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je viens de ressortir du placard le HS Tradition sur le mois d'aout 1813 (N° 10 - 1999) et l'auteur, en page 18, parle d'artillerie régimentaire pour de nombreux régiments français et de plus en pièces de 6 livres ...

Je suis un peu surpris par cette information, est ce que quelqu'un aurait la liste de ces nombreux régiments ? ou alors un peu plus de précisions sur cette artillerie régimentaire mis en place en 1813.

Merci.

Salut

En effet certains régiments ont eu de l'artilelrie régimentaire en 1813, pas beaucoup mais quelques uns. Je n'ai plus du tout la liste en tête, mais je peux fournir la liste des régiments en possédant à l'ouverture de la campagne d'automne (ainsi que le calibre)
Sources : (secondaire) Napoleon Grand Army of 1813, de Scott Bowden.

Merci de ces indications, si par hasard tu as le temps, je suis preneur de la liste de ces régiments.

hylls a écrit :Merci de ces indications, si par hasard tu as le temps, je suis preneur de la liste de ces régiments.

Je met la liste sur le forum directement pour que tout le monde en profite et /ou me corrige selon les sources.

La source utilisée est Napoleon's Grande Armée of 1813, par Bowden. Une des sources de Bowden est le SHAT, ce qui devrait constituer un argument solide.

Donc selon Bowden :
CAMPAGNE D'AUTOMNE
- 12ème division (IV Corps), GD Morand : le 13ème et 23ème de ligne ont chacun 2 pièces de 6, mais les deux batteries de la division ne comptent que 6 pièces.
- Tous les régiments de cohorte (152ème, 153ème, 154ème, 146ème, 147ème, 148ème, 135ème, 149ème, 150ème, 155ème), et le 134ème de ligne du V Corps de Lauriston ont 2 pièces de 6
- 35ème division (XI Corps), GD Gérard : le 6ème, 112ème de ligne français, et le 2ème léger et 5ème de ligne italien ont tous deux pièces de 6 d eleur nationalité.
- 36ème division (XI Corps), GD Charpentier : le 14ème et 22ème léger ont 2 pièces de 6
- la plupart des régiments français et italiens de l'armée d'italie, semblent avoir deux pièces de 6. Les régiments incomplets ou les demi-brigade provisoire n'en disposent pas. Ont donc de l'artillerie de 6 (2 pièces par régiment :84ème, 92ème, 53ème, 106ème, 9ème, 35ème de ligne français, 2ème, 3ème de ligne italien et 3ème léger italien

Il est à noter que la 12ème a son artillerie divisionnaire réduite à 6 pièces par batterie à pied (transfert d'une section d'artillerie?) alors que les autres ont leur dotation divisionnaire complète...

CAMPAGNE DU PRINTEMPS
Pas d'artillerie régimentaire

En espérant avoir été assez complet

Pluche

Fred

Après une rapide analyse de ces régiments, je me retrouve encore avec des zones d'ombre.

Concernant les régiments d'infanterie, ex cohorte, ce qui m'étonne c'est que l'on leur a retiré leurs artilleurs (versés dans un rgt d'artillerie, logique) à leur transformation en régiments de ligne pour ensuite re-créer de l'artillerie régimentaire, ça ne parait pas très logique ... de plus si tu regarde le HS tradition sur Liepzig (du même auteur, mêmes sources) il donne une bonne partie des batteries divisionnaires du corps à effectif réduit ... je suis pas loin de penser que ces batteries régimentaires ne sont en fait que des pièces d'artillerie détachées de leur batterie d'origine pour apporter un appui feu à ces régiments.

Pour ce qui est de la division Morand, toujours dans le HS tradition sur Liepzig, l'auteur donne 5 batteries divisionnaires (1er et 3eme compagnie du 2eme d'artillerie à pied, 18eme du 4eme rgt d'artillerie à pied, 1er du 8eme d'artillerie à pied et 8eme du 4eme rgt d'artillerie à cheval), si à cela on rajoute de l'artillerie régimentaire, on se retrouve avec une brigade d'orgues de Staline

Je vais continuer mes recherches, enfin je suis pas persuadé par cette nombreuse artillerie régimentaire en 1813.

En ce qui concerne les cohortes :
Ne perd pas de vue que les régiments de cohorte sont passés de 4 à 3 en très peu de temps (attrition), attrition bien moins forte dans l'artillerie.
On s'est donc retrouvé avec un nombre d'artilleurs et de canons en surnombre par rapport aux bataillons présents, et ce qui a permis de constituer une section d'artillerie régimentaire sans entamer le potentiel de l'artillerie divisionnaire.

Pour la division Morand, il s'agit de l'OB de Leipzig. A Leipzig, prends en compte que le 4ème corps (à qui appartient morand) a combattu près de goss beeren (mais mollement) et surtout s'est pris une taule à Dennewitz (en pointe du combat à partir de 11 heures du matin) et a ensuite combattu encore à Wartemburg.

Deux gros affrontements, plus l'attrition, il restait pas grand chose au corps (quelques centaines de wurtembergeois, quelques milliers d'italiens et de français). Peut-être que Bertrand a préféré prendre l'artillerie de corps et la donner à la seule formation encore un peu efficace pour la booster...
Ce n'est qu'une hypothèse, les chiffres que je donnes paraissent extraits du SHAT. Mais même ainsi, il est possible que certaines de ces sections soient restées à l'état de projet. Je pense que pour Morand, c'est une décision tactique du GD, qui a baissé l'efficacité de son art divisionnaire au profit de ses régiments de conscrits.

Pour les troupes de Gérard, il me semble que ce sont des survivants de la Russie (enfin les cadres) et qu'ils ont peut-être conservé des cadres d'artillerie régimentaire avec eux...

Hypothèses que tout cela, mais cela mériterait de comparer avec d'autres sources.

Pluche

Fred