Question de Grade dans l'armée française

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Nicofig
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Question de Grade dans l'armée française

Message par Nicofig » Sam Juin 09, 2007 1:04 pm

Bonjour,
j'aurais besoin de vos lumières ( c'est le cas de le dire) au sujet des grades dans l'armée française.
Un de mes amis russes travaillent actuellement sur un livre sur les officiers français présents en Russie au XVIII° siècle. Or, il ne sait trop traduire le grade qui corespondrait à "General Major" grade qui equivaudrait au grade inferieur general-lieutenant.
Merci de vos eclairages. :D

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Stéphane
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Message par Stéphane » Dim Juin 10, 2007 9:21 am

Voic la hiérarchie donné dans "l'impôt du sang" d'Hervé Révillon page 53
Le Roi
Secrétaire d'état à la guerre
Maréchaux de France
Lieutenant Général
Maréchal de camp
Brigadiers

Stéphane

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Le Prestre
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Message par Le Prestre » Ven Mars 14, 2008 12:30 pm

Voila ce que j'ai en stock dans mes archives qui datent !!!! :lol:

Du commandement.

Un principe qui nous parait étrange, conférait alors le commandement :

c'était l'antiquité du corps. Un officier qui avait reçu l'autorisation d'acheter le plus ancien régiment de l'armée, se trouvait en droit de commander tous les régiments créés postérieurement au sien, toutefois en l'absence des officiers généraux.

Afin de supprimer les inconvénients de ce système sans toucher à la règle générale, Louvois use d'un habile détour.

Brigadier.

Il créa, en 1667, un grade non vénal, qui pouvait être conféré indistinctement à un colonel, à un lieutenant-colonel, même à un major, et qui rendait l'officier, qui l'obtenait seulement après un long service, le supérieur de tout colonel qui n'en était pas pourvu. C'était le grade de brigadier des armées du roi par brevet particulier de grade dans les troupes, non pas officier général.

Cette création avait encore une autre utilité. Les régiments étaient de force inégale ; les uns avaient un seul, d'autres deux, trois, quatre et même cinq bataillons.

En réunissant toujours quatre bataillons sous le commandement d'un brigadier, on obtenait une parité dans les subdivisions du corps de bataille, qu'il était impossible d'obtenir autrement.

Enfin, cette création permettait de récompenser des lieutenants-colonels bons militaires, mais trop pauvres pour acheter et entretenir un régiment, ce qui était toujours une lourde charge et permettait ainsi l'accès des grades supérieurs de maréchal de camp ou lieutenant général aux citoyens dépourvus de fortune. Les avantages militaires de cette ingénieuse création furent annulés par le maréchal de Belle-Isle qui eut la faiblesse de déclarer l'équivalence des grades de brigadier, mestre de camp ou colonel (6 oct. 1759).

Chaque brigade prenait le nom du plus ancien régiment qui la composait ; par exemple : Normandie à 3 bataillons et Angoumois à 1 bataillon, réunis, s'appelaient la brigade de Normandie.

Colonel.

Le colonel était le propriétaire du régiment parce que lui ou ses prédécesseurs l'avaient levé, formé, instruit.
Il possédait en propre une compagnie, la première créée, qui s'appelait compagnie colonelle.

Dans les temps anciens, lui seul avait accepté les services des autres capitaines, et depuis Charles IX seulement, il ne nommait plus à tous les grades dans le corps ; son pouvoir avait été bien amoindri par les lois et règlements des ministres ; la création du brigadier lui avait enlevé presque toute autorité militaire sur le champ de bataille. Mais il gardait comme un privilège l'obligation morale de subvenir aux besoins de ses capitaines trop peu fortunés pour maintenir leur compagnie en bon état.

La haute noblesse de France n'hésitait pas à s'imposer cette lourde dépense, et transformait ses obligations féodales en une charge volontaire. Exercer la bienfaisance, c'est-à-dire recueillir dans son château quelques vieux officiers, ou de braves soldats qui trouvaient là leurs invalides, était encore une obligation pour elle. Leur fortune et leur sang étaient vraiment au service du roi et de la patrie. Il est vrai de dire aussi que cette noblesse était en compensation exemptée de l'impôt foncier, bien onéreux au reste de la nation.

Major.

Si l'autorité militaire du colonel était annulée par la présence du brigadier, sa fonction administrative était nulle par les attributions du major. Celui-ci n'avait plus de compagnie à commander. Il était nommé au choix parmi les capitaines ayant quinze ans de grade. Il devait surveiller la répartition des sommes allouées aux autres capitaines, était dépositaire des masses communes destinées à l'habillement, l'armement, l'équipement ; s'agissait-il de la vente d'une compagnie, il établissait la situation, fixait les rabais à faire pour le matériel.

Tous les mois il devait envoyer aux capitaines le relevé de leur compte ; il était l'arbitre reconnu entre les officiers dans toutes les contestations. Il n'était pourtant que l'égal des autres capitaines ; ce n'est qu'en 1749 qu'il fut déclaré officier supérieur. Il était en outre chargé de l'instruction des officiers souvent fort jeunes il tenait le contrôle des présents, des charges vacantes. Si un officier venait à mourir, il remplissait les fonctions d'officier ministériel, réglait la succession, vendait lui-même aux enchères les objets mobiliers du défunt, sauf l'épée, qui lui revenait de droit, et percevait même pour cela 5 % d'honoraires sur le prix de la vente.

Il avait en outre à contrôler l'éducation militaire des soldats ; il commandait l'exercice et veillait à la discipline. Comme ces fonctions multiples auraient été accablantes pour un seul homme, on lui adjoignait un aide-major par bataillon. Celui-ci était presque toujours un officier sans fortune qui, avec ce grade, recevait la commission de capitaine. Telle est l'origine du capitaine adjudant-major moderne.

Officiers supérieurs.

Le lieutenant-colonel était le plus ancien capitaine du régiment. Ce grade n'était donc jamais donné au choix. Cet officier, à la guerre, commandait spécialement l'unique ou le 1er bataillon du régiment. Dans les régiments à 2 ou 3 bataillons, l'ancienneté de grade de capitaine conférait le commandement du 2e et du 3e bataillon ; et cependant ces officiers restaient capitaines. Par l'ordonnance du 12 décembre 1743, sans changer les conditions d'avancement par ancienneté, les capitaines commandants de bataillon furent déclarés officiers supérieurs en grade aux capitaines même des autres régiments, mais restant toutefois inférieurs aux lieutenants-colonels. A la réforme de 1749, ils durent même abandonner le commandement de leur compagnie qu'ils ne reprirent qu'en 1763.

Capitaines.

Seul dans toute la hiérarchie militaire, le capitaine de troupes réglées était pécuniairement responsable puisque seul il était chargé de fournir au roi recrues, vêtements, armes, chevaux et matériel. Du traitement que le roi lui accorde dépendront son sort et celui du soldat. Quelles sont donc ses obligations ?

1° Recruter sa troupe. A chaque congé qu'il obtient, il doit personnellement ramener deux soldats ; son lieutenant, ses sergents sont soumis à la même obligation. Le recrutement est le principal souci. Les ordonnances cependant interdisent de payer une recrue d'infanterie plus de 20 livres, et personne ne veut plus s’engager pour 6 ans pour une somme aussi faible, convenable peut-être en 1700, lorsque le salaire journalier d'un manœuvre était de 5 sols, insuffisante lorsque ce salaire, en 1750, est de 20 sols.

2° Le capitaine doit habiller les recrues, fournissant un trousseau, chemises, caleçons, bas, souliers, etc. ; le roi ne fournit que l'étoffe pour l'habit.

3° Le capitaine fournit l'équipement, le fourniment, l'épée ; le roi donne il est vrai le fusil et la baïonnette, mais la réparation et le remplacement en temps de paix sont à la charge du capitaine.

4° Dans la cavalerie, le capitaine doit fournir les chevaux tout harnachés ; pour chaque cheval ainsi équipé, le roi ne donne que 200 livres. En 1743, vu l'impossibilité absolue, le roi donna gratuitement les chevaux nus.

5° Le capitaine doit posséder un matériel de campement, un manteau d'armes, une tente pour 8 hommes, des marmites, etc. , 10 outils propres à remuer la terre, il doit posséder deux chevaux pour lui-même et entretenir un valet qui ne peut compter comme soldat dans la compagnie.

Que reçoit-il en échange de ces fournitures ?

1° Une solde personnelle de 3 livres par jour ;
2° 150 livres d'indemnité annuelle pour frais de recrues.
3° 65 livres par tête de soldat admis lors de la revue du commissaire des guerres, l'engagement dure 6 ans. La compagnie ayant 40 hommes, c'est donc 6 recrues par an qu'il faut faire.

4° L’ustensile, somme de 750 livres en temps de paix, qui double en temps de guerre, lui est accordée pour entretenir les habits les armes, le matériel de 40 hommes pendant 1 an ; à laquelle somme il faut ajouter 2 sols par jour retenus sur la solde du soldat pour le trousseau de linge et chaussure, soit un total de 2100 livres annuelles pour entretenir 40 hommes, 2 chevaux et 1 domestique, somme dérisoire, même pour l’époque. Qui donc subvenait à la détresse des capitaines ? Leur fortune personnelle ou la bourse du colonel, quand celui-ci veillait à son régiment.

Sinon le capitaine s’endettait. Aussi n’y a-t-il aucune exagération dans les plaintes de beaucoup de braves officiers qui se déclaraient ruinés au service du roi. Une compagnie, quelque bien tenue qu’elle fût, ne pouvait être vendue plus cher que le taux fixé par les ordonnances, soit 5,000 livres dans l’infanterie, 7,000 livres dans les dragons, 8,000 et 10,000 dans la cavalerie.


Commissaire des guerres.

Une compagnie administrée avec la plus sage économie pouvait ^à peine permettre au capitaine une vie décente. Mal gérée, elle menait infailliblement à la ruine. Ainsi pressé par la nécessité, on aurait pu être tenté de faire des retenues illégales sur la solde pourtant bien modeste du soldat, faire des fournitures de qualité inférieure, faire payer pour présents des soldats fictifs appelés passe-volants. C’est ce qui avait lieu quelquefois. Mais pour réprimer ces abus, il existait un personnage qui n’a point d’analogue dans les armées modernes : c’est le commissaire des guerres.

Indépendant des militaires, armé d’un pouvoir royal, ce fonctionnaire pouvait exercer un contrôle sérieux sur tous les capitaines de sa juridiction, à condition d'être énergiquement et résolument soutenu toujours et quand même par le ministre.

Créés par François 1er, ces magistrats avaient vu leurs pouvoirs étendus par Richelieu en 1635 et complétés par Louvois en 1668.

La charge de commissaire des guerres était héréditaire et vénale pour garantir une indépendance absolue Il fallait pour en être pourvu, avoir 25 ans au moins. L'inconvénient du système était que si le titulaire était incapable, le ministre n'avait d'autre pouvoir que de ne pas l'employer. La noblesse personnelle avec ses privilèges et exemptions, etc., était attachée à la possession de cette charge qui conférait les titres d'écuyer et conseiller d'Etat.

Tous les commissaires des guerres employés correspondaient directement sans intermédiaire avec le ministre et rendaient compte de toutes les choses ayant un rapport quelconque avec l'armée et les fournitures de la guerre. Ils avaient la police, conduite, discipline des officiers de tout grade dans les troupes soldées ou non, milices, bans, gardes de gouverneurs ou autres militaires sous les armes. Ils devaient faire la revue mensuelle de toutes les compagnies de troupes de leur résidence ou de passage. Ils prononçaient sans appel l'interdiction des officiers, arrêts d'appointements ou de personne.

Ces arrêts ne pouvaient être levés que par un ordre spécial et formel du roi. Ils avaient l'obligation de faire réformer tout homme ou cheval trop jeune, trop vieux ou incapable de service. Ils devaient réformer aussi tout objet d'habillement, d'équipement, de harnachement, d'armement présenté en mauvais état. Les colonels étaient subordonnés aux commissaires des guerres comme chefs de compagnie, quelque grade qu'ils occupassent d'ailleurs.

Les commissaires ordinaires des guerres recevaient l'autorisation d'acheter la charge de commissaire provincial après avoir donné des preuves de zèle dans l'accomplissement de leurs fonctions. L’autorité conférée par le titre de provincial n'était pas supérieure, mais la confiance du ministre était plus grande. C'était aussi parmi les provinciaux que le ministre choisissait les ordonnateurs des dépenses pour les armées en campagnes, fonctions aujourd'hui dévolues à l'intendance militaire. Cette dernière position conférait la noblesse héréditaire avec tout son cortège d'exemptions et de privilèges. Cet office ne pouvait être vendu.

Les charges de commissaires des guerres se payaient en 1740, selon leur importance :

3e classe, comm. ordinaire, 33,000 livres avec 1,300 livres de gages annuels.
2e classe, --- 40,000 livres avec 1,600 livres de gages annuels.
1re classe, --- 55,000 livres avec 2,200 livres de gages annuels.

En outre de ces gages qui représentaient l'intérêt des sommes déboursées, le roi donnait 3;000 livres d'appointements à ceux qui étaient employés.

Une charge de commissaire provincial valait 80,000 livres avec 4,000 livres de gages annuels et 3,600 livres d'appointements. Employés, les commissaires recevaient journellement 6 rations de vivres et 4 de fourrage, plus 2 charges de sel par an.

Ces magistrats choisissaient, sous leur responsabilité personnelle, tous leurs employés. Ils touchaient, en outre, des honoraires pour frais de chancellerie lorsqu'ils délivraient un brevet ou certificat de serment à un officier pourvu d'une commission quelconque. En effet, à chaque grade conféré, l'officier, le colonel même, devait prêter serment la main nue fiant le commissaire. A la fin de la formule du serment, le commissaire ajoutait : Vous déclarez n'avoir donné ni promis aucune somme pour obtenir l'emploi dont vous êtes pourvu et promettez .de ne signer aucun concordat ni consentement, soit verbal, soit écrit, à aucune convention contraire aux défenses de Sa Majesté.

Le certificat de serment tenait lieu dans les armées de lettres de service ; les droits à payer étaient proportionnels au grade et, échelonnés depuis 15 livres pour le cornette ou le sous-lieutenant jusqu'à 50 livres, pour le colonel.

Dans toutes les cérémonies militaires, même au conseil de guerre, le commissaire des guerres assistait à la délibération, assis à gauche du plus haut chef militaire, de quelque grade qu'il fût.

Convaincu du crime de concussion, d'entente avec les officiers dans l'accomplissement des devoirs de sa charge, le commissaire, outre les peines corporelles, voyait confisquer au profit du roi la charge qu’il avait payée.

Ce personnage si puissant, avait pourtant un singulier rôle dans la pratique. Il ne pouvait rien signer seul. Il avait besoin constamment d'un assesseur qui, par sa signature, devait, confirmer les assertions de son rapport. C'était la fonction du contrôleur des guerres. Il y avait autant de contrôleurs que de commissaires, 140. Toutes les pièces, observations, bordereaux, etc., devaient recevoir la double visa du commissaire et du contrôleur.

Si celui-ci n'était pas présent, le commissaire devait faire témoigner ses dires par le gouverneur de la place, un lieutenant du roi (sous-gouverneur), un major de place, ou même le syndic, maire, échevin, marguillier du lieu où avait lieu la revue ou la fourniture.
Outre le contrôle des troupes, les commissaires avaient encore à veiller au, bon entretien, des casernes, corps de gardes ou autres bâtiments affectés à un service militaire quelconque, sauf les fortifications proprement dites. Ils surveillaient aussi la stricte exécution des marchés qu'ils ne devaient jamais sous aucun prétexte, contracter eux-mêmes, laissant ce soin aux intendants de province en temps de paix, à l'ordonnateur, en temps de guerre. Ils veillaient, et c'était une de leurs pénibles occupations, à la distribution des étapes

Mandfred
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Message par Mandfred » Mar Mai 20, 2008 1:07 pm

Bonjour messire

Attention
Concernant les grades de Général Major et de Général Lieutenant, il y a énormement de chance qu'ils ne soient pas français, mais Russe voir Prussien.

En effet, jusque la révolution les grades d'officiers supérieurs dans l'armée royal sont :
Maréchal
Lieutenant Général ( général de Division actuel)
Maréchal de Camp ( général de Brigade actuel)
Colonel ou Mestre de Camp
lieutenant Colonel

gentilshomme......
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thomasd
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Message par thomasd » Jeu Jan 15, 2009 5:36 pm

Bonjour,

je viens de voir ta demande, ma reponse va peut-etre etre tardive.
mais enfin !!!

"sergent-major general de l'infanterie" cree en 1515.
une ordonance du 10 decembre 1670 reduisite ce titre a celui de "major-general".
la charge de "major-general" de l'armee n'est donnee et exercee qu'en temps de guerre.
on substitua a cette denomination celle de "chef d'etat-major general",
qui n'est demeuree qu'aux officiers charges des fonctions de "major-general" dans les differents corps d'armee.
ceux des divisions d'infanterie ou de cavalerie sont seulement appeles "chef d'etat-major".
Testis unus, testis nullus.

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thomasd
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Message par thomasd » Jeu Jan 15, 2009 9:31 pm

re Bonjour,
un petit plus pour ceux qui peuvent-etre interresse.
je peux vous transmettre toutes les fonctions de cette periode si cela donne envie a quelqu'un.

PËRIODE DE 1589 A 1789

ËTAT-MAJOR GËNËRAL
.
CONNÉTABLE créé vers 752
Cette charge fut supprimée par Louis XIII, en 1627 à la mort du Connétable de Lesdiguières.

MARÉCHAL-GÉNÉRAL DES CAMPS ET ARMÉES créé en 1660
Le maréchal-général commandait tous les maréchaux de France. Le vicomte de Turenne fut le premier revêtu de cette charge, et le maréchal de Saxe le dernier.

MARÉCHAUX DE FRANCE créés en 1185

COLONELS GÉNÉRAUX créés en 1544
Celui des carabins fut supprime en 1684 et sa charge réunie a celle du colonel général des dragons. "les carabins font parties de la cavalerie legère"

SERGENT-MAJOR GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE crée en 1515
Une ordonnance du 10 décembre 1670 réduisit ce titre a celui de major général.

MESTRES-DE-CAMP GENERAUX créés en l552.

LIEUTENANT-COLONEL DE LA CAVALERIE LÉGÈRE créé en 1560
La charge de cet officier fut supprimée vers 1655

CAPITAINES GÉNÉRAUX Créés en 1302
Ce titre qui n'était plus porté depuis 1598 du moins dans le sens d'officier général, que par les gouverneurs de province fut ajouté en 1598 à celui de grand-maître de l’artillerie. Il fut également donné en 1635 au duc de Savoie pour commander en chef les armées d’Italie. L'autorité que Louis XIII entendit lui conférer par ce titre était telle que le maréchal de Crequi, employé dans ce pays, eut ordre de lui obéir. MM. De Casteinau, d'Humières, de Bellefbnds et de Gadagne furent également élevés à cette dignité. On doit y ajouter le comte de Tessé, nommé capitaine général en 1702, et enfin le duc de Navailles, et le duc de Noailles. Mais ces derniers n'avaient d’autorité que sur les lieutenans généraux.

DUCS ET COMTES crées en 420
On cessera de porter ces anciens commandants militaires dans l’état-major général. L'institution des lieutenans généraux, qui date de 1633, peut être regardée comme l'époque où les titres de ducs et de comtes n'eurent plus d'autre signification que celle qu'ils ont aujourd'hui.

LIEUTENANS-GENERAUX, créés en 1633
Ces officiers marchèrent immédiatement après les maréchaux de France, jusqu'au règne de Louis XIV. Le cardinal Mazarin fit alors revivre le titre de capitaine général, qui avait été donné au duc de Savoie en 1635 pour commander le maréchal de Créqui, employé alors à l'armée d'Italie. Mais il n'en fut pas tout-à-fait de même quand le cardinal rétablit cette dignité y elle ne donna plus alors le commandement que sur les lieutenans Généraux. MM. de Castelnau, d'Humières, de BelIefbnds et de Gadagne sont les premiers qui furent honorés de ce titre; on doit y ajouta M. comte de Tessé, qui l'obtint en 1702 pour commander en Italie, et enfin les deux ducs de Noailles et de Navailles. Lorsque cette charge eut été supprimée, les lieutenans généraux reprirent rang après les maréchaux. On voit même par une ordonnance du 1er août 1765, qu'un lieutenant général pouvait, en cas de mort du général prendre le commandement de l'armée par préférence à un maréchal de France moins ancien que lui dans le même grade de lieutenant général.

MARECHAUX-DE-CAMP créés vers 1534
C'est seulement en 1666 que le nombre des Maréchaux-de-camp s'étant beaucoup multiplié, ces officiers remplacèrent les sergens de bataille dans le commandement des brigades, qu'ils durent toutefois quitter l’année suivante, par suite de la création des brigadiers. Le commandement ne leur fut rendu qu'en 1788, époque de la suppression de ce nouvel emploi.

BRIGADIERS DES ARMÉES, Créé en 1667.
Ces officiers, créés d'abord pour commander les brigades de cavalerie légère et de dragons, ne furent introduits dans l'infanterie que l’année suivante. Leur emploi fut supprimé le 17 mars 1788.


COLONELS ou MESTRES-DES-CAMPS, créés en 1534.
Le titre de Mestres-de-camps fut définitivement supprimé le 17 mars 1788; tous les chefs de régimens durent prendre alors le nom de colonel.
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Stéphane
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Message par Stéphane » Ven Jan 16, 2009 8:34 am

Merci à tous d'indiquer vos sources quand vous postez ce genre d'information ;)

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Message par thomasd » Ven Jan 16, 2009 11:49 am

Bonjour,

c'est un petit livre de 1830 de AMIOT employe au ministere de la guerre.
"precis de l'histoire des troupes françaises"

je ne pense pas qu'on puisse encore le trouver en librairie.
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Message par Vegetius19 » Ven Jan 16, 2009 4:35 pm

Je ne sais pas si ça peut servir, mais dans les armées serbe et croate actuelles, le grade de général-major est le deuxième grade des officiers généraux (en ordre croissant : brigadier-général ; général-major ; lieutenant-général ; général) et doit donc plus ou moins correspondre à notre général de division (3 étoiles).

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Message par Vegetius19 » Ven Jan 16, 2009 4:38 pm

Précision :
Sources : mes souvenirs d'ancien militaire de la gendarmerie + une recherche personnelle que j'avais faite par curiosité.

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Message par thomasd » Ven Jan 16, 2009 5:31 pm

Bonjour,
ayant le livre avec son auteur et son annee de parution, j'ai reussi a le retrouver sur internet. Ce n'est meme plus la peine de se decarcasser a le trouver et a l'acheter.mais, cela ne vaut quant meme pas le plaisir de feuilleter un vieux bouquin.
voici ou le trouver. vous pourrez meme le telecharger et le lire a tete reposee.
il est pour ma part assez interressant . en complement d'autres bien sur.
pour les petits pousseurs de plomb "bien que l'usage du plomb soit desormais reglemente" et de plastique aussi.
cela peut etre un complement interressant pour la composition de scenarios.

http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k94427x.r=.langFR
ou alors
http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... esMatieres
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Message par thomasd » Ven Jan 16, 2009 8:57 pm

Bonjour,

pardonnez-moi quand je dis "pour les petits pousseurs de plomb et de plastique aussi."

il ne faut surtout voir aucune connotation pejorative ou meprisante dans cette expression.

je vous respecte pour votre passion et votre soif de decouverte qui au dela du cote ludique de la chose peut vous emmener tres loin dans la recherche historique.
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Mandfred
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Message par Mandfred » Ven Jan 16, 2009 11:19 pm

Messire Thomas bien le bonsoir

Aucun problème, je n'avait même pas vu que ta phrase aurait pu être péjorative. :P

Moi je débute dans le jeux d'histoire. Avant je faisais de la "figurine historique" (54mm), dans le but de faire revivre l'histoire donc je suis un passionné.

Depuis que tu es arrivé sur le forum, je suis scotché par tes connaissances et informations tout azimut? Tu tiens ça de par ta passion de l'histoire, ton travail...????? raconte..
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