Thierry Melchior a écrit
Ce site existe depuis plusieurs années, mais il n'est pas rédigé par des « tuniques rouges de la perfide Albion » !Le texte de présentation de la page d'accueil est explicite.

Honte sur moi, me voilà entrain de faire de l'anti-américanisme primaire à l'insu de mon plein gré... Désolé...
Arrivé à cent pas des cavaliers ennemis, le 1er Carabiniers, placé au centre, s'arrête et exécute un feu de salve, puis mettant sabre au clair, charge devant lui, alors que les régiments de cuirassiers formant les ailes enveloppent l'ennemi.
Des carabiniers qui carabinent, elle est pas belle la vie.
Frederic a écrit
Encore faudrait-il dire en quoi 5 centimètres de différences entre deux hommes constitue une référence qualitative ? (j'aurai pourtant tout intérêt que cela fut une vérité entendue )
Ca faudrait demander l'avis à nos femmes et à ceux qui les montent !
Plus sérieusement, la taille est en relation avec la longueur des bras, c'est toujours de l'allonge de gagner, en plus de la masse pour la puissance de coups !
Après beaucoup de règlements sont faits pour ne pas être respectés...
J-Ph Imbach a écrit
2) Les carabiniers étaient l'élite de toute la cavalerie de la ligne et ils furent très déçus de ne pas être intégrés à la Garde impériale lors de sa création. Les traditions militaires étant ce qu'elles sont, ils ont continué à se considérer comme la crème de la crème tout au long de l'Empire.
Et ils avaient raison. Le carabinier, c'est de l'élite au cube, selon cette formule : la cavalerie c'est de l'élite par rapport à l'infanterie, la cavalerie lourde de l'élite par rapport aux autres cavalerie, et les carabiniers de l'élite par rapport à la cavalerie lourde.
S'ils avaient été intégrés dans la garde, ils seraient devenus de l'élite puissance 4.
Bon cette formule ne risque pas de faire avancer le débat...
En mars 1809, les deux régiments de carabiniers font partie de la division Nansouty, la division de cavalerie la plus prestigieuse de l’armée (en dehors de la Garde impériale). Tous les cavaliers de cette division continuent de porter les cheveux longs, reliés en queue et poudrés.
Non seulement j'ai la taille réglementaire mais en plus la coupe, reste plus qu'à trouver la poudre d'époque...
Dans le feu de l’action, les carabiniers perdent facilement leur couvre-chef et se retrouvent sans protection, d’où les terribles blessures à la tête. En conséquence, lors de l’arrivée de l’armée à Vienne, à la mi-mai, les carabiniers récupèrent toutes les jugulaires qu’ils peuvent pour en équiper rapidement leurs bonnets.
Bien fait pour eux, ils n'avaient qu'à suivre les règlements.
Les hussards se protégeaient le cou avec leurs tresses, ils avaient donc un bonus de cheveux longs par rapport aux chasseurs à cheval.
Quelle idée de se couper les cheveux...
T Melchior a écrit
Pour ma part, et je crois avoir fait preuve d'originalité et de bon sens, je n'ai pas tranché, j'ai dissocié : les facteurs moraux d'un côté, les facteurs de combat de l'autre !
Dommage que Platon soit décédé, il aurait pu nous orienté sur cette distinction corps et esprit.
Sinon le carabinier à un bonus moral, prestige de l'unité, mais aussi physique, plus grande taille.
Par contre le rôle théorique, avant que l'équipement des deux unités ne converge, est à nuancer. (Sisi je reviens à des propos plus sérieux)
Si le rôle des cuirassiers grosse masse de rupture n'est plus à expliquer, il est impropre pour les carabiniers en l'absence de cuirasse.
L'avantage d'avoir un mousqueton et le désavantage de l'absence de cuirasse oriente son rôle.
Théoriquement il s'agit d'une unité plutôt intimidante qui aura pour rôle de reste en réserve et de combler les trous en cas de risque de rupture.
Techniquement ils peuvent éventuellement remplacer un bataillon en fuite et arroser l'ennemi à l'aide des mousquetons, tant que le combat ne dure pas.
Bref ils seront là pour freiner l'avance ennemi, et non pour casser la ligne adverse comme les cuirassiers.
Durant une grosse bataille, un général n'aura pas le temps de se prendre la tête avec ce genre de nuance (contrairement à nous

), ils seront donc envoyer en même temps que les cuirassiers, étant moins protégés, ils souffriront plus des coups de sabres et autres.
Donc en révolution début empire, c'est une unité plus polyvalente que les gros frères cuirassiers, des dragons lourds pour résumé.
Cette nuance permet des attaques combinés avec le soutien des cuirassiers, comme l'exemple de Thierry Melchior, les cuirassiers foncent au corps à corps, les carabiniers apportent une puissance de feu qui même si elle n'est pas décisive, est toujours un petit plus.
Vers la fin de l'empire, leur rôle est quasi identique, on se contentera de petits bonus physiques et moraux...
