Bernard a écrit : ↑Jeu Avr 27, 2023 7:03 am
Les bateaux sont superbes.
Korre a écrit : ↑Jeu Avr 27, 2023 2:54 pm
+1 pour les voiliers.
Nicolas explique sur son blog la réalisation de son bateau ...et son époustouflant souci du détail.
https://euthanasor-wargamesetmodelisme. ... on-de.html
Suite et fin de cette aventure :
Coup de théâtre !
On avait vaguement remarqué que seuls deux des trois équipages corsaires étaient en marche vers le lointain fort espagnol. Le troisième était paraît-il retourné à son navire qui restait mouillé près de la côte.
Et le joueur semblait moins présent près de la table, donnant l'impression que son attention était momentanément attirée par d'autres activités dans le salon – la règle Argad exige une présence réelle lors des mouvements simultanés sinon on suppose que les personnages eux-mêmes se reposent ou font autre chose.
C'était une diversion ! Ce troisième corsaire annonce que son équipage, avec un petit canon traîné à la main, vient de prendre position devant le bâtiment qui sert de banque et exige l'ouverture des portes ! Après examen des choses c'est parfaitement crédible, une ruelle peu fréquentée permet en effet de contourner le centre ville, alors que la troupe du gouverneur et une des milices locales sont éloignées, et qu'une autre milice (en uniforme celle-là, et apparemment peu réactive, y'a trop de structures militaires dans ce pays) était en ville mais de l'autre côté.
Ces corsaires “empruntent“ un véhicule, y chargent leur butin et retournent à leur bateau aussi vite que possible.
Informé un moment après, le gouverneur Claiborne, furieux, retourne vers la ville avec sa propre troupe.
Les deux autres troupes corsaires, la petite miliice, et plusieurs des cousins Toulvarère qui ne veulent pas manquer cela, approchent du fort espagnol. Ils constatent que celui-ci est quasiment à l'abandon, il s'y trouve un officier bien entouré qui dîne, et quelques soldats dont plusieurs sont ivres. Un de ceux-là qui dansait sur les remparts est tué par un premier tir, ce qui effondre le moral des autres. Pendant que plusieurs corsaires s'attaquent à la porte principale, la milice escalade les murs à l'aide d'échelles empruntées à la plantation.
Un des Toulvarère, assis sur une ruine pas trop près du combat, fait des croquis de cette belle action pour la postérité :
D'autres membres de la famille, plus téméraires et citant leur auguste devise “Si tu ne viens point à Toulvarère Toulvarère ira-t-à-toi !“ se joignent à l'assaut. Parmi eux, un officier de hussards français en permission exceptionnelle, un officier de marine également en permission, un très vieux vétéran qui a fait les guerres de l'Ancien Régime... Envahi à la fois par en bas et par en haut, le fort est pris sans difficulté, quelques survivants se rendent, on déploie un drapeau américain.
...Mais alors qu'on se réjouit de cette victoire, on entend soudain l'officier de hussards s'écrier : “Oh non ! Pas lui !“
Un autre officier hussard français (celui arrivé par l'autre petit bateau) monte à son tour sur la batterie du fort et lui crie : “Nous nous sommes déjà battus à Strasbourg, et en Allemagne, et en Russie, nous voici à nouveau rassemblés, vous allez enfin me rendre raison !“
Un duel est inévitable, il ne prend que quelques instants mais suffit à montrer que les deux sont d'excellents escrimeurs, l'importun est blessé.
Inspiré bien sûr du film “Les Duellistes“ de Ridley Scott (1977) lui-même inspiré de la nouvelle “Le Duel“ de Joseph Conrad (1908).
Rentré à la Nouvelle-Orléans, le gouverneur répand le bruit que c'est Lafitte qui a pillé la banque. Les deux corsaires revenus du fort, qui n'y sont apparemment pour rien, viennent le trouver et disent avoir entendu une information sûre comme quoi Lafitte serait caché dans un petit quartier au nord de la ville. Ils proposent d'aider à le trouver contre la récompense. Le gouverneur fait cerner ce quartier par ses hommes, et commence ainsi que les corsaires à en fouiller les maisons.
Ils ne trouvent rien. Les corsaires se mettent alors à fouiller toutes les maisons voisines, prélevant parfois quelques richesses au passage. Incapable de les en empêcher, le gouverneur réalise qu'il a tacitement permis à ces inconnus d'entrer dans toutes les propriétés privées. Les habitants commencent à se plaindre à voix haute. Et BOUM ! la poudrière au milieu de la ville explose, faisant plusieurs victimes...!
Le gouverneur William Claiborne commence à se dire qu'il n'est décidément pas facile de gouverner quand on s'appelle Clai
borne.
La seconde milice, celle qui parade en uniformes hérités de la période française, décide alors de le mettre en état d'arrestation pour le remettre aux autorités fédérales.
Malgré la présence de son imposant garde du corps, le gouverneur doit obtempérer. L'un des miliciens se révèle alors être Lafitte en personne ! Il devient difficile de démêler qui a manipulé qui dans toute cette affaire...
La paix enfin revenue, la famille Toulvarère profite du calme de la plantation.
Du haut de la colline où subsistent d'anciens bassins à indigo, la vue est magnifique. Le plus vieux des Toulvarère raconte une fois de plus les faits d'armes qui lui ont valu tant de glorieuses blessures, la chouannerie, ses autres voyages en Amérique : la guerre d'indépendance américaine avec La Rouërie, la guerre de Sept Ans où, alors tout jeune officier, il eut une liaison intime avec le dernier des Mohicans. Il répète aussi, une fois de plus, avoir caché un trésor il ne sait plus où lors d'un de ces voyages mais personne n'a eu le temps de prêter attention à ce dernier point.
