Grillé par Mandfred !
Après moult recherche j'ai trouvé un livre très intéressant en 3 volumes sur Google :
« CAMPAGNES DU CORPS SOUS LES ORDRES DE SON ALTESSE SÉRÉNISSIME Mgr LE PRINCE DE CONDÉ. »
Dans le volume 1 (1789-1795) :
http://books.google.com/books?id=uGINAA ... &q&f=false
Le retard des réponses du conseil de guerre détermina le prince de Condé à aller, dans le courant d'avril, trouver le comte de Brown à Heidelberg. Le résultat de cette entrevue fut la livraison d'Une partie des armes qui étaient nécessaires à l'infanterie, et de quelques fonds pour commencer l'habillement de tout le corps pour lequel le prince de Condé avait arrêté l'uniforme suivant :
Habit et doublure gris de fer, gilet écarlate, collet de même couleur avec deux fleurs de lys brodées en or ;
Pantalon gris de fer pour l'infanterie ;
Culotte jaune pour la cavalerie ;
Cocarde et plume blanche au chapeau.
Ce changement de couleur avait été déterminé pour éviter les funestes méprises que la similitude de nos habits bleus avec ceux des républicains avait occasionnées dans les différentes affaires pendant la campagne précédente. Ce fut par la même raison qu'une bande de toile blanche, avec trois fleurs de lys brodées en noir autour du bras gauche, fut encore ordonnée comme marque distinctive.
Le travail de l'habillement était commencé et on croyait pouvoir s'en occuper sans retard pendant tout le courant du mois de mai, lorsque le 16 le prince de Condé reçut ordre de mettre son corps en mouvement le lendemain 17, pour se porter sur les bords du Rhin dans les environs de Rastadt, où devait être son quartier-général, et où le margrave de Baden lui donna une grande partie de son château pour son logement, et celui des princes ses enfants.
On apprend dans ce livre que le roi de Prusse donne 8 canons calibre 4 au prince de Condé.
Dans le volume 2 (1796 - 1800) :
http://books.google.com/books?id=vvMhCv ... &q&f=false
Le 26, il arriva à Dubno un convoi considérable de draps destinés à l'habillement du corps, il avait été précédé par quatre officiers russes formant une commission chargée de tous les détails relatifs à nos différentes fournitures d'habillement, d'équipement et armement.
L'empereur avait assigné les couleurs verte et noire à toute la division, ayant donné, comme marque distinctive aux régiments nobles, des boutonnières en or. Tous les officiers tenant au quartier-général étaient déjà vêtus au nouveau costume, lequel était, pour ceux qui n'étaient pas attachés à un régiment, l'habit connu sous le nom d'uniforme de l'armée.
Dans le volume 3 (1800 suite - 1801) :
http://books.google.com/books?id=KQU94U ... &q&f=false
Les nouveaux habits uniformes furent distribués, le 5, au régiment noble à pied qui avait conservé jusqu'alors, ainsi que tout le corps, le costume russe. Le régiment d'Enghien et l'artillerie les avaient déjà reçus, ainsi que le régiment de Durand ; mais les autres corps, et presque tous les individus du quartier-général ne l'avaient pas encore, par la difficulté à se les procurer, que les marches continuelles avaient fait éprouver. Le prince de Condé seul et quelques personnes de sa maison avaient pris, depuis quinze jours, le nouveau costume, que chacun s'empressait successivement d'avoir, et qui avait été réglé ainsi qu'il suit :
Les officiers-généraux et les régiments nobles, habit bleu céleste, des galons et épaulettes désignant les distinctions de grade.
Le régiment de Bourbon, habit blanc, parements et revers écarlates, bonnets de grenadiers.
Le régiment de Durand, bleu clair, ainsi que le portaient les régiments allemands en France.
Le régiment d'Enghien, vert, revers et parements noirs.
L'artillerie, bleu de roi et écarlate le même uniforme qu'en France.
L'armée des princes avait été divisée en trois corps par les Coalisés (voir Wikipédia).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Armée_des_émigrés
Il faut copier et coller toute l'adresse à cause des accents.