Technique de la manoeuvre sur les derrières de l'ennemi

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Le Prestre
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Technique de la manoeuvre sur les derrières de l'ennemi

Message par Le Prestre » Dim Mars 02, 2008 11:09 am

La première préoccupation de Napoléon, était de réunir sur son théâtre principal des forces susceptibles de battre l'adversaire, en quelque situation qu'il se trouve. Mais ces forces, il les faut d'un maniement facile.

Ce que je vais vous exposez est applicable pour le NPOW a condition de jouer sur une tres grande surface et donc de faire une partie qui durera la journée.

Une fois l'armée francaise parvenue dans la zone arrière de l'ennemi, Napoléon, nous le savons, déployait ses corps en éventail pour intercepter à l'adversaire ses différentes lignes de retraite.

A ce moment, l'adversaire, en refluant en arrière, pouvait choquer, avec toute son armée, un des corps. Il fallait donc que chaque corps fut d'un effectif tel qu'il put supporter, sans dommage capital, le choc d'une armée entière, le temps necessaire aux corps voisins pour accourir.

Voici un extrait d'une lettre de Napoléon au Roi Jérôme son frère afin de lui assurer un refuge derrière une ligne de défense ou dans une place :

Je crois vous avoir fait connaitre ce que vous avez de mieux à faire au debut de la campagne, d'abord faire croire que vous allez entrer en Volhynie et tenir l'ennemi le plus possible sur cette partie, pendant que, le débordement sur son extreme droite, j'aurai gagné sur lui douze ou quinze marches dans la direction de Petersbourg; je me trouverai sur son aile droite, je passerai le Niémen et lui enlèverai Vilna, ce qui est le premier objet de la campagne ...

Quand cette opération sera demasquée, l'ennemi prendra un des deux partis suivants; ou il se ralliera dans l'interieur de ses Etats pour se trouver en force de livrer bataille, ou il prendra lui meme l'offensive. Ainsi, pendant que l'extremité de la droite sera débordée, il pourrait marcher sur Varsovie, soit en débouchant sur le Mir et Sierok, soit en débouchant en droite ligne sur Praga. Tous les dépots de mon armée doivent être réunis dan sle Modlin, mais lentement, sans précipitation.

Votre corps est destiné a défendre Varsovie; et à cet effet, le 5e corps à Ostrolenka, le 7e corps à Sierok et Praga, votre quartier général à Pultusk, telle est la position que vous recevrez ordre de prendre vers le 10. Le 7e corps, de retour de Lublin, mettra dans votre main tout votre corps réuni; et alors, si l'ennemi attaque par Ostrolenka ou entre Bug et la Narew, le corps du vice roi se trouve sur son flanc droit; s'il attaque par Brzec et Zamosc, ou s'il vient droit sur Praga avec des forces considérables, le 8e corps d'abord, le 7e ensuite et apres le 7e les Autrichiens garderont Praga et Varsovie. Modlin er Sierok seront couverts avec le 5e et 8e corps et plus tard avec les 5e, 7e et 8e corps. Pendant que l'ennemi serait sur les remparts de Praga et sur les bords de la Vistule, se contentant d'appuyer Modlin, Sierok et Pultusk, vous vous trouverez réuni à l'armée et, par mon mouvement à droite, toute son armée se trouverait débordée et jetée dans la Vistule...

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Le Prestre
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Message par Le Prestre » Dim Mars 02, 2008 8:34 pm

Le 21 octobre 1805, après la capitulation d'Ulm, Napoléon dit dans sa proclamation à l'armée:

Soldats, je vous avais annoncé une grande bataille, mais grâces aux mauvaises combinaisons de l'ennemi, j'ai pu obtenir les memes succès sans courrir auncun risque, et ce qui est sans exemple dans l'histoire des nations, un aussi grand résultat ne nous affaiblit pas de 1500 hommes hors de combat.

Et dans le bulletin du 18 octobre:

... Il avait pris à l'ennemi, aux combats de Vertingen, de Günzbourg, d'Elchingen, aux journées de Memningen et d'Ulm et aux combats d'Albeck, de Languenau et de Neresheim, un très grand nombre de pièces de canon, de bagages de voitures ... et pour arriver à ces grands résultats, il n'avait fallu que des marches et des manoeuvres.
Dans ces combats partiels, les pertes de l'armée francaise ne se montent qu'à 500 morts et à 1000 blessés. Aussi, le soldat dit il souvent : l'Empereur a trouvé une nouvelle méthode de faire la guerre; il ne se sert que de nos jambes et non de nos baïonettes.Les cinq dixièmes de l'armée n'ont pas tiré un coup de fusil, ce dont ils s'affligent mais tous ont beaucoup marché et ils redoublent de célérité uand ils ont l'espoir d'atteindre l'ennemi.


Le 19, il écrit a l'Impératrice:

J'ai rempli mon dessein; j'ai détruit l'armée autrichienne par de simples marches, j'ai fait 60 000 prisonniers, pris 120 canons, plus de 90 drapeaux et plus de 30 généraux.

Le 12 octobre 1806, il écrit à Lannes:

Toutes les lettres interceptées font voir que l'ennemi a perdu la tête. Ils tiennent conseil nuit et jour et ne savent quel parti prendre. Vous verrez que mon armée est réunie, que je leur barre le chemin de Dresde et de Berlin. L'art est aujourd'hui d'attaquer tout ce qu'on rencontre, afin de battre l'ennemi en détail et pendant qu'il se réunit.

Et à Murat:

Attaquez hardiment ce qui est en marche; ce sont des colonnes qui cherchent à se rendre à un point de réunion, et la rapidité de mes mouvements les empeches de recevoir à temps un contre ordre; deux ou trois avantages de cette espece écraseront l'armée prussienne sans qu'il soit besoin d'affaire générale.

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