tout bonnement boutonné son épaulette à et sa contre-épaulette à l'envers ?
Plutôt que de tenter de trouver une explication plus ou moins crédible à chaque anomalie constatée – et je reconnais bien volontiers m’inscrire parfois dans cette démarche – nous devrions peut-être considérer cette illustration dans son ensemble ?
Je ne pense pas m'avancer beaucoup en écrivant que Liliane et Fred Funken dont chacun reconnaît l'érudition et le talent mais aussi le souci pédagogique, ont souhaité à travers ce dessin illustrer le caractère improvisé qui présida bien souvent à la mise sur le pied de guerre d'une armée dont les effectifs dépassaient tout ce que l'Europe avait jusque là connu.
L’enthousiasme le disputant souvent à la connaissance des règlements, la débrouillardise suppléant à la pénurie de moyens, ces anomalies ne seraient que le reflet d'une époque ou nécessité faisait loi.
Et tant pis pour les ordonnances royales, les décrets de la convention, les arrêtés consulaires et tous les règlements. Quand la patrie est en danger on ne va pas se laisser arrêter à la forme ou à la couleur du moindre bouton de culotte. Non
