
C'est en pratiquant en autodidacte l'éthymologie que j'ai réussi à commencer à m'en sortir un peu. En plus, j'avais des atouts: j'adore la caligraphie et les nons-dit dans un texte. Faire des belles lettre et écrire des phrases à plusieurs sens me plaisaient énormément. Je pense que cela à grandement contribué à rendre mes textes de plus en plus lisibles.
Mon titre de champion du monde d'orthographe catégorie connaisseur des règles de base, date de la 4ème et je le dois à un magnifique triangle équilatéral que j'avais écris "équi l'attérale" (c'est pas beau ça?!). Mais le pompon, ce sont les fautes d'accord nottament dues aux lettres qui se prononcent pas (merci à la méthode sylabique

Du coup j'ai fini par développer un sens aigüe de ce problème que je traine comme un véritable boulet depuis le début. C'est toujours pénible de voir qu'il faut toutes ses capacités cérébrales pour ne pas oublier un "s" aux pluriels d'un texte alors que les copains d'à côté font cela avec un naturel déconcertant sans y penser le moins du monde. Ca use! Alors, quand on vous traite de naze par ce que vous avez fait une faute après en avoir sué sang et eau, on commence à en avoir gros sur la patate.
Etant enseignant quand le ministre daigne le tolérer, je suis foncièrement attaché à ne pas faire la moindre faute lors de mes cours (évidemment, en dehors il y a relâche, car cela me demande de trés gros efforts de concentration). Il m'a même était reproché discrétement de "perdre" trop de temps à faire de l'éthymologie sur les termes complexes (et en physique, il y en a). Néanmoins, j'ai été surpris de constater que dans mes établissements j'étais le seul à pouvoir conjuguer correctement le verbe dissoudre (absoudre également du coup). Même mes collègues de français s'y sont casser les dents, y compris quelqu'un pour qui j'ai une grande estime (que cette expérience n'a en rien ébranlée), car c'est un puis d'érudition et un docteur de son état promis à un bel avenir dans sa matière. C'est à ce moment là que j'ai compris qu'il y avait un problème: si des personnes qui passent toute leur vie à étudier la langue, ne sont pas capables de l'écrire correctement, je me dis que ce n'est pas normal. Qu'elles buttent sur des termes abscons et rares passe, mais pas sur des règles et des mots relativement courants.
Et là je rejoint Denis:"On n'écrit pas le français pour communiquer mais pour montrer qu'on a de l'érudition". C'est bien vrai et c'est con! Confier la réglementation d'une langue à 40 vieux chnoques spécialistes de leurs culture c'est un peu comme confier le réseau routier français à l'association des randonneurs. On a de jolies routes totalement inopérantes à la circulation des biens et des personnes.
En plus les quelques timides réformes de l'orthographe ne s'implifient rien du tout. Le top, c'est la suprétion des accents alors que le gros problème de notre langue c'est la dicotomie entre écrit et parlé:
X moyens d'écrire le même son ( ai, ait, ais, aient, é, ées, és, et, est, êt, ei, er...) avec plein d'exceptions de prononciation (fille/ville, vent/partent, femme/fameux; mon préféré: vraisemblablement à la place de vraizemblablement...) et des incongruités débiles aux justifications oiseuses (char/chariot/charrette, cation/cathode, ...) ainsi que des accords obscures (elle est dissoute/il est dissous


Quand je pense qu'il y a des abrutits aux tendances autoritaristes qui pensent que la méthode sylabique exclusive a encore de l'avenir, cela me laisse songeur sur la compétence et la clairvoyance de tels personnages. Y'a plus qu'à espérer qu'ils n'aient jamais les moyens d'appliquer leur politique sinon on est cuit.
Pas étonnant qu'il faille faire des année d'étude rien que pour écrire correctement sa langue maternelle. Le pire, c'est qu'il y en a qui ont autre choses à faire et que tous ne sont pas égaux devant cette difficulté.
De deux choses l'une, soit on l'amande afin de rendre sa pratique conforme à l'usage oral et accecible au plus grand nombre, soit on s'ammande soit même et on accepte d'augmenter son seuil de tolérence à la médiocrité. Car preuve est faite que le français lambda est incapable d'écrire sa langue de façon naturelle sans déployer un effort qui ne lui permet pas de se consacrer à grand chose d'autre. Cette situation n'est pas tellement normale.
Un texte bien écrit n'est pas un texte sans faute mais un texte où on ne les voient pas. C'est pas la même chose

Ainsi, les buses en orthographe n'ont généralement aucun problème pour lire tout le monde, alors que la réciproque n'est pas vrai. Dans ce cas, qui est celui qui a la plus grande capacité? Je vous laisse méditer sur ce paradoxe

Stéphane
PS: du coup, j'ai pas relu mon texte
