Saalbourg ou notre serial killer de général

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tizizus
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Saalbourg ou notre serial killer de général

Message par tizizus » Lun Mai 21, 2007 10:29 pm

un petit cr d'un combat hypothétique en 1806, avec la règle Legacy of Glory. Désolé pour les fautes qui restent ou la présentation, j'ai préféré faire de cette façon pour éviter les relectures qui me font changer certaines choses, souvent à mauvais escient

SAALBOURG

« Le ciel est aussi sombre que mon cœur, ce jour, mon cher Hotzendorf. » Ainsi parlait le prince Louis Ferdinand de Prusse, ce matin d’octobre 1806. « J’ai hâte que les bagages de Hohenlohe n’arrivent en vue de Saalbourg, pour qu’on puisse nous aussi franchir la Saale. L’idée de me retrouver dos à cette rivière avec les Français devant moi ne me plaît guère. »Hotzendorf acquiésait jusque là en silence. « Remarque, mon cher général, cela nous donnera une belle occasion de rosser ses vas-nu-pieds, cette piétaille. Nous leur montrerons comment l’armée prussienne se bat. » Hotzendorf se fendit d’un large sourire à ces paroles.

* * *

Le maréchal Bernadotte était d’humeur maussade ce matin. Non seulement il devait faire passer ses 20000 hommes par des boueuses, défoncées par les chariots de l’artillerie, mais en plus il devait joindre au plus tôt Saalbourg pour intercepter Hohenlohe de flanc. De plus, Grouchy était introuvable. En cas de combat, il aurait besoin de ses dragons. « De Boisleu, cria le maréchal à un de ses aide de camp, trouvez moi Grouchy. Et dites lui poliment de ramener ses fesses au plus tôt. » Le dit De Boisleu salua et sortit. Poliment. Et puis quoi encore, je suis maréchal. »

* * *

Worwarts, criait un officier. « Worwarts, worwarts, j’aimerai bien l’y voir ce galonné, avec les chevaux à moitié morts et les routes défoncées… » Hé Gunther, c’est encore loin Saalbourg, faudrait qu’on y arrive avant que les français n’arrivent. »

* * *

« Quelle est cette pétarade au loin dans les bois ? C’est plus de l’escarmouche ma parole, c’est une fusillade en règle. » Le Prince Louis devint tout à coup inquiet. Et si les Français étaient plus près que prévu ? Si Hohenlohe s’était trompé. Encore ? Pourquoi pas, il est si… » Le Prince préféra se concentrer sur ses troupes plutôt que de déverser son humeur chagrine sur ses supérieurs. « Qu’on aille me chercher Himlerzeiten. » Le factionnaire à l’entrée de la tente s’activa, et le dit Himlerzeiten fit irruption dans la tente quelques minutes après, la mine visiblement réjouie de cette bonne bière trouvée dans l’abbaye voisine la veille au soir. « Ca fusille dans les bois, allez me rendre compte de ce qui se passe, et au galop. Schnell… » L’aide de camp s’exécuta aussi vite que son pas mal assuré le lui permettait.

* * *

De l’autre côté de la vallée, sur les pentes boisées qui descendait vers la Saale, au milieu du fracas des roues, des pieds, des sabots d’une armée en marche, on pouvait distinguer cette fusillade devant les colonnes. Le maréchal Bernadotte fit appeler son aide de camp Barrois. « Rapportez-moi ce qui se passe là-bas, cette fusillade. Vite, je suis pressé. » Barrois sortit après avoir salué, sans un mot.

* * *

Himlerzeiten avait un peu de mal à trouver son chemin dans cette forêt, mais il pouvait tout à fait s’orienter à l’aide du bruit de la fusillade. Dommage que cette forêt tourne autant. Soudain, il est arrêté par trois hussards saxons qui le reconnaissent aussitôt. Il faut dire qu’il avait une sacré réputation de buveurs, même parmi les hussards, c’est dire.

* * *

Barrois trouva le général Tilly, commandant la division de cavalerie légère du 1er corps. « Le maréchal Veut savoir ce qui se passe, mon général, demanda Barrois. Il ne s’attendait pas à cette réponse. Dites à môssieur le maréchal qu’il n’est pas nécessaire qu’il fasse sa reconnaissance lui-même. On a un fort parti de hussards saxons et prussiens devant, mais mes chasseurs ont découvert un déploiement profond devant la Saale, sur les hauteurs qui contrôlent le pont qu’on doit prendre. Combien, demanda encore Barrois. J’en sais foutrement rien moi, je suis pas sorcier, répliqua vivement Tilly. Une grosse division d’infanterie sur le plateau, des troupes en contrebas, mais je ne sais ni combien ni qui ? et des masses sombres derrière encore, il y en a au moins 15000 à nous attendre. » Barrois remonta à cheval, éperonna son cheval et se mit au galop vers le maréchal. Il ne serait sans doute pas content de la nouvelle qu’il lui apportait.

* * *

« Vous dites qu’il y a des troupes françaises en marche dans la forêt, en nombre conséquent ? demanda le prince à son aide de camp. Oui sire, répondit celui-ci d’un air le plus martial possible, mais les hussards français font un écran tout à fait efficace. Je n’ai pas pu en voir plus. » A ce mot de hussard, la mine du prince se renfrogna, ce sentiment dont il parlait ce matin avec Hotzendorf lui étreignit le cœur. Hotzendorf dût le sentir, lui qui fit asseoir le prince et congédia Himlerzeiten. « Beau travail, rompez. »

* * *

« Quinze mille hommes au moins ? Le maréchal ne put restreindre dans sa gorge un sifflement loin d’admiratif. Bien Barrois, dites à Tilly de pousser les hussards ennemis pour que les divisions se déploient en lisière de forêt. Dites à Tilly qu’il restera en réserve jusqu’à nouvel ordre, dès le déploiement terminé. Bien monsieur. » Barrois sortit, laissant la mine perplexe du maréchal Bernadotte, plongé dans de profondes pensées.

* * *

Il est onze heures, et les soldats prussiens sur le plateau voient de fortes colonnes dans les bois devant eux, à 2000 mètres. Les hussards partis ce matin à grand renfort de trompettes et de bière sont aussi revenus et reviennent prendre place dans la ligne de bataille qui est en train de se former. « Belle ligne, monsieur le Prince, s’hasarda Hotzendorf, plus pour tester l’humeur du prince que pour ouvrir une réelle conversation. Sans réponse de son supérieur, il se contenta d’observer du bout de sa lorgnette les colonnes françaises qui débouchaient.

* * *

Ca y est, les prussiens sont là. Les cris mille fois répétés de « Vive l’Empereur » sortaient des milliers de poitrines comme le battement régulier d’un tambour de galérien. « Dites à Dupont de se mettre à droite, Rivaud au centre, et d’Erlon à gauche. Artillerie en première ligne. Demandez à Eblé d’envoyer son artillerie lourde à Dupont et son artillerie à cheval à Tilly. Pour Tilly, dès que ses cavaliers seront reposés, ils se mettront à droite du bosquet que l’on voit à 800 mètres devant nous, en réserve entre Dupont et Rivaud. Quand tout le monde sera déployé, et pas avant, ordre d’avance général pour l’infanterie, jusqu’à portée de canonnade. On va leur montrer à ces prussiens. »Bernadotte avait donné ses ordres de déploiement. Devant le silence de son aide de camp, il se retourna brusquement. « Et bien, qu’attendez-vous ? Monsieur le maréchal, si monsieur me le permet, les cavaliers de Tilly n’ont pas besoin de repos, ce sont de hussards. Et si je puis… Non, vous ne pouvez-pas. Je sais que ce sont des hussards. Maintenant, exécution. – A vos ordres, monsieur le maréchal. »

* * *

« Reichenau, faites dire à Gravert et à TTT de se tenir en défense où ils se trouvent, et vous Hotzendorf, mettez votre brigade en réserve, là ou elle se trouve. » Bien monsieur le prince. Les aide-de camp s’exécutèrent, tandis que Hotzendorf s’approcha de son ami. Vous êtes sur que tout va bien, monsieur le prince ? » Le prince Louis ne voulut pas congédier brutalement son ami. « Oui, tout va bien, il nous reste à accueillir ces diables de français comme il se doit. Avec plaisir, répondit Hotzendorf. »

* * *

« Gunther, c’est pas le canon qu’on entend, dans le lointain ? Ca m’en a tout l’air Andreas. Et ces foutus chevaux qui veulent pas avancer… »

* * *

Par sa lorgnette, le maréchal Bernadotte pouvait voir sa division au centre avancer vers l’ennemi. Arrivé à portée de canonnade, environ 1000 mètres, Rivaud s’arrête, dételle son artillerie et ouvre le feu sur les positions prussiennes. Plus loin, les prussiens ripostent tandis que des incendies éclatent dans le village A, incendies vite circonscrit par leurs garnisons du jour. « Bien, bien, pensa le maréchal, la fête commence. »

* * *

Dès le début du mouvement de la division du centre, le prince Louis demande à Grawert d’avancer un peu, de manière d’une part à débloquer la route d’arrivée de ces maudits chariots, d’autre part à canonner Rivaud, au centre de la ligne française. « Et surtout, ne vous avancez pas trop. » Grawert sourit à cette ligne du message. Lui, avancer ?

* * *

Il est treize heures, et le maréchal Bernadotte voit avec satisfaction que la cavalerie de Tilly est arrivée en position et est en train de se placer en réserve. « Mais que foutent Dupont et d’Erlon… Dupont, ce n’est pas pressé, mais d’Erlon… Aide de camp, allez voir ce que fout d’Erlon et demandez lui de se presser. Nous n’avons pas que ça à faire. »

* * *

Le prince Louis est de plus en plus inquiet. Non seulement il ne voit toujours pas de bagages ni de nuage de poussière ou autre signe avant-coureur de leur arrivée, mais en plu, il voit de plus en plus de signes de l’attaque française. Le bombardement qui s’amplifie par exemple, certains bataillons de la ligne de front devant être remplacés par des bataillons frais des vagues arrières.

* * *

Le maréchal Bernadotte est content. D’Erlon vient de se mettre en position, et lui aussi ouvre le feu sur l’ennemi. « C’était bizarre quand même cette avancée de l’infanterie prussienne. Ils ont moins de canons, et ils viennent à portée de canonnade. Cela cache quelque chose… » Le maréchal est brusquement tiré de ses rêveries par le retour de son aide de camp De Boisleu. « Monsieur le maréchal, le général Grouchy vous fait dire qu’il arrivera sur le champ de bataille pas avant quinze heures. Il a trouvé des framboises, rares en cette saison dans une auberge, et gourmand comme il est, enfin, vous le connaissez… » Son interlocuteur s’était contenté de hausser les épaules. Un jour, cela pourrait lui coûter cher à Grouchy, cette gourmandise…

* * *

Le prince Louis est content, la première fois de la journée. Grawert a bien compris ce qui lui était demandé, mais maintenant, il subit le tir d’une artillerie supérieure à la sienne. « Bah, pensa le prince, les soldats prussiens ont toujours supporté stoïquement les pertes… Mais qu’est ce donc ??? Un bataillon en déroute ? Ah ce sont des saxons, j’ai eu peur… »

* * *

Enfin Dupont s’était décidé à avancer, près de deux heures pour transmettre son ordre à tous ses échelons… Ce n’était pas le Dupont de Haslach… « Mais bon, se disait le maréchal, i lest en position, et cinquante canons tonnent contre l’ennemi. Il ne va pas supporter longtemps un tel déluge, surtout que je lui réserve une surprise… »

* * *

Le prince Louis Ferdinand scrute toujours avec angoisse la route par laquelle doivent déboucher les bagages… « Toujours rien, heureusement que les Français se contentent de canonner pour le moment, même si les pertes commencent à s’amonceler dans mes lignes. »

* * *

Le maréchal Bernadotte est content. Tilly lui fait savoir que sa division est prête. « Très bien. » Il donne les ordres à son chef d’état-major. « Faites dire à Rivaud d’attaquer le village A, et à d’erlon d’attaquer les prussiens qu’il a en face de lui. Faites précéder les assauts d’un bombardement de bon aloi. Une heure. Pendant ce temps, dites à Tilly de foncer comme seul sait le faire un cavalier français. Qu’il engage le plus longtemps possible l’infanterie prussienne qu’il a en face de lui.

* * *

Il est plus de quatorze heures. Le sentiment noir comme le jais ne quitte plus le prince Louis Ferdinand Il voit avec anxiété la route d’arrivée des bagages toujours désespérément vide, et la cavalerie française qui s’apprête à charger ses lignes. Il sait pertinemment que son infanterie va tenter de se mettre en carré, et en carré face à cinquante canons, le pertes vont être lourdes. « Maudits français, toujours à ne pas respecter les règles de la guerre. »

* * *

Le maréchal Bernadotte accourt au galop à la rencontre de Grouchy, suite à l’arrivée de l’aide de camp de celui-ci auprès du maréchal. « Bienvenue à Saalbourg, général Grouchy. Déployez votre division et mettez-la en réserve. »

* * *

L’excitation est à son comble. Les chariots arrivent enfin, mais l’infanterie et la cavalerie française attaquent le village A et les positions entre les deux villages. « Ach, ce serait trop bête maintenant que les bagages se fassent prendre. Aide de camp, faites dire à Hotzendorf qu’il se tienne prêt à tout instant. »

* * *

« Ca y est Gunther on y est, mais c’est quoi ce truc ? On se bat, va falloir qu’on passe entre les balles. Allez hue cocotte, Gunther serre les fesse on y va… »

* * *

Le maréchal peste contre la cavalerie prussienne, les hussards, qui gênent le général Rivaud dans son approche. Ca fait plus de trente minutes qu’il ne peut pas déployer toute sa division, et ne peut pas progresser vers le village. « Ah enfin, ça y est, cette cavalerie est enfin rappelée… Il va pouvoir prendre le village et déboucher ensuite… »

* * *

Dans la lorgnette du prince, Rivaud met une dangereuse pression non seulement sur le village, mais s’il débouche, il prend les bagages et le prince perd son honneur. « Très bien, puisqu’ils cherchent la bagarre, ils vont l’avoir. Faites dire à grawert d’attaquer les français en train de donner l’assaut sur le village… »

* * *

« Serre les fesses Gunther, on va y arriver… »

* * *

Le prince est de plus en plus inquiet, il a maintenant deux divisions françaises, une quinzaine de bataillons, dix à douze mille fantassins et 30 bouches à feu qui convergent vers le village A, la clé de la position. Mais l’encombrement est maximum, entre les bagages, les français et les prussiens… « Attendons la suite, je n’en peux plus d’attendre… »

* * *

Le maréchal Bernadotte est satisfait de la performance de Tilly. Il a réussi à faire mettre en carré ou en masse l’infanterie prussienne en face de Dupont, infanterie qui se fait foudroyer pas les canons de Dupont et les pièces de 12 de la réserve. Brave Tilly…

* * *

Il est seize heures et les bagages défilent devant les français, derrière un mince rideau de troupes prussiennes. Le prince Louis décide d’engager sa réserve de cuirassiers pour gagner du temps, mais il est impossible pour ceux ci de passer, ils vont devoir attendre que l’infanterie prussienne perde pied. Hélas. « Ach, mais que grawert n’attaque pas, il cours au massacre… Faites dire à Grawert de rester en position. »

* * *

Dans sa lorgnette, Bernadotte voit avec satisfaction l’infanterie de Rivaud, débarrassé des hussards prussiens, prendre pied sur le plateau et attaquer le village A. « Qu’il se presse, bon dieu, les bagages défilent devant lui. » Il est seize heures trente.

* * *

« En avant grenadiers. 57ème de ligne, suivez-moi. » Le général Rivaud poussait ses troupes, les emmenait plus qu’il ne les poussait. Emporté par son élan, il dépasse son objectif et son assaut enfonce la deuxième ligne de défense prussienne réorganisée. D’Erlon, de son côté, s’enlise. Le momentum de la bataille approche…

* * *

Le prince Louis est de plus en plus inquiet. Non seulement, Rivaud perce, mais ses troupes lâchent pied sur la plateau. « Faites prévenir Hotzendorf, qu’il fonce. »

* * *

« Encore un effort, Gunther, on va y arriver… »

* * *

« Mon dieu, le prince est touché… Un boulet lui a fracassé la hanche… Mon dieu… Que dit son médecin. Appelez la maréchaussée… » Son chef d’état-major lui ferme les yeux et lui glisse une pièce d’argent dans la bouche. Messieurs, le prince est mort.

* * *

Le maréchal Bernadotte est passé d’une franche satisfaction à une inquiétude sournoise. Non seulement d’Erlon ne progresse plus, mais ses lignes flottent, mais de plus, des colonnes de cavalerie s’approchent de Rivaud. « Tenez mes amis, plus que la main à tendre, et nous capturons les bagages. »

* * *

Hotzendorf, à la tête de ses cuirassiers, s’apprête à charger : « Avé César, ceux qui vont mourir te saluent. Cuirassiers, à mon commandement pour la charge… Chaaaargez… » C’est une masse de 2000 cavaliers qui s’élance sur les pauvres fantassins de Rivaud, les survivants de la première ligne pelotonnés autour de leurs drapeaux qui tentent d’endiguer la vague blanche. Trois bataillons sont sabrés, mais un bataillon semble intact dans la fureur de la bataille. »

* * *

Le maréchal peste contre Rivaud. « Cet imbécile s’est trop avancé, et maintenant il est revenu sur ses positions de départ, en sale état… » Et Bernadotte ne peut rien relancer, faute de point de commandement conservé pour les cas de crise. Il lui reste une solution.

* * *

« Ca y est Gunther, on est sauvés… »

* * *

Le chef d’état-major du prince Louis Ferdinand tente de rallier la division qui vient de reculer subitement sous les assauts de Rivaud et le bombardement de Dupont. C’est à ce moment là qu’il va assister, impuissant, au deuxième momentum de la bataille.

* * *

Dans son désespoir, le maréchal Bernadotte décide de lancer les dragons de Grouchy, seule unité qu’il est capable de lancer pour le moment, Rivaud et d’Erlon ayant été repoussé avec perte et fracas, surtout perte d’ailleurs. Il s’adresse directement à Grouchy. « Monsieur le général, le sort de la journée est entre vos mains. – Monsieur le maréchal, soyez sur que les dragons feront leur devoir. » Grouchy galope vers sa division, la forme en colonne et passant à coté de la division Rivaud, suscite les cris d’encouragement des fantassins : « Vive l’Empereur, vivent les dragons, vive Grouchy… »

* * *

Alors que le chef d’état-major de feu le prince a remis de l’ordre dans la division prusso-saxonne, il scrute anxieusement les rangs de Grawert, à qui il a demandé de former l’arrière-garde de l’armée. Mais de profondes masses vertes surgissent.

* * *

Trottant devant le front de ses escadrons, Grouchy s’exclame : « Dragons, je sais que vous ferez votre devoir. Que les lâches quittent maintenant les rangs, car nous allons défier la mort en face. Dragons, pour la charge, à mon commandement, chaargez… »
Les 10ème et 11ème dragons se font repousser par l’infanterie prussienne formée en masse, mais le 3ème dragon, conduit par Grouchy lui-même, sabre une batterie, poursuit, sabre cinq bataillons, ramassant mille prisonniers et un drapeau dans cette charge magnifique.

* * *

Le chef d’état-major n’en croit pas ses yeux. La division de Grawert vient de partir en déroute, entraînant les prusso-saxons dans la panique. Tout ce monde se presse maintenant pendant plus d’une heure pour passer par l’unique pont de pierre, seule voie de retraite, pendant que les dragons de Hotzendorf maintienent le dernier régiment de Grouchy à l’écart.

* * *

Le maréchal Bernadotte est furieux. Sans sa mauvaise gestion de son commandement, il faisait dix mille prisonniers, ce qui aurait fait oublier à l’empereur l’échec de sa mission. « Mais après tout, pourquoi parlerai-je des bagages, l’Empereur ne les mentionnent pas… »

CONCLUSION
Au final, les français auront entre 2000 et 2500 pertes, contre 6000 pour les prusso-saxons, une partie d’entre elle à cause de la poursuite d’après la bataille. Au niveau du scénario, c’est une victoire française car deux divisions sont hors d’état de nuire pendant quelques jours (absentes donc à Iéna), pour une fatigue somme toute modérée pour l’infanterie française. Le 3ème dragon s’est couvert de gloire.
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Message par Nicofig » Mar Mai 22, 2007 5:00 am

Et bien très interressant. Vous n'avez pas de photos ?
:D

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Message par tizizus » Mar Mai 22, 2007 6:59 am

helas non pas pour cette bataille, à part une ou deux, mais avec le contre jour et la table de bois sans nappe, le rendu est pas top. Désolé. Ce sera pour le cr du debut de dennewitz.
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Message par Chien Sauvage » Mar Mai 22, 2007 8:54 am

C est pas grave si c est pas top, on a tous joué sur des tables pas tres belles, j ai meme joué sur un comptoir :D , donc faut se freiner meme si y a deux trois grognons qui feront toujours des remarques, ça fera plaisir aux autres. :D

Jolie style en tout cas.

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Message par tizizus » Mar Mai 22, 2007 10:10 am

ben voila deux images, les prussiens en gros plan, et la situation au debut de la bataille, après le deploiement. c pas top qualité (en plus le photographe (moi) a des moufles LOL

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cr de bataille

Message par Napo James » Mar Mai 22, 2007 10:17 am

Super le compte rendu !!!

Vivement septembre que je vienne faire un tour par chez vous. peut etre meme avant, si je craque à la lecture de comptes rendus comme celui ci. On croirait y etre...

Chapeau bas et à bientot

Christophe

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Message par Xaverus » Mar Mai 22, 2007 12:17 pm

hahaaaaa,

c'est du "Guerre et Paix" que tu nous fais là Tizizus !
Avec les petites digressions comme la cueillette de fraises de Grouchy, ou la vision de la bataille par le cavalier Gunther ^^. l'immersion est encore plus marquante.


Sinon je tiens à signaler que la mort du Prince Louis fait partie des classiques. Le joueur responsable est un coutumier du fait :lol:
Le pire c'est que ce pauvre Prince ne meurt même pas à la tête de ses troupes. Il était juste un peu trop près des combats et sur la trajectoire d'un boulet. Paix à son âme.

Encore bravo au narrateur !

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Message par Chewbacca » Mar Mai 22, 2007 12:53 pm

Bien sympa en effet :wink:

C'est avec plaisir que j'en lirais d'autre :wink:

Chewie
Vois mes armées !! Cela sera le dernier souvenir de ton vivant !!!

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Message par tizizus » Mar Mai 22, 2007 12:58 pm

bon ben je met en ligne le cr dde dennewitz (debut de la bataille 11 heures à 14 heures 30, partie d'initiation qu'on a donc pas finie bien sur, avec quelques photos)
Et il y aura un gros cr (photos, ob, plans, scenar, rapports...) sur dennewitz le retour qui aura lieu rapidement j'espère, je brule de canonner du prussien...
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Message par Nicofig » Mar Mai 22, 2007 3:00 pm

Ben voilà, ça c'est une belle initiative. Bravo !!! Et puis tu n'as pas à avoir honte des tables, elles sont en 3D au moins, j'ai vu bien pire et en tournoi :wink:

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