Les Français et les Russes avaient chacun 3 corps de 360 points (format plus limité pour des parties en triple), soit:
-Napoléon (avec Garde Impériale, une division du corps de Soult et 1 division en renfort du corps de Ney), Murat (3 divisions de la réserve de cavalerie), Augereau (3 divisions).
-Bennigsen (centre russe: 2 divisions d'infanterie et 1 de cavalerie), Osterman-Tolstoï (aile gauche russe: 1 division d'infanterie, 1 division de cuirassiers, 1 division prussienne en renfort), Tushkov (aile droite russe: 1 division d'infanterie, 1 avant-garde, 1 division de cavalerie).
Le terrain était comme il se doit couvert de neige (merci à ceux qui m'ont donné des conseils pour le saupoudrage)
Les effets de la neige devaient influencer la partie:
A chaque début de tour russe, sur un résultat de 6 sur 1d6, il neigeait ce qui avait les conséquences suivantes:
-visibilité limitée à 25 cm
-moins 5cm sur le mouvement
-2 colonnes vers la gauche pour les tirs
Ensuite, au début de leur tour, les Français pouvaient tester si la neige s'arrêtait de tomber (résultat 1-2 sur 1d6).
L'entrée des renforts (Prussiens de Lestocq et division française du corps de Ney) était différée (1er tour: 6 à obtenir sur un dé, 2e tour: 5+, etc.)
Toutes ces suggestions proviennent du site de G. Martinez à qui j'adresse tous mes remerciements.
Les plans:
-les Français comptaient attaquer l'aile droite russe et partant du village d'Eylau et en suivant un axe oblique. Le corps d'Augereau devait occuper le centre russe et assurer la couverture sur la droite. Napoléon et la division saint-Hilaire devaient s'avancer sur la gauche, et attendre le renfort de la division Marchand pour déclencher l'attaque sur Serpollen. Murat devait former la réserve au centre. Compte-tenu de la qualité de l'infanterie française, du nombre de divisions de cavalerie, et de la qualité des généraux, l'attitude était résolument offensive.
-les Russes suivaient un plan exactement inverse. L'aile gauche devait attaquer vers les bois et se rabattre sur la ligne de communication française. La droite devait tenir de Serpollen à Klein-Sausgarten. Le centre de Bennigsen devait faire la jonction et engager l'ennemi qui s'approcherait. Compte-tenu de la qualité des troupes (mauvaise discipline de feu des mousquetaires russes) et des généraux (plusieurs mauvais), l'attitude était plutôt défensive.
Les bases de mouvement indiquaient bien ce décalage:
Le dévoilement des bases attesta la Furia Francese en préparation:
Le corps d'Augereau s'avançait aussi vite que la neige le permettait sous les yeux de leur maréchal:
Tandis que les réserves se déployaient en soutien:
C'est alors que la neige se mit à tomber à gros flocons, masquant les mouvements des Russes. Ceux-ci ne s'en félicitaient pas pour autant, car leur déploiement en fut ralenti.
Néanmoins, après bien des coups de gueule, "davaï" vociférés, et knouts brandis, les défenseurs de la sainte Mère Russie s'établirent en une belle ligne sombre.
Les batteries lourdes soutenaient les grenadiers:
La bataille allait pouvoir commencer.
(Bientôt la suite).