Je rappelle quand même que la réussite d'une charge n'a rien à voir avec la vitesse, ou l'impact, ou l'inertie. JAMAIS on n'a vu, sauf à hollywood, des cavaliers venir impacter un rang de pauvres fantassins.
Oui et non, disons qu'holliwood exagère la violence des combats, et que tu es probablement trop catégorique.
C'est un peu comme si tu disais qu'il n'y avait jamais d'accidents de voitures.
La charge est affaire de moral, ensuite de moral, et enfin de moral.
En même temps le moral n'est pas une entité indépendante, il dépend beaucoup de ce qui se passe autour.
Un cheval, qui n'est pas bête, ne va jamais de lui-même s'impacter sur un mur de lance ou de baionnette.
Vrai et faux, un cheval indemne n'ira pas le faire, mais un cheval rendu "fou" par une blessure préalable si, et de fait indépendamment de sa volonté peut aller "défoncer" une partie de la formation.
L'important dans une charge, c'est la force morale qui se dégage du mur de cavaliers en train d'avancer. Il faut donc que ce mur soit le plus ordonné possible. Donc les meilleures charges se font au trot pour que la cavalerie ne soit pas en désordre (et les poursuites se font éventuellement au galop, mais c'est une autre affaire).
Je suis parfaitement d'accord avec toi à ce sujet. Je voulais juste préciser que la vitesse "de pointe" lors d'une charge est rapidement atteinte.
Pour cette raison je ne comprenais pas ton choix des une case voire des deux, excepté pour des raions d'équité au niveau ludique.
C'est pour cela que les éléphants n'ont pas fait long feu militairement (en plus d'évidentes raisons logistiques et de dressages).
En Méditerranée, d'accord, la course à l'éléphant tournant plutôt en défaveur de celuiq ui en alignait le plus. Par contre pour l'Inde, ou l'Indochine, je n'y connais rien donc je n'irai pas prononcer sur la durée de sa présence historique, qui peut entre autre s'étaler sur milles ans.
J'ajoute que les éléphants utilisés par Hannibal ne sont pas "Indiens", mais d'afrique du nord, sous espèce africaine* plus modeste que l'éléphant de la savane. (disparue aujourd'hui)
Cette disparition n'est certainement étrangère à la dispariton des éléphants sur nos champs de bataille occidentaux.
Tout simplement pour laisser au pauvre fantassin d'en face le temps de gamberger et de réfléchir. D'où l'importance d'avancer au trot pour laisser le temps de la réflexion. Mais rien n'empêche non plus d'avancer au galop sur les derniers mètres pour accroitre la peur...
Je suis un peu sceptique, à mon sens une charge "surprise" aura plus d'impact, et les fantassins n'auront pas l'option de se mettre en carré, et l'officier pris au dépourvu n'aura pas le temps de calmer le vent de panique qui s'ensuit.
Mais pourquoi, le temps hésitation peut faire craquer !
A) La force du fantassin Britannique, le meilleur au monde à cette époque, est qu'il défèque, mais qu'il ne tire pas tout de suite. Il RETIENT son feu jusqu'à l'instant ultime, et effectue ensuite une salve dévastatrice à bout portant. Les officiers Anglais avaient compris que tant qu'un fantassin ne tirait pas, il avait tendance à moins céder à la panique.
B) La lance permet d'augmenter l'impact moral de la cavalerie en train d'avancer. D'où l'utilisation de la lance par la cavalerie Britannique au milieu du 19ème siècle, alors qu'il n'y avait pas de lanciers dans la cavalerie Britannique durant les guerres napoléoniennes.
C) Observez les CRS lors des émeutes urbaines. Ceux ci chargent calmement, de façon ordonnée. Devinez pourquoi...
Un aspect technique du carré britannique : théoriquement, le bataillon de 800 hommes, forme un carré avec une "profondeur" de 4 rangs, contre deux pour la ligne.
Question technique : qu'elle est la profondeur des carrés des autres nations, traditionnellement sur trois rangs pour la ligne ? (trois, six ou autres ???)
Autre aspect technique, je pense que si les charges se partent de si loin, on va dire 400 mètres , c'est énormément lié à la portée des armes à feu de l'époque. A cette distance les armes individuelles ne tirent pas de manière efficace. Ce qui permet à la cavalerie d'attendre en réserve sans risquer de se faire user par le feu de l'infanterie, mais restant relativement proche pour intervenir en cas de coup dur.
J'ajoute que nos deux points de vue, technique ou psychologique, ne sont pas là pour se faire concurence, mais pour tenter de comprendre certaine chose.
Vu la longuer de ta réponse j'ai le sentiment que tu as pris mon analogie comme une basse attaque, ce qui n'était pas le cas.
C'est très intéressant en fait de savoir qu'un fantassin prendra plus rapidement de la vitesse qu'un cheval, surtout s'il doit changer de formation rapidement. (pour passer d'une ligne à un carré)
A cruchot
A Waterloo des bataillons anglais ont resséré les carrés au fur et à mesure des pertes au point d'être incapables de changer de formation à la fin de la bataille sans avoir vu un français à 50m (cas du bataillon qui a proportionnellement subit les plus fortes pertes à la bataille +50% sans avoir vu les français de près)
Anecdote très intéressante, qui souligne un point très important, une unité aura moins tendance à craquer si elle subit des pertes progressivement, plutôt qu'en quelques salves dévastatrices.
A Thierry Melchior
À Pilum et Cruchot, je suis d'accord avec vous deux, notamment à propos du relâchement des sphincters ( mdr), mais je ne flooderai pas sur le sujet de Korre.
Très importants le relachement des sphincters, d'un on allège son propre, avantage qui se traduit par une course plus rapide en cas de fuite, et une meilleure agilité en cas de combat.
Si en plus tu ajoutes à ce fait que l'adversaire hésite à s'approcher à cause des odeurs, tu gagnes une capacité défensive imprévue, type mouflette.
Je terminerai sur ce fait très important qu'en cas de blessure à l'intestin, la probabilité de septicémie est moindre !
Pour finir sur quelque chose d'intelligent, ou du moins qui en à l'air, je pense que le lancier est plus efficace face aux formations serrées de l'infanterie que le cavalier armée uniquement d'un sabre, étant donné l'allonge de l'arme, il est plus facile pour le cavalier de piquer qu'avec un sabre. L'attaque de taille du sabre sera surtout efficace durant la fuite.
On a là justement un avantage des lanciers qui peuvent harceler un carré fraîchement formé, opération bien plus compliquée et douloureuse pour les autres cavaleries. Une piste à suivre en terme ludique !