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Tir de bas en haut
Publié : Mer Août 22, 2007 10:58 am
par tizizus
Bonjour tout le monde,
En lisant une relation sur la guerre d'indépendance espagnole, et les opérations du général Suchet en particulier, l'auteur explique la grande disproportion de pertes lors de l'assaut d'un couvent sur une montagne, par, je cite, "tout l'avantage du tir de bas en haut."
Est-ce que quelqu'un a une explication sur ce principe? Je croyais que le fait d'être plus haut était un avantage?
Merci à tout le monde
Re: Tir de bas en haut
Publié : Mer Août 22, 2007 3:04 pm
par Thierry Melchior
Bonjour tizizus,
tizizus a écrit :En lisant une relation sur la guerre d'indépendance espagnole, et les opérations du général Suchet en particulier, l'auteur explique la grande disproportion de pertes lors de l'assaut d'un couvent sur une montagne, par, je cite, « tout l'avantage du tir de bas en haut ».
Est-ce que quelqu'un a une explication sur ce principe ? Je croyais que le fait d'être plus haut était un avantage ?
Être plus haut est un avantage moral permanent et aussi matériel au moment du corps à corps, en ce qui concerne le tir (d'armes légères) ça doit dépendre de la configuration du terrain.
Peut-être est-il plus facile de viser en levant le fusil vers le haut d'un mur plutôt que de le faire en se penchant pour viser le bas ?
Sans compter que le fusil doit être bien bourré pour éviter que la balle tombe en bas du mur avant même la mise à feu !
Cette affirmation me paraît quand même bizarre.

Dans quel livre l'as-tu relevée ?

Publié : Mer Août 22, 2007 3:09 pm
par tizizus
dans victoires, conquetes et defaites... livre septième
ce n'est pas une grande reference non plus, vu la facon dont ils traitent les grandes batailles, surtout en oubliant les betises franaçsies (la charge de murat à eylau est lancée pour terminer la bataille, pas pour sauver une situation compromise, on ne parle pas ou peu de la trouée du centre français à wagram...)
tres interessant mais encore moins objectif que thiers, faut le faire
Publié : Mer Août 22, 2007 3:40 pm
par Thierry Melchior
tizizus a écrit :dans Victoires, conquêtes et défaites… livre septième
Oui, je connais cette série, mais je n'ai que le tome 2.
Je crois que Gustave Martinez en parle sur son site, il me semble même que ce sujet a été abordé sur Napofig : plusieurs historiens (ou témoins) ont participé à l'écriture de cette série et la qualité – véracité – d'un tome ou d'un récit dépend de l'auteur.

Publié : Mer Août 22, 2007 3:44 pm
par tizizus
quelle que soit la veracié, on sens bien l'historien du 19ème siècle derrière cette oeuvre...
mais ca reste interessant, car cela parle de beaucoup de combats et actions militaires de faible importance par rapport aux grandes batailles, mais toujours à l'avantage des français.
il ne faut pas exagérer non plus lol
moins complet que thiers quand meme, qui inclue des données économiques qu ipermettent de comprendre pas mal de choses. mais ce n'est pas leur propos non plus
Publié : Jeu Août 23, 2007 1:31 pm
par hyvron jean-Pierre
Le tir de bas en haut: cela signifie que tu as un plus grand angle de vue sur ta cible qui se découpe mieux: donc tu l' ajustes mieux.
Publié : Jeu Août 23, 2007 1:33 pm
par tizizus
En effet cela parait logique.
Mais si le defenseur plus haut est en partie retranché, comme c'était le cas dans l'exemple cité plus haut, cet avantage ne disparaît-il pas ?
Je n'ai comme expérience de tir que six tirs dans une cible avec un MAS 56. Alors je sui complètement ignorant en la matière (entre autres matières lol)
Publié : Jeu Août 23, 2007 8:58 pm
par denis
J'ai un cas similair de tir de haut vers le bas (guerre d'espagne) ou les espagnols sont en bord d'un plateau à forte pente et les français s'essayent à prendre pied, bien mal leur en prend, car à la difficultée de la pente à grimper, le feu nourri des défenseurs (appuyés par un obusier), empêche toute possibilité de prise dudit plateau. Le feu des français à cette occasion étant innéficace.
Denis
Publié : Jeu Août 23, 2007 9:44 pm
par tizizus
salut
le problème de la relation étant qu'ils parlent justement de l'efficacité du tir de bas en haut.
j'ai retrouvé la passage, le voici :
"Depuis, il fit successivement d'autres tentatives, qui furent également sans succès. Battu pendant deux mois, et poursuivi de village en village par le colonel Henriot, du quatorzième régiment de ligne, dont les forces ne s'élevaient pas à plus de deux mille hommes, Villa-Campa était venu se réfugier dans la grande chaîne des monts de Castille, qui s'étend jusqu'en Aragon : il avait fait du couvent de Nostra-Senora de la Tremendad sa principale place d'armes, et le dépôt de toutes ses munitions.
Ce monastère est bâti sur le sommet d'une montagne, de trois quarts de lieue d'étendue, détaché de la chaîne des monts de la Castille, dont elle couvre en quelque sorte les communications. Aux pieds ramifiés de ce Saint-Gothard des Castilles, naissent les fleuves du Tage, du Jurar, du Guadalviar, et de dix à douze autres rivières accroissant ces trois fleuves, qui versent leurs eaux dans la Méditerranée. Les Sources de la Guadiana sont éloignées de ce départ principal d'environ vingt lieues.
Villa-Campa avait avec lui cinq mille hommes de troupes de ligne et beaucoup de paysans ; des prêtres et des moines de la Castille, portant une croix rouge sur leurs vêtements, s'étaient joints à cette petite armée pour exciter le fanatisme et fomenter l'insurrection.
Le général Suchet, sentant combien les insurgés, maîtres d'un poste aussi formidable et aussi inaccessible, pouvaient apporter d'obstacles à ses projets, ordonna au colonel Henriot de reconnaître la position, mais de ne rien compromettre, attendu l'insuffisance des moyens qu'il avait à sa disposition. Cet officier, obligé de laisser quelques détachements pour la sûreté du territoire dont il avait le commandement5, partit le 23 novembre de Daroca, distant de quinze lieues de la Tremendad, à la tête du quatorzième régiment de ligne, du treizième de cuirassiers, de quatre compagnies d'élite, et d'un bataillon du deuxième régiment de la Vistule, avec deux pièces de canon et un obusier. Arrivé le 25 au pied du mont Tremendad, le colonel Henriot fit ses dispositions d'attaque, et, après huit heures d'un combat opiniâtre, il s'empara du couvent, qui fut livré aux flammes. Il avait fallu enlever chaque mamelon à la baïonnette, et gravir une montagne de la plus haute élévation par des chemins en zigzags, étroits et escarpés, qui fournissaient aux Espagnols les moyens d'arrêter à chaque pas leurs adversaires. Toutefois, la perte des premiers fut de cinq cents hommes tués ou blessés et quelques prisonniers ; celle des Français n'alla pas au-delà de douze, dont deux tués. Ceci serait incroyable, si l'on ne connaissait pas tout l'avantage du tir de bas en haut."
Quel est le fameux avantage de ce tir de bas en haut ?
Publié : Ven Août 24, 2007 10:11 am
par Thierry Melchior
Bonjour,
Peut-être est-ce pour l'artillerie ?

Publié : Lun Août 27, 2007 9:32 am
par fantassin
bonjour
Il semble en plus en pleine exagération: il parle de combats à la baïonnette tout le long de la bataille, et ensuite de l'effficacité du tir de bas en haut...
Ils se sont battus au tir ou a la baïonnette?
Sinon, on voit mieux un adversaire situé plus haut pour le tir c'est vrai.
Peut etre compte tenu du mode de chargement des canons et des armes cela aussi peut être un avantage si la pente est trop forte...
