Ah non ! Je suis désolé Korre, les chevaux autrichiens n'ont pas fait : « Bouh ! » aux chevaux français.Korre a écrit :Propos très intéressant, qui explique ce fait : à Leipzig les hussards autrichiens (2 régiments) repoussent deux régiments de cuirassiers et un de carabiniers. La remonte des Français est minable, les chevaux autrichiens ont dû effrayer en masse les chevaux plus modestes français, et ce malgré la supériorité martiale et physique des cavaliers français.
J'avais lu le récit de cette anecdote dans un document trouvé sur le site de Gustave Martinez :
http://gustave.club.fr/index.html
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"Nous étions en colonne par régiment. Le 1er régiment de carabiniers était en tête, le général Sébastiani à la droite de ce régiment ; tout à coup une masse de cavalerie, principalement des hussards hongrois, arriva à toute bride sur les carabiniers. "Bravo, s'écrie le général en riant et en agitant sa petite cravache, seule arme dont il daignât faire usage ; nous allons voir quelque chose de charmant, les hussards qui chargent les carabiniers !"
En effet, ces colosses n'avaient qu'à pointer, et voir si les hussards viendraient s'embrocher sur leurs longs sabres. Mais que font-ils ? Lorsque les ennemis sont à cent pas les carabiniers font demi-tour, se précipitent en désordre sur le 2e régiment (de carabiniers) qu'ils entraînent dans leur fuite ; ces deux régiments se jettent sur le nôtre (de cuirassiers) et entraînent le premier escadron, les deux autres tinrent ferme, et nous chargeâmes les hussards, qui ne nous attendirent pas."
"Journal d'un sous-lieutenant de cuirassiers" de Rilliet de Constant
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D'autres extraits du document de Gustave :
"En 1813… La cavalerie française mal montée, incomplètement instruite et exercée, convaincue de la supériorité de la cavalerie ennemie, faisait souvent demi-tour avant que la charge eût été poussée à fond".
"Contributions à l'histoire de la cavalerie prussienne depuis 1808" de von Colomb
"Tout aussitôt la 1re brigade de la 8e division se forma en masses par bataillon. L'une d'elles composée du 4e bataillon du 34e, fit feu sur le parc et la cavalerie ennemie ; il avait plu depuis le matin ; les armes étaient mouillées, à peine un sixième pouvait-il prendre feu ; il n'en fallut pas d'avantage néanmoins pour débrouiller cette mêlée. La cavalerie fut ébranlée. Ce bataillon s'en aperçut et la mit en fuite en la chargeant à la baïonnette."
"Journal des opérations des IIIe et Ve corps en 1813" du Capitaine Koch
"La cavalerie est instituée pour combattre corps au corps : elle doit croiser le fer avec l'ennemi, le choquer, le renverser, le poursuivre. Poursuivre l'ennemi est son office habituel ; car il est rare que les deux parties se heurtent. Au moment de se joindre, le moins confiant s'arrête et prend la fuite."
"De l'esprit des institutions militaires" du Maréchal Marmont
"…l'infanterie n'en vient presque jamais à l'arme blanche - combat individuel - et qu'ordinairement de deux bataillons, celui qui continue à se porter en avant malgré les pertes que lui fait essuyer le feu, reste maître du champ de bataille"
"Philosophie de la guerre" de De Chambray
"L'ennemi avait une belle et nombreuse cavalerie… fit mine de nous charger à notre tour ; mais le colonel Meunier eut le temps de nous former en carré, et notre bonne contenance suffit pour intimider cette cavalerie qui, n'osant pas nous aborder, défila à distance."
"Dix ans de mes souvenirs militaires" du Général Girod de l'Ain