Uniforme des légions des corps d'observation

[cruchot]

Bonsoir,
Après quelques vaines recherches, j'aimerai connaitre les uniforme des légions de réserve des corps d'observation de 1808 dont celui de la Gironde.
Les seuls résultats que j'ai obtenu sont plutot inquiétants : "de bric et de broc en fonction de ce qui avait été trouvé".
Je suppose néanmoins qu'il devait y avoir eu une tentative d'uniformisation ?

Merci de vos infos

[gboue]

Bonsoir,

Le problème est de taille: Digby Smith dans Napoleon's regiments donne 5 légions sans indication d'uniforme, chaque légion aurait eu 4 compagnies , les 5 légions auraient été détruites à Baylen.
Pigeard dans l'Armée Napoléonienne P 456 indique :" l'uniforme de ces légions est le même que celui de la ligne" mais ne donne aucune légion recrutée dans la Gironde (1ère à Lille, 2ème à Metz, 3ème à Rennes, 4ème à Versailles et 5ème à Grenoble). Chaque légion est prévue à 6 bataillons et une compagnie d'artillerie, il n'indique pas leur engagement sinon leur devenir, transformées en 121ème de ligne pour la 1et 2, et en 122ème de ligne pour le reste, par décret de janvier 1809.
Sinon, il peut s'agir des compagnies de réserves départementales, décrites dans la thèse du général Butnner en 1987pages 377 à 399 qui donne l'habit blanc en 1808. Butnner précise dans une des annexes que pour des raisons comptables, les compagnies sont regroupées en légions celle de la Gironde appartenant alors à une 7ème légion avec les compagnies de Charente maritime et des Landes. Ce qui donnerait d'après le décret du 30 thermidor an X: habit bleu de ciel puis blanc après 1808, distinctive noire, retroussis blancs,liseré de la couleur distinctive.

Bon courage avec tout cela

Gboue

[cruchot]

Merci de tes infos, le Corps d'observation de la Gironde commandé par Dupont, ne tient pas compte de la région de recrutement. Il est formé des 3ème et 4ème légions entre autres

[Loïc]

Attention, surtout ne pas confondre les "Légions de Réserve de l'Intérieur" avec nos 130 Compagnies de Réserve Departementales qui sont des unités sedentaires formant corps en garnison dans chaque chef-lieu departemental depuis 1805 et jusqu'en 1818, elles ne sont pas regroupées en Légions, elles dependent simplement pour l'inspection d'un rattachement aux différentes Légions de Gendarmerie qui se partagent le territoire Français. Chaque préfet est considéré comme le commandant de la compagnie de son departement.

[gboue]

Attention, surtout ne pas confondre les "Légions de Réserve de l'Intérieur" avec nos 130 Compagnies de Réserve Departementales qui sont des unités sedentaires formant corps en garnison dans chaque chef-lieu departemental depuis 1805 et jusqu'en 1818, elles ne sont pas regroupées en Légions, elles dependent simplement pour l'inspection d'un rattachement aux différentes Légions de Gendarmerie qui se partagent le territoire Français. Chaque préfet est considéré comme le commandant de la compagnie de son departement.

Loïc a entièrement raison, mais il apparait à travers les travaux de jean Sarramon et du général Buttner, que les compagnies départementales des régions frontalières avec l'Espagne ont été mises à contribution, contre la volonté des préfets et des textes réglementaires, pour partir en campagne de l'autre côté des Pyrénées, entre autres , en Catalogne, en Navarre et de moindre part au pays basque espagnol. Les plus aptes de ces hommes furent souvent intégrés de vive force dans des bataillons de complément des unités de ligne dès 1809. Quant aux légions des compagnies , elles furent utilisées comme cadre réglementaire dans l'attribution des couleurs de parements d'uniforme.

Cordialement

Gboue

[LAPU LAPU]

lÉGIONS DE RÉSERVE DE L'INTÉRIEUR : Napo cherche à se constituer une force de réserve, mais, et se sera tout le temps la même chose, cette force est vite engagée. seulement partie d'entre elles, voire quelques bataillons, dans la campagne de Baylen. On peut noter que les effectifs ont été complété au printemps 1808 par des hommes issus des compagnies de réserve dpétale.
12 de ces CDR ont été regroupées et ont fait campagne en Catalogne (sous Reille, Duhesme, Gouvions St-Cyr en particulier) jusqu'en 1810 où versés dans la ligne. Le destin des hommes de ces compagnies était d'être un jour ou l'autre reversés dans la ligne, donc je ne comprends pas l'affirmation, "versé de vive force".
D'autres compagnie ont été postées sur la frontière. Quant à "faire campagne" c'est peut-être vite dit. Ces CDR selon la loi ne devait pas sortir de l'empire. Mais Napoléon fait la loi, il la défait selon son désir, ou dans tout les cas selon l'urgence des besoins, car il y a le feu en juillet 1808 en Espagne.
Je ne comprends pas non plus l'affirmation : "contre la volonté des préfets" : ces derniers sont des exécutants et ne peuvent que donner des avis. Ils ont tout intérêt, car étant une de leurs missions, à garder la sécurité dans leur département menacé parceque frontalier. leur problème est celui de se voir démunir de leur compagnie pour un département voisin (idée de concurrence), ou une opération en Espagne (rappel de légalité). Ayant lu la correspondance préfectorale des départements frontaliers, je n'ai pas rencontré un sentiment d'opposition aux ordres de Napo.
L'uniforme des légions de rév de l'int : est bien celui de la ligne, voir un article ancien du Briquet, et peut-être de mémoire, un de Rigo dans Tradition.
PS : les CDR ont existé jusqu'en 1814 et re-formées de 1816 (ou fin 1815) jusqu'en 1818

[Loïc]

les 12 Compagnies de Reserve Departementales mentionnées et à ne pas confondre avec les Légions de Réserve de l'Intérieur pénétrent en Espagne en 1808-1810 sous la forme de 2 Bataillons de marche dits de "Gardes Departementales", réduit à un seul en 1809, dans la correspondance de Napoléon on le retrouve aussi comme "le Bataillon Departemental" qui est en Catalogne.
A l'origine ces hommes ne devaient pas servir hors du departement , Napoléon en a detourné le systéme pour faire de ces Compagnies ni plus ni moins que des Depôts de conscrits pour puiser des compléments d'effectifs aux troupes de ligne.
Sur les 286 noms qui émargent à la Compagnie de Réserve Departementale de l'Allier sous l'Empire, compagnie à l'effectif réglementaire de 60 soldats, 136 ont été prélevés pour les corps de ligne, les plus grosses ponctions eurent lieu en 1808 (23) et surtout en 1813 avec 36 versés au 103e de ligne et 22 au 37e Léger, seuls 9 furent versés dans les Légions de Réserve de l'Interieur.

[LAPU LAPU]

Réduit à un bataillon dès le premier siège de Gérone fin juillet 1808; cdé par Soulier cdt de la cie des Pyrénées-Orientales